Un fait est-il toujours discutable?
L’activité constructrice de l’esprit est déjà présente dans ‘élaboration du fait lui-même. Matériau et de l’autre sa mise en ??uvre. L’activité L’analyse de l’observation le montrera. En apparence, l’esprit y es Un fait est-il toujours discutable? Premier boy malaria harpe 10, 2009 | 8 pages matériau et de l’autre sa mise en couvre. L’activité swaps toi vie nixe page est purement passif; la vertu du bon observateur est même son absence de préjugés, sa disponibilité absolue à l’égard du phénomène qu’il étudie.
Toutefois décrire suppose des choix : tout fait n’est pas pertinent, il faut donc éliminer, schématiser, dégager l’essentiel du secondaire, repérer la orme dans la confusion du détail, faire abstraction des variations individuelles pour saisir le phénomène dans toute sa généralité. «Décrire ce que l’on voit, passe encore; voir ce qu’il faut décrire, voilà le plus difficile» remarque justement l’historien Marc bloc.
C’est pourquoi l’observation suppose un regard exercé mais le «coup d’?il» ne fait que traduire la richesse de l’esprit de l’observateur: l’acuité de notre sens de l’observation exprime la variété des points de comparaison dont nous disposons, la pertinence des questions auxquelles nous cherchons réponse. Il arrive que nous ne voyions pas ou que nous négligions ce que nous voyons, faute d’avoir posé la bonne question ou d’avoir relié le fait aperçu à d’autres connaissances qui en auraient manifesté l’importance.
Comme le dit bachelier, «l’observation est toujours polémique; elle confirme ou infirme une thèse antérieure, un schéma prée ables, un plan d’observation». Cette anticipation de l’esprit sur le phénomène, cette antériorité du penser sur le voir, pourra aussi prendre la forme d’un travail préparatoire. À la manière d’un photographe animaliser, le scientifique choisit un bon poste d’observé réparatrice. La manière d’un photographe animaliser, le scientifique choisit un bon poste d’observation, écarte les obstacles qui gêneraient la prise de vue, rehausse son sujet par un éclairage approprié, met de son côté les atouts d’une bonne technologie. C’est ainsi qu’avant de coller son ?il à l’oculaire du microscope, le biologiste prépare ses coupes, utilise des réactives pour mettre en évidence ce qu’il veut observer… De même, l’historien quantitatives ou le sociologue ne découvrent des relations entre les variables sociales que parce qu’ils ont longuement organisé leurs ries statistiques en vue d’une telle observation.
Au total, en raison de la part active jouée par le sujet tant dans la phase de préparation que dans la «lecture» proprement dite de l’objet, on devra dire que le fait observé est construit ou reconstruit par l’observateur. L’observation scientifique marque en outre une rupture par rapport à l’observation ordinaire qui en accroît le caractère construit. Elle est liée à la présence d’instruments. Ceux-ci, tel le microscope ou le télescope, permettent d’accroître nos facultés naturelles. De multiples appareils de mesure assurent en outre e passage capital ‘une impression qualitative à une donnée quantitative.
La nature n’est pas passivement observée, elle est plutôt piégée à travers une technologie appropriée. Le rôle actif de l’esprit est donc manifeste : l’homme fabrique les outils de l’observation, il élabore au l’esprit est donc manifeste : l’homme fabrique les outils de l’observation, il élabore auparavant les théories dont les instruments ne seront, au dire de bachelier, que la matérialisation. L’instrument est en effet moins le prolongement naturel de la perception qu’il affine ou complète que l’application pratique de théories scientifiques.
De plus, le passage au quantitatif substitue au monde vécu un univers de chiffres qui prépare une formalisation mathématique. Nous avons dit que la science était découverte en raison de sa dépendance à l’égard de la perception. Or, toute l’histoire des sciences tend à réduire au maximum l’influence de cette dernière. L’ouverture béante de la conscience sur le monde se transforme en un contact ponctuel : aux nuances infinies, aux subtiles variations qualitatives de la réalité perçue, au flux de la durée intimement vécue par la conscience, elle substitue la lecture d’un résultat sur un appareil de mesure.
La science construit donc, à la place des qualités sensibles de la réalité immédiate, un univers abstrait de relations quantitatives. En cela se manifeste l’emprise que la science, comme la technique à laquelle elle est étroitement liée, confère au moi sur le monde. Ce dernier cesse d’être le lieu dans lequel l’homme habite et qui le précède, il devient le produit de sa propre activité. [2. Analyse de l’expérimentation. ] L’observation n’est encore que le plus bas degré de l’expérience scientifique. Ces avec I l’expérience scientifique.
Ces avec l’expérimentation que le caractère construit de l’objet de la science devient lentement manifeste. Le sujet cesse d’être spectateur pour devenir metteur en scène : il n’attend pas que des événements naturels se produisent, il les provoque; il fait violence à la nature, lui impose les mouvements qu’il souhaite. Les phénomènes naturels sont beaucoup trop complexes pour être compris tels quels. Il faut donc les simplifier, isoler les variables, fixer des conditions de l’expérience pour en observer séparément chacun des paramètres.
Ces ainsi que, comme le note akan, «égaille fit rouler ses sphères sur un plan incliné avec un degré d’accélération dû à la pesanteur déterminé selon sa Lomont». Ces ainsi que la table à coussin d’air permet une bonne approximation de la situation idéale où tout frottement serait supprimé. Une analyse plus précise de l’expérimentation nous montrera à quel point la découverte de résultats nouveaux est suspendue à l’activité constructrice de l’esprit. Dans l’Introduction à la médecine expérimentale, clause bernera décrit l’expérimentation comme un aller-retour permanent entre la théorie et l’expérience.
L’observation d’un fait suggère une hypothèse théorique. À partir de celle-ci on conçoit un dispositif expérimental destiné à en tester la allaite. La réalisation de l’expérience procurera un nouveau matériau à observer et à exploite la validité. La réalisation de l’expérience procurera un nouveau matériau à observer et à exploiter sur le plan théorique. Le moment de l’enregistrement du résultat – qui est le seul qui à proprement parler mérite le nom de découverte – n’est donc pas séparable du reste du processus par lequel l’esprit construit – intellectuellement et matériellement les conditions de la découverte.
La découverte présuppose donc toujours une question préalable. Si Pascal entreprend au pu-de-Dôme, à la tour Saint-jacquet, à Rouen, différentes expériences sur la pression atmosphérique, c’est pour tester l’hypothèse de torrentiel. Au point de départ de cette hypothèse, une observation : les fontaines de floconner ont remarqué que l’eau ne pouvait monter dans les pompes au-delà d’une certaine hauteur. Ce fait est en contradiction avec l’hypothèse admise selon laquelle la nature a horreur du vide.
AI amène donc une révision théorique. torrentiel suppose alors que la colonne d’eau s’élève en raison de la pression atmosphérique et atteint son maximum quand la pression atmosphérique et le poids de l’eau se compensent exactement. En conséquence, en faisant varier la pression atmosphérique (par un changement d’altitude) ou en modifiant la densité du liquide, on modifier proportionnellement la hauteur de la colonne. De là, les expériences entreprises par Pascal.
L’exemple montre le va-et-vient permanent entre théorie et expérience signalé par clause bernera, et atteste du r montre le va-et-vient permanent entre théorie et expérience signalé par clause bernera, et atteste du rôle éminent joué par le physicien : le fait scientifique est moins découvert que laborieusement construit. Il faut donc se défaire de l’idée qu’il y aurait des faits bruts eu le scientifique découvrirait. Le fait n’est pas isolées du réseau de raisons qui conduisent à l’affirmer.