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GLISSEMENT IDENTITAIRE Le travail du vêtement chez COPERNI FEMME est déterminé par la volonté qu’il soit portable, discret. Cest donc un vestiaire basique qui est décliné, poussé dans ses retranchements. on contente pas d’un vêtement simple ; on expérimente, on Jou proportions. Cette chemise une des or 3 Sni* to View signatures de la marque. En popeline bleue claire, elle a tout d’une chemise classique ; un col mao, une poche plaquée sur la poitrine. Le décalage s’opère sur les manches, qui sont coupées bien plus longues que les bras.

Cette longueur ermet de nouer le bas des manches à ses poignets, donne porté construit sur une même idée ; la transgression des codes techniques du vêtement. Véritable contrepied aux standards du vêtement industriallsé, c’est un glissement, un décalage. Le dos du pantalon est volontairement assemblé plus haut que le devant. Les règles traditionnelles de la confection d’un pantalon veulent que le dos et le devant soient à la même hauteur ; en opérant ce décalage, MMM s’affranchi des règles et explore les possibles du vêtement.

C’est une démarche prospective, la echerche d’une esthétique s’éloignant des canons académiques du vêtement. Porter le collant par-dessus la chaussure est aussi une démarche transgressive ; plus manifeste, elle décale le vêtement dans l’épaisseur. Ici, au lieu de s’en prendre aux règles techniques fondamentales du vêtement, on joue avec le protocole, la chronologie du porté. Le sous-vêtement dépasse l’accessoire, l’habille. À gauche ; Chemise COPERNI FEMME printemps. ?té 201 5 ; de gauche à droite, Maison Martin Margiela, pantalon (année ? ) et chaussure automne-hiver 2013. PERSPECTIVE CONSTRUCTIVISME DECORATIF – ARCHITECTURE PRIMITIVE – COPERNI FEMME s’inscrit dans un minimalisme, une épure, qui n’est pas nécessair nécessairement applicable à mon iconographie. Cependant, la démarche formelle, le travail des matières motivé par une logique géométrique correspondent à ce qui pour moi stimule la création d’un vêtement.

Obéir aux règles, contourner, s’émanciper des standards, de la norme prêt-à-porter du vêtement m’intéresse. Finalement, c’est une démarche de Couture, ne pas chercher ? simplifier la forme pour un assemblage facile mais travailler la atière comme en sculpture, avec des blocs ; réfléchir à la meilleure façon de construire un vêtement, de manière à ce que celui-ci soit observable sous tous ses angles.

L’enjeu de ma collection serait de combiner cette rigueur de coupe avec une abstraction dans la couleur, de la surface des textiles employés, pour enrichir la démarche formelle dune prospective textile. Partir des formes obtenues par la coupe, et les remplir. Tracer un matif à partir de la structure du vêtement, construire une image sur et autour des éléments qui le constituent. ROBIN COSTES