produits dérivés

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Les produits dérivés, c’est quoi ? Un produit dérivé ou contrat dérivé ou encore derivative product est un instrument financier : dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un produit appelé sous-jacent ; qui ne requiert aucun placement net Initial ou peu significatif ; dont le règlement s’effectue à une date future.

Il s’agit d’un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d’un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier. À l’origine, les produits dérivés ont été créés pour permettre ux entreprises de se couvrir contre différents types de risques financiers. Les transactions sur pr or 13 depuis le début des a ée„•. ?? l’essentiel de l’activit Origine des produits en forte croissance tent désormais L’origine du contrat à terme remonte fort loin : l’huile d’olive semble avoir été, dans l’Antiquité, la première marchandise traitée à terme. Aristote nous conte même l’histoire d’une des premières options spéculatives par le mathématicien Thalès : « Je citerai ce qu’on raconte de Thalès de Milet ; c’est une spéculation lucrative, dont on lui a fait particulièrement honneur, ans doute à cause de sa sagesse, mals dont tout le monde est capable.

Swipe to View next page Ses connaissances en astronomie lui avaient fait supposer, dès l’hiver, que la récolte suivante des olives serait abondante ; et, dans la vue de répondre à quelques reproches sur sa pauvreté, dont n’avait pu le garantir une inutile philosophie, il employa le peu d’argent qu’il possédait à fournir des arrhes pour la location de tous les pressoirs de Milet et de Chios ; il les eut à bon marché, en l’absence de tout autre enchérisseur. Mais quand le temps fut venu, les pressoirs étant recherchés tout à coup par une foule e cultivateurs, il les sous-loua au prix qu’il voulut.

Le profit fut considérable ; et Thalès prouva, par cette spéculation habile, que les philosophes, quand ils le veulent, savent aisément s’enrichir, bien que ce ne soit pas là l’objet de leurs soins.  » [Aristote, La polltique, Livre l, chapitre IV, S 5] Les contrats à terme sont apparus sous leur forme actuelle dans la deuxième moitié du XIXe siècle aux États-Unis sur les marchés de céréales (maïs, blé, avoine, etc. ). À cette époque, les fermiers ont commence à contracter des accords de livraison de leurs roduits agricoles à une date ultérieure à la signature du contrat.

Ces accords permettaient d’anticiper les besoins sur le marché et de stabiliser l’offre et la demande des produits en période de hors-saison. prenons l’exemple d’un agriculteur céréalier face à un boulanger. Le quintal de blé vaut 50 francs en moyenne, mais fluctue entre 30 et 70 13 céréalier face à un boulanger. Le quintal de blé vaut 50 francs en moyenne, mais fluctue entre 30 et 70 francs suivant les récoltes. Ni le boulanger ni le céréalier n’apprécient la fluctuation de leurs charges / revenus.

Le 1er janvier, ils ont donc pu décider d’un comment accord, de vendre / acheter la récolte de l’année à 50 francs le quintal, quoiqu’il arrive. L’évènement étant aléatoire, ils se privent à la fois d’un bénéfice potentiel mais surtout d’une perte potentielle. Le contrat à terme était né. Il permettait aux exploitants agricoles de vendre leur marchandise à un cours connu à une date future et ainsi de se protéger contre les fluctuations des cours du blé, du café, du riz… À l’initiation du contrat à terme, il n’y a donc pas d’échange d’argent.

L’acheteur s’engage à acheter un bien (le sous-jacent u contrat) au vendeur, à une date future mais à un prix fixé aujourd’hui. C’est donc à la base une technique très efficace pour diminuer le risque sur le marché, cette technique étant également « sans risque » pour les parties — le seul risque étant un « non-gain » potentiel. Devant le succès de la formule, des contrats à terme ont été progressivement mis en place pour un grand nombre de produits de base, matières premières et produits agricoles : or, argent, pétrole, gaz naturel, soja, bétail, coton, etc.

Historiquement, les premiers produits dérivés ont donc été des ransactions à terme de gré à gré (a Historiquement, les premiers produits dérivés ont donc été des transactions à terme de gré à gré (appelées en anglais : OTC – over-the-counter) sur des marchandises, c’est-à-dire l’engagement ferme de réaliser à l’avenir une transaction, achat ou vente, à une date donnée ; à un prix donné ; et pour une quantité donnée, tous les trois fixés au départ, sur l’actif sous-jacent.

