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Militante du mouvement des droits civiques aux États-Unis, membre des Black Panthers, elle fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, qui se solda par la mort d’un juge californien en août 1970. Emprisonnée vingt-deux mois à New York puis en Californie, elle fut finalement acquittée et poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie.

Ses centres d’intérêt sont la philosophie féministe, et notamment le Black Feminism, les études afro- méricaines, la théorie critique, le marxisme ou encore le système carcéral. En 1998, elle fait son coming-out auprès du magazine Out[2]. Angela Davis est née dans une famille afro-américaine habitant l’Alabama d imposaient toujours I unis. Son père était d S. wp next page institution réservée a Caroline du Nord.

Il f e les lois Jim Crow ns le Sud des États- s College, une ée à Raleigh en r d’histoire dans l’enseignement secondaire mais, estimant son salaire insuffisant, il quitta son emploi de professeur pour acquérir une station ervice dans le quartier noir de Birmingham. Sa mère, qui mena aussi ses études jusqu’au supérieur, était professeur dans le primaire. La famille Davis occupe dans un premier temps les logements sociaux de Birmingham.

En 1 948, e Swige to next page elle quitte les petites maisons uniformes en briques rouges qu composent le logement social de la ville pour une vaste maison en bois[3], dans un quartier qu’elle est la première famille noire à occuper[4]. Rapidement après son arrivée, elle est suivie par de nombreuses autres familles noires. Cette mixité nouvelle exacerbe les tensions raciales. En 1949 a lieu le premier attentat contre une des maisons nouvellement construites par des Noirs.

Il est le premier d’une longue série qui donne au quartier son surnom de « Dynamite Hill Durant sa jeunesse, Davis est profondément marquée par son expérience du racisme, des humiliations de la ségrégation raciale et du climat de violence qui règne dans son environnement quotidien[61. Cette expérience s’accompagne des premiers éléments de socialisation politique. La famille d’Angela y joue n rôle important.

Ses deux parents possèdent une expérience militante : à l’école secondaire, sa mère a participé à des mouvements antiracistes, militant notamment pour la libération des Scottsboro Boys[5]. Ses deux parents sont par ailleurs membres de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Sa grand-mère maternelle, née quelques années après la Proclamation d’émancipation, lui parle de l’esclavage qu’avaient connu ses propres parents[7].

Ses premières vacances à New York, où elle goûte aux joies d’une vie on ségréguée dans la famille de son amie Margaret Burnham, sa future avocate, avive encore sa conscience des humiliations quotidiennes 2 amie Margaret Burnham, sa future avocate, avive encore sa conscience des humiliations quotidiennes qu’impose la ségrégation[8]. Plusieurs nouveaux épisodes viendront lors de ses visites ultérieures- entre six et dix ans, elle passe la plus grande partie de ses étés à New York-, réviser son jugement sur la situation idéale des Noirs dans le Nord[9].

Elle fréquente l’école primaire de Birmingham réservée aux Noirs. Abritée dans des bâtiments vétustes, elle est moins bien dotée financièrement que l’école réservée aux Blancs[101. Davis note toutefois que la ségrégation avait aussi pour effet de laisser aux enseignants noirs une marge de liberté qui leur permettait d’orienter le contenu de leur enseignement dans un sens qui favorisait l’émergence d’une identité spécifiquement noire. Outre The Star Spangled Banner, « hymne national américain, les enfants apprenaient et chantaient en classe l’Hymne national oir de James Weldon Johnson.

Ils se voyaient enseigner la vie des personnages historiques noirs qui avaient marqué la vie du pays comme Frederick Douglass, Sojourner Truth ou Harriet Tubman[11]. Le modèle de réussite qui était proposé aux enfants noirs par les enseignants s’appuyait néanmoins selon elle sur une morale de la réussite individuelle qui masquait la dimension collective de la lutte qu’elle pensait devoir être mise en œuvre pour renverser le système raciste et libérer les Noirs de leur oppression[12]. 3