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essay A

Citation l’IIe jeu des affaires ne ressemble pas à la roulette, mais plutôt au poker ». (J. A. Schumpeter) Démarche proposée : Introduction (cf. Bordas) En ce début de 2 le s. , le rôle du progrès technique dans la croissance est indubitable. Les T. I. C. font partie des secteurs moteurs de la croissance occidentale. Pourtant, il y a pus d’un siècle, le rôle du progrès technique était souvent méconnu voire décrié. Schumpeter fut le premier économiste à avoir compris l’importance du progrès technique travers son analyse de l’innovation.

Mais qu’est-ce qu’une innovation ? Qui l’introduit et pourquoi ? Quelles sont les entreprises les plus innovantes ? L’innovation étant un processus discontinu, quel est son impact technique, les analyses modernes ont cherché à approfondir les travaux de Schumpeter. Pourquoi les PME ont-elles résisté au mouvement de concentration pressenti par Schumpeter ? Peut- on toujours raisonner en termes de cycles ? Comment intégrer le progrès technique dans les théories modernes de la croissance ? l. Le progrès technique, moteur de « révolution économique » 1.

Qu’est-ce que l’innovation ? DOC. 2 p. 35 : QC2&3 2. L’idéal-type de l’entrepreneur Schumpeterien Doc. 1 p. 34 : Q02&3 Doc. 12 : La réussite dans les affaires ; Qa 1 à 4. DOC. 3 p. 35 : 3. Innovation & cycle économique Doc. 6 p. 37 : Doc. 7 p. 37 : Q’2 DOC. 5 p. 36 Il. Critiques et prolongements contemporains (de l’analyse schumpetérienne) 1. Innovation individuelle ou collective ? DOC. 12 p. 40 : 2. Les théories de la croissance endogène Doc. 13 p. 41 : Q03 Doc. 14 p. 42 : Q01à3 DOC. 9 p. 39 : 3. La théorie des cycles réels3 Doc. p. 38 : Q01à3 Conclusion Expliciter mieux l’idée de grappes d’innovation et de groupes d’entrepreneurs Joseph Alois Schumpeter (1883-1950) ou l’économiste hétérodoxe Une enfance et une formation privilégiées Né l’année de la mort de Marx (tout comme Keynes). Fils d’un riche industriel, qui meurt uand il a 4 ans. Côtoie l’élite autrichienne rs capitale intellectuelle Bauer) Président dune banque viennoise jusqu’à sa faillite en 1927 Deux semi-échecs qui le distingue de Durkheim en politique ou de Ricardo ou Keynes en finance.

Universitaire prestigieux et économiste hétérodoxe Universitaire à Bonn qu’il quitte en 1932 à cause de la montée du nazisme pour Harvard. Son immense prestige lui vaut de présider la société d’économétrie puis l’Association Internationale de Science Economique. Théorie de l’évolution économique (1 912, à 29 ans ! ) : importance cruciale des innovations Business cycles (1939) : réflexion sur les cycles Capitalisme, socialisme et démocratie (1942) : il s’y montre pessimiste sur l’avenir du capitalisme, noyé dans les pesanteurs des grandes organisations.

Histoire de l’analyse économique (1954, grâce à sa 3e épouse) les phénomènes économiques sont aussi historiques et sociaux Hétérodoxe (i. e. ifficilement classable parmi les économistes) Il s’oppose aux néo-classiques : la règle en économie est le déséquilibre I s’oppose à Keynes sur le rôle de l’Etat I s’oppose aux marxistes quant aux libertés individuelles et à la dynamique capitaliste Il recourt à l’histoire et à la sociologie Il sera influencé par sa 3e épouse aux idées très conservatrices.

