un piège sans fin

essay B

Cours de linguistique générale Ferdinand de Saussure -Coup d’œil sur l’histoire de la linguistique • Grammaire : discipline normative, qui vise à donner des règles pour distinguer les formes correctes des formes incorrectes. Philologie : fixer, inter or 14 philologie comparati ou sanscrit. extes. z. m rée. Découverte du Vers 1870, on en vient se demander quelles sont les conditions de vie des langues la linguistique proprement dite est née de l’étude des langues romanes et des langues germaniques. Matière et tâche de la linguistique La matière de la linguistique est constituée de toutes les anifestations du langage humain. Le langage est un fait social. Le langage a un côté individuel et un côté social. On ne peut concevoir Hun sans l’autre. a chaque instant, il implique un système établi et une évolution. Méthodologie : se placer sur le terrain de la langue et la prendre pour norme de toutes les autres manifestation du langage. principe de classification.

Elle est un objet bien défini dans l’ensemble hétéroclite des faits de langage. La langue est une convention. Elle est la partie sociale du langage, extérieure à l’individu. Elle n’existe qu’en vertu d’une orte de contrat passé entre les membres de la communauté. C’est une institution sociale. D’autre part, l’individu a besoin d’un apprentissage pour en connaître le jeu. Distinction entre langue et parole : la langue n’est pas une fonction du sujet parlant, elle est le produit que l’individu enregistre passivement.

La parole est au contraire acte de volonté et d’intelligence. La langue n’est pas moins que la parole un objet de nature concrète. Les signes linguistiques, pour être essentiellement psychiques ne sont pas des abstractions. La langue est le dépôt des images acoustiques, et l’écriture, la orme tangible de ces images. – place de la langue dans les faits humains • La langue, ainsi délimitée dans l’ensemble des faits de langage, est classable parmi les faits humains, tandis que le langage ne l’est pas.

La langue est un système de signes exprimant des idées. – Linguistique de la langue et linguistique de la parole : L’étude du langage comporte deux parties : l’une, essentielle, a pour objet la langue, qui est sociale dans son essence et indépendante de l’individu ; cette étude est uniquement psychique ; l’autre, second blet la partie individuelle artie individuelle du langage, c’est à dire la parole, y compris la phonation : elle est psycho-physique. Historiquement, le falt de parole précède toujours.

La langue est nécessaire pour que la parole soit intelligible et produise ses effets, mais celle ci est necessaire pour que la langue Sétablisse. enfin, c’est la parole qui fait évoluer la langue. Ily a donc interdépendance de la langue et de la parole. Mais elles sont deux choses absolument distinctes. – Représentation de la langue par récriture . La langue est indépendante de l’écriture. Mais bien que l’écriture soit en elle-même étrangère au système nterne, il est impossible de faire abstraction d’un procédé par lequel la langue est sans cesse figurée. Prestige de Fécriture : Langue et écriture sont deux systèmes de sgnes distincts ; l’unique raison d’être du second est de représenter le premier ; l’objet linguistique n’est pas défini par la combinaison du mot écrit et du mot parlé ; ce dernier constitue à lui seul cet objet. Mais le mot écrit se mêle si intimement au mot parlé dont il est l’image, qu’il finit par usurper le rôle principal. On en vient à donner autant et plus d’importance à al représentation du signe vocal qu’à ce igne lui-même. Cette illusion a existé de tout temps.

Raisons de ce prestige n l’image graphique des mots nous frappe comme un objet permanent et solide, plus propre que le son à constituer l’unité de la langue à travers le tem s. Ce lien a beau être superficiel et créer un PAGF à constituer l’unité de la langue à travers le temps. Ce lien a beau être superficiel et créer une unité purement factice, il est beaucoup plus facile à saisir que le lien naturel, le seul véritable, celui du son chez la plupart des individus, les impressions visuelles sont plus nettes et durables que les impressions acoustiques.

L’image graphique finit par s’imposer aux dépens du son. Cl la langue littéraire accroît encore l’importance imméritée de l’écriture. la langue apparait réglée par un code. On finit par oublier qu’on apprend à parler avant d’apprendre à écrire, et le rapport naturel est renversé. quand il y a désaccord entre la langue et l’orthographe, la forme écrite a presque fatalement le dessus, parce que toute solution qui se réclame d’elle est plus aisée ; l’écriture s’arroge de ce chef une importance à laquelle elle n’a pas droit.

