R Sum Le Malaise Dans La Culture

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LE MALAISE DANS LA CULTURE de Freud « LE BONHEUR ESTIL COMPATIBLE AVEC LA CULTURE? » Freud écrit Le Malaise dans la culture en 1930, moment de grand e souffrance et de crise économique. Freud, adoptant une vision assez pessimiste de la co ndition humaine, propose une analyse psychique des comportements humains face à la cult ure. Cet ouvrage se structure en huit parties où Freud est amené à développer les con séquences sur le comportements indiv de vie (_Eros_) et pul destruction que l’on .

En découle la thèse freudienne selon laq 2 p g tithèse entre pulsion au niveau psychique onnel (relatifs aux p ulslons d’agression envers autrui mais aussi aux pulsions sexuelles) auquel invite la culture (s tructure imposé par les impératifs de la vie en communauté) produit un «malaise», une né vrose, un sentiment de culpabilité. À travers cette analyse, le problème du bonheur dans I a culture se posera, Freud ayant d’ailleurs de prime abord appelé son ouvrage « le bonheur dans la culture » puis « le malheur dans la culture » avant de l’intituler Le Malaise dans la cul ture.

Le premier chapitre du Malaise dans la culture de Freud aborde la culture sous la forme de a religion. Ce chapitre est consacré à répondre à l’objection de Ro main Rolland aux analyses monde. Freud, par une approche psychanalytique arrive à considérer ce sentiment « océanique » co mme la conservation d’un état infantile. Effectivement, « le moi, pour se défendre de certain es excitations de déplaisir issues de l’intérieur, n’applique pas d’autres méthodes que celles dont il fait usage contre un déplaisir extérieur devient le point de départ de troubles morbide s significatifs » (p 78).

Parallèlement à ce qu’il affirme dans L’avenir d’une illusion, la relig on n’est pas source de bonheur mais sert bien à déguiser la douleur. Elle sert en effet ? masquer « certaines excitations de déplaisir Dans le chapitre deux, la culture est abordée de manière indirect e, à travers le fait que « la vie telle qu’elle nous est imposée est trop lourde pour nous, elle n ous apporte trop de douleurs, de déceptions, de tâches insurmontables » (p 87).

La cul ture est ici toujours reliée à la religion qui entend répondre à la curiosité humaine face aux é nigmes de l’univers et apaiser les angoisses de l’être humain en les plaçant sous la prote tion d’une providence bienveillante. « Le tout est si manifestement infantile, SI étranger à la réalité qu’il est douloureux à un philanthrope de penser que la grande majorité d es mortels ne s’élèvera jamais au dessus de cette conception de la vie » (p. 86) la religion est utilisée ici comme remède à la frustration humaine.

Si l’on considère que le but des gens est d’augmenter les sentiments de plaisir dans leur vie en diminuant la douleur et le d éplaisirayant pour origine l’aspiration au bonheur cette frustration peut recevo 20F 12 a douleur et le déplaisirayant pour origine ‘aspiration au bonheur cette frustration peut recevoir trois sortes de remèdes: « de puissantes diversions qui nous font mépriser notre misère, des sa tisfactions de substitution qui la réduisent, des stupéfiants qui nous y rendent insensibles » ( p. 7). Les sources principales de notre malheur vient de notre corps lui même, du m onde extérieur et des relations avec les autres. {text:softpagebreak} En affirmant qu’elle n’est « sans doute pas un destin moins inéluctable que les souffrances d’une autre origin e » (page 90) Freud permet à la culture de faire sa première apparition en s’avançant masqué . Ces réflexions sont placées sous le signe de la confrontation et de la négociation entr e principes de plaisir et de réalité.

Toutes ces stratégies ont un but commun : aider les huma ins à « modérer leur exigence de bonheur » (p 90). Pour cela, on peut tenter de s’isoler du monde ou de le dominer par la technique notamment et ainsi la culture influe sur l’apaisement ou du moins l’endiguement de la douleur. D’autres recourent à l’ataraxie, on pe ut aussi s’efforcer d’établir la domination des instances psychiques supérieures comme la rai son ou la volonté sur la vie ulsionnelle ce qui est la « maitrise de soi » des sages antiques.

C e calcul peut paraître judicieux car il apporte une certaine protection contre la souffranc e issue de l’insatisfaction pulsionnelle du fait que la non satisfaction des pulsions ainsi dom estiquées est moins pénible que celle des pulsions à l’état brut. Ce endant, « les possibilités d e iouissance 30F 12 est moins pénible que celle des pulsions à l’état brut. Cependant, « les possibilités d e jouissance sont indéniablement amoindries.

Le sentiment de bonheur éprouvé da ns la satisfaction dune ulsion sauvage, indomptée par le moi, est incomparablement plu s intense que l’assouvissement d’une pulsion domestiquée » (p 93). La culture jo ue alors ici un rôle de modérateur du bonheur. Freud explique ensuite qu’il existe une « autre technique de défense contre la souffrance » (p 94) qui est la capacité de notre appareil p sychique à déplacer la libido. Ainsi, la sublimation déplace la libido vers des objets non se xuels et souvent valorisés par la société comme l’activité intellectuelle ou artistique.

A premi ère vue, la sublimation est le destin que la culture réserve aux pulsions. La culture est donc b ien ici tempérance du bonheur que l’on peut éprouver à travers les pulsions. Freud conclut ce chapitre en insistant sur le côté non universel d e la manière de chercher le « chacun doit chercher lui même de quelle façon il peut bonheur : trouver la félicité » (p 99). Ainsi, il discrédite la religion car « elle impose à tous la même man ière d’acquérir le bonheur et de se protéger contre la souffrance » (p 100).

En ce sens, cette voie ne peut prétendre amener l’homme vers le bonheur puisqu’il ne reste plus qu’au cro yant « comme possibilité de onsolation et gain de plaisir dans la souffrance, que la soumissio n inconditionnée » (p101). Freud rappelle dans le chapitre trois qu’autant les humains se rés ignent facilement aux limites de leur propre corps et aux contraintes d’un 4 2 limites de leur propre corps et aux contraintes d’une nature qu’ils ne pourront jamais complètement dominer autant ils acceptent difficilement que des institutions et des lois dont ils sont les auteurs leur soient une source de souffrance.

Face ? échec qu’ont représenté les tentatives des sociétés humaines pour garantir le bonheur des hu ains, « le soupçon s’éveille en nous qu’une part de l’invincible nature se cache encore làderri ère, cette fois une part de notre propre complexion psychique » (p. 103). pour ne pas affronter une telle hypothèse on peut tenter de faire retomber la faute du malheur humain sur la c ulture ellemême: « nous serions bien plus heureux si nous y renoncions et retrouvions des conditions primitives » (p 103).

Cette affirmation est assez étonnante puisque ce par quoi nous tentons de nous protéger contre la menace des sources de souffrance appartient j ustement à la dite culture Freud définit enfin la culture: « la somme totale des réalisations et des institutions par lesquelles notre VIe s’éloigne de celle de nos ancêtres animaux et qui servent à deux fins: la protection des hommes contre la nature et le règlement des relati Ons des hommes entre eux » (p. 07). Freud refuse de restreindre la culture ici considérée aux seuls aspects intellectuels ou « culturels » de la civilisation: « nous reconnaissons comme cul turelles toutes les activités et les valeurs utiles à l’homme pour mettre la terre à son service, se protége 2