Resumé Charadeau

essay B

Chapitre 1. De l’ idéologie aux imaginaires socio discursifs 1. Le propos comme idéalité des fins Le propos d ‘un discourt c’ est le thème ou sujet d’ une discussion. L’ objet du discours est d’ établir une relation entre soi et I • autre en tenant de le persuader. Cette persuasion comporte une certaine vision que l’ on porte sur le monde. Les multiples connaissances qu on a sur le monde doivent être classés afin de pouvoir les conceptualiser.

Chaque société détermine les objets de connaissance, les classifient et le donne une valeur. Cela se fait à travers activité de langage ui thématise ces objets et problématise la façon dont on doit les considérer et parle. Le sujet parlan or21 déterminé par la situ or2. to nextÇEge surdéterminés par la reste libre de le trait Propos du politique nt de celui qui amp thématique traduits par lui sont propos, bien qu il te propre. Il concerne l’ organisation de la vie en société et le gouvernement de la chose publique.

Ce qui détermine le discours politique c’ est le pacte de la reconnaissance d ‘ une « idéalité sociale » entre I ‘ instance politique et ‘ instance citoyenne. L’ instance politique qui propose et la citoyenne qui revendique. La question possée est : comment définir une idéalité qui fasse vlvre ensemble la pluralité dans un espace déterminé et, en même temps, qui tient à I • universalité ? Dès lors, co Swipe to vlew next page comment aborder la description des systèmes de valeur ?

On peut le faire dans le cadre d’ une philosophie politique ou bien dans le cadre de la sociologie. Mais c ‘ est le langage qui à la fois fonde et configure les systèmes de valeur. Là on entre dans la problématique des représentations sociales ou c’ est que Charadeau appelle les imaginaires socio discursifs. 2. L’ obstacle de l’ idéologie Le monde a autant besoin de I • homme pour être signifié que I ‘ homme de la réalité pour la signifier. L’ homme, en construisant le savoir du monde sur les représentations de lui qu il s  » en fait, devient à la fois sujet et objet.

Une prolifération de notions parallèlement, dans les sciences soclales, il est née I idée qu il faut étudier chez l’ homme la façon dont il se représente le monde pour tenter de le comprendre. De là, une prolifération d’ études de systèmes de représentation. Spécialement, des systèmes de représentation collective. L idéologie mise en question Deux positions s ‘affrontent. L une voit le monde de la vie sociale comme le lieu où les individus vivent, agissent et se comportent motivés par une cohérence inconsciente.

Ce lieu est celui du réel. Mais en même temps, il existe le besoin de produire des discours de rationalisation pour expliquer les raisons d’ être de ce réel et de son fonctionnement. Par ces discours de représentation, les individus se reconnaitraient comme appartenant à un groupe-classe par un jeu d • identification et d » exclusion, et se construiraient par la même d • une culture sociales, aliénée par une idéologie domi PAGF 91 d’ exclusion, et se construiraient par la même d • une culture sociales, aliénée par une idéologie dominante.

Dans cette perspective ; I • idéologie est un mode d’ articulation entre Slgnification et pouvoir qui repose sur : – une légitimation : qui consiste à rationnaliser sa légitimité afin de se justifier une dissimulation dans cette rationalisation pour masquer les rapports de domination -une réification, puisque cette rationalisation tend à naturaliser I histoire comme si elle était intemporelle. L ‘ autre position critique le postulat de la partition sociale en eux systèmes qui veut que derrière la construction discursive ratlonalisant se trouve un réel unique, préconstruit, ayant sa propre vérité.

La question posée est : est-ce que le social n’ est pas lui-même une construction symbolique, une représentation? Et de ce fait, il serait « absolument vain de chercher à dériver quelque chose qui serait le réel. Il faudrait donc étudier comment fonctionnent les processus d’ idéologisation au terme desquels se produit une symbolisation du social de manière locale et fragmentée. Van Dijk, propose, dans le cadre de son analyse critique du iscours, des définitions fortes intéressantes.

Traitant les idéologies comme un phénomène de cognition sociale et les définissant comme des « croyances sociales partagées par des collectivités sociales ou « groupes il propose de les distinguer des croyances culturelles communes à tous les groupes d ‘ une culture donnée, et opère une différenciation entre idéologies professionnelles ; sociales et poli 3 1 donnée, et opère une différenciation entre idéologies professionnelles ; sociales et politiques, que, pour autant, est difficile de discerner dans la pratique. our ce qui nous concerne, nous aborderons la question n partant de la notion de représentations sociales comme phénomène cognitive- discursif général. 3. Représentations sociales et systèmes de pensée Le concept de représentation sociale est relativement récent dans l’ histoire de la philosophie et des sciences sociales. Il a fallu d • abord accepter que face à la logique formelle existait une logique naturelle de la pensée sociales ; largement déterminée par le contexte et émanant du sujet. Ensuit il a fallu que soit mis en cause le béhaviorisme.

