Personnes-Christian Bolanski
Depuis sa première exposition en 1 968, Boltanski a acquis une reconnaissance internationale. Il Sintéresse à des questions niverselles telles que : la mémoire, l’inconscient, l’enfance, la ‘Vipe View next page mort, l’oubli, la culpa Depuis plusieurs an travail les énormes in Grand Palais de Paris encore « Chance » au 2011. Œuvre lement dans son ersonnes » au ory de New York ou lennale de Venise en Personnes est une installation temporaire qui se trouvait dans le Grand Palais de Paris, en 2010.
Cest une installation triptyque : composé de trois parties. Analyse Dès qu’on rentre dans l’installation on se trouve face à une grande paroi de boîtes en far blanc piquetées de rouille. On peut ire que la paroi fait référence au mur de Berlin et les boites des urnes funéraires. Chaque boîte à un numéro, ce qui nous fait songer tout de s to next page suite aux déportés tatoués par les allemands les considérant comme de simples numéros, sans identité, sans prénom ni nom. D’ailleurs le titre « Personnes » évoque l’anonymat.
On entend un brouhaha qui nous fait penser que derrière le mur il y a une grande foule, on entend des martellements. Une fois le mur passé un vacarme saisissant se fait précisément entendre. Bruits d’usine ou de machines, le spectateur a du mal identifier la rumeur étourdissante. Ce sont des enregistrements de battements de cœurs juxtaposés puis diffusés à grand volume qui se mélangent avec les commentaires des visiteurs. Les spectateurs sont invités à enregistrer leur propre organe vital pour cette installation interactive.
Cette pulsation géante incarne la vie dans cette ceuvre où la mort est omniprésente. Personnes est un cœur gigantesque. Sur le sol sont répartis et disposés en allées formant un quadrillage, 70 rectangles de vêtements multicolores et qu’on devine dejà portés. On se croirait dans un cimetière ou dans un camp de concentration. Des câbles relient les poteaux, obligeant es visiteurs à suivre un chemin précis éclairé par des néons diffusant une lumière froide. On a l’impression d’être dans une décharge.
Les câbles renvoient aux fils de fer barbelés dans les camps de concentration. C’est l’hiver et l’artiste a demandé de ne pas allumer le chauffage pour que les visiteurs puissent sentir le froid et de cette façon faire partie de l’œuvre. Chaque vêtement, chaque habit représente une personne, 2 cette façon faire partie de l’œuvre. Chaque vêtement, chaque habit représente une personne, une vie, une histoire. Au fond de la salle se trouve une pyramide de vêtements qui ous rappelle les montagnes de chaussures dans les camps nazis. L’artiste dénonce la shoah.
Personnes ressemble fort une industrie de la mort. Au sommet de la pile de vêtements se trouve une pince géante de chantier qui vient saisir puis relâcher quelques vêtements au hasard. Il montre le jeu de hasard entre la vie et la mort. Cette pince serait « le doigt de Dieu » selon l’artiste. Mais celle-ci nous rappelle aussi les pinces des fêtes foraines. C’est le seul clin d’œil humoristique dans cette œuvre tragique. Et c’est avec stupeur que les observateurs voient les vêtements retomber au sommet de la pyramide comme des orps morts.
Personnes est une œuvre pénétrable, elle mélange le son, l’image, les sensations et la mémoire des visiteurs qui font partie de l’installation. L’artiste veut qu’on ait une sensation d’oppression, les réactions des spectateurs comme la peur ou la colère font aussi partie de l’œuvre. Cette œuvre est révolutionnaire parce qu’elle nous 70 ans en arrière, elle peut nous émouvoir ou nous mettre en colère, elle nous fait réfléchir à propos des crimes contre l’humanité en commémorant la shoah. Elle fait en sorte que pendant le temps de la visite, on se sente dans un camp de concentration.