Ressource En Eau Cours Complet
l. Une ressource inégalement répartie et inégalement accessible 1 . Une ressource vitale inégalement disponible • L’eau recouvre 72 % de la surface de la Terre, mais 97 % de cette réserve est constituée d’eau salée. Seul 3 % du volume total peut donc être directement utilisable par l’homme. ?? Cette ressource représente plus de 40 millions de km3 répartis entre : les eaux de surface (lacs, bassins hydrographiques — espaces drainés par un cours d’eau et ses affluents) ; les nappes aquifères (réserves souterraines ; nappes phréatiques – si elles sont proches de la surface ; nappes fossiles – si elles ne e renouvellent plus) les inlandsis (calottes acl or7 pas exploités. ?? L’accès à l’eau dépe précipitations, tres in Sni* to View olaires) qui ne sont e la répartition des Les zones arides et semi-arides du nord et du sud de l’Afrique (Sahara, Kalahari), d’Asie centrale (désert de Gobi) et de l’ouest des Amériques ont des précipitations faibles et souffrent de stress hydrique (disponibilité en eau inférieure à 1 700 m 3 par an et par habitant).
En revanche les régions tempérées, tropicales (une saison sèche, une saison des les régions de mousson (vent e la zone tropicale entraînant de fortes pluies et des inondations l’été), ont des précipitations suffisantes ou surabondantes (crues, inondations). • L’accès à l’eau dépend aussi des ressources superficielles disponibles. La plus grande partie de cette réserve est stockée dans les grands lacs.
Mais les bassins hydrographiques des grands fleuves, présents présents sur l’ensemble des continents y compris dans des zones arides, sont très importants pour les sociétés humaines : le Nil, le Niger sont ainsi de véritables oasis dans le désert. • une part importante de la population mondiale dépend aussi es nappes phréatiques, réserves d’eau souterraines, pour vivre. Ces dernières sont moins connues, mais elles représenteraient plus de 90 % des ressources utilisables. . Une ressource de plus en plus demandée mais inégalement accessible • Le bilan hydrique est le rapport entre les besoins en eau de la population et la disponibilité réelle de la ressource. Il varie considérablement selon les régions, du fait de la disponibilité de la ressource – qui varie entre manque et (sur) abondance – et de l’inégale répartition des densités de population. • La demande en eau augmente fortement, pour trois raisons ssentielles . a forte croissance population mondiale, et plus particulièrement des pays pauvres où l’eau n’est pas toujours bien distribuée, potable et de bonne qualité , la constante augmentation des superficies de terres agricoles irriguées. En effet, les besoins en nourriture croissant, de nombreux États développent des agricultures intensives. Ils ont de plus en plus recours à ‘irrigation qui permet d’augmenter les rendements agricoles ; plus un pays se développe, plus ses besoins en eau augmentent : c’est le cas des pays émergents et des géants démographiques omme la Chine et l’Inde.
En raison de leur mode de vie et de leur développement économique, les pays riches consomment en effet plus d’eau que les pays en développement : outre leur consommation agricole, leurs consommations urbaines, domestiques (boissons, PAG » rif 7 outre leur consommation agricole, leurs consommations urbaines, domestiques (boissons, douches, etc. ), touristiques et industrielles (fabrication d’énergie, etc. ) croissent. Il. Une ressource maîtrisée 1 . Différents types d’aménagements pour répondre aux besoins • Caugmentation des besoins en eau oblige les populations ? éaliser des aménagements pour maîtriser la ressource.
Ces aménagements sont plus ou moins importants et sophistiqués selon la richesse des aménageurs et le type de ressource disponible. • Dans les zones arides et semi-arides anciennement peuplées, les civilisations ont développé lestechniques d’irrigation. Pour elles, la maitrise de l’eau est vitale. Elles ont construit, des barrages pour stocker l’eau des fleuves ou ont foré des puits pour puiser l’eau dans les nappes phréatiques. Elles ont également creusé des canaux pour amener l’eau dans les champs ou dans les villages.
Ce sont descivilisations hydrauliques. • Ces méthodes anciennes ont été reprises et modernisées. L’objectif est d’améliorer le stockage, letransfert et la distribution de l’eau vers les populations et les activités qui en ont besoin. De grandsbarrages réservoirs ont donc été construits au XXe siècle d’abord dans les pays du Nord, et aujourd’hui dans les pays émergents. • Des systèmes de canaux (d’aqueduc) transfèrent l’eau des zones de stockage vers les zones en état de stress hydrique.
