Ricardo Principes 1
David Ricardo (1817) Des principes de l’économie politique et de l’impôt Traduit de l’Anglais par Francisco Solano Constancio et Alcide Fonteyraud. , 1821. Augmenté des notes Chapitres I à XVI ion anglaise de or 270 Sni* to View Un document produit en version numérique par Pierre Tremblay, Collaborateur bénévole Courriel: muishkin42@hotmail. om Dans le cadre de la collection: « Les classiques des sciences sociales » Site web: http://www. uqac. uquebec. ca/zone30/Classiques_des sciences sociales/index. html Une collection développée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de ‘édition originale telle que reproduite par la Bibliothèque Nationale de France: http://wuw. gallica. bnf. fr/ Polices de caractères utilisées .
Pour le texte: Times New Roman, 12 points. Pour les citations : Times New Roman, 10 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée le 6 juillet 2002 avec le traitement de textes Microsoft Word 1997 sur Windows 98. Mise en page sur papier format LETTRE US letter, 8,5″ x 11″) Table des matières Premier fichier (de deux) préface de fauteur Avertissement pour la troisième édition
Chapitre De la valeur Section première Section II Section Ill Section IV Section V Sectlon VI Section VII Chapitre llDe la rente de la terre Chapitre Ill Du profit foncier des mines Chapitre IV Du prix nature rant l’accumulation sur les profits et les intérêts des capitaux Chapitre XXII Des primes à l’exportation et des prohibitions ? l’importation Chapitre XXIII Des primes accordées à la production Chapitre XXIV De la doctrine d’Adam Smith sur la rente de la terre Chapitre XXVDu commerce colonial Chapitre HVI Du revenu brut et du revenu net Chapitre XXVIIDe la monnaie et des banques
Chapitre XXVIII De la valeur comparative de l’or, du blé, et de la main-d’œuvre, dans les pays riches et dans les pays pauvres Chapitre XXIX Des impôts payés par le producteur Chapitre XXXDe l’influence que l’offre et la demande ont sur les prlX Chapitre XXXI Des machines Chapitre XXXII De l’opinion de M. Malthus sur la rente Préface de l’auteur instruments employés dans l’agriculture. Déterminer les lois qui règlent cette distribution, voilà le principal problème en économie politique.
Et cependant, quoique Turgot, Stuart, Smith, Say, Sismondi et d’autres auteurs aient répandu eaucoup de lumière sur cette science, leurs écrits ne renferment rien de bien satisfaisant sur la marche naturelle des rentes, des profits et des salaires. En 181 5, la véritable doctrine de la rente fut publiée à la fois par M. Malthus, dans un écrit intitulé : Recherches sur la nature et le progrès de la rente, et par un membre du collège de l’Université d’Oxford dans son Essal sur l’emploi du capital en agriculture.
Sans une connaissance profonde de cette doctrine, il est impossible de concevoir les effets de l’accroissement de a richesse sur les profits et les salaires, ou de suivre d’une manière satisfaisante les effets des impôts sur les différentes classes de la société, surtout lorsque les choses imposées sont des produits immédiats de la terre. Adam Smith, et les autres écrivains distingués dont j’ai fait mention, n’ayant pas envisagé avec justesse le principe de la rente, ont, ce me semble, négligé beaucoup de vérités importantes, dont on ne peut acquérlr la connaissance qu’après avoir approfondi la nature de la rente.
Pour combler ce vide, il faudrait, je le sais, avoir un talent bien upérieur au mien ; mais, après avoir médité profondément sur cette matière, après avoir profité de tout ce qu’ont écrit les auteurs distingués déjà cités, et après le grand nombre de faits précieux que l’expérience des dernières cités, et après le grand nombre de faits précieux que l’expérience des dernières années a fournis à la génération actuelle, j’ose espérer qu’on ne me taxera pas de présomption si je publie mon opinion sur les principes qui règlent les profits et les salaires, et sur l’influence des impôts.
Si l’on reconnaissait que ces rincipes, qui me paraissent vrais, le sont en effet, ce serait alors à d’autres écrivains plus habiles que moi à développer toutes les conséquences qui en découlent. En combattant des opinions reçues, j’ai cru devoir plus particulièrement examiner certains passages des ouvrages d’Adam Smith qui ne s’accordent pas avec ma manière de voir ; j’espère néanmolns qu’on ne me soupçonnera pas pour cela de ne point partager avec tous ceux qui reconnaissent l’importance de l’économie politique, l’admiration si justement due à l’ouvrage profond de cet auteur célèbre.
La même remarque est applicable aux excellents écrits de M. Say, qui a été le premier ou un des premiers parmi les écrivains du continent à savoir apprécier et appliquer les principes de Smith, et qui, non-seulement, a fait plus que tous les auteurs étrangers pour inculquer aux nations de l’Europe les principes d’un système aussi lumineux qu’utile, mais encore a réussi à disposer cette science dans un ordre plus méthodique et plus instructif en l’enrichissait en même temps de recherches originales, exactes et profondes 1. Le cas que je fais des écrits de M.
Say ne m’a ependant pas empêché d’examiner avec la franchise que les intérêts de la science exigent les passages de son Traité d’Économie poli la franchise que les intérêts de la science exigent les passages de son Traité d’Économie politique qui ne s’accordent pas avec mes opinions. AVERTISSEMENT POUR LA TROISIÈME ÉDITION. parue en 1821. Je me suis efforcé, dans cette édition d’expliquer plus nettement que dans les précédentes ur le problème important 771) libre importation des blés étrangers, fait capital, surtout dans les pays qui plient sous le faix d’une dette nationale énorme.
