Suis-je le maître de mes désirs ?

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Cessence même du une tendance, un conscience de cette r le meilleur et pour anque. En effet, l’homme est un être de désir car il aspire toujours à quelque hose qu’il n’a pas. Mais ce désir lui permet de se projeter dans l’avenir, de s’inscrire dans la durée. Il lui permet surtout d’être vivant car pour accéder à la satisfaction de ce désir, l’homme doit se mettre en mouvement. Le désir peut être considéré comme l’essence de l’homme en tant que puissance d’affirmation et de création.

Spinoza nous livre cette vision positive du désir ainsi que Kant, lorsqu’il déclare : « la faculté que possède un être d’agir conformément à ses représentations s’appelle la vie Le désir donne to next page onne la motivation nécessaire pour tenter d’atteindre l’objet de nos désirs. Sil pense que l’objet peut être obtenu, il se transforme en espérance, et s’il croit qu’il ne rencontrera pas d’obstacles, il devient volonté, instrument suprême de la réussite. Dans ce cas-là, c’est parce qu’on désire quelque chose qu’il vient nous manquer.

La recherche de la satisfaction du désir est un moteur puissant qui conduit souvent au dépassement de soi mais désirer, n’est- ce pas mener une double vie ? En effet, on se projette dans quelque chose qui n’est pas réel, on avance grâce à des pensées maginaires qui n’ont pas d’existence. En effet, le désir désire toujours un objet non possédé, qui, du fait même de sa non possession, est perçu comme plus parfait et promettant plus de plaisir que l’objet finalement obtenu. N’a-t-il jamais pour conséquence qu’une grande déception et la naissance d’un nouveau désir ?

Une fois le désir satisfait, ‘homme se met à désirer autre chose. Il est alors pris dans une spirale sans fin, un engrenage : comment peut-il rester maitre de la situation ? La maîtrise Les hommes, en croyant observer leur intérêt, désirent souvent omme utile ce qui leur est en fait nuisible, et cela remet en cause l’existence possible d’une maîtrise de la naissance des désirs, puisque l’homme ne pourra 2 OF s l’existence possible d’une maitrise de la naissance des désirs, puisque l’homme ne pourrait décider de désirer quelque chose qui lui ferait du tort.

I paraît logique que l’on ne puisse pas désirer ce que l’on ne connait pas, ce qui laisserait entendre que l’on ne peut prétendre à aucune liberté en ce qui concerne la naissance d’un désir, puisqu’il nous provient obligatoirement de quelque chose ou de quelqu’un de l’extérieur. Deleuze avance dailleurs à ce propos que le désir est régi par les normes sociales, qui, soit entraînent le désir dans leur sens, soit le poussent à s’opposer à elles, mais ne lui permettent en aucun cas de s’affirmer comme un choix personnel.

Les désirs des hommes varient en fonction des époques et des lieux, tout comme les normes, les valeurs véhiculées par une société. Spinoza développe que chacun juge selon son propre sentiment ce qui est bon, ce qui est mauvais, et non selon sa raison. En effet, si ce n’est plus la raison qui pousse à désirer alors l’individu ne aitrise plus la situation. Et cela devient non plus l’expression d’un simple désir, mais celle d’un véritable sentiment, d’une passion aveugle qui entraîne la confusion, voire la fausseté ou l’erreur.

Lorsque le désir gouverne l’esprit, on atteint la démesure et la souffrance. Est-ce que l’on peut contrôler son désir et 3 OF s gouverne l’esprit, on atteint la démesure et la souffrance. Est- ce que l’on peut contrôler son désir et s’interdire de désirer l’impossible pour éviter d’être malheureux ? Si on sait que ce désir est difficile à réaliser, a-t-on la capacité de l’étouffer ?

D’après Descartes, il est toujours plus sensé de travailler « changer les désirs que l’ordre du monde Il arrive parfois que l’individu décide d’abandonner son désir parce qu’il prend conscience qu’il est difficile à assouvir, par exemple pour une question de temps : un homme âgé peut renoncer à son amour pour une jeune femme car il prend conscience qu’il n’est pas en mesure de lui permettre de fonder une famille et de lui assurer un avenir.

La sagesse serait-elle maitrise lucide des désirs ? ntroduction Pourquoi s’interroge-t-on sur les désirs et sur la maitrise de ces erniers ? On s’intéresse à ce sujet car il touche Ihomme dès sa naissance et jusqu’à sa mort : le désir gouverne toute notre vie. Assouvir ses désirs est une quête permanente pour Phomme. En général, on désire ce qui paraît être bon pour nous, nous recherchons le meilleur mais ne côtoyons-nous pas le pire ?

II arrive que nous soyons tiraillés par des forces contraires : le désir nous pousse vers quelqu’un ou quelque chose alors que la raison nous incite à nous en 4 OF S nous pousse vers quelqu’un ou quelque chose alors que la raison nous incite a nous en écarter. Avons-nous toujours le pouvoir d’imposer notre volonté à nos désirs ? Peut-on prétendre gouverner nos désirs en laissant s’exprimer notre raison et notre liberté ? Ou bien, Phomme est-il esclave et doit-il renoncer à ses désirs pour être libre ?

La réponse à ces questions nous amène à étudier deux aspects les mécanismes d’apparition du désir et le contrôle de la situation face à ce dernier. Plan I. Quels sont les mécanismes d’apparition du désir ? 1) Définition du désir 2) L’essence du désir est basée sur un manque 3) Le désir : puissance d’affirmation et de création ) Désirer : une spirale sans fin TRANSITION : Nous avons vu que l’apparition du désir est la conséquence de plusieurs mécanismes, parmi lesquels la motivation de l’homme pour se donner les moyens de combler le manque.