doc la rafle
Corrigé (bac blanc no 2 TES et L) Etude d’un ensemble documentaire :La mémoire de la Shoah en France Analyse des documents • Question 1. Nombreux ont été , dès cette époque, les survivants à vouloir témogner de Phorreur du génocide, mais ce n’est que bien plus tard que l’opinion se montrera plus réceptive à l’évocation de cette tragédie. Les souffrances qu’ils ont endurées paraissent tellement inouïes que le récit de leur détention, comme en témoigne Simone Veil, rencontre l’incrédulité.
Par ailleurs, l’opinion ne fait pas encore la différence entre le sort des déportés politiques e vieillards compris, en IS rg Sni* to View Question 2. Pour c juive de la guerre a c portées, enfants et de la mémoire » ailleurs, avec le procès Eichmann en 1961 Par ailleurs, la guerre des Six- Jours, en 1967, a réactivé au sein de la communauté juive l’angoisse d’une nouvelle catastrophe que serait la destruction d’un État-refuge pour le peuple juif.
En 1985, Claude Lanzmann réalise un film de plus de 9 heures entièrement consacré à la Shoah. Le titre choisi a contribué à répandre rusage de ce mot hébreu pour désigner le génocide des juifs, même si aux États-Unis, • Question 3. Comme le rappelle Simone Veil, le gouvernement rovisoire, Swlpe to vlew next page provisoire, dirigé par le général de Gaulle, s’est attaché à reconstruire au plus vite l’unité nationale.
La parenthèse » vichyste doit être refermée. La « vraie » France, celle de la Résistance et de la France libre, doit effacer le souvenir du régime qui a collaboré avec l’occupant et persécuté les juifs (mythe). Comme le dit encore François Mitterrand en 1994, les seuls coupables français appartiennent donc aux « minorités activistes » qui ont saisi l’occasion de la défaite de 1940 pour s’emparer du pouvoir et pour installer un « état de fait ?? Question 4. our François Mitterrand, la France, c’est la République, et Vichy, qui a sabordé la République en 1940, n’est donc pas la France. C’était déjà la raison pour laquelle le général de Gaulle avait refusé de proclamer solennellement le rétablissement de la République ? l’HôteI de Ville lors de la Libération de Paris, la République n’ayant pour lui jamais cessé d’être. • Question 5. Dans son allocution prononcée en 1995 (doc. 4), Jacques Chirac tranche avec l’attitude de ses prédécesseurs.
Jacques Chirac choisit au contraire d’assumer ces « moments qui blessent la mémoire, et l’idée ue l’on se fait de son pays Cest bien « par des Français, par l’État français » que les juifs ont été arrêtés pour être déportés, même si le crime en incombe d’abord, rappelle Jacques Chirac, à « la folie criminelle de l’occupant » L’expression « rappelle Jacques Chirac, à « la folie criminelle de l’occupant L’expression « État français » ne renvoie plus seulement à Vichy, puisqu’un peu plus loin, le président déclare « reconnaître les fautes du passé, et les fautes commises par l’État b.
Jacques Chirac choisit donc de reconnaître, au nom de la continuité de rÉtat, les fautes ommises par l’administration française sous l’autorité du gouvernement de Vichy sous l’autorité de leurs chefs Réponse organisée au sujet Au retour des rares survivants de la Shoah, la société française découvre l’horreur des camps d’extermination nazis. La mémoire du génocide évolue du lendemain de la guerre jusqu’? nos jours.
En quoi cette mémoire est-elle plurielle et comment a-t-elle évoluée ? Les premiers témoignages sur le génocide des juifs ne rencontrent au lendemain de la seconde guerre, qu’un écho limité dans l’opinion. Les victimes juives de la guerre sont onfondues avec les autres victimes de la déportation. La complicité des autorités de Vichy est largement occultée.