On a tendance à prendre l’écriture pour base, l’image pour le odèle. Ce qui fixe la prononciation d’un mot, ce n’est pas son orthographe, c’est son histoire. Les déformations phoniques, si elles appartiennent bien à la langue, ne résultent pas de son jeu naturel, mais sont dues à un facteur qui lui est étranger. – La phonologie La phonétique est un science historique : elle analyse des événements, des transformations, et se meut dans le temps. C’est l’étude des évolutions des sons. La phonoloeie est l’étude ie des sons. Elle est des sons.

Elle est en dehors du temps, puisque le mécanisme d’articulation reste toujours semblable à lui-même. honème : somme des impressions acoustiques et des mouvements articulatoires, de l’unité entendue et de l’unité parlée, l’une conditionnant l’autre. – Nature du signe linguistique : Le signe linguistique unit non une chose et un nom, mais un concept (signifié) et une image acoustique (signifiant). Cette dernière n’est pas le son matériel, chose purement physique, mais l’empreinte psychique de ce son, la représentation que nous en donne le témoignage de nos sens.

Le lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire. Le signe linguistique est arbitraire, immotivé : il est arbitraire par rapport u signifié, avec lequel il n’a aucune attache naturelle dans la réalité. Caractère linéaire du signifiant : les signifiants acoustlques ne disposent que de la ligne du temps. Leurs éléments se présentent l’un après l’autre. ils forment une chaîne. Immutabilité du signe : si par rapport à l’idée qu’il représente, le signifiant apparaît comme librement choisi, en revanche, par rapport à la communauté linguistique qui l’emploie, il n’est pas libre, il est imposé.

La langue ne peut donc pas être assimilée ? un contrat pur et simple. un état de langue donné est toujours e produit de facteurs historiques, et ce sont ces facteurs qui expliquent pourquoi le signe est immuable, c’est à dire, résiste ? toute substitution arbitrair c’est à dire, résiste à toute substitution arbitraire. Résistance de l’inertie collective à toute innovation linguistique : la langue est à chaque moment raffaire de tout le monde. Elle subit sans cesse l’influence de tous.

Si la langue a un caractère de fixité, ce n’est pas seulement parce qu’elle est attachée au poids de la collectivité, c’est aussi parce qu’elle est située dans le temps. C’est parce que le signe est arbitraire qu’il ne connait d’autre oi que celle de la tradition, et c’est parce qu’il se fonde sur la tradition qu’il peut être arbitraire. En même temps, il y a mutabilité du signe : le temps altère le signe. En fait, le signe est dans le cas de s’altérer parce qu’il se continue. Le principe d’altération se fonde sur le principe de continuité.

Les facteurs d’altération aboutissent à un déplacement du rapport entre le signifié et le signifiant. La continuité du signe dans le temps, lié à paltération dans le temps, est un principe de la sémiologie générale. Linguistique synchronique et linguistique diachronique : La linguistique synchronique s’occupe des rapports logiques et psychologiques reliant des termes coexistants et formant système, tels qu’ils sont perçus par la même conscience collective. La linguistique diachronique étudie les rapports reliant des termes successifs non ape même conscience aux autres sans former système entre eux. Entité concrètes de la langue : Les signes dont la langue est composée ne sont pas des abstractions, mais des objets réels. Les entités concrètes de la langue ne se présentent pas d’elles- mêmes à notre observation. Il n’y a pas de faits linguistiques indépendants d’une matière honique découpée en éléments significatifs. Dans les systèmes sémiologiques, comme la langue, où les éléments se tiennent réciproquement en équilibre selon des règles déterminées, la notion d’identité se confond avec celle de valeur et réciproquement.

La notion de valeur recouvre celles d’unité, d’identité concrète et de réalité. Le mot est une unité qui s’impose à l’esprit, quelque chose de central dans le mécanisme de la langue. – La langue comme pensée organisée dans la matière phonique : Prise en elle-même, la pensée est comme une nébuleuse où rien ‘est nécessairement délimité. Il n’y a pas d’idées préétablies, et rien n’est distinct avant l’apparition de la langue. La substance phonique n’est pas plus fixe ni rigide.