Ses contemporains : Weber (1864-1920, il l’a connu), Keynes (1883-1946), Pigou (1877-1957), Durkheim (1858-1917), Tbnnies (1855-1936), Simmel. Anecdotes : Se marie la le fois en Angleterre obtient un poste d’avocat à la our du Caire et père les a rincesse 3 OF l’innovation ? Schumpeter (1883-1950) affirme que le développement qu’il appelle « évolution » (d’où le titre ! ) entraîne une augmentation générale des richesses créées, une diversification de la consommation et du progrès social. Ce développement est un phénomène qualitatif « spontané et discontinu ». économie serait stationnaire sans de nouvelles combinaisons productives association spécifique de facteur travail (quantité et qualifications) et de facteur capital (quantité et qualité) qui sont dues à l’innovation donc au progrès technique. Pour lui, produire c’est combiner des facteurs de production, innover c’est trouver de nouvelles combinaisons. Doc. 2 p. 35 : Q02&3 Q02&3 : Schumpeter donne à l’innovation un sens très large : 1. un nouveau produit : par exemple le C. D. , le DVD, le portable, la voiture au début du 20e s. post-it, Typex, lave-linge, photocopieu Xerox en 1959, baladeur MP3… 2. un nouvelle méthode de production (ou de distribution) : la vente par correspondance, le télé-achat, le code barre, PC Dell vendus uniquement sur Internet, 3. un nouveau débouché : des entreprises se spécialisent dans e nettoyage des ordinateurs de bureau ; ouverture du marché chinois ; Christophe Colomb ouvrant la voie au commerce transatlantique, graveur DVD d’abord pour les professionnels puis le grand public, 4. une nouvelle source de matière première ou d’énergie : nucléaire, hydrogène, nouveau processeur 5. ne nouvelle organisation : Taylorisme, fordisme, toyotisme, OPEP en 1960, fusion canaisat / TPS Innovation # Invention Sur le marché, une innovation réussie traverse les 5 phases d’un cycle de vie selon une courbe en S La courbe en S des innova be 4 OF d’un cycle de vie selon une courbe en S : La courbe en S des innovations (ou courbe logistique) Production Introduction croissance Maturité SaturationDécIin Innovation A Innovation B Introduction Temps introduction crolssance maturité saturation déclin Demande Croissance nouveauté chère et acheteur prudent apprentissage des consommateurs et effet d’imitation. onsommation de masse acheteurs tous équipés Intérêt pour d’autres produits Offre ventes irrégulières et peu importantes ; risque grand et profits faibles chiffre d’affaires et profit au mentent vite. économies d’échelle & co e entreprises innovatrices innover. QQ. L’entrepreneur impose sur le marché de nouvelles combinaisons productives grâce à sa capacité à innover. Q03. Cette définition lui est très spécifique. Traditionnellement, on définit l’entreprise par sa fonction de combinaison des facteurs de production. Doc. 4: La réussite dans les affaires ; Q*1à4 Chaque fois que le mode d’existence bourgeois s’affirme suffisamment pour affaiblir le prestige des autres hiérarchies sociales, ses promesses sont assez fortes pour attirer la grande majorité des intelligences exceptionnelles et pour identifier le succès avec la réussite dans les affaires. Bien que les récompenses ne soient pas distribuées à l’aveuglette, cette réussite suppose néanmoins une part de chance qui ajoute son attrait; le Jeu des affaires ne ressemble pas à la roulette, mais plutôt au poker.

Ces récompenses sont distribuées à la compétence, à l’énergie, à la puissance exceptionnelle de travail ; si, cependant, il était possible de mesurer ces qualités soit en général soit les accomplissements Individuels qui entrent dans la réalisation de chaque réussite spécifique, on constaterait vraisemblablement que les primes effectivement payées ne ont pas proportionnelles à l’un ou à l’autre de ces éléments de succès.

Des gains impressionnants, beaucoup plus élevés qu’il n’aurait été nécessaire pour provoquer tel ou tel effort spécifique, sont jetés en pâture à une faible minorité de gagnants et, du même coup, impriment une impulsion beaucoup plus puissante que ne l’aurait fait une répartition plus égal taire et plus « juste » à l’activité de la grande majorité des hommes d’affaires qui, en retour de leurs initiatives, ne reçoivent qu’une rémunération très modeste sinon rie 6 OF l,’ odeste – sinon rien ou moins que rien – mais qui, néanmoins, s’évertuent au maximum parce qu’ils ont les yeux constamment fixés sur les gros lots et surestiment leur chance de réussir aussi bien que les gros gagnants. . A. Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), Payot, 1990.

