Une charogne
Promenades sentimentales Lecture analytique 2 : « Une Charogne », baudrier. Introduction Le poème « Une Charogne » est extrait de la section Spleen et Idéal du recueil Les Fleurs du Mal, publié en 1857 et écrit par baudrier. Poète de la modernité, baudrier ne rejette pas la laideur. Bien au contraire il l’assume pleinement en décrivant dans cette vingt-neuvième pièce une charogne en décomposition : « Il ma paru plaisant et d’autant plus agréable que la tâche était difficile d’extraire la beauté du mal En quoi le poème est-il moderne ?
En quoi est-il une écriture périodique de la poésie galante du eue siècle ? Comment s’exprime la modernité dans ce poème ? Nous étudierons le poème selon le parcours de lecture suivant : A Une description macabre B Le discours adressé à la femme aimée C Les leçons de l’apologue. A Une description macabre. I Une description réaliste – Les premiers vers du poème sont le récit d’une premier boy tôt harpon 08, 2009 | 10 pages la beauté du mal ». I I Une description réaliste découverte partagée à la fois par le poète et la femme aimée comme l’indique le passé simple : « Rappelez-vous ‘objet que nous vines, mon âme ».
Le poème est le récit de cette expérience commune faite à un moment imprécis : de la charogne sur laquelle le poète s’attarde en l’évoquant par des synonymes : « pourriture » va/ « carcasse » va 3/ « ordure »av. . La description de la charogne est d’un réalisme cru. En effet, aucun détail sordide n’est épargné. Tout d’abord, le poète met en exergue les odeurs désagréables du corps en décomposition : « suant les poisons » va/ « ventre plein d’exhalaisons » va/ « la puanteur était si forte » au vers 15 ( adjectivale renforcé par l’adverbe d’intensité si). Déjection « putride » placé à la rime.
La description permet ensuite de visualiser la charogne : strophe 5 « Les mouches bourdonnaient » au vers 17/ « des larves » au vers 19. Enfin, l’horreur est accentuée par la réaction indignée de l’être aimé aux vers 15 et 16 : « La puanteur était si forte/ que vous crêtes vous évanouir »/ La dressé sur le substantif « infection » accentue l’horreur. 2 Une fascination pour le morbide La mort ici ne suscite aucun sentiment d’effroi chez le poète. Nous pouvons constater que la charogne est désignée comme « une carcasse superbe » au vers 13 par a figure stylistique de l’sombre.
Au vers 14, elle est comparée à « une fleur ». Elle n’est donc pas synonyme de laideur mais de beauté. Le poète décrit ensuite dans la strophe 5 la charogne comme un creuset de vitalité et de fertilité. En effet, « Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride » au vers 17 et des « noirs bataillons » sortaient de « mouches bourdonnaient sur ce ventre putride » au vers 17 et des « noirs bataillons » sortaient de « ce ventre putride ». Il n’ a plus de frontière entre la vie et la mort.
La charogne est animée, ce phénomène est traduit par des verbes de événement : « les mouches bourdonnaient »v 1 7/ « sortaient » v 18/ « qui coulaient » au vers 19/ « Tout cela descendait, montait comme une vague » au vers 21/ Nous retrouvons les quatre éléments vitaux associés à la charogne :l’air avec le « souffle vague » au vers 23 , l’eau avec la comparaison « comme une vague » au vers 21 ou bien encore à travers l’évocation de « l’épais liquide » au vers 19, ou bien encore le feu avec le soleil et la terre avec le « grain » du « vanneau » au vers 28.
Le verbe vivre est mis en valeur par l’enjambement au vers 24. Enfin, la escomptions dépasse le simple stade de l’observation du réel lorsque la charogne devient une vision onirique : « Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve » au vers 29. 3 héros et tonnants. Dans la seconde strophe, le poète lie amour et mort travers la description de la charogne « les jambes en l’air, comme une femme lubrique/ brûlante et suant les poisons ». Mais la charogne est supérieure à la femme bisexuelle n’ pas peur de la mort.
Ainsi, elle « ouvrait d’une façon nonchalante et cynique/ son ventre plein d’exhalaisons » alors que la femme est faible. A la moindre odeur désagréable, e ventre plein d’exhalaisons » alors que la femme est faible. A la moindre odeur désagréable, elle manque de s’évanouir. La mort semble donc l’emporter. baudrier a placé au centre de son poème une charogne , symbole de la mort pour laquelle il manifeste une fascination. De cette manière, il rompt avec le bon goût poétique qui préconisait des sujets nobles et beaux.
Le poète rompt également avec la poésie galante par la manière dont le poète s’adresse à la femme aimée. B L’adresse à la femme : une parodie de la poésie galante. La perversion de la déclaration amoureuse annonciateur : le poète s’adresse directement à la femme aimée en utilisant le pronom personnel « vous » aux vers 1/16 et 37. Il emploie également des déterminants possessifs comme au vers I : « mon âme »/ « ma passion » au vers 40 ou bien encore « ma beauté » au vers 44. Le pronom personnel de première personne « nous » donne l’impression d’un couple uni.