Les actifs sous-jacents L’actif sous-jacent peut être, par exemple une action cotée en Bourse ; une obllgation ; un indice boursier, comme le CAC 40 ou encore l’indice des prix ? a consommation une unité négociable d’une matière première (blé, pétrole, cuivre… ) appelée égalementcommodity; un taux de change ; un taux d’intérêt concernant un prêt d’une date de départ, d’une durée et d’un taux donnés ; des flux financiers liés à la réalisation d’un évènement prévu dans le contrat, comme le défaut de paiement d’une entreprlse, un événement climatique, une catastrophe naturelle, etc.

L’imagination des participants aux marchés financiers semble infinie et de nouveaux produits tant dérivés que sous-jacents naissent régulièrement, certains pour disparaître rapidement aute d’intérêt suffisant, mais nombre d’entre eux s’installent durablement. Il convient néanmoins de distinguer deux types de produits dérivés bien distincts : les produits fermes et les produits optionnels. Les principaux dérivés financiers fermes sont : 3 les produits optionnels. es contrats de gré à gré (forwards) (over the counter — – OTC); les contrats à terme (futures) (marchés organisés) : les swaps. Parmi les produits optionnels, on trouve • les options ; ou les warrants. Les contrats à terme de gré à gré (forwards) Un contrat forward ou forward agreement est un contrat ? erme ; il consiste en un accord d’acheter ou de vendre un actif ? un prix et une date future précisés dans le contrat. Dans la pratique, très peu de contrats font l’objet d’une livraison.

Bien souvent, lors du dénouement, les deux contreparties procèdent au règlement de la différence entre le prix négocié à l’avance et le prix du marché (procédure dite de règlement en numéraire. ou cash settlement). Le principe est toujours le même. Par exemple, un fabricant de confiture s’engage à vendre à un prix constant sur l’annee ; il ne peut donc pas répercuter les fluctuations des prix du sucre ur celui de ses pots de confiture. Quand il détermine le prix de vente de ses pots, il doit donc faire l’hypothèse d’un prix moyen du sucre pour la suite de l’année.

Sil achète son sucre au prix du marché pendant le reste de l’année, il peut alors rencontrer deux situations : si le prix réel est en dessous de ses prévisions, il augmente ses marges. Il fait une rentrée d’argent inattendue ; mais si le prix réel augmente, cela entraîne des problèmes qu PAGF s 3 fait une rentrée d’argent inattendue ; mais si le prix réel augmente, cela entraine des problèmes ui risquent d’affecter le processus industriel.

Au pire on peut imaginer qu’il n’ait plus assez d’argent pour acheter au prix du marché et qu’il soit obligé de stopper sa production. Les risques spéculatifs sont donc très asymétriques pour notre fabricant de confiture : en positif, une simple entrée d’argent non prévue, qui viendra donc dormir dans la trésorerie de l’entreprise ; en négatif, une perte voire un éventuel blocage complet de la production.

Il serait donc préférable pour le fabricant de laisser ce risque spéculatif à d’autres pour se concentrer sur son métier d’industriel… C’est ce qu’il fait en achetant par exemple au 1 er janvier des futures pour chacun des mois de l’année. Évidemment, la valeur de ce contrat évolue en fonction du cours du sous-jacent. Si vous avez un contrat vous permettant d’acheter dans un mois du pétrole à 60$ mais que le cours du baril est de 90$ aujourd’hui, votre contrat vaut davantage que si le pétrole est aujourd’hui à 10$.

Sont donc attirés naturellement vers ce type de transactions : des professionnels désirant fixer un prix à l’avance pour une quantité d’actif sous-jacent qu’ils doivent recevoir ou livrer ? l’avenir ; des spéculateurs. Les spéculateurs sur le marché à terme sont mains intéressés par la nature du bien qu’ils achètent (il n’y a même pas de livraison 6 3 sont moins intéressés par la nature du bien qu’ils achètent (il n’y a même pas de livraison prévue) que par le contrat à terme en lui-même, dont la valeur fluctue quotidiennement en fonction du cours du bien concerné.

Les marchés à terme organisés (futures) Premiers, par leur volume, des produits dérivés, les contrats ? terme (futures) constituent une amélioration par rapport aux contrats à terme dits foruvards, instrument de gré à gré, qui sont eur ancêtre direct. En fait, la définition du forward est identique à celle des contrats futures à la différence près qu’ils sont négociés de gré à gré, entre banques et institutions financières alors que les contrats de futures sont négociés sur un marché organisé, localisé à un endroit bien précis.

De plus les contrats de futures sont des contrats standardisés en termes de montants et de dates d’échéance, les contrats de fom•ards sont des contrats à terme non standardisés. Le développement des transactions de gré à gré a en fait amené, ans le souci d’assurer la sécurité des règlements/livraisons, la création des marchés à terme organisés. On y négocie des engagements de livraison standardisés à des échéances également standardisées.

