Prévention dans les arts de spectacle

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D s irN S- xrid st w wir. ose IRettuiw. sf Mi à] r 3/721 SO : 00/00 Péetnd n Is rv ni ase at dse tce ru p ca I orql Sni* to View L mo d d s e tcew n eneupca lia tt ne it su s ce r Poe so n I ay iu ,dprss e tu rfs in e tpq e ea méir, o og ns t ne s ss é icts Mas tssnra iaitepcfi i c mmed n tu Isa t sd man Sda ti, as ose ur e oie ‘it Ce qu’il faut retenir Le domaine des arts du spectacle, qu’il soit vivant ou enregistré, ne présente pas de différences fondamentales en terme de risques professionnels avec les autres secteurs d’activités.

Les accidents du travail les plus fréquents sont dailleurs les accidents e plain-pied (chutes liées ? des glissades ou des trébuchements), ceux liés à la manutention manuelle et aux chutes de hauteur. Cependant, il présente quelques spécificités qui doivent être prises en compte afin de mieux prévenir les risques variés auxquels les artistes ou les techniciens peuvent être exposés : caractère éphémère des projets ou des productions, nature des structures, pluralité des intervenants et des responsabilités, variété des métiers (techniques et artistiques) et de leurs lieux d’exercice…

Il ne faut pas non plus oublier les facteurs de risques liés à l’organisation ême du secteur : co-activité, rythmes de travail, polwalence et statuts des salariés, mobilité géographique… Dans ce contexte, la prévention des risques professionnels doit être intégrée le plus en amont possible, dès le stade de la conception d’une production, en réunissant l’ensemble des intervenants impliqués dans le projet. Tout ce qui favorise une réflexion collective, même brève, permet de mieux prendre en compte les exigences de la création et celles de la prévention des risques professionnels.

De quoi parle-t-on ? Les arts du spectacle couvrent l’ensemble des professions rtistiques, techniques et PAGF 31 diffusion d’une œuvre. En présence d’un public, on parle de spectacle vivant (théâtre, danse, concert de musique instrumentale et vocale, cirque, arts de la rue). On parle de spectacle enregistré quand il s’agit de réaliser un produit télévisuel ou cinématographique, ou bien un enregistrement sonore et de le diffuser par l’intermédiaire d’un support.

Le secteur du spectacle fait appel à différents intervenants : des entrepreneurs : exploitants de lieux de spectacle aménagés de façon fixe ou occasionnelle, producteurs ou tourneurs (ou entrepreneurs de ournées de spectacles), diffuseurs… des employeurs occasionnels de salariés du spectacle, qui n’ont pas pour activité principale le spectacle • pour plus de la moitié, ce sont les collectivités territoriales (régions, départements, communes) ou des associations. des directeurs techniques.

Dossier INRS 2/15 copyright INRS Prévention dans les arts du spectacle – www. inrs. fr Dossier – des producteurs de cinéma, de publicités… des réalisateurs ou des metteurs en scène. des personnels administratifs. des artistes et des techniciens aux contrats variés (CDI, intermittents, prestataires de service… et avec une diversité importante de métiers. Près de 850 métiers recensés dans les arts du spectacle PAGF 3 1 cascadeur… Des techniciens Mise en scène, réalisation, régie : metteur en scène, réalisateur, régisseur, scripte Son . ackliner, perchiste, technicien son, ingénieur du son, opérateur du son, preneur de son, sonorisateur… Image : cadreur, cameraman, directeur photo, dessinateur, machiniste, rippeur, opérateur régie.. Eclairage : groupman, électricien, technicien lumière… Décors, accessoires, plateau, machinerie et structure scénique : constructeur de décors, décorateur, achiniste, rigger, technicien structure… Costumes, habillage : costumier, habilleur. Coiffure et maquillage : coiffeur, maquilleur.. Montage : monteur son, monteur image, truquiste.

Production : chargé de production, chauffeur, technicien de maintenance… D’après le travail réalisé par le Centre médical de la Bourse sur les accords et conventions existantes De la construction de décors à la mise en place dun spectacle : de nombreux intervenants aux métiers varies Artistes et techniciens sont le plus souvent des salariés intermittents (bénéficiant de l’assurance hômage de l’intermittence du spectacle). Ils sont occupés de façon dlscontinue, sur des emplois de courte durée, en général par de multiples employeurs.

Chaque salarié peut changer de secteur plusieurs fois par an (du vivant à l’enregistré par exemple) ou d’attributions professionnelles Ils sont ainsi parfois polyvale tour à tour des postes 1 grande variété de conditions de travail et de lieux de travail. Les termes de « salarié de « poste de travail » ou de « lieu de travail » ne correspondent pas aux notions conventionnelles utilisées dans d’autres secteurs ‘activité. En effet, rares sont les situations répétitives qui permettent de systématiser un « modèle » de poste de travail…

Ce domaine d’activité est caractérisé par la variété des lieux, des temps, des Olthmes, des compétences et des contrats de travail. Quelques spécificités du domaine des arts du spectacle Les artistes Leurs débuts dans le métier (acteurs, comédiens, danseurs, chanteurs, artistes du cirque… ) sont souvent précoces. L’évolution de leur carrière peut être marquée par une usure physique liée au travail, les obligeant parfois ? nvisager une reconversion professionnelle. Les techniciens Ils sont présents dans tous les types de spectacle.