Comme dans Mignonne, allons voir si la rose le poète semble avoir invité la femme pour une promenade : « au détour d’un sentier » , vers 3, est un complément circonstanciel de lieu qui suggère une promenade bucolique. De la même manière , a femme aimée est interpellée avec politesse au vers 1 : « Rappelez-vous Le poète utilise un temps littéraire toujours au vers 1 : « Nous vines » mais son utilisation est aussi périodique car il est utilisé dans un contexte trivial « Nous vines » mais son utilisation est aussi périodique car il est utilisé dans un contexte trivial : présence d’une charogne en toile de fond. Énonce : c’est encore un message d’amour qui est adressé à la femme aimée. Le poète loue de manière détournée la beauté de la femme par des métaphores élogieuses au vers 39 : « étoile de mes yeux, soleil de ma nature » au vers 39. La dressé au vers 40 permet de mettre en valeur le mot « passion » au vers 40. Mais toutes ces formules précieuses sont hyperboliques et en décalage avec le souvenir raconté dans le poème : le spectacle de la décomposition de la charogne auquel la femme et le poète ont assisté par « ce beau matin d’été ».
Nous pouvons donc parler d’une parodie de la poésie galante d’autant plus que le poète finit par associer la femme à une charogne et non plus à une rose comme chez ronrons : « – Et pourtant vous serez semblable à cette ordure/ A cette horrible infect/ on 2 La perversion du locos aumônes baudrier reprend le motif du locos aumônes :cadre idyllique ou agréable comme chez ronrons.
La femme a été invitée à une promenade champêtre comme l’atteste le champ lexical qui renvoie à la nature : V 13 « ciel »/AV. « l’herbe »/ AV.« fleur »/ AV. « eau courante »/ AV. « es rochers De plus, la nature semble propice au sentiment amoureux puisque l’action se situe en été avec une douceur : « Ce beau matin d’été si doux » a douceur : « Ce beau matin d’été si doux » au vers 2. L’indication temporelle occupe tout le vers.
Mais, encore une fois, nous avons un décalage entre la présence de la hargne et la nature. La promenade n’ plus rien d’une sortie galante. 3 La substitution de la rose par la charogne. Enfin, le poème apparaît d’autant plus comme une remise en question de la poésie galante que la rose a été remplacée par une charogne en décomposition. C’est une perversion d’un stéréotype poétique, c’est le refus de l’euphémisme ( atténuation d’une réalité déplaisante).
Une comparaison permanente est établie entre la charogne et la femme : « Les jambes en l’air, comme une femme lubrique » au vers 5, « brûlante » au vers 6 qui renvoie soit à la fièvre de la maladie ou au désir sexuel. Au vers 4, la mention du « lit » suggère l’érotisme. Amour et mort sont liés. La mort se nourrit de la femme aimée au vers 45 et 46 : « dites à la vermine/ qui vous mangera de baisers Passion rime avec infection aux vers 37 et 38. L’écriture est ici violente, elle privilégie la laideur au détriment du beau .
La poésie galante et idéaliste sublime la femme et sa beauté alors qu’ici le poète lui annonce de manière non édulcorée sa mort au vers 37 qui apparaît comme une véritable rupture : « Et pourtant, vous serez semblable cette ordure/ A cette horrible infect/on (rejet – Et pourtant, vous serez semblable à cette ordure/ A cette horrible infect/on (rejet) vers 37 et 38 L’effet saisissant du poème vient du contraste entre le ton de la déclaration amoureuse passionnée et la réalité triviale évoquée : la décomposition de la charogne.
La mention des stéréotypes (clichés) du discours amoureux et les décalages ironiques sont le signe d’une écriture périodique. Mais le poète ne cherche pas uniquement à raconter une anecdote effrayante. AI a pour visée de susciter une réflexion sur les pouvoirs de a poésie et d’inférer des icônes à partir de l’expérience vécue. C Un apologue. 1 Un poème qui a les allures d’une fable.
Le poème présente les caractéristiques d’une fable ,et ce, plusieurs titres : – par l’thermomètres : alternance d’lésinerais et d’ectoplasmes, vers plus courts (citer) – la structure du poème est celle d’un apologue dans la mesure où les neuf premières strophes sont le récit d’une aventure ou expérience. Les strophes 10, 1 1, 12 énoncent les morales qu’il faut tirer du spectacle du cadavre en décomposition. – Le poème comporte un raisonnement de type inductif : le poète part d’une charogne- cas particulier- pour élargir on propos à la femme aimée( av. : « Et pourtant, vous serez semblable… ) et de manière implicite à toutes les femmes ou êtres humains. 2 Les leçons sur l’existence ou la mort. La mort est la thématique principe êtres humains. La mort est la thématique principale du poème : titre/ longue description de la charogne de la strophe là 9. Dans la strophe 1 1, « sacrements » rime avec « ossements », la dernière strophe place à la rime « vermine » et « décomposés Le poète montre que la mort fait partie de notre destin : les futurs de l’indicatif « vous serez » av./41 et « vous ingéra »av. ont une valeur d’obligation ou du moins ils traduisent le sort inéluctable de tout être humain.
Est également rappelé que la mort détruit la beauté : « ordure », av./ « horrible infection », av./ « amours décomposées », av.. On retrouve donc le « mémento mors » ou souviens-toi que tu vas mourir de la poésie de ronrons. Mais, dans « Une charogne », le bonheur terrestre n’est plus évoqué, ce n’est plus l’essentiel. Aucune invitation au Carpe dîme car la mort est source de vie, elle entretient ou crée la vie comme le suggère l’animation du cadavre en décomposition. Au vers 14, la comparaison « comme une fleur s ‘épanouir » confère vie et beauté à la charogne.