PROFIL MIGRATOIRE DE LA COTE DIVOIRE

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CONTRAT CADRE EUROPEAID/119860/C/swrnulti Lot 7 LETTRE DE CONTRAT NO 2006/131 604 AVEC TRANSTEC Termes de Référence pour une étude sur le profil migratoire de la Côte d’Ivoire RAPPORT FINA OMAR MERABET MARS 2006 or 145 Sni* to View TRANSTEC Les opinions exprimé nécessairement celle de la Commission. Sommaire Avant propos…. – 4 Sigles et acronymes Résumé 6 Introduction Itants et pas 1. 2. 4. Flux migratoires touchant la Côte d’Ivoire — Il. Crise et migration en Côte d’Ivoire……………. 24 2. 1. L’impact de la crise ivoirienne sur la population • 24 . 0 21 étrangère. – Effet de la crise ivoirienne sur les étrangers ressortissants 2. 1. des pays de la CEDEAO….. 2. 1. 2 – Effet de la crise ivoirienne sur les ressortissants de l’UE 26 2. 1. 3 – Effet de la crlse ivoirienne sur la communauté libanaise…… — .. 29 2*2. Crise et populations vulnérables — 30 2. 2. 1 . Les populations déplacées Internes (P Dl). • • • • • • • • • 30 2. 2. 2 – Les réfugiés et demandeurs d’asiles…. 33 2. 2. 3 – Crise et exploitation des enfants 37 Ill. Migration et développement en Côte d’Ivoire… 43 3. 1. Immigration et économie de lantation 43 3. 2. Impact socio-économique des transferts… socio-économique des transferts…. . 45 3. 2. 1 . Transferts financiers et migration . 3. 2. 2. Coûts/avantages de l’émigration des Ivoiriens hautement qualifiés 46 IV. Le dispositif institutionnel de gestion de la migration…… 48 4. 1. La gestion gouvernementale de la migration… — 4. 1. 1 . Eléments de formulation de la politique migratoire de Côte d’Ivolre… 4. 1. 2. Le dispositif institutionnel ivoirien de gestion de la migration 49 4. . Intégration régionale et migration…………….. 52 4. 2. 1 . Politiques migratoires et intégration régionale……….. „ 4. 2. 2. La Côte d’ivoire et Pintégration reglonale 4. 3. Institutions non-étatiques et migration. 56 4. 3. 1 . Les ONG et associations 4. 3. 2. Les partenaires au développement 4. 4. Coopération Côte 54 . 56 4. 4. Coopération Côte d’Ivoire/Union Européenne en matière de • 57 4,5. La gestion de l’immigration clandestine 59 4. 5. 1 . Mesure et ampleur de l’immigration clandestine . 4. 5. 2. Les itinéraires de l’immigration clandestine. • • • • • • • • • • • IV – Conclusion et recommandatlons 1 PRINCIPALES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES CONSULTES. — 67 ANNEXE 1 : Annexe migratoire 70 1. Chiffres et 71 3. Crise et flux migratoires 72 4. Crise et populations vulnérables……………….. 73 5. Migrations interne, internationale et gestion 60 foncière. 6. Migration internationale et transferts. 74 7. Dispositif de gestion de la mi ratio . 73 7. Dispositif de gestion de la 75 8. question de [‘immigration clandestine wolrienne… 9. Recommandations . 76 ANNEXE 2 : Questionnaire administré aux représentations diplomatiques et consulaires présentes en côte ‘ivoire (entretiens non directifs) 79 ANNEXE 3 : Liste des personnes rencontrées ANNEXE 4 : Cartes de la Côte 85 ANNEXE 5 : Termes de référence . 87 Avant propos 82 Ce rapport est principalement le fruit d’une mission réalisée par Monsieur Omar MERABET à Abidjan du 24 janvier au 21 février 2006, expert du Cabinet CIVI. POL Conseil, membre du consortium mené par TRANSTEC.

L’étude est financée par le Fonds Européen de Développement (FED) et avait pour objectif principal de fournir à l’ordonnateur National du FED et à la Délégation de la Commission européenne des informations laires pour intéerer les q toires dans le Document las meilleure connaissance des flux migratoires, à analyser la capacité institutionnelle pour traiter de la migration dans son intégralité, à recenser les stratégies mises en place par le gouvernement, les acteurs non étatiques, les autres partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire et identifier des pistes d’actions pour un programme communautaire.

La situation actuelle de la Côte d’Ivoire obligeait naturellement ? intégrer la dimension crise dans le traitement de la migration. C’est pourquoi, un accent particulier a ?té mis sur la question des migrants en situation vulnérable (déplacés internes, réfugiés, traite des enfants). L’auteur espère que cette contribution apportera des éléments de réponse pour guider les décideurs dans leurs choix pour une meilleure gestion de la question migratoire.

L’auteur remercie aussi les nombreuses personnes rencontrées au cours de cette mission pour l’accueil qui lui a été fait et la richesse des informations obtenues lors d’échanges toujours fructueux. Les analyses, commentaires et propositions développés dans ce rapport provisoire n’engagent que leur uteur et ne constituent pas une position officielle du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et de la Commission européenne.

