Sujet D’invention
e théâtre, texte et représentation Le sujet d’invention de type argumentatif Après une répétition infructueuse, Jean-Marc, le célèbre metteur en scène, propose à sa comédienne principale d’aller en discuter. En effet, toute l’équipe se pose encore des questions sur la mise en scène de la pièce : Médée d’Euripide. C’est pourquoi en tant que porte-parole, Sophie rapporte les idées de la troupe : _ Jean-Marc : Je ne sais pas si tu la remarquer Sophie mais je pense que, quand tu fais ta scène de monologue, au vers 213-276, tu dois y mettre plus d’émotion, plus de souffrance.
Le t page public doit sentir la tr public, n’oublie pas. OF4 _Sophie : Oui je com nc„. , Ripe View next page Faudrait-il augmente Jean-Marc : Oui tout Tu dois jouer pour le udrait-il faire ? qu’à la fin de cette tirade, c’est un sentiment de vengeance qui doit émaner. Tu dois adopter un ton bien particulier, parler plus fort avec plus de hargne. Il faut que tu fasses peur quand tu dis : « il n’y a pas d’âme plus altérée de sang ». Sophie : Très bien, j’en prends note.
Je voudrais te parler, au nom de l’équipe, au sujet du décor. Comme nous sommes encore ? uelques mois de la représentation finale, et que donc le décor n’est pas encore fait, nous avions pensé à quelque chose de plutôt traditionnelle. Un décor de ville, plutô plutôt assombri, avec des points d’eau, quelque chose de semblable de l’époque en question. Qu’en penses-tu ? _Jean-Marc : Oui je trouve ça plutôt bien, qu’entends-tu par l’eau ? Sophie : Un peu, comme un canal, avec un ponton, où je pourrais me morfondre dessus. Jean Marc : Je vois, pour parfaire le décor, au sol nous mettrons du sable, pour rappeler l’Antiquité, et quand à ce qui est de la rotte, on fera comme un dôme en terre cuite sur le côté de la scene. _Sophie : Oui ça sera très bien comme ceci, comme cela, nous pourrons voir les enfants jouer au bord de Peau. _lean-Marc : J’aimerai quand même, moderniser un peu. Je pense que le public doit être très proche de la scène, je pense même que scène et public doivent être confondus. Nous apporterons à cela, un jeu de lumière important, et un fond musical, enfin je veux des bruitages.
Qu’en penses-tu ? _Sophie : Mélanger moderne et traditionnel, il faut voir, ça ne m’enchante pas tellement. Jean-Marc : Pourquoi ça ne t’enchanterai pas, et puis après tout c’est moi le metteur en scène ! Je pensais à une organisation en arc de cercle, ou les gens du premier rang ne seraient qu’? quelques mètres de vous. Je trouve cela parfait pour une totale immersion. Il ne faut pas oublier qu’il faut absorber le public, il faut du spectaculaire ! _Sophie : Je ne suis pas d’accord, Médée est une pièce antique, qui se doit de rester sobre, sans excès !
Jean-Marc : D’accord ou pas, c’est comme cela que ça va se passer. Je te l’ai dit, il faut atti 2 lean-Marc : D’accord ou pas, c’est comme cela que ça va se passer. Je te l’ai dit, il faut attirer l’attention du public. J’ai envie de spectaculaire ! Je pense que le meurtre des enfants doit se faire sur scène. Sophie : Est-ce que tu ne prendrais pas exemple sur Sénèque ? As-tu oublié qu’il a fait polémique à l’époque ? Et les règles de bienséance alors ? Jean-Marc : Au diable les fameux dits d’Horace dans son art poétique ! Nous sommes au XXIè siècle ma chère, il est temps d’innover ! Sophie : Je crains que ces idées ne plaisent à la troupe. Jean-Marc : Je suis le metteur en scène, je suis le chef de la troupe, si mes idées ne vous plaisent c’est ainsi, nous pourrons éventuellement en discuter quand nous serons tous ensemble. Pour l’instant je voudrais me concentrer sur ton rôle. Je pense que ton isolement doit être accru, que le chœur de Corinthiens qui est censé te suivre, ne te délaisse et soutienne Jason et sa nouvelle alliance. _Sophie : Très bien nous en reparlerons… Je pense qu’en effet c’est une bonne idée, nous pourrions même faire en sorte que la nourrice soit plus distante. Jean Marc : Oui c’est très bien ça ! our en revenir, à ta tirade, pourquoi ne pas utiliser des accessoires ? Par exemple quand tu dis « à la vue du fer Y, tu pourrais tenir une épée, ou encore quand tu annonces « mon époux est le pire des hommes », tu pourrais le dire en criant, et en jetant ton alliance dans l’eau par exemple. Sophie : Je pense que ce sont de bonnes idées. Comme ça le publi 3 l’eau par exemple. _Sophie : Je pense que ce sont de bonnes idées. Comme ça le public comprendrai ma situation, et prendrai parti pour moi, oui ce serait logique, un argument basé sur la raison.
Ce serait en oyant le reste de la pièce, qu’il ne commencerait à me répugner. _Jean Marc : Oui en effet, il y aurait une certaine chronologie logique. Ils compatissent puis ensuite ils te haiSsent pour tes actes. Cest plutôt bien comme ceci. Sophie : Oui ça me plait aussi. Qu’en est-il des costumes ? _Jean Marc : Tu vas apprécier, cette fois-ci j’aimerai rester simple et traditionnel, on ne peut se permettre d’innover pour des costumes, il faut qu’il y ait immersion dans l’époque concernée. Dans la scène de ta tirade, j’aimerai que tu sois impotente, vêtu de loques, et décoiffée, n’oublie que tu dois être défaite. r- dessus tu porteras un vieux paletot empourpré, avec quelques tâches, et un vieux pantalon de velours. A la fin de la tirade tu jetteras ton manteau, pour te montrer au jour, au public et tu dévoileras ainsi ton dessein. _Sophie : J’aime beaucoup cette idée de dévoilement. Jean-Marc : Si tu le veux le bien, retournons auprès des autres maintenant, et allons leur exposer tout ceci. Nous allons mettre en place une nouvelle séance de répétitions, et essayer, toutes ces idées et s’il le faut, nous pourrons en débattre. Et ils se dirigèrent, dans la salle principale, rejoignant la troupe. 4