Le texte, extrait des mémoires récemment publiées de Simone Veil, revient sur les difficultés éprouvées par les survivants de la Shoah au lendemain de la guerre pour faire connaître le sort réservé aux juifs par les nazis. Parmi les déportés revenus de l’enfer concentrationnaire, les juifs sont très minoritaires (2 500, sur environ 40 000). Beaucoup d’entre eux doivent surmonter sont très doivent surmonter le sentiment de culpabilité d’avoir survécu, alors que leurs proches ont été exterminés dès leur rrivée dans les chambres à gaz d’Auschwitz.
En évoquant les « regards fuyants qui nous rendaient transparents Simone Veil suggère également le malaise que bon nombre de Français pouvaient ressentir devant l’évocation du génocide des juifs, dans un pays où l’antisémitisme s’était largement diffusé depuis la fin du xixe siècle et qui, même s’il faut tenir compte du traumatisme de la défaite de 1940, avait accueilli dans l’indifférence le statut des Juifs promulgué par le reglme de Vichy. ? cela s’ajoutent les difficultés de la vie quotidienne, qui font qu’à a Libération, les Français ont bien autres préoccupations. Lors des procès de la Libération, les dirigeants de Vichy sont condamnés pour haute trahison ; la déportation des juifs n’est évoquée, lorsqu’elle l’est, que dans le cadre global de la collaboration avec l’ennemi. La diffusion du mythe d’une France unanimement résistante, rassemblée derrière le général de Gaulle, restreint à une poignée de traîtres les Français qui ont livré aux nazis les juifs de France.
Vichy ayant été déclaré « nul et non avenu » après la guerre et tous ses actes annulés, le rôle joué par l’administration et la police françaises ans la déportation des juifs est ainsi occulté. Les par l’administration et la police françaises dans la déportation des juifs est ainsi occulté. Les familles juives ont reçu des indemnisations versées par le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne, mais rien du gouvernement français.
René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy et à ce titre directement responsable de la grande rafle du Vel’ d’Hiv, en juillet 1942, n’est condamné qu’à une peine d’indignité nationale, dont il est amnistié en 1958 (en entretenant longtemps des relations uivies avec François Mitterrand, que ce dernier n’a jamais accepté de regretter). Maurice Papon poursuivit, quant ? lui, une belle carrière administrative et politique.
C’est à partir des années 1960 que s’affirme une mémoire spécifiquement juive de la Shoah notamment avec le procès d’Eichmann, ancien chef nazi, traqué par le service d’espioonage israélien et jugé en Israél où il est condamné à mort. Témoins, commémorations, lieux de mémoire en assurent la transmission comme l’Association des Fils et Filles de déportés de France fondée par Sege et Béate Klarsfeld.. Par ailleurs, la guerre des Six- Jours, en 1967, a réactivé au sein de la communauté juive l’angoisse d’une nouvelle catastrophe que serait la destruction d’un État-refuge pour le peuple juif.
En France, c’est surtout à partir des années 1970 que la mémoire de la Shoah s’est affirmée autour de la condamnation de l’antisémitisme de Vi 1970 que la mémoire de la Shoah s’est affirmée autour de la condamnation de l’antisémitisme de Vichy et de la participation active de l’État français aux déportations. Cest bien la mémoire de la Shoah, et non pas la Shoah en tant que telle, qui onstitue le sujet du film de Claude Lanzmann sorti en 1985.
Ses personnages principaux sont les témoins de la tragédie, ce sont eux qui, par leur récit, font remonter le passé ? la surface et éveillent l’émotion du spectateur, parfois jusqu’? l’insoutenable. La distance entre le passé et le présent est abolie : Claude Lanzmann a écarté les documents d’archives, les personnages sont filmés sur les lieux actuels. L’affiche de Shoah représente le conducteur polonais, interviewé dans le film, qui acheminait les wagons de déportés de la gare de Treblinka (à droite sur l’affiche) jusqu’au camp de mise à mort.
L’opinion est davantage sensibilisée au rôle joué par le régime de Vichy et par l’administration française dans la mise en oeuvre des déportations. Au niveau des autorités publiques, quelles que soient les révélations qui ont été faites sur la présence de François Mitterrand à Vichy avant qu’il ne s’engage dans la Résistance – un itinéraire qui n’a d’ailleurs rien d’exceptionnel chez d’authentiques résistants sa condamnation de l’État français est sans équivoque.
