Travail 3
INTRODUCTION Les maladies mentales touchent avant tout la psyché (âme). Le patient est affecté dans son intégralité sur le plan des émotions et des sentiments et sur le plan intellectuel (pensée, raisonnement, jugement) mais peuvent parfois avoir un retentissement sur le corps. Les maladies mentales perturbent donc le sujet dans sa vie sociale, dans son comportement avec autrui et avec l’environnement. Tout être dit « normal » peut à tout moment dans sa vie être perturbé et entrer dans une pathologie psychiatrique.
La maladie mentale est une souffrance profonde e l’être, en effet, le malade mental souffre surtout d’une fracture dans le domaine relationnel et donc d’un sentiment d’isolement extrême. L’infirmier cours des siècles pas n or 12 praticien reconnu, m e Sni* to cause par les modalit place. Le métier d’infi mon sens des aptitudes particuli res li es ation évoluer au s, a un véritable ble remise en ent mises en exige toutefois ? l’essence même de ce domaine d’exercice où le savoir être du professionnel prime à bien des égards tout autre aspect de la profession.
Ce mode d’exercice, très prenant et enrichissant est aussi très exigeant t nécessite un investissement important et renouvelé. Cela implique de maintenir sans cesse un bon positionnement vis-à-vis des patients à chaque instants. Jaucun trouveront que c’est un métier dur, contraignant voire épuisant mais pour ma part, il est possible de trouver dans ce type d’exer Swipe to nex: page d’exercice de la profession une satisfaction et un épanouissement personnel HISTORIQUE Le statut de l’infirmier en psychiatrie s’est adapté en fonction de ‘évolution de la considération de la folie dans la société et des progrès de la psychiatrie.
Durant fantiquité, les premiers oignants sont les représentants des ordres religieux. Objet d’une véritable vénération, le fou est respecté et soigné, et la folie fascine. C’est en 700 que les premiers lieux de soins pour malades mentaux, au Maroc et en Irak, sont créés. En 1409, c’est le premier hôpital européen (Valence en Espagne) entièrement destiné aux aliénés qui ouvre ses portes. Plus tard, Jean Cleudat, ancien patient, devint Infirmier et consacra une partie de sa vie aux soins des insensés.
Il fonda en 1539 1’ordre des frères de Saint-Jean de Dieu aux services des personnes atteintes de roubles mentaux. Le premier établissement français a ouvert ses portes en 1588. En 1780, Jean-Baptiste Pussin est le père symbolique des infirmiers psychiatriques. C’est sous son impulsion que les malades mentaux seront appelés « les insensés » à partir de 1785. C’est lui qui atténuera et restreindra les moyens de contention. En 1838, ce sont des gardiens qui ont un statut de domestique au rabais qui s’occupent des malades mentaux.
C’est seulement en 1877, que le conseil de paris ouvre deux écoles : La Salpêtrière et Bicêtre. Les surveillants d’asile sont reconnus comme tels en 878, tandis que les futures infirmières en soins généraux le sont comme gardes-malades. En 1910, la formation en psychiatrie n’est toujours pas obligatoire. En 1932 est créé le diplôme d’infirmière des as 12 psychiatrie n’est toujours pas obligatoire. En 1932 est créé le diplôme d’infirmière des asiles d’aliénés de l’Etat Français.
En 1922, la création du Brevet de capacité Professionnel est institué suite au rapport rems au conseil supérieur de l’assistance publique par Léonie CHAPTAL La formation dure alors 22 mois et l’infirmier reçoit une attestation en psychiatrie et le limitant à cet xercice. En 1946 la loi donne une définition légale et officielle de l’infirmière. La réalité psychiatrique n’y est pas évoquée, les infirmiers psychiatriques sont maintenus à l’écart ; leur diplôme n’est reconnu que dans la région qui les a formés.
L’arrêté du 3 février 1 949, limite l’exercice professionnel des infirmiers psychiatriques, alors que les infirmières diplômées d’état peuvent travailler dans les deux secteurs sans avoir eu de formation psychiatrique. L’arrêté du 28 juillet 1955, ordonne la nécessité d’une formation professionnelle pour le personnel ravaillant en psychiatrie. Il s’agit d’une formation obligatoire et laïque composée de 120 heures de cours théoriques pendant deux années, dispensées sur le temps de travail.
La circulaire de mars 1960 crée le secteur psychiatrique dont l’objet est de rapprocher l’exercice de soin du lieu de domicile, et le soignant du patient. L’arrivée des technlques de sons et celle des neuroleptiques vont modifier le rôle infirmier et rendre nécessaire une connaissance des maladies, des traitements et de la relation indispensable à l’exercice du soin. Auxiliaire du édecin, l’infirmier devient un collaborateur et jusqu’en 1972 s’inscrit un long cheminement qui va permettre la mise en plac 19 collaborateur et jusqu’en 1972 s’inscrit un long cheminement qui va permettre la mise en place de l’équipe soignante.
