Analyse de thème
Elise est amoureuse de Valère, mais ne peut s’unir à lui car Harpagon refuse de payer la dot et les frais de mariage. Cléante est amoureux de Mariane, mais ne peut l’épouser car non seulement elle est pauvre, mais son avare de père la convoite aussi. Cavarice d’Harpagon empoisonne donc le bonheur de ses propres enfants, pour qui il semble n’avoir point de considération. Cette ladrerie, bien que majoritairement présentée sur le plan financier (où Harpagon déclare qu’il n’enverra Elise en mariage que si cela se passe sans dot), se répercute également sur le lan sentimental.
Pour Harpagon, ses sentiments passent avant ceux de son fils Cléante (ou d’ailleurs toute autre personne). Il maintient son désir d’épouser Mariane (beaucoup plus jeune to Wen « ext que lui) même après à Cléante. Pire encor Mariane – contrairem t ? une compagnie coryu longuement installée agement secret oureux de sire simplement Kip next page litude qui s’est Les amours contrariés ici sont donc les amours de Cléante pour Mariane et d’Elise pour Valère.
Tout au long de l’œuvre, nous oyons que l’avarice d’Harpagon empêche ses enfants d’être aux côtés de ceux qu’ils aiment. Harpagon veut envoyer sa fille en mariage avec des dépenses minimales, et comme il le précise « sans dot Contrarié, le valet Valère se permet de répliquer « Sans dot ! Le moyen de résister à une raison comme celle-là ? » Acte I, scène V. Comme alternative, il n’hésiterait même pas à offrir – gratuitement – la main d’Elise ? un vieillard hideux de la cour, Anselme.
Cléante par contre est forcé par son père à épouser une veuve pour qu’Harpagon garde Mariane pour lui tout seul. L’argent, force de destruction sociale Ce thème coïncide parfaitement avec le titre de l’œuvre : l’Avare. Par le personnage d’Harpagon, Molière démontre la dualité entre richesse et pouvoir. Le riche est libre d’imposer sa volonté aux autres qu’il considère comme des subalternes ; car ceux-ci dépendent de lui. Dans un second angle, Molière pose clairement le problème de l’influence de l’argent dans le destin des femmes de son siècle.
Pour Harpagon, le mariage est tout d’abord une transaction inancière, et rien d’autre. Il effectue donc la transaction qui, quel que soit la clause concourt uniquement à son profit (soit il gagne de l’argent, soit il en économise). Par cette idée, Molière réalise une illustration parfaite de la société française au XVIIème siècle. Ce siècle est marquée par une ascension rapide de bourgeois dont la fortune était directement propo 2 dont la fortune était directement proportionnelle à la possession de terrains.
Ceci dit, les familles avaient donc coutume d’échanger eurs filles contre quelques hectares de terrains ; acquérant ainsi une plus grande emprise économique. Cette transaction financière était également l’une des formes les plus courantes de mariages arrangés en France au XVIIème siècle. Le style de Molière dans PAvare – le thème comique Dans l’Avare, Molière met simultanément en jeu les thèmes de l’amour, les conflits interrelationnels et les obstacles familiaux. Néanmoins, on maintient tout de même l’idée principale de cette pièce : elle est une comédie.
L’Avare de Molière est une ièce qui amuse, elle fait rire. Aussi, Molière insère dans ce récit contemporain quelques aspects très connus de la comédie française, à l’instar de la fouille grotesque de La Flèche ( Acte Scène 3), les coups de bâton tombant à répétition sur les épaules de maître Jacques (Acte Ill, Scènes 1 et 2) et même le quiproquo magistralement entretenu sur la nature du délit qui prend place (Acte Scène 3) . Molière conserve ainsi son rôle primitif de créateur de comédie : il nous informe, nous éduque et nous fait rlre. 3