S agissant du comportement humain, ce schéma fut jugé insuffisant pour rendre compte de décalage ntre les processus de transmission de information et les résultats de l’ apprentissage. Dès lors, pourrait naitre I’ idée d’ un processus d’ interprétation, à travers lequel se construit cette réalité. problématique du discours • a) L individu se trouve pris entre pratiques sociales concrètes et une activité de conceptualisation qui a pour but de rendre le mande intelligible en lui attribuant des valeurs. ) La théorie du sujet, individuelle ou collectif. Tout acte de communication crée du lien social, partant des normes de comportements, ce qui établit des représentations nécessairement partagées. ) Les représentations interprètent la réallté d • une part en entretenant avec elle des rapports de symbolisation et d’ autre en lui att 1 réalité d • une part en entretenant avec elle des rapports de symbolisation et d ‘ autre en lui attribuant des significations.

Les types du savoir La psychologie sociale semble réduire la portée des représentations au cas de la « connaissance du sens commun n, mais il est difficile de faire un sens commun et un sens qui ne le serait pas. Mais lorsqu il s agit de traiter ces représentations en termes d interprétation créatrice de sens, ces représentations onstituent de façons de voir et de juger le monde, à travers des discours qui engendrent des savoirs, et que c’ est avec ces savoirs qui s’ élaborent des systèmes de pensée, mélanges de connalssance, de jugement et d ‘ affect.

Savoirs de connaissance et savoirs de croyance Les savoirs de connaissance visent à établir une vérité sur les phénomènes du monde, en dehors de la subjectivité du sujet et concernant le pourquoi et le comment des phénomènes du monde. Ces savoirs participent donc d’ une raison savante qui vaut pour la connaissance du monde elle-même et qui dépendent es cultures dans lesquelles elles naissent. Les savoirs de croyance visent à porter un jugement sur le monde et concernent la valeur qu on lui attribue. C’ est le sujet qui va vers le mande et non le monde qui s impose au sujet.

Tout jugement de croyance implique une fonction identitaire. Tant les uns comme les autres structurent les représentations sociales. Les uns en construisant des explications classificatoires du monde, les autres en axiologisant les rapports de I • homme au monde. Le discours politique PAGF s 1 monde, les autres en axiologisant les rapports de I ‘ homme au monde. Le discours politique s ‘ en sert de la poreuse frontière qui sépare les deux à des fins stratégiques, cherchant à confondre une vérité de croyance avec une vérité de connaissance.

Les systèmes de pensée Si on prend comme critère de base les types de savoir sur lesquels se fondent les systèmes de pensée, on pourra distinguer théories, doctrines et idéologie. Pourtant, le propos de Charadeau n’ est pas de décrire les trois mais de déterminer les savoirs de croyance qui y circulent en se configurant en divers « imaginaires socio discursifs lalssant à d • autres études le soin e dire à quel type de système de pensée ils appartiennent 4. Des imaginaires socio discursifs Définir et classer les systèmes de pensée ne relèvent pas exclusivement de I • analyse du discours.

Cependant, ce n est que dans ‘ interdisciplinarité que l’ on trouvera des explications satisfaisantes. L • analyse du discours c • est le lieu de organisation des savolrs dans lequel il s • agît de repérer les idées et les valeurs qu ils mettent en exergue sans préjuger du système de pensée auquel ils pourraient correspondre. L imaginaire sociale L’ imaginaire est effectivement une image de la réalité, mais en ant que cette image Interprète la réalité, la fait entrer dans un univers de significations.

La signification de la réalité procède d une double relation : la relation que homme entretient vls-à-vls de la réalité via son expérience, et la relation qu’ il établit avec les autres pour aboutir PAGF 1 la réalité via son expérience, et la relation qu il établit avec les autres pour aboutir à un consensus de signification. L imaginaire soclale a été introduit par C. Castoriadis entre les années 60 et 70 dans L’ institution de l’ imaginaire. De cet ouvrage on retiendra deux choses :

Un groupe est constitué par la somme des relations que des individus établissent entre eux, relations qui, en s’ autorégulant, finissent par construire des univers de valeurs et donc des Imaginaires communs. Lorsqu ‘il reflète la vision que l’ homme porte sur le monde social, l’imaginaire est de I • ordre du vraisemblable. L imaglnaire ne peut pas ne pas prétendre témogner d • une vérité et, en conséquence, tout imaginaire est un imaginaire de vérité qui essentialise la perception du monde en un savoir (provisoirement) absolu.