Mais en tant que président de la République, il se refuse à reconnaître la responsabilité de la Mais en tant que président de la République, il se refuse à reconnaitre la responsabilité de la France dans les déportations juives ordonnées par Vichy. Reconnaitre cette responsabilité impliquerait précisément d’officialiser rétrospectivement un régime considéré comme illégal et illégitime par tous les gouvernements français qui se sont succédé depuis la fin de la guerre.
Or, cette position officielle, qui avait été celle des autorités françaises depuis la Libération, a été de plus en plus fragilisée par les travaux historiques qui se sont multipliés sur cette période et qui ont contribué à faire évoluer la mémoire de la guerre dans ‘opinion. C’est bien, en effet, à l’issue d’un vote de l’Assemblée nationale que les députés et les sénateurs présents ? Vichy en juillet 1940 conférèrent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, même si les actes instituant le régime de Vichy ne furent ensuite jamais ratifiés par le Parlement.
Pour la grande majorité des Français, y compris ceux qui, comme François Mitterrand, s’engagèrent ensuite dans la Résistance, l’État français représentait donc bien vautorité légale en France et c’est à ce titre que les agents de l’administration française, jusqu’aux grands corps de l’État, ont continué de le ervlr, à quelques exceptions près.
La République avait certes été abattue, mais l’État, lui, avait bel et bien survécu à la « débâcle Comprendre que des fonctionnaires, de l’État, lui, avait bel et bien survécu à la « débâcle Comprendre que des fonctionnaires, des policiers et des gendarmes aient pu continuer à obéir aux ordres d’un État qui a accepté de livrer des juifs aux autorités allemandes, et reconnaître officiellement que ces actes engagent la responsabilité de la France, impose donc au préalable d’admettre l’idée que Vichy n’a pas été qu’une simple arenthèse dans Phistoire de France, qu’il y eut bien une « France de Vichy même si cette dernière fut érigée sur les ruines de la France républicaine et combattue par la France résistante.
En reconnaissant progressivement « les fautes commises par l’État » (à partir des annees 90), les plus hauts dirigeants de l’État ont encouragé un travail de mémoire dont l’objet est non seulement de rendre hommage aux victimes, mais de transmettre aux générations futures les valeurs fondatrices de la démocratie et de la nation françaises. Le président Chirac va jusqu’à parler de « faute collective », expression qui a ?té et reste fort débattue, car peuton faire reporter sur l’ensemble de la collectivité nationale la responsabilité des actes accomplis sous l’autorité d’un régime dont l’existence n’a jamais été soumse au suffrage populaire ? pour autant, il refuse comme ses prédécesseurs d’identifier la France au régime de Vichy.
S’il y eut effectivement une « France de Vichy », la vraie France était incarnée par le général S’il y eut effectivement une « France de Vichy », la vraie France était incarnée par le général de Gaulle (« une certaine idée de la France », revendiquée par le chef e la France libre à la première page de ses Mémoires de guerre), ainsi que par ces nombreux anonymes qui risquèrent leur vie pour sauver les juifs de France. Cette reconnaissance officielle, parfois abusivement qualifiée de « repentance » car elle relève de considérations historiques et politiques et non de motivations religieuses, a en effet permis de rendre un hommage plus appuyé que par le passé aux nombreux Français qui ont sauvé des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une plaque a été apposée à cette fin dans la crypte du panthéon et le souvenir des Justes de France est désormais associé (depuis 2000) à la mémoire des « victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français célébrée chaque année le 16 juillet, date anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv. Corrigé des sujets de composition Sujet sur les démocraties populaires (voir cours) Sujet sur la guerre froide : deux modèles qui s’affrontent (1947-1975) | 0 partie : présentation des modèles et de la formation des blocs 20 partie : les affrontements (crises de la guerre froide) 30 partie : les tentatives de rapprochement dans le cadre de la détente (1962-1975)