En 1973, l’arrêté du 1 6 février va venir concrétiser une formation de 28 mois intégrant un cycle d’inltiation au travail en psychiatrie, complété par 1580 heures de cours qui intègrent les premiers stages extrahospitaliers. 1979 voit l’apparition d’une formation en 33 mois avec une première année dite de « tronc commun » en psychiatrie et en oins généraux, mais le diplôme d’Infirmier en Soin Psychiatrique garde un caractère régional. En 1993, les ISP reçoivent le diplôme d’Etat d’infirmier.
Les infirmiers psychiatriques peuvent exercer dans différents lieux : services sociaux et médico-sociaux, clinique pour malades mentaux. Le décret du 15 mars ajoute des actes spécifiques en psychiatrie (rôle propre, rôle sur prescription). Grâce au décret de 1992, relatif au diplôme unique, l’infirmier est désormais formé dans les soins généraux et dans les soins de santé mentale, ce qui lui permet de naviguer dans ces deux omaines durant sa carrière professionnelle.
FORMATION Depuis 1992, le diplôme d’infirmier est donc désormais unique. Il n’existe plus de diplôme spécifique au secteur psychiatrique. La formation est donc celle du diplôme d’état d’Inflrmier telle qu’elle résulte des dispositions du code de la santé publique. Le diplôme d’état sanctionne trois années d’étude dispensées en institut de formation spécialisée, précédées par un concours d’entrée.
Le diplôme d’État d’infirmier est aujourd’hui reconnu comme un équivalent de la licence dans le dispositif LMD licence, aster,doctorat), la formation se dérou 2 équivalent de la licence dans le dispositif LMD licence, master,doctorat), la formation se déroule en alternance : 50 % en institut de formation et 50 % en stages pratiques en milieu intra ou extra-hospitalier. Il s’agit de notre formation dont le contenu est regi par les dispositions du decret du 29 juillet 2004 inséré dans les dispositions du code de la santé publique.
Il n’existe donc pas de diplôme spécifique d’infirmier en santé mentale, ce qui peut paraître paradoxal compte tenu de la particularité de la matière et de la prise en charge en psychiatrie. Cependant, le système universitaire a développé un grand nombre de diplômes universitaires spécialisés permettant d’acquérir des compétences en santé mentale et d’améliorer ses connaissances en aldant à la compréhension des situatlons auxquelles les infirmiers travaillant dans le champ de la psychopathologie sont confrontés.
Ces diplôme permettent de développer ses compétences dans des domaines précis tels que, l’autisme et les troubles associés, le handicap mental, les psychoses et la schizophrénie.. Je citerai a titre d’exemple : – Autisme et troubles associés Psychopathologie infanto-juvénile – psychoses et schizophrénies – Remédiation cognitive Troubles des conduites alimentaires… Depuis l’universitarisation du cursus infirmier dans le cadre du système LMD, les diplômes universitaires et les masters sont de plus en plus plébiscités par les soignants.
Dans le public comme dans le privé, le personnel soignant peut normalement y prétendre sans contrepartie. En général, la direction demande à l’agent d’utiliser son DIF (droit indlviduel de formation) puis p PAGF s 9 direction demande à l’agent d’utiliser son DIF (droit individuel de ormation) puis prend en charge le nombre d’heures restantes sur le plan de formation. Le soignant peut alors suivre son enseignement sur son temps de travail et continue à percevoir son salaire.
Lorsque le nombre d’heures cumulées de DIF est suffisant pour couvrir la formation, l’établissement dispose de 2 mois pour répondre à la demande écrite de l’agent. En cas de non réponse, celle-ci est considérée comme acceptée Ces diplômes universitaires proposent la poursuite d’une réflexion dans le domaine de la psychiatrie. L’enseignement proposé se compose de cours magistraux, de conférences, ‘ateliers pratiques et de groupes de réflexion.
L’obtention de ce est conditionnée par un contrôle des connaissances ? la mi-session sous forme écrite, la participation régulière aux enseignements ainsi que la soutenance d’un mémoire. COMPÉTENCES REQUISES Le métier d’infirmier en santé mentale, s’il n’exige pas de diplôme particulier nécessite toutefois à mon sens une aptitude particulière liée à la prise en charge des patients atteints de troubles psychiatriques.
Ce métier, réallse au sein d’une population particulière dont la prise en charge nécessite de s’investir en tant qu’acteurs d’une elation humaine souvent marquée par des pathologies qui se situent au cœur de nos problèmes de société (troubles menant à des conduites de dépendance, difficultés sociales marquées, etc… ). Les premières qualités que doit posséder l’infirmier en psychiatrie me semble être le sens de l’observation et la réactivité. Il doit en effet être capable par sa seule observation d’anticiper PAGF 19 l’observation et la réactivité.