CEAO Communauté Économique d’Afri ue de l’Ouest EDS Enquête Démographique et de Santé EIMU Enquête Ivoirienne sur les Migrations et l’Urbanisation ENSEA Ecole Nationale de la Statistique et d’Economie Appliquée FED Fonds Européen de Développement MICS Enquête à Indicateurs Multiples OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economique OIM Organisation Internationale des Migrations OIT Organisation Internationale du Travail OMD Objectifs du Millénaire pour le Dévelo pement plus généralement, de l’Afrique de l’Ouest.

Jusqu’à très récemment, ce pays était considéré comme une terre d’accueil pour bon nombre de ressortissants afrlcains, leur permettant d’acquérir un niveau de revenu bien supérieur à celui de leur pays d’origine. Réciproquement, l’appel à la main-d’œuvre étrangère, notamment pour valoriser les terres agricoles, était vu comme l’une des clés du miracle ivoirien. Malgré la place centrale de la migration dans l’histoire démographique et économique de la Côte ‘Ivoire, on ne dispose que de très peu d’informations statistiques sur le phénomène.

Concernant la population étrangère, la source principale de données est ici le recensement de la population. La population étrangère résidant en Côte d’Ivoire a crû continûment depuis 1975 passant de 1,47 millions à 4 millions de personnes en 1998. Cette immigration est très majoritairement africaine (99 Elle provient essentiellement des pays de la CEDEAO et plus particulièrement du Burkina Faso (56%), du Mali (19,8%) et de la Guinée L’une des spécificités de la population ?trangère de Côte d’Ivoire est son caractère majo itairement rural.

De plus, la part des étrangers résidant en milieu rural n’a cessé de croitre depuis 1975 passant de à 57,6% en 1998. Concernant la population ivoirienne vivant à l’étranger, les seuls chiffres disponibles résultent du recensement électoral de 2000 fournis par le Département des Ivoiriens de l’Etranger (DIE). Les données consulaires fournissent un nombre de 161 430 ivoiriens vivant ? l’étranger. Ce nombre est sans doute largement en deçà de la réalité car il ne prend en compte que les Ivoiriens ayant fait une démarche ‘immatriculation consulaire.

Les immi rés ivoiriens sont concentrés en Europe (49 démarche d’immatriculation consulaire. Les immigrés ivoiriens sont concentrés en Europe (49 %) et aux Etats-Unis (31 La France est la destination européenne privilégiée (31 % de ‘émigration totale). L’Italie apparaît comme une nouvelle destination pour la communauté ivoirienne (10 A contrario, l’Afrique ne représente qu’une faible part faible de la migration ivoirienne (20 th). La crise politico-militaire que traverse le pays a sans conteste eu un impact majeur sur les flux migratoires.

L’effet de la crise sur les ressortissants de la CEDEAO présents en Côte d’Ivoire est difficilement mesurable sachant qu’il n’existe aucune opération de recensement récente effectuée par les services consulaires présents à Abidjan. Leurs estimations sont plus de deux fois supérieures à celles du RGPH de 1998. Si l’on s’en tient à ces estimations, la part de la population étrangère dépasserait alors les 50 % de la population ivoirienne !

Par ailleurs, beaucoup de descendants de migrants de deuxième, voire de troisième génération, sont encore considérés comme ressortlssants étrangers. La crise ivoirienne a eu un impact très important sur la présence des ressortissants des Etats membres de l’UE et plus précisément sur celle des ressortissants français. Ainsi, la crise de 2004 a provoqué directement le départ de près de 8 000 ressortissants français. Il ne semble pas y avoir de mouvements de retour. Ces nombreux départs ont eu incontestablement des conséquences économiques importantes. Ainsi, les pertes d’emplois liées directement à ces départs s’élèveraient à près de 30 000 sur la ville d’Abidian (source consulai is, concentrés dans le g OF las tertiaire (domestiques, gardiens, hauffeurs) ont surtout touché la population étrangère de la sous- région, notamment burkinabé. Concernant les entreprises françaises, la Chambre de Commerce et d’Industrie estimait à 10 000 emplois directs perdus suite à ces violences et à 100 entreprises ayant disparu.

Parallèlement, la crise a entraîné une précarisation des populations vulnérables au sein même du pays, ? savoir une hausse substantielle des populations déplacées, du trafic des enfants et des réfugiés. Le nombre total de déplacés est estimé à 709 377 en 2005. Ce chiffre ne couvre cependant que 5 départements. Il n’existe pas à l’heure actuelle d’évaluation nationale du nombre total de DPI. Cette population est composée de 52 % de femmes.

Comme souvent, les femmes et les enfants sont les personnes les plus vulnérables lors des situations de crises. Le phénomène des déplacés risque de se transformer en une forme d’exode rural forcé. Concernant les populations réfugiées, le HCR a comptabilisé 39 366 réfugiés au 1er janvier 2007. Si l’on examine les caractéristiques sociodémographlques de cette population, on observe là-encore une surreprésentation des femmes (53,5 et des enfants (47 % de ineurs, dont 16 % enfants de moins de 5 ans).

Enfin, concernant l’exploitation des enfants, il est très difficile de quantifier son ampleur. Le RGPH de 1998 a dénombré 14,3 % des enfants âgés de moins de 15 ans exerçant une activité économique pour le compte d’un tiers. Les résultats de l’enquête à indicateurs multlples (MICS) de 2000, font apparaître que 40,3% des enfants âgés de 5 à 14 ans travaillaient dont de filles. La Côte d’Ivoire est la principale destination des enfants pauvres de pa comme le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Bénin. U PAGF OF