TRONCHON Jacques « 1947 A MADAGASCAR EGLISE ET INSURRECTION », in OMALY SY ANIO, n° 41-44, 1995-1996, pp. 263-272.
Histoire de Madagascar TRONCHON Jacques « 1947 A MADAGASCAR ÉGLISE ET INSURRECTION in OMALY SY ANIO, no 41-44 1995-1996, pp. 263-272. Publié en 1995-1996 dans la revue historique universitaire Omaly Sy Ania, cet article scientifi ue « 1947 à Madagascar, Eglise et insurrection or7 docteur en histoire a RE de la période de l’ins ectio ouvrage, « Insurrecti essai d’interprétation ronchon nt spécialiste nsacre tout un qui est le seul és des acteurs de l’insurrection. Prêtre franciscain, il apporte son aide à la population Malgache, notamment en créant en 1991 1’association
ASA (Accueil des Sans Abris). Intégrée à l’empire colonial français en 1896, Madagascar obtient le statut de territoire français d’outre-mer après la guerre, en 1946. L île est alors dotée d’une assemblée élue, aux pouvoirs limités. Trois jeunes parlementaires malgaches, membres du Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM), parti à la fois nationaliste et pacifique, ont, par cette élection, obtenu des sièges dans les assemblées de la IVème République. ne assise politique qui va réveiller la revendication indépendantiste. Lors des événements majeurs que constitue ‘insurrection de 1 947, les églises chrétiennes de Madagascar, institutions influentes sur le plan religieux comme au niveau de l’ensemble de la société, ont manifesté leur présence parmi les insurgés, et durant la répression pour atténuer la rigueur de celle-ci, pour mettre en application aussi les prlncipes multiséculaires d’aide à ceux que l’on opprime et à ceux qui souffrent.
Le rôle joué par les responsables protestants et catholiques s’avère multiforme et complexe, suivant les positions antérieures de ces responsables, leurs personnalités, leurs relations avec les différents groupes sociaux. Aussi est-il délicat et imprudent de caractériser et définir la place des Chrétiens durant cette période cruciale de Ihistoire de Madagascar. Les Églises sont amenées à prendre position sur les problèmes politiques de la décolonisation.
A partir de 1945, les nationalistes malgaches optent définitivement pour l’indépendance du pays, et jusqu’? l’obtention de ce statut tant désiré, en 1960, les Chrétiens de Madagascar, les Protestants comme les Catholiques, considèrent comme de leur devoir de se préoccuper de la situation politique de leur pays. L’Église très ancrée à Madagascar fut spectatrice ais aussi actrice du conflit en 1947. Les croyances religieuses sont des terrains favorables pour prendre le pouvoir.
Jacques Tronchon dans cet article a pour but de démontrer quel rôle tient l’Eglise dans l’insurrection de 1947. Le thème majeur de cet article est axé sur rEgllse. En effet, l’auteur présente tout d’abord [‘Eglise comme victime de cette insurrection, comme celle qui contrôle, en tant PAG » rif 7 présente tout d’abord l’Eglise comme victime de cette insurrection, comme celle qui contrôle, en tant qu’intervenante mais aussi comme soutien pour la population locale. Résumé. Jacques Tronchon présente en premier lieu l’Eglise comme victime de finsurrection.
Les actions de soutien et de pacifications de l’Eglise ont été mal perçues, l’Eglise a dû faire face à une certaine rancœur, mais aussi à des actes qui ont eu des conséquences. De plus, l’Église se trouve face quatre grands courants idéologiques. une opposition se fait sentir dès le début, aux traditions ancestrales et aux anciennes croyances, qui sont présentes chez les Malgaches depuis bien longtemps. Celles-ci auraient jouées un rôle dans le déclenchement de l’insurrection e 1947, et n’auraient pas hésité à diriger, manipuler l’opinion politique.
Les traditions ancestrales et anciennes croyances, font partis des adversaires de l’Église durant l’insurrection ? Madagascar mais également après celle-ci. Les leaders politiques furent influencés par Vidéologie marxiste qui est en pleine expansion ce moment-là et pas uniquement à Madagascar, mais dans l’ensemble de l’Océan Indien. Selon Jacques Tronchon, le partl communiste de Madagascar avait permis la mise en place de l’insurrection, et est accusé de la montée en flèche de la violence.
L’Eglise en tant que victime a onnu des difficultés, l’auteur rappelle les pertes de nombreux serviteurs de l’Église à Madagascar pendant l’insurrection, mais aussi dur PAGF3C,F7 pertes de nombreux serviteurs de l’Eglise à Madagascar pendant l’insurrection, mais aussi durant la répression mise en place par le gouvernement français. L’Eglise serait la cible directe des colonialistes. Jacques Tronchon dans son article revient sur le fait que l’Eglise est accusée de collaborationnisme.
L’Église aurait transmis des informations aux autorités coloniales au sujet de l’insurrection. L’Église aurait eu un certain contrôle sur l’ensemble du pays en onctionnant sur la base de pouvoirs établis. L’Eglise aurait pu trahir les insurgés. Toutefois, Jacques Tronchon justifie sa position que fait que l’Eglise avait pris de la distance face au conflit et aux revendications indépendantistes. Selon l’auteur, PEglise aurait tentée de clamer le jeu entre les insurgés et le régime colonial, mais ceci aurait été mal interprété.