Il doit en effet être capable par sa seule observation d’anticiper une réaction d’un patient, un changement brutal d’humeur afin de réagir de façon adaptée et apide. Une capacité à l’empathie très poussée me semble également indispensable car l’infirmier doit prendre en considération le fait que le soin en psychiatrie se joue majoritairement sur le travail de médiation. Il est donc primordial d’avoir également une grande capacité d’écoute ainsi qu’une particulière aptitude à tisser des relations de confiance et de respect avec les patients pris en charge.
II convient en effet de garder à l’esprit que l’environnement et le travall relationnel avec les patients est au cœur du projet thérapeutique. AVANTAGES ET INCONVENIENTS Soigner les esprits plutôt que les corps, les inconvénients à ce type d’exercice de la profession d’infirmier peuvent apparaitre bien lourds dans la balance. Ainsi la violence est omniprésente dans le quotidien de l’infirmier en psychiatrie, ou tout du moins son risque.
On ne la voit pas toujours, il faut essayer de la deviner, de l’anticiper en utilisant le sens le plus important de l’infirmier en psychiatrie, celui de l’obsewation Cela peut générer du stress car il convient de faire en sorte de ne pas avoir une attitude qui va générer des conflits. Tout cela atigue physiquement et mentalement. C’est éprouvant de courir toute la journée après un patient pour l’empêcher de se suicider ! Parfois plus que dans d’autres domaines, les problématiques des patients font résonance avec son vécu personnel et émotionnel.
Il faut donc être vigilant à conserver une posture 7 2 résonance avec son vécu personnel et émotionnel. Il faut donc être vigilant à conserver une posture professionnelle adaptée dans toutes les situations (entretiens formels ou informels, médiations extérieures, gestion des états délirants, situation de rise, repas thérapeutiques, afin de ne pas nuire à l’efficacité et à la qualité des prises en charge. A ce titre, il ne faut jamais oublier que le travail de l’infirmier, en psychiatrie plus qu’ailleurs, est un travail d’équipe et de telles problématiques doivent être discutées en équipe pour trouver leur solution.
La bonne distance avec les patients est parfois plus difficile ? déterminer, ainsi le fait d’entrer dans la sphère d’intimité d’un patient pourra pour un même patient être analysé comme une agression ou comme un apaisement en fonctlon de l’évolution de sa pathologie. Cest cette bonne distance, qui est susceptible de fluctuer, que rinflrmier en psychiatrie doit évaluer sans cesse afin de se maintenir dans un bon positionnement vis-à-vis du patient. Les avantages de l’exercice de la profession d’infirmier en milieu psychiatrique sont les corolaires de ces inconvénients.
Toujours en éveil, toujours à l’écoute de ses patients l’infirmier psychiatrique est un tisseur de liens. Quoi de plus grattifiant qu’un patient qui vous offre des dessins ou de plus enrichissant qu’un vieux résident, qui vous raconte dans les détails la vie du pavillon il y a quarante ans, parce que ous avez établi un lien de confiance avec lui. Quoi de plus réjouissant de voir un patient mutique et distant s’épanouir en confectionnant des gâteaux au décours d’une activité cuisine.
Le tra 9 Le travail en equipe est particulièrement développé en psychiatrie, chaque soignant peut à un titre ou a un autre, être amené à seconder [‘un de ses collègues dans une situation difficile. La confiance en l’équipe doit être totale, cela crée une dynamique dans le travail que j’apprécie tout particulièrement. MOTIVATIONS PERSONNELLES Ayant un gout particulier pour le contact avec les autres pécimens de mon espèce, c’est vers l’exercice de la profession d’infirmer en psychiatrie que j’ai décidé de jeter mon dévolu ? la lumière des différentes expériences que j’ai faltes au cours de mes stages de formation.
Ces différentes expériences m’ont permis de déterminer que c’est ce domaine qui me conviendrai le mieux, car c’est en psychiatrie que j’ai eu le sentiment le plus évident d’apporter ma modeste pierre à l’édifice d’une prise en charge, fort des éléments acquis lors de ma formation, de la force de mon expérience et de mes affinités pour les soins relationnels.
Le travail en psychiatrie est intéressant à plus d’un titre, on apprend beaucoup sur les signes des pathologies rencontrées, on apprend à connaître les patients à moyen et long terme, notamment par le biais des entretiens infirmiers ou familiaux. Cela permet un travail enrichissant, très prenant, dans lequel il faut s’impliquer personnellement. Rentrer chez soi le soir, le sentiment d’avoir accompli quelque chose est essentiel, car je pense, à l’instar de Confucius que si vous « choisissez un travail que vous aimez vous n’aurez pas ? travailler un seul jour de votre vie POSITIONNEMENT