Ce n’est pas un moule dont la pensée doive nécessairement épouser les formes, mais une matière plasti ue ui se divise à son tour en parties distinctes pour fou nts dont la pensée a non moins indéterminé des sons. Le rôle caractéristique de la langue vis-àAtis de la pensée n’est pas de créer un moyen phonique matériel pour l’expression des idées, mais de servir d’intermédiaire entre la pensée et le son, ans des conditions telles que leur union aboutit nécessairement à des délimitations réciproques d’unités. a pensée, chaotique de sa nature, est forcée de se préciser en se décomposant. Il n’y a donc ni matérialisation des pensées, ni spiritualisation des sons, mais il s’agit de ce fait en quelque sorte mystérieux, que la « pensée-son » implique des divisions et que la langue élabore ses unités en se constituant entre deux masses amorphes (comme les vagues, prodult de l’eau et du vent). une idée se fixe dans un son et un son devient le signe d’une idée. Dans la langue, on ne saurait isoler le son de la pensée, ni la ensée du son. La combinaison des deux ordres produit une forme, non une substance.

Non seulement les deux domaines reliés par le fait linguistique sont confus et amorphes, mais le choix qui appelle telle tranche acoustique pour telle idée est parfaitement arbitraire. Un terme fait partie du système : c’est du tout solidaire qu’il faut partir pour obtenir par analyse les éléments qu’il renferme. Le son élément matériel, n’est pour la langue qu’une chose secondaire, une matière qu’elle met en œuvre. Les phonèmes sont des entités opposives, relatives et négatives. Ce qui les caractérise, ce n’est as leur qualité propre et positive, mais relatives et négatives.

Ce qui les caractérise, ce n’est pas leur qualité propre et positive, mais le fait qu’ils ne se confondent pas entre eux. Les sujets jouissent d’une latitude dans la prononciation, dans la Ilmlte où les sons restent distincts les uns des autres. Idem pour l’écriture : le signe graphique étant arbitraire, sa forme importe peu, ou plutôt, n’a d’importance que dans les limites imposées par le système. – Le signe considéré dans sa totalité : Dans la langue, il n’y a que des différences conceptuelles et des ifférences phoniques issues du système linguistique.

Ce qu’il y a d’idée ou de matière phonique dans un signe importe moins que ce qu’il y a autour de lui dans les autres signes. Un système linguistique est une série de différences de sons combinées avec une série de différences d’idées. mais cette mise en regard d’un certain nombre de sgnes acoustiques avec autant de découpures faites dans la masse de la pensée engendre un système de valeurs. Et c’est ce système qui constitue le lien effectif entre les éléments phoniques et psychiques à l’intérieur du signe.

Bien que le signifiant et le signifié soient, chacun pris ? part, purement différentiels et négatifs, leur combinaison est un fait positif. C’est la différence qui fait le caractère, comme elle fait la valeur et l’unité. La langue est une forme et non une substance. – Rapports syntagmatique ssociatifs rapports associatifs Syntagmes : combinaisons qui ont pour support l’étendue. dans le discours, les mots contractent entre eux, en vertu de leur enchaînement, des rapports fondés sur le caractère linéaire de la langue, qui exclut de prononcer deux éléments à la fois.

Le apport syntagmatique est in praesencia. Il repose sur deux ou plusieurs termes également présents dans une série effective. Rapport associatif : en dehors du discours, les mots offrant quelque chose en commun s’associent dans la mémoire et il se forme ainsi des groupes au sein desquels règnent des rapports très dlvers. Le rapport associatif unit des termes ln absentia dans une série mnémonique virtuelle. Association mentale. Les rapports syntagmatiques : la notion de syntagme s’applique non seulement aux mots, mais aux groupes de mots, aux unités complexes de toute dimension et de toute espèce.

Le propre de la parole, c’est la liberté des combinaisons. Dans le domaine du syntagme, il n’y a pas de limite tranchée entre le fait de langue, marque de [‘usage collectif, et le fait de parole, qui dépend de la liberté individuelle. Tandis qu’un syntagme appelle tout de suite l’idée d’un ordre de succession et d’un nombre déterminé d’éléments, les termes d’une famille associative ne se présentent ni en nombre défini, ni dans un ordre déterminé. Mécanismes de la langue • Les solidarités syntagmatiques : res ue toutes les unités de la langue dépendent soit de ure sur la chaîne parlée,