barbara de jacques pévert

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Barbara -Jacques Prévert – Paroles 1 sur 3 http://bacdefrancais. net/barbara. php Jacques Prévert Envoyer cette fiche à un(e) ami(e) !! Introduction Recherche Chercher une analys rechercher jacques Prévert est n Sni* to View mort le 11 avril 1977. Il a eu beaucoup de mal a se taire reconnaître des critiques car on lui reprochait la trop grande simplicité de sa poésie. A présent, il est considéré comme un des plus grands poètes du XXème siècle et il est publié dans la collection de La Pléiade, synonyme de consécration et d’honneur pour un ecrivain La poésie Barbara est extraite de Paroles, paru en 1946.

C’est un texte de circonstances qui se réfère aux 1 65 bombardements de la ville de Brest entre le 19 juin 1940 et le 18 septembre 1944. La destruction complète de la ville inspire une réflexion pessimiste sur l’amour et la vie. Rubriques Aidez-moi ! littéraires Vocabulaire première Discours rapporté La poésie Le roman Le théâtre L’apologue Les registres L’argumentation La narration Lecture Barbara Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-l? Et tu marchais souriante É panouie ravie ruisselante Sous la pluie Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t’ai croisée rue de Siam

Tu souriais Et moi je souriais de même Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-l? N’oublie pas l_Jn homme sous un porche s’abritait Et il a crié ton nom Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t’es ietée dans ses br Paroles 2 sur 3 Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n’est plus pareil et tout est abimé Cest une pluie de deuil terrible et désolée Ce n’est même plus l’orage De fer d’acier de sang Tout simplement des nuages

Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l’eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien. Jacques Prévert, paroles Annonce des axes Etude l/ une poésie de circonstances et un poème d’amour 1/ Une chanson populaire Il s’agit en réalité d’une rengaine écrite dans un style familier avec des répétitions et des reprises. Comme dans une chanson, on trouve un refrain et le poète s’adresse à une personne ; le thème général est celul d’une chanson.

La nostalgie du bonheur passé est une résurgence des souvenirs (z retour brutal). / Un cœUr des rues Le paysage est familier et il évo ue la rue de Siam (ancien pays d’Asie, actuelle Thallande), uessant file au PAGF3Cf6 chiasme au vers 27, contraste avec la banalité morose. Le personnage jaillit brutalement au vers 18 et les syllabes de son nom au vers 19 forment un cri. Cette rencontre amoureuse est très simple : c’est le croisement de deux sourires et l’échange de regards inconnus.

La reprise des trois adjectifs du vers 21 a aussi pour fonction de traduire l’émotion du jeune amoureux. 3/ un amour rayonnant Le poète est témoin de la scène et il prend parti pour les moureux, comme le montre le tutoiement de proximité utilisé avec insistance depuis le début. Cette communion du poète avec les jeunes amants fait partie de la thématique prévertienne comme par exemple dans le poème « Les enfants qui s’aiment Y.

L’anaphore « Rappelle-toi Barbara » traduit cette complicité mais le rayonnement de l’amour est si puissant qu’il transfigure la nature elle-même à partir du vers 31 : l’image de la pluie n’est plus la banale représentation du climat océanique mais Pexpression du bonheur amoureux qui inonde de sa force toute la nature. Ce bonheur tranquille s’impose avec le ralentissement du rythme aux vers 31, 32, 33, 34, 35 et 36 qui culmine avec « Ouessant » (vers 36). Pourtant, dès ce passage est introduite une note inquiétante au vers 35 : « l’Arsenal » « dépôt d’armes ».

Peu à peu, le poeme va se renverser. Il/ Un cri de colère 1/ L’irruption du mal Le basculement se fait au vers 37 avec un cri de douleur beaucoup plus rauque q PAGF L’irruption du mal beaucoup plus rauque que tendre. La guerre fait irruption dans le bonheur amoureux et le ton change. La familiarité du début s’efface. 1 Le procès de la guerre Le poète s’indigne contre la guerre qui détruit l’amour et la condamnation anti-militariste s’exprime avec une violence inouïe jamais vue) dans la langue française puisque le poète n’hésite pas à employer un vocable argotique, par définition anti-poétique.

Le langage courant est impuissant à traduire la révolte des cœurs purs. Le poète reprend ensuite ses esprits et fait passer son émotion par des moyens plus classiques telle que l’accélération du rythme aux vers 48 et 49. L’éloquence pathétique (pathos : l’émotion) se fonde de nouveau ur la métamorphose de l’image de la pluie qui reprend 21/06/2014 12:51 Barbara -Jacques Prévert 3 sur 3 _ paroles une apparence classique, celle du déluge destructeur. Le principal crime de la guerre aux yeux du poète est de séparer les amants.

Ill/ Un message pessimiste 1/ un spectacle désespéré Au-delà du drame amoureux, le spectacle des ruines de Brest, transformé en paysage de cauchemar, désespère le poète. En effet, la guerre cesse m des stigmates dans le désespoir s’exprime par une métaphore et une comparaison. La métaphore se Situe au vers 50 et n’est pas originale our désigner la violence et le malheur (l’orage) car elle dapplique à la pluie. La comparaison est celle des nuages avec des chiens : on note le terme « crever » s’ouvrir en s’éclatant) qui n’est pas du tout de guerre : il s’applique d’ailleurs aux animaux. / La mort est plus forte que l’amour Le désespoir est philosophique : le dernier mot du texte (« rien illustre le triomphe du néant et de la mort comme le verbe « pourrir » (vers 56). Le désespoir prend des actions tragiques : les pièges du destin cruel se sont refermés inexorablement (z sans posslbilité de retour). Conclusion Dans le poème Barbara, l’amour a la capacité d’engendrer autour de lui un environnement positif. Le paysage devient le miroir du bonheur mais aussi du malheur.

Ce poème a des apparences de la facilité d’une chanson populaire. En réalité, il dénote une sensibilité à vif, un jeu subtil sur le pathétique. Le poète atteint son objectif avec fort peu de moyens puisque le poète n’a recours qu’à une seule image : la pluie. C’est ainsi qu’il parvient à dénoncer avec force les horreurs de la guerre. Retourner à la page sur l’oral du bac de français ! Merci à celui ou celle qui m’a envoyé cette fiche…