L’avantage fondamental présenté par les contrats à terme par rapport à leurs prédécesseurs de gré à gré, les f0N,’ards, est l’existence d’une chambre de compensation avec contrepartie centrale qui se substitue à tous les intervenants : el 7 3 d’une chambre de compensation avec contrepartie centrale qui se substitue à tous les intervenants : elle est l’acheteur de tous les endeurs et le vendeur de tous les acheteurs.

Dès qu’une transactlon est enregistrée auprès de la Chambre de compensation, elle se substitue en tant que contrepartie au vendeur et à l’acheteur initial. Ainsi, lorsqu’un opérateur A achète un contrat à un opérateur 3, la transaction est en réalité divisée en deux : A achète à la chambre de compensation, B vend à cette même chambre. Ainsi, si B devait faire défaut (c’est- à-dire ne pouvait honorer son engagement), A n’en subirait aucune conséquence.

Cette contrepartie centrale doit, pour jouer effectivement son rôle, disposer de capacités de gestion es risques adaptées , elle exige donc de chaque intervenant un dépôt de garantie initial et procède à un appel de marge quotidien (versement obligatoire de fonds supplémentaires pour couvrir la dépréciation d’une position ouverte sur le marché). Au cours des années 1970, les futures ont été étendus à des produits uniquement financiers d’abord les devises, sans grand succès, puis les taux d’intérêt : taux à long terme (emprunts d’État) et taux à court terme (IBOR).

C’est là qu’ils ont trouvé leur utilité économique prlncpale, et connu une croissance phénoménale. Ils ont depuis été adaptés vec succès aux indices boursiers. Les swaps Le swap est un contrat d’échange de flux financie 3 succes aux indices boursiers. Le swap est un contrat d’échange de flux financiers entre deux intervenants, qui sont généralement des banques ou des institutions financières.

Les deux contrats les plus courants sont • le swap de taux d’intérêt, qui échange les intérêts d’un prêt ou dépôt à taux variable contre des intérêts à taux fixe ; le swap de change, qui échange les intérêts et la valeur ? l’échéance d’un prêt ou dépôt dans une devise contre sa valeur dans une autre devise. ? l’origine, il s’agissait de pouvoir modifier les caractéristiques d’actifs financiers, par exemple de taux fixe en taux variable, sans les sortir du bilan et sans encourir les conséquences fiscales ou comptables d’une telle sortie.

On superposait ainsi un produit hors bilan, le swap, à un actif existant. Les dérivés de crédit Inspirés par les techniques des swaps, les dérivés de crédit ont fait leur apparition dans les années 1990. L’instrument principal est le credit default swap dit CDS. II s’agit d’un contrat entre un vendeur de protection et un acheteur de protection sur une ntité (entreprise, collectivité locale, pays, etc. de référence pour une durée fixée par lequel l’acheteur s’engage à payer un montant périodique et régulier pendant la durée du swap ; en échange du paiement par le vendeur d’une certaine somme dans le cas où se produirait, pendant la durée du CDS, un certain type d’événement, prévu par le cont PAGF 13 le cas où se produirait, pendant la durée du CDS, un certain type d’événement, prévu par le contrat, affectant le crédit de l’entité de référence (le défaut de paiement d’intérêts, principalement). Les options

Une option est un produit dérivé asymétrique qui donne le droit, et non l’obligation, soit d’acheter (option d’achat, appelée aussi « call soit de vendre (option de vente, appelée aussi « put n), une quantité donnée d’un actif financier (action, obligation, indice boursier, devise, matière première, un autre produit dérivé, etc. ), appelé actif sous-jacent, à un prix précisé à l’avance (prix d’exercice), et à une échéance convenue. Les volumes Les volumes des produits dérivés sont désormais pharaoniques : Ainsi, 70 % des produits dérivés proposent une couverture sur les fluctuations des taux d’intérêt.

On note que la valeur de ce marché est égale au tiers de toute l’économie réelle – après en avoir atteint la moitié en 2008. Cela montre bien à quel pont tout le système à été perverti. Car si, à Porigine, un contrat à terme était un bel outil de sécurité, diminuant les risques, il a été perverti du jour où des spéculateurs non exposés au risque sont rentrés en masse (un peu est toujours utile… ) sur ce marché – toujours pour apporter de la soi- disant « liquidité », excuse désormais récurrente pour justifier tout et n’importe quoi. Car à partir du moment où il se trouve 100 spéculateurs pour