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E JAPONISME EN FRANCE De l’Impressionnisme à l’Art déco Bibliographie sélective « Et quand je disais que le japonisme était en train de révolutionner l’optique des peuples occidentaux… » (Edmond de Goncourt, Journal, 19 avril 1884) Le japonisme fut une mode, un engouement même, pour tout ce qui venait du Japon, en imitait le style, la manière. Mais une mode singulière qui dura près d’un demi-siècle, gagna tous les pays occidentaux depuis l’Angleterre et la France, et dont les manifestations furent des plus contrastées.
Sil produisit, en effet, ce qu’on appela tout de suite des japoniaiseries du plus auvais goût, il est pourtant indéniable qu’il participa aussi, et de très près, à cette véritable révolution du regard que connut l’Europe entre les an ce qui distingue d’em d’exotisme – chinols milieu du 19e siècle – les milieux académiq Sni* to nextÇEge 20e siècle. Car gues antérieures entalisme du moins dans les artistes en quête d’expressions nouvelles.
Dans les estampes d’Hokusai, d’Hiroshige et de bien d’autres moins illustres, les peintres puis les graveurs découvrirent des propositions originales en matière de couleur, de dessin, de mise en page, de perspective u de format qui, combinées à d’autres influences (celle de la photographie naissante, notamment), allaient produire des bouleversements radicaux dans l’ordre visuel. A ces sources lointaines, les arts décoratifs eux-mêmes puisèrent non Swipe to View next page seulement des motifs venant renouveler le répertoire de l’éclectisme ambiant, mais aussi des techniques et des solutions formelles inédites.
L’onde de choc se propagea sans discontinuer de l’Impressionnisme à l’Art nouveau, se prolongeant encore jusqu’à l’Art déco au moins, certains auteurs choisissant de poursuivre cette histoire jusqu’aux abstractions d’après-guerre. Tout commença en 1853 avec l’intrusion de la flotte américaine dans la baie d’Edo (Tokyo aujourd’hui), jusque-là interdite à tout navire étranger, les Etats-Unis contraignant bientôt les Japonais à signer un traité de commerce – inégal, bien sûr exemple que s’empresseront de suivre toutes les grandes nations européennes, dont la France, le 9 octobre 1858.
Laques, soies et porcelaines, objets d’art et estampes commencèrent alors d’affluer sur le vieux continent et aux Etats-Unis, les expositions universelles stimulant la demande, le nombre de marchands et de collectionneurs se multipliant d’autant, artistes et écrivains ‘enthousiasmant aussitôt pour cette découverte. Parallèlement un savoir se constitua, auquel contribuèrent d’abord voyageurs et diplomates, puis critiques et enfin historiens d’art, toutes ces fonctions étant d’ailleurs parfaitement interchangeables.
Les sources, avec le temps, se firent de plus en plus variées, les connaissances de moins en moins lacunalres, l’Exposition universelle de 1900 finissant par révéler que l’art japonais découvert par la génération impressionniste n’était pas tout l’art japonais, mais un art profane, plutôt moderne et populaire, moins « pur » d’influences occidentales qu’on ne l’avait cru PAG » OF d