Le rôle de [‘Eglise aurait été d’apporter son soutien aux Malgaches. Selon les dire de Jacques Tronchon, VEglise est implantée à Madagascar. De plus, il rappelle que le christianisme est lié à la politique et ce depuis le règne de Ravanalona Il. Le christianisme à Madagascar est adapté aux croyances ancestrales. L’imprégnation du christianisme dans la société malgache sera plus souple vis-à-vis des dogmes et de la hiérarchie, et faisant ainsi partie intégrante de l’identité malgache. L’influence de l’Eglise se fait aussi sentir au sein de la politique.
L’alliance entre le christianisme et le politique peut expliquer l’ascension du MDRM. politique. L’alliance entre le christianisme et le politique peut expliquer l’ascension du MDRM. Ce parti a gagné une majorité des malgaches, en alliant les principes chrétiens de ‘héritage malgache, l’idée de non-violence mais aussi les idées communistes. Enfin, rauteur insiste sur l’idée que l’Eglise durant l’insurrection et la répression a œuvrée pour la paix et est venu en aide aux populations à la fin du mouvement insurrectionnel.
Si l’Église fut impliquée dans le conflit en 1947, elle a aussi entreprit des engagements envers les indépendantistes et a eu un rôle de pacificateur. Analyse. L’article de Jacques Tronchon relate des évènements de l’insurrection, il met en avant la position de l’Eglise, qui fut ambiguë au moment des faits. Jacques Tronchon est un des pécialistes de la période de l’insurrection de 1947 et il est le premier à aborder la question. Toute fois sa vision semble être influencée du fait de son statut de prêtre franciscain.
Dans cet article, l’auteur fait apparaitre le rôle de l’Église avant, durant l’insurrection mais aussi après. L’Eglise a fait et fait encore l’objet de critiques mais aussi d’accusations de collaborations avec le réglme colonial. Nous pouvons constater qu’il se dégage dans cet article une certaine animosité envers l’Eglise. Tout au long de l’article, l’auteur fait référence à « l’Église rouvant qu’il n’y qu’une seule institution et qu’elle est la même pour tous. Dans tout ça, l’auteur omet ou évite de préciser que institution et qu’elle est la même pour tous.
Dans tout ça, l’auteur omet ou évite de préciser que le protestantisme est véritablement encré à Madagascar. Cela montre un sens englobant, l’auteur fait référence au protestantisme sans pour autant que cela soit dit directement. Il faut aussi rappeler que les missionnaires protestants furent les premiers à christianiser Madagascar. Le réel problème en 1947, est l’opposition de l’Église protestante et catholique. L’Église catholique cherche à se rapprocher des élites malgaches qui sont pour la grande partie encré dans le protestantisme.
Il apparait très clairement dans cet article une lutte entre l’Eglise protestante et catholique, et qu’elle est déjà ancienne. De plus, l’auteur évoque la reine Ranavalona Il qul étalt chretienne, mais il ne précise en aucun cas qu’elle fut protestante. Le rôle de [‘Eglise durant l’insurrection est décrit par jacques Tronchon d’une façon qui ne serait pas rationnel. L’auteur affirme que les représentants ecclésiastiques ne se seraient exprimés sur l’insurrection uniquement en ce qui oncerne la religion et n’auraient donnés aucun jugement politique.
Mais cela est faux, car par deux fois Jacques Tronchon fait référence au père Dunand, sur sa « mise à Pécart » par les autorités françaises, mais aussi sur son rôle dans la mise en place des mouvements insurrectionnels. Cela peut amener à dire que le père Dunand a participé à la création du MDRM et en a été conseillé. L’auteur rédige cet arti père Dunand a participé à la création du MDRM et en a été L’auteur rédige cet article en faveur de l’Eglise, ce qui n’est en aucun cas surprenant vu son rang et l’on peut supposer qu’en ?tant prêtre franciscain, ses propos auraient pu être influencés.
L’implication de Jacques Tronchon est certaine, notamment dans son discours qui se veut particulièrement religieux. Jacques Tronchon dans cet article tente de mettre en avant le rôle joué par l’EgIise en 1947, et notamment l’Eglise catholique. L’auteur dans son écrit est structuré, il donne des références constantes et son écriture est avant tout politique. La place de l’Eglise est ambigüe ainsi que la position de l’auteur et ce dès le début de l’artlcle. Cet artlcle apporte une vision particulière t complexe des revendications nationalistes qui ont conduit ? l’insurrection et à la répression.
Ce texte qui se veut scientifique ne peut pas l’être, on est dans le récit historique. Le but ultime était en fait l’évangélisation et des liens importants sont mis en avant entre les missions et le pouvoir colonial. La vision d’un membre du clergé comme Jacques Tronchon sur la position et le rôle de l’EgIise jouée durant l’insurrection apporte un plus sur le sujet, mais le parti pris de l’auteur ne fausserait-il pas la recherche sur ce sujet ? De plus, la révolte de 1947 a-t-elle profitée les catholiques ou les protestants ?