Sanitaire Les Pathologies Dominantes Partie 1 Les Maladies D G N Ratives
Volet Sanitaire n LES PATHOLOGIES DOMINANTES PARTIE I LES MALADIES DÉGÉNÉRATIVES Mise à jour Septembre 2013 Partie 1 – Les maladies dégénératives Objectifs Présenter et analyser les conséquences sanitaires et sociales des pathologies suivante orql Sni* to View cancers maladies cardio-vasculaires diabète Plan du cours Les cancers Généralités Comprendre le cancer Epidémiologie Les principaux facteurs de risque diagnostic, devenu plus précoce et plus précis permet un traitement plus efficace. Pourtant son image sociale reste encore très négative, et inspire toujours de la peur.
Il apparaît comme un ennemi ournois, touchant n’importe qui, n’importe quand. Son pronostic fut pendant longtemps très pessimiste, aussi reste-t-il assimilé à une mort quasi certaine. D’autre part, les souffrances physiques et morales qui l’accompagnent le font craindre encore et toujours. En 2011 : – incidence : 365 000 nouveaux cas, dont 207 000 pour les hommes et 1 50 000 pour les femmes – mortalité : 147 500 décès, dont 84 000 pour les hommes et 63 000 pour les femmes pour la période 2004 / 2008 le cancer est la première cause de mortalité avec 33% de l’ensemble des décès pour les hommes et 24h pour les femmes.
L’évolution récente montre une augmentation de l’incidence alors que la mortalité diminue. Ces chiffres sont effrayants, et pourtant la survie des personnes atteintes de cancer s’est considérablement améliorée ces dix dernières années. Cependant le nombre de nouveaux malades évolue beaucoup du fait de l’augmentation de l’espérance de vie de la population française, sachant que 50 % des cancers surviennent après 65 ans. Face a ces constats, la mobilisation de l’ensemble des soignants est et sera nécessaire, en matière de prévention, de soins et de prise en charge du patient et de sa famille.
La lutte anti-cancer a donc été déclarée « grande cause nationale » et un plan d’action national a été mis en place en 2003. Ce plan prévu jusqu’en 2007, comporte 70 mesures. un nouveau plan cancer a été mis en place pour la période allant de 2009 à 2013. 1. 2 Comprendre le cancer Le corps humain est fai 31 la période Le corps humain est fait de matière organique et comporte environ 75 000 milliards de cellules associées selon des niveaux d’organisation que sont les tissus, les organes, les appareils et les systèmes.
Chaque cellule doit se répliquer pour que la vie continue. Centre de contrôle de la cellule, le noyau joue un rôle dans la croissance, le métabolismel et la reproduction de la cellule. Chaque cellule contient dans son noyau des informations sous forme de gènes. Au cours de la formation de l’être humain, chacune se différencie et n’utilise plus qu’une partie de l’information génétique pour son renouvellement et pour sa mort. Mais parfois, il arrive que ce mécanisme se détraque. La cellule se divise alors de manière incontrôlée et devient immortelle.
Elle n’obéit plus aux ordres. Chaque nouvelle cellule contient l’erreur qui sera aussi transmise et ainsi de uite. Ces cellules se multiplient plus rapidement que les cellules saines et constituent un amas appelé tumeur ou lésion. Cette tumeur peut alors envahir un organe voisin et devenir maligne ou cancéreuse. Par la suite, les cellules peuvent entrer dans la circulation sanguine et partir coloniser des organes distants. Ces nouvelles cellules sont des métastases. Métabolisme :EnsembIe de transformations qui s’accomplissent dans tous les tissus humains de l’organisme vivant. . 3 Epidémiologie Les cancers représentent la première cause de mortalité en France et la première cause de mortalité prématurée. Trois décès sur dix surviennent avant 65 ans. Chez les femmes, le cancer représente la deux- décès. cancer représente la deuxième cause de décès. La France a la mortalité prématurée (avant l’âge de 65 ans) par cancer la plus élevée d’Europe. Les cancers constituent la première cause de décès prématuré devant les accidents et les suicides.