Q*l : Qu’est-ce que le « mode d’existence bourgeois » ? Il se caractérise par un conservatisme et un conformisme dans tous les domaines, donc par une absence de prise de risques. Cette expression est du plus pur style marxiste. Q*2 : Quelles sont les qualités essentielles de Ihomme d’affaires selon Schumpeter ? L’entrepreneur schumpeterien ou pionnier doit réunir plusieurs qualités . puissance de travail et compétence ; attrait pour le progrès et le changement ; capacité d’assumer les risques encourus. C’est donc un aventurier anticonformiste pariant sur l’avenir dans l’espoir d’un succès spectaculaire et acceptant le risque d’un échec total. our Schumpeter, seules quelques « intelligences exceptionnelles » (cf. texte) ont ces qualités. Q*3 : Commentez : « le jeu des affaires ne ressemble pas à la roulette, mais plutôt au poker Réussir dans le monde de l’entreprise ne s’apparente pas raiment à un jeu de hasard mais plutôt un jeu de stratégie. L’entrepreneur schumpeterien n’est pas spectateur mais acteur de sa vie, il n’attend rien de la chance, il la force. Il a une démarche tout à fait rationnelle, si chère à Weber (qui connaissait Schumpeter). Q*4 : Distinguez l’entrepreneur Schumpeterien de l’entrepreneur de la théorie classique. (Vous ouvez vous reporter à votre cours de première E. s. ) classique. Vous pouvez vous reporter à votre cours de Première Contrairement à l’entrepreneur « classique », l’entrepreneur schumpeterien n’est pas attiré par un profit immédiat mais lutôt par l’innovation, sans doute récompensée par la fortune et la considération (prestige). Son attitude progressiste est très éloignée des calculs froids de l’homo oeconomicus. Son rôle est de rompre avec la routine (le conservatisme) en impulsant la nouveauté. l’entrepreneur « innovateur » ou pionnier est conduit par la « joie de créer » . « il crée sans répit car il ne peut rien faire d’autre. Il y a d’abord en lui le rêve et la volonté de fonder un royaume privé, une dynastie. Puis, vient la volonté du vainqueur et enfin la joie de créer une forme economique nouvelle. Il ne s’agit pas de l’entrepreneur « imitateur » qui imite, plagie, contrefait les innovations à succès. Si l’innovation est le moteur de la croissance (cf. l’entrepreneur schumpeterien en est bien l’acteur. Un autre parallèle peut être fait avec l’analyse classique : la structure de marché appropriée pour l’innovation. Schumpeter voit dans le monopole une structure de marché adaptée permettant d’innover grâce aux rentes de situation. Sans elles (et non sans ailes ! ), c’est-à-dire sans cette perspective de profit, les entreprises n’ont pas du tout intérêt à disperser eurs efforts dans la R. & D. , mais plutôt à baisser leurs prix pour affronter la concurrence. Cette approche justifie les concentrations récentes.

Exemples : BP – Amoco – Arco ; Exxon – Mobil ; Total – Fina – Elf ; Daimler – Chrysler ; Renault – Nissan ; AOL – Time Warner ; Cependant, Schumpeter craint que la dynamique capitaliste basée sur l’innovation n l,’ Cependant, Schumpeter craint que la dynamique capitaliste basée sur l’innovation ne disparaisse face à la domination, la bureaucratisation et la routinisation des grandes entreprises. Référons-nous aux actuelles F. T. N. Toutefois, il faut nuancer la sélection des dirigeants opérée par le capitalisme : leurs fautes ne sont fatales que dans les petites entreprises. Les grandes sont protégées par la diversité de leurs activités et la confiance des banques. En principe, les actionnaires peuvent renvoyer des P. D. G. ncompétents, souvent la structure du capital ne s’y prête pas en raison de participations croisées, de dilution du capital et, de toute façon, les critères de recrutement ne favorisent pas le type de dirigeants décrit par Schumpeter : les diplômes des grandes écoles, la reproduction ociale aux sommets hiérarchiques (cf. Bourdieu) priment l’esprit d’aventure. Doc. 3 p. 35 : QI But : Schumpeter analyse le phénomène de résistance au changement auquel est confronté l’innovateur. Qal . Les trois difficultés sont les suivantes : 1) L’innovateur est confronté à l’incertitude sur le marché faute d’expérience sur laquelle s’appuyer. ) Il existe pour lui un coût psychologique à l’innovation. 3) pour ses concurrents, l’innovateur remet en cause les règles habituelles de fonctionnement du marché, il se peut se heurter leur résistance. QQ. L’entrepreneur est dans un processus de déviance par apport à des règles socialement valorisées. DOC. 6 p. 37 : But : définir les grappes d’innovation et leurs conséquences sur l’irrégularité de la croissance. QOI . Les innovations apparaissent souvent par grappes ou par essaim pour trois raisons 1) Constater la réussite de quelques-uns diminue les résistances (sociales et psychologiques). 2) Les Innovations sont imitées au sein de la branche. ) Les innovations d’une branche peuvent entraîner (effet d’entraînement) celles des autres branches. QQ. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent un exemple contemporain de « grappe ‘innovations » qui touche différents secteurs : informatique, télécommunications,production industrielle ou secteur financier. Autre ex : les biotechnologies Attention, toutes les innovations ne sont pas importantes : Les innovations mineures (ou progressives ou incrémentales) apportent seulement des améliorations techniques et économiques dans des domaines déjà connus : par exemple, intégration d’un zoom plus puissant sur un appareil photo.