Ces infrastructures peuvent s’étendre sur des centaines de kilomètres. ?? pour distribuer l’eau dans les zones urbanisées, on a réalisé des réseaux d’adduction d’eau et amélioré les systèmes d’irrigation par asperslon. • Enfin, des usines de dessalement transforment l’eau de mer en eau potab PAGF3C,F7 par aspersion. eau potable. 2. Ces aménagements ont fait naître de nouveaux paysages • Les populations se sont installées dans des régions où la ressource en eau était accessible et les ont transformées, faisant naître de nouveaux paysages. ?? Dans les zones arides, l’irrigation a produit des oasis de verdure. Aujourd’hui, l’utilisation de rampes d’aspersion crée es nénuphars dans le désert. En Asie, les hommes ont fabriqué des paysages de rizières, parfois en terrasses. Les huertas sont des pérlmètres de cultures Irrlguées en Espagne. Mals d’autres paysages sont liés aux aménagements en eau comme les polders, les lacs de rétention des barrages… Dans tous les cas, l’eau est essentielle pour les activités humaines. 3.
Ces aménagements sont parfois controversés • Les politiques de construction des grands barrages sont particulièrement controversées, car elles entraînent des destructions importantes lorsque les lacs de rétention se emplissent. • L’exemple de la construction du barrage des Trois Gorges en Chine est représentatif : la mise en service du barrage a entraîné la destruction de zones habitées (populations déplacées), de sites archéologiques et patrimoniaux (temples), mais aussi d’écosystèmes noyés par la montée des eaux. ?? Mais malgré les critiques, les pays émergents n’ont pas abandonné ce type de projets : ils ont des besoins croissants en énergie (les barrages hydroélectriques fabriquent de l’électricité) et en eau pour développer leurs activités. Ill. une ressource convoitée et menacée . Le partage de l’eau prov flits partage de l’eau provoque des conflits • Des conflits d’usage internes Avec la multiplication des besoins et des activités, la pression sur les ressources en eau augmente et les différents usagers sont en concurrence, en particulier dans les régions ou l’eau est rare.
L’Espagne en est un bon exemple : c’est un pays développé qui a multiplié ses cultures irriguées sous serres pour l’exportation. Ces serres sont construites en Andalousie, région très touristique avec des villes importantes. L’été, le secteur touristique demande eaucoup d’eau (piscines, golfs… ). Mais la ressource en eau est rare et donc surexploitée : dans cette province la question du partage de l’eau provoque des tensions entre les différents acteurs et les différentes activités. ?? Des conflits politiques internationaux La question de l’eau est souvent sensible entre les États qui doivent se partager les eaux d’un fleuve ou de nappes souterraines. Chaque État ayant ses propres besoins, il a tendance à ignorer ceux des voisins, sauf s’ils sont plus puissants. Les pays en amont des fleuves (côté source) sont favorises : es États-Unis ont construit de grands barrages en amont du fleuve Colorado et pompent d’importantes quantités d’eau pour alimenter leurs cultures irriguées et leurs grandes villes (Los Angeles, Las Vegas… ).
Lorsque le neuve passe la frontière mexicaine, son débit est très limité, et il n’arrive même plus jusqu’à la mer. Dans les régions du monde où de fortes tensions divisent les États, la question de l’eau peut déclencher de véritables guerres de l’eau » (exemple : partage des eaux du Nil ou du Jourdain au Proche-Orient). L’ONUcompte, depuis les années 1950, 37 conflits iés à l’ea ou du Jourdain au Proche-Orient). L’ONUcompte, depuis les années 1950, 37 conflits liés à l’eau. 2. L’eau est aussl une ressource menacée • Les ressources en eau sont largement surexploitées.
Cette situation pourrait s’aggraver avec l’augmentation des besoins et d’entraîner une baisse de la disponibilité en eau. Certains pays connaissent déjà des pénuries en eau considérables, et leur nombre risque de fortement augmenter. • Cette situation est accentuée par la mauvaise qualité de certains aménagements : canalisations avec des fuites, canaux à ciel uvert en pleine zone désertique ou l’évaporation est importante, rampes d’aspersion dépensant plus d’eau que ce qul est nécessaire pour les cultures… ?? Lieau, mal protégée, est également polluée par les rejets agricoles, industriels et urbains… L’irrigation excessive entraîne la salinisation des terres, les engrais polluent les fleuves et provoquent la prolifération d’algues sur les littoraux (eutrophisation). Dans les pays riches, les eaux usées sont recyclées dans des stations d’épuration. Mais ces infrastructures coûtent cher et sont rares dans les pays pauvres où les eaux contaminées, ? l’origine de problèmes sanitaires, tuent de nombreuses personnes chaque année (2,2 millions de morts par an). ?? Les problèmes liés à l’eau reflètent aussi des inégalités sociospatiales : dans les grandes villes des pays pauvres, les quartiers riches ont des systèmes d’adduction d’eau et de tout- à-l’égout et paient l’eau mains cher que les populations des bidonvilles (qui n’ont pas l’eau courante). 3. Comment protéger la ressource en eau tout en assurant les besoins des populations ? • De nombreux défis doivent être surmontés pour gérer d