On meurt davantage du cancer au Nord de la France qu’au Sud. Au Nord, la Champagne-Ardenne et le Nord Pas de Calais totalisent le plus de morts précoces. Au Sud, c’est en Midi Pyrénées et en Corse que l’on décède le moins du cancer. En Guadeloupe, le cancer de la prostate est la pathologie tumorale la plus fréquente et la première cause de mortalité par cancer. Mortalité par cancer source INVS Survie après diagnostic du cancer en Europe La durée de surlie après le diagnostic d un cancer est très variable selon la localisation de ce cancer.
Certains cancers peuvent être à développement rapide et ne pas laisser espérer une survie très importante. Inversement, d’autres cancers ont un bon pronostic. La survie dépend aussi de l’âge : • Entre 15 et 45 ans, elle est de 70 % • Après 75 ans elle tombe à 39,4 % La survie est variable selon le sexe : 5 ans après le diagnostic, la survie est de 52% pour les hommes et de pour les femmes. En France, la mortalité par cancer est environ 20 % plus élevée qu’en Europe.
Ce constat souli ne une certaine faiblesse de notre dispositif de prév 1 plus grands tueurs : les cancers du poumon, du colon-rectum, du sein et de l’estomac, représentent près de la moitié des nouveaux cas détectés chaque année. Entre 1980 et 2000, le nombre de nouveaux cancers est passé de 1 60 000 à 278 000 par an, soit une augmentation de 63 % en vingt ans, un peu plus importante chez les hommes (97 00 à 161 000, 66 que chez les femmes (73 000 ? 117 000, 60 Cette progression est due à l’amélioration des méthodes de dépistage et également à de nombreux facteurs de risques.
Près de 60 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme portent sur quatre localisations : la prostate (71 500), le poumon (27 000), le colon-rectum (21 000) et les voies aéro- digestives supérieures (21 000). Chez la femme, deux localisations prédominent: le sein (52 500) et le colon-rectum (1 g 000). Le cancer du poumon, au sixième rang en 1995, est passé au quatrième rang en 2000, avec 4 500 nouveaux cas et 10 000 nouveaux cas en 2010. La consommation de tabac chez la femme est largement responsable de ces mauvais chiffres. . 4 Les principaux facteurs de risques Le cancer provient d’une combinaison de plusieurs facteurs qui favorisent la transformation de cellules saines en cellules malignes. L’âge Le risque d’être atteint de certains cancers augmente avec l’âge. Le vieillissement de la population est responsable de la moitié de la hausse des cancers en France. Par exemple, le cancer du sein, rare chez la femme avant 30 ans, devient plus fréquent après 50 ans. Le cancer de la prostate est également ne fréquent après 60 ans.
PAGF 31 ois plus répandus chez les personnes de 80 ans que chez les jeunes de 20 ans. Plus une personne vit longtemps, plus le risque de voir apparaître un cancer est élevé. Les facteurs alimentaires Plusieurs études menées dans différents pays montrent que 30 ? 40 % des cancers sont directement liés ? l’alimentation. Une alimentation pauvre en produits végétaux augmente le risque de certains cancers. A finverse la consommation de fruits et légumes diminue les risques de survenue des cancers des voies aéro-digestives (bouche, œsophage, estomac, colon, rectum).
Les fibres contenues dans les légumes, riches en cellulose, acilitent le transit intestinal et protègent ainsi contre les cancers de l’estomac et du colon. En matière de prévention, la recommandation est de consommer 5 fruits ou légumes par jour, ce qui est loin d’être le cas pour une grande majorité d’entre nous ! On peut citer d’autres facteurs de risques : Les modes de cuisson tels que le barbecue ou les grillades, qui favorisent la formation de goudron lorsque l’aliment est en contact avec la flamme et la fumée.