Les prestations techniques, son et lumière notamment, sont souvent sous-traitées, surtout dans le spectacle vivant. 3/15 Copyright C IN RS PAGF s 1 Le lieu de travail Le lieu de préparation des spectacles n’est pas toujours le lieu de représentation, ce dernier pouvant changer d’un jour à l’autre (structure d’accueil, dimensions… ). Des métiers techniques et artistiques variés interagissent dans ces lieux de travail, souvent temporaires et restreints, oire non prévus pour cette activité.

Le domaine des arts du spectacle peut être qualifié d’atypique : Il comporte en effet très peu d’entreprises de moyenne ou de dimension importante. La proportion de salariés intermittents par rapport aux salariés permanents est élevée. Les durées de vie des productions, voire des entreprises elles mêmes, sont courtes (? l’exception de certaines productions et d’entreprises cinématographiques). Les entreprises de spectacles vivants sont en majorité des associations.

Le financement peut dépendre de subventions publiques (pour les théâtres nationaux ou les alles financées par les collectivités locales). Quelques chiffres Le secteur des arts du spectacle se caractérise par un nombre important d’établissements et un volume d’emploi équivalent à celui du secteur automobile. La diversité des sources statistiques fournit les estimations suivantes . 25 000 à 45 000 structures relèvent du domaine d’activité du spectacle vivant et enregistré (variables selon les sources), dont les trois-quarts comptent moins de 5 salariés.

PAGF 1 unique du spectacle occasionnel). Parmi eux, plus de la moitié sont des associations et plus d’un quart des particuliers. La durée moyenne d’un contrat d’un artiste ou d’un technicien du spectacle est inférieure ? une semaine (d’après la Caisse des congés spectacles). Les données statistiques d’accidents du travail ou de maladies professionnelles émanent de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). Elles concernent l’ensemble des salariés affiliés au régime général de la Sécurité sociale.

Les activités rentrant dans la catégorie « spectacle vivant et enregistré » sont les suivantes • activités de création, édition, fabrication, diffusion de supports udiovisuels artistes pour toutes leurs activités services annexes des spectacles. Taux de fréquence et de gravité des accidents du travail pour le secteur des arts du spectacle Arts du spectacle Moyenne nationale pour tous les secteurs confondus Taux de fréquence 8,92 25,7 Taux de gravité 0,49 1,27 7 1 Regards sur un risque. Activités du spectacle » paru dans Travail et sécurité en février 2009. /15 Dossier – Prévention dans les arts du spectacle – www. inrs. fr Risques professionnels Le monde du spectacle présente des particularités liées à ses modes d’organisation et de gestion de ‘activité, facteurs de risque à part entière. Il est caractérisé par une typologie des risques comparable à celles des autres secteurs d’activité. Les accidents les plus fréquents sont les accidents de plain-pied, ceux liés à la manutention manuelle et aux chutes de hauteur. Par ailleurs, l’exercice de certains métiers artistiques est à l’origine de risques spécifiques.

Des risques liés à l’organisation L’organisation du travail dans les arts du spectacle, ainsi que des modes de gestion particuliers, doivent être tout d’abord pris en considération : ils euvent avoir un impact notable sur la santé et la sécurité des salariés du secteur. Qu’ils soient techniciens, artistes, producteurs ou metteurs en scène, on attend souvent des différents intervenants un travail innovant axé sur la création, sur l’initiative, et necessitant un fort investissement personnel (acquisition de compétence, autoformation… . Tout cela dans un environnement très contr ement, mais aussi PAGF E 1 de sécurité ou la mise en place de mesures de prévention peuvent être ressenties comme une entrave à la création ou à la liberté artistique. D’autant qu’il est parfois difficlle de concevoir que « ce qui est beau puisse faire mal De plus, certaines spécialités artistiques ne peuvent dissocier leur activité d’une prise de risque calculée (cascadeurs, acrobates… ).

De multiples acteurs et diverses logiques d’action De nombreux acteurs sont concernés par la réalisation d’une œuvre : producteurs, diffuseurs et/ou entrepreneurs de tournées, producteurs de films, exploitants de salles, directeurs techniques, équipes techniques, prestataires de sewices… Ce qui ne permet pas toujours de délimiter les tâches de chacun. Cette multiplicité peut poser problème : co-activité, ordonnancement des tâches, coordination et concordance des activités, autorités différentes selon les intervenants.. Rappelons qu’en terme de prévention des risques professionnels, la responsabilité incombe à l’employeur.

Des changements permanents et des situations inédites Plus encore que dans tout autre secteur d’activité, ce qui caractérise le monde du spectacle, c’est le caractère inédit des situations de travail, avec des changements permanents : de lieux intérieurs ou extérieurs, de salles de répétitions et de eprésentations (changements quelquefois quotidiens), des horaires de travail (entre les phases de préparation, de répétition, de déplacements, de tournag une Journée, de l’activité elle-même, s’il s’agit de jouer, chanter ou danser avec ou sans public, d’assurer les lumières, le décor ou le son… /15 Copyright C INRS Ces caractéristiques rendent à la fois la préparation en amont, l’ordonnancement des tâches et la coordination des activités plus difficiles, mais aussi essentielles.

Un lieu de travail très variable selon les cas : local de répétition ans les arts du cirque et mise en place technique pour une retransmission d’un spectacle en plein air une organisation particulière Les facteurs de risques professionnels prédominants sont liés à : la co-activité, une architecture inadaptée des lieux de répétition, de représentation ou de tournage, la nécessité de maîtriser des techniques ou des technologies variees pour une même activité, pouvant aller du mécanique au tout informatique, des cumuls de tâches notamment dans les petites structures (transport, installation et prestation artistique), des horaires atypiques et