J Accuse Zola Commentaire
J’Accuse…! est le titre de l’article rédigé par Émile Zola lors de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore (1 3 janvier 1898). L’article est présenté comme une « lettre ouverte au Président de la République » (le président était alors Félix Faure). Au travers d’un vérltable pamphlet accusateur, la contestation d’une décision de justice au nom de valeurs universelles, l’écrivain décide de s’exposer publiquement, afin de comparaitre aux assises pour qu’un nouveau procès, plus indépendant, puisse se dérouler.
Cest cet article qui relance l’affaire Dreyfus, au moment ù, le véritable coupable (le commandant Esterhézy) étant acquitté, tout pouvait sembler perdu pour le camp dreyfusard. Cet article représent du pouvoir de la pres genereuse. Le passage que n or 7 Sni* to View ce oratoire et cause juste et lusion du célèbre article. Cette conclusion est pr ced e d’une argumentation détaillée.
La conclusion est en quelque sorte la récapitulation synthétique de l’argumentation qui précède. l. La contestation d’une décision de justice au nom de valeurs universelles 1) Thèse du texte : La thèse défendue par Zola se dégage clairement des champs exicaux dominants : le champ lexical du mensonge puis le champ lexical de la vérité. Ce sont deux champs lexicaux opposés correspondant à deux parties distinctes dans le texte.
Dans la première partie (les accusations), champ lexical du mensonge domine nettement : « mensongers », « frauduleux « égarer l’opinion », «acquitter sciemment un coupable » auquel auquel on peut associer le thème voisin de la dissimulation : « une pièce restée secrète » et de l’illégalité : « violer le droit « illégalité « crime juridique » Dans la deuxième partie (l’engagement personnel), le thème e la vérité revient avec insistance.
Emile Zola s’engage ? « hâter l’explosion de la vérité et de la justice apporter la « lumière » (métaphore conventionnelle de la vérité), traiter l’affaire « au grand jour » (toujours la même métaphore de la lumière). Ainsi, la thèse défendue par Zola est que le Capitaine Dreyfus ? tort a été condamné lors d’un procès truqué et que la vérité doit maintenant être faite. 2) Zola résume ses principales accusations : Cela correspond à la première partie du texte étudié. Les différentes accusations portées par Zola sont facilement repérables L’anaphore de « j’accuse » permet de dénombrer huit accusations.
La division de cette première partie du texte en paragraphes, chaque paragraphe correspondant à une cible différente. 3) Zola exprime les valeurs qui sous-tendent son réquisitoire : Cela correspond à la seconde partie du texte étudié. De façon métaphorique le plus souvent, Zola laisse transparaître les valeurs au nom desquelles il ose remettre en cause une décision de justice. Le paragraphe allant de « Je n’ai qu’une passion » à « au grand jour ! » permet de dégager trois idées. D’abord, par sa « passion de la lumière Zola semble evendiquer l’idéal rationaliste du XVIIIème siècle.
Au XVIIIème siècle, « Les Lumières » désignent la raison, les connaissances positives, l’esprit critique, par opposition à l’obscurantisme, les superstitions religieuses, les dogmatismes idéologiques. par ce PAG » rif 7 à l’obscurantisme, les superstitions religieuses, les dogmatismes idéologiques. Par cette référence, Zola suggère la continuité entre son engagement dans une affaire d’anti-sémitisme et celui de Voltaire contre la persécution du protestantJean Calas. Il se place ainsi dans la lignée des grands intellectuels engagés.
Zola ajoute qu’il combat « au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur Zola revendique ainsi implicitement sa confiance dans le progrès : opposition du passé, dévalorisé, assimilé à la souffrance, et du futur qui ouvrira le « droit au bonheur Cest l’idéal démocratique et humaniste de la Révolution française de 1789 : les droits fondamentaux de la personne humaine, l’égalité des hommes, notamment devant la justice. Enfin, Zola expose sa liberté de conscience. Il justifie sa révolte par la spontanéité et la pureté de son indignation : « Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme ».
Par cette phrase, Zala revendique en quelque sorte le droit à la désobéissance civile face à l’état, lorsque l’individu a l’intime conviction d’avoir raison contre la loi. Il affirme le droit de s’élever contre la loi écrite (une décision de justice dans ce cas précis) lorsqu’elle apparaît injuste à « l’âme Ces valeurs : raison, progrès et liberté de conscience, sont le fonds commun de la civilisation française et sont a priori des valeurs partagées par le plus grand nombre. En les mettant avant, Zola espère emporter l’adhésion des lecteurs. ) Zola a conscience des risques que lui font courir son article : Zola cite clairement le texte de loi qu’il transgresse en portant cette accusation : « je me mets sous le c PAGF3C,F7 cite clairement le texte de loi qu’il transgresse en portant cette accusation : « je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 » Il expose ainsi son courage politique et dit clairement et fat part au lecteur de toute sa détermination car il montre qu’il a conscience des risques qu’il prend en lançant cette accusation « c’est volontairement que je m’expose b.
Il – IJn morceau d’éloquence polémique Cet extrait étant la conclusion de l’article, sa fonction est plus hétorique que proprement argumentative. Les arguments ont été développés en détail dans le corps de l’article. Ne reste donc dans la conclusion qu’une envolée oratoire destinée à persuader le lecteur de l’engagement personnel de l’écrivain. Plusieurs procédés sont caractéristiques de l’écriture engagée. ) Le ton catégorique du texte Zola use fréquemment de verbes d’action ou de volonté, d’expressions disant la certitude ou la détermination énergique : « je n’ignore pas… » ; « c’est volontairement que je m’expose » ; « Je n’ai qu’une passion.. » ; « j’attends » ? l’acte que j’accomplis ici…. » ; etc… L’omniprésence de la première personne dans ces expressions, comme dans l’anaphore « J’accuse confirme l’idée d’engagement personnel de l’auteur.
Zola entend faire sentir au lecteur qu’il s’engage totalement dans cette bataille pour la réhabilitation de Dreyfus. 2) Le style emphatique, utilisant l’hyperbole souvent combinée avec la métaphore : Zola utilise plusieurs hyperboles afin d’appuyer ses propos : « moyen révolutionnaire » au lieu de moyen exceptionnel, « explosion de la vérlté » au lieu de la révélation de la vérlté. L’usage de l’