Une alimentation riche en graisses animales favoriseraient les cancers du sein, de la prostate, du colon. 1 bactérie, le Papilloma virus, transmis par voie sexuelle. Certains cancers du foie ont pour origine une hépatite B ou C. Les personnes atteintes du SIDA ont tendance à développer des cancers de la peau, « sarcome de Kaposi L’ exposition au soleil Les rayonnements ultraviolets, qu’ils proviennent du soleil ou des appareils de bronzage, provoquent des mutations génétiques dans les cellules et sont à l’origine du développement de cancer de la peau.
L’environnement Les substances chimiques rejetées dans l’atmosphère par les industries présentent une toxicité qui est loin d’être parfaitement maitrisée. L’air que nous respirons et les produits ue nous manipulons véhiculent de très nombreuses particules cancérogènes. Les plus connues sont l’amiante, les goudrons, les dioxines, les pesticides, les suies de cheminée… Les décès par cancer de l’amiante, dus à une exposition professionnelle, pourraient atteindre le nombre de 3 à 4 000 par an. L’amiante a largement été utilisée en France sans aucune recommandation.
Pourtant, alors que sa toxicité était connue depuis très longtemps, ce produit n’a été interdit qu’en 1997 ! C’est un grand scandale sanitaire dont beaucoup de conséquences mortelles restent encore à venir. L’hérédité 7 1 celui de a population générale. Le tabagisme Les méfaits du tabagisme en matière de cancer ne sont plus ? démontrer. Pourtant le cancer du poumon tue chaque année en France, plus de 28 000 personnes et dans 9 cas sur IO le responsable est le tabac. Chez les gros fumeurs, le risque de mourir d’un cancer bronchique est multiplié par 56.
D’autres localisations cancéreuses sont concernées par l’excès de consommation de tabac : la vessie, le foie, le pancréas. 1. 5 Evolution de la maladie L’évolution de la maladie dépend du type de cancer et de sa prise en charge. Certains ne font que très peu de métastases2 et sont très ensibles aux traitements, permettant d’aboutir dans la grande majorité des cas à une rémission complète (le terme de rémission est spécifique à la cancérologie et diffère de guérison, par l’absence de certitude quant à une récidive ? plus ou moins long terme).
D’autres cas sont difficilement maîtrisables et entraînent le décès assez rapidement. Les traitements reposent sur plusieurs paramètres Le type de cancer L’évaluation de son extension assure au patient une prise en charge personnalisée et plus délicate. Le déroulement de la consultation d’annonce répond à un cahier des harges, édité par l’Institut National contre le Cancer. Cest une consultation qui se déroule en trois étapes : annonce du diagnostic proposition d’un programme thérapeutique aide de psychologues, infirmiers et associations dès l’annonce de la maladie.
Les patients atteints de cancer doivent faire face aux émotions liées aux pertes successives engendrées par la maladie, et en premier lieu par la perte de sa santé (puis de l’autonomie, renoncement à un idéal de vie, à un projet). L ‘hospitalisation, les traitements modifient profondément la vie du malade. Cest une souffrance qui submerge le patient et également sa amille. Métastase : Tumeur maligne secondaire. Propagation du cancer d’une structure ou d’un organe à d’autres qui n’y sont pas liés directement; les cellules cancéreuses se propagent par les circulations sanguine et lymphatlque.
Source dico-medical. com 1. 6 Prévention adultes de 20 % Renforcer la politique de prévention : – en poursuivant la guerre contre le tabac, et en poursuivant l’augmentation de son prix. – en impliquant les médecins généralistes dans les actions contre le tabagisme et la consommation d’alcool. – en rendant obligatoire la protection et la surveillance des ersonnes exposées à des risques cancérigènes dans les entreprises.
Favoriser l’accès de tous au dépistage précoce des cancers (cancer du sein, du col de l’utérus, des mélanomes, cancer du colon, de la prostate) Coordonner et améliorer flnformation du public et la recherche en créant un Institut national du cancer contrôlant les « cancéropôles » régionaux. Améliorer la prise en charge des malades en facilitant les soins ? domicile : – en augmentant le nombre d’appareils de diagnostic et de suivi des cancers (IRM, scanner). – en harmonisant la prise en charge de médicaments très chers dans le public et le privé