J’ai essayé de montrer que la faculté d’acquitter des impôts ne dépend ni de la valeur vénale de l’ensemble des marchandises, ni du revenu net en argent des capitalistes et des propriétaires, mais de la valeur en argent du revenu de chacun, comparée à la valeur en argent des objets qu’il consomme habituellement. 26 mars 1821 Chapitre I. DE LA VALEUR. Section l. ordinaires, être donnés en échange pour d’autres objets. L’or, au contraire, si peu utile en comparaison de l’air ou de l’eau, peut être échange contre une grande quantité de marchandises 1.
Ce n’est donc pas l’utilité qui est la mesure de la valeur échangeable, quoiqu’elle lui soit absolument essentielle. Si un objet n’était d’aucune utilités, ou, en d’autres termes, si nous ne pouvions le faire servir à nos jouissances, ou en tirer quelque avantage, il ne posséderait aucune valeur échangeable, quelle que fit d’ailleurs sa rareté, ou quantité de travail nécessaire pour l’acquérir. Les choses, une fois qu’elles sont reconnues utiles par elles mêmes, tirent leur valeur échangeable de deux sources, de leur rareté, et de la quantité de travail nécessaire pour les acquérir.
Il y a des choses dont la valeur ne dépend que de leur rareté. Nul travail ne pouvant en augmenter la quantité, leur valeur ne peut baisser par suite d’une plus grande abondance. Tels sont les tableaux précieux, les statues, les livres et les médailles rares, les vins d’une qualité exquise, qu’on ne peut tirer que de certains terroirs très-peu étendus, et dont il n’y a par conséquent qu’une quantité très-bornée, enfin, une foule d’autres objets de même nature, dont la valeur est entièrement indépendante de la quantité de travail qui a été nécessaire à leur production remière.
Cette valeur dépend uniquement de la fortune, des goûts et du caprice de ceux qui ont envie de posséder de tels objets. Ils ne forment cependant qu’une très-petite partie des marchandises qu’on échange journellement. cependant qu’une très-petite partie des marchandises qu’on échange journellement. Le plus grand nombre des objets que l’on désire posséder étant le fruit de l’industrie, on peut les multiplier, non-seulement dans un pays, mais dans plusieurs, à un degré auquel il est presque impossible d’assigner des bornes, toutes les ois qu’on voudra y consacrer l’industrie nécessaire pour les creer.
Quand donc nous parlons des marchandises, de leur valeur échangeable, et des principes qui règlent leurs prix relatifs, nous n’avons en vue que celles de ces marchandises dont la quantité peut s’accroitre par l’industrie de l’homme, dont la production est encouragée par la concurrence, et n’est contrariée par aucune Dans l’enfance des sociétés la valeur échangeable des choses, ou la règle qui fixe la quantité que l’on doit donner d’un objet pour un autre, ne dépend que de la quantité comparative de travail qui été employée à la production de chacun d’eux. Le prix réel de chaque chose, dit Adam Smith, ce qu’elle coûte réellement à la personne qui a besoin de l’acquérir, est l’équivalent de la peine et de l’embarras qu’il a fallu pour l’acquérir. Ce que chaque chose vaut réellement pour celui qui l’a acquise, et qui cherche à en disposer, ou à l’échanger pour quelque autre objet, c’est la peine et l’embarras que cette chose peut lui épargner, et qu’elle a le pouvoir de rejeter sur d’autres personnes.
Le travail a été le premier prix, la monnaie primitive vec labelle tout a été payé 1 Et dans un autre endroit il ajoute : « Dans cet état grossier des sociétés naissa été payé 1 Et dans un autre endroit il ajoute : ‘Dans cet état grossier des sociétés naissantes, qui précède l’accumulation des capitaux, et l’appropriation des terres, le rapport entre la quantité de travail nécessaire pour acquérir chaque objet paralt la seule donnée qui puisse conduire à poser une règle pour l’échange des uns contre les autres. ar exemple, si dans une nation de chasseurs il en coûte ordinairement deux fois autant e travail pour tuer un castor que pour tuer un daim, on donnera naturellement deux daims pour un castor, ou, en d’autres termes, un castor vaudra deux daims. Il est tout simple que ce qui est d’ordinaire le produit de deux journées ou de deux heures de travail, vaille le double de ce qui n’exige ordinairement qu’un jour ou une heure de travail 2. Il importe essentiellement en économie politique de savoir si telle est en réalité la base de la valeur échangeable de toutes les choses, excepté de celles que l’industrie des hommes ne peut multiplier à volonté ; car il n’est point de source d’où aient écoulé autant d’erreurs, autant d’opinions diverses, que du sens vague et peu précis qu’on attache au mot valeur.
Si c’est la quantité de travail fixée dans une chose, qui règ e sa valeur échangeable, il s’ensuit que toute augmentation dans la quantité de ce travail doit nécessairement augmenter la valeur de l’objet auquel il a été employé ; et de même que toute diminution du même travail doit en diminuer le prix 1. Adam Smith , après avoir défini avec tant de précision la source primitive de toute valeur échangeable, aurait dû, pour PAGF OF