Ces imaginaires peuvent accéder à la conscience lorsqu ‘ une ituation a I’ air de les mettre en cause et surtout de lorsqu ‘il s agit de se définir vis- à-vis de ‘ autre étranger : la confrontation provoque toujours une prise de conscience. L imaginaire socio discursif pour jouer pleinement leur rôle de rmroir identitaire, ces imaginaires fragmentés, instables et essentialisés ont besoin d être matérialisés de différentes manières : dans des types de comportements, des activités collectives… ais cette matérialisation a besoin d • être soutenue par une rationalisation discursive. Les groupes sociaux produisent des discours diversement configurés. Les uns se fixent dans des textes écrits ou dans la tradition orale (ainsi transmis de génération en PAGF 7 1 uns se fixent dans des textes écrits ou dans la tradition orale (ainsi transmis de génération en génération), comme les religions, les dogmes… et les autres circulent dans des communautés sous des configurations variables mais dont la variété n • altère pas son sens de base.

Les imaginaires socio discursifs circulent donc dans un espace d’ inter discursivité. Ils témoignent des identités collectives, de la perception que les individus ont des évènements et les jugements qu’ ils font à propos de ça. Par exemple, il y a des imaginaires sur la façon dont on doit se comporter un homme politique selon la situation. Souvent, ces imaginaires se superposent et construisent des sortes d • archétypes collectifs inconscients, que, dans le champ du politique, sont souvent utilisées à des fins de persuasion.

Chapitre Il : De quelques imaginaires de vérité du politique Quelle que soit la variété des propos des discours politiques, ceux-ci doivent se référer à des valeurs de la vie en communauté. Ces valeurs doivent être présentées de façon positive, puisqu elles concernent le bien-être social de l’ individu. Mais la question est celle de leur force de vérité, qui doit être supérieure à celle de tout autre qui pourrait jamais s’y opposer. Il y aurait des vérités supérieures à d’ autres par nature qui relèveraient de la conviction des sujets plutôt que de I • évidence.

Le point de vue de Charadeu est celui d’ une analyse des discours qui circulent dans l’ espace de discussion et de délibération du champ politique. Il convient donc de repérer ces discours en 91 de discussion et de délibération du champ politique. Il convient donc de repérer ces discours en tant qu ‘ ils produisent un ffet de vérité, en regroupant ces discours de valeur selon leur appartenance à des grands types d imaglnaires socio dlscursifs. Les plus récurrents dans la dramaturgie politique sont : la tradition, la modernité et la souveraineté populaire. . L imaginaire de la tradition Porté par des discours qui se reflètent à un monde éloigné dans le temps auquel les individus auraient connu un état de pureté. Ce monde est évoqué comme un paradis perdu vers lequel faut remonter. Cet imaginaire décrit une histoire parfois inventé mais nécessaire pour établlr une filiation avec des ancêtres, n territoire, une langue. Ce qui leur imposera un devoir de récupération de l’ origine identitaire.

Une quête de origine Les discours porteurs de cet imaginaire ont pu mobiliser des foules à des actes sacrificielles au nom de l’ accomplissement d une purification, en justifiant des représailles et le rejet des populations pour préserver l’ intégrité d’ une population dite « de souche » Enfin, cette imaginaire sert à rassurer les populations face à la menace qui pourrait représenter I • imaginaire de la modernité dans son aspect anhistorique. Un discours de retour aux sources La nature

Il s’ agit de rappeler à I • homme qu il est gouverné par des lois qui l’ apparentent aux espèces animales et que comme celles-ci il doit penser en premier temps à défendre son propre territoire. La pureté Est donné comme cause et but d une quête d’ ident à défendre son propre territoire. Est donné comme cause et but d une quête d’ identité : I individu, comme le groupe, ne cesse de chercher à savoir d où il vient et quel fut son état d’ origine. La fidélité Est donnée comme une valeur morale, un devoir d’ assumer origine.

On se sent investis d • une responsabilité de porte-parole t de solidarité historique afin d ‘ en conserver la mémoire. C est au nom de cette responsabilité que surgit dans quelques pays le discours « plus jamais ça ! » en France, « Nunca més » en Argentine ou « Nunca Méis » en Galice. Cet imaginaire de la tradition peut servir aussi bien à justifier des actions violentes d’ élimination de l’ autre, qu ‘à tempérer les effets néfastes de la fuite en avant que représentent les progressismes aveugles.

D’ une façon ou de l’ autre, cet imaginaire du traditionalisme renvoi à I • idée d’ une légitimité par l’ origine où prend naissance la souveraineté sacrée, au nom d n origine divine. 2. L imaginaire de la modernité Il s • agit d un ensemble de représentations que les groupes sociaux construisent à propos de la façon dont ils perçoivent et jugent leur instant présent.

On peut donc faire I • hypothèse que les groupes sociaux des dotent d’ un imaginaire de modernité à chaque moment présent de leur histoire, toujours en comparaison avec ‘ époque qui précède, et cherchent à la légitimer. Ainsi pourrait- on parler de la modernité de la Grèce archaïque par rapport à la Rome classique. La modernité contre le passé et le rêve Cet imaginaire se définit d abord contre un passé qui