Notions de sociologie
L’idée de société On dit généralement que la sociologie a pour objet « la société. » Mais il n’est pas aisé de définir ce que l’on appelle la société au-delà du fait qu’il s’agit d’une représentation et d’une construction intellectuelle correspondant largement à des états-nation. Dans une large mesure, on peut considérer que les sociologues ont d’abord été les philosophes sociaux qui ont construit l’idée de société au moment où se formaient des états-nation industriels, démocratiques et modernes.
AI est sans doute nécessaire de s’interroger aujourd’hui sur l’actualité et la pertinence de été représentation de la vie sociale au moment où la globalisant transforme considérablement les cadres de la vie économique, politique et culturelle. Cependant, cette construction intellectuelle est associée à une série de concepts et de notions que les sociologues continuent utiliser et que ce cours essaiera de présenter en montrant comment ils font système, comment chaque concept renvoie aux autres.
Ces concepts peuvent être définis comme des outils permettant de répondre aux quelques grandes questions qui ont fondé la sociologie et qui perçurent aujourd’hui, même quand les réponses à ces soutiens ne sont plus es mêmes. Premier bu swaps horrible 15, 2009 26 pages à des États-nation. Dans une large mesure, on peut moment où se formaient des États-nation industriels, démocratiques et modernes. Il est sans doute nécessaire I. Comment définir et expliquer le changement social ?
Dans la mesure où l’idée de société s’oppose à celle de communauté, elle est attachée au thème de la modernité aujourd’hui. 2. Quelle est la morphologie, la structure, des sociétés ? La modernité capitaliste a engendré des ensembles complexes composés de groupes et de classes sociales qui ornent à la fois une structure inégalitaire et un système de rapports sociaux qui unissent et séparent les individus. Comment les définir ? 3. Pourquoi les sociétés tiennent-elles ?
Les sociétés sont des ensembles organisés dans lesquels s’exercent des relations de pouvoir reposant sur des formes de domination plus ou moins gâtisme. Comment fonctionnent les organisations ? 4. Pourquoi des individus singuliers et « libres » forment-ils une société ? Les sociétés sont composées par des individus agissant, le plus souvent, de façon autonome, mais agissant aussi de ânerie coordonnée et prévisible. Cette coordination assure une certaine intégration sociale à travers des mécanismes de socialisation et de contrôle social.
Il restera à se demander si les représentations de la vie sociales organisées autour de ces interrogations, et qui constituent ce qu’on peut appeler la sociologie classique, forment toujours une représentation acceptable et pertinente de la vie sociale. Mais avant de se poser cette question, encore faut-il connaître les cadres qui ont fondé le vocabulaire de la sociologie. Cc?Ur et de but de la vie sociale ; la rupture industrielle patelines qui a changé la division du travail et formé les classes sociales.
La sociologie a consisté à se demander comment ces ruptures souvent radicales pouvaient cependant engendrer un ordre social stable, ce que les sociologues classiques ont appelé la société. La société se forme à la conjonction de trois grands récits de la modernité qui se mêlent le plus souvent mais qu’il importe au aussi de distinguer. – La division du travail Plusieurs sociologues ont construit un récit du changement à partir de l’idée de division du travail et de la complexité croissante de la vie sociale.
Parmi ces couples d’opposition on retiendra celui de la « communauté » et de la « société » emprunté à tonnes et celui la solidarité « mécanique » et de la solidarité « organique » emprunté à derrière. Dans tous les cas, on postule que la société moderne est caractérisée par sa complexité, par son haut degré d’organisation, par l’abstraction des échanges sociaux, par la séparation continue des domaines d’activité et par l’éloignement de communautés homogènes, « simples », dans lesquelles dominent les relations personnelles face face.
On pourrait illustrer la portée de cette conception de la éternité à partir de l’analyse du don et de l’échange proposée par amusa et par l’analyse des échanges monétaires proposée par sommeil. Dans le premier cas, celui de la tradition, la solidarité sociale, la dépendance mutuelle des individus, est enfermée dans des codes précis et des ensembles sociaux relativement étroits fixant la étroits fixant la chaîne des dettes et des créances : on donne pour recevoir en retour selon un système d’obligations croisées.
L »argent, qui plus moderne et plus abstrait, permet des échanges plus larges, plus libres aussi car déconnectés des liens personnels assurant ainsi ‘autonomie des individus. Alors que les dons circulent dans un espace relativement étroit, l’argent circule dans la nation et aujourd’hui sur la totalité de la planète, liant ainsi des individus qui n’ont entre eux aucune relation concrète. 2 – La démocratie comme règne de l’individu Le couple communauté/société peut aussi se décliner sous l’angle de l’opposition entre les sociétés listes et les sociétés individualistes développé par dûment.
Les sociétés modernes sont alors perçues sous l’angle de l’affirmation de l’individu comme centre de la vie sociale. Alors que dans les sociétés listes chacun est assigné une position et un rôle qui lui sont imposés par la naissance, dans les sociétés individualistes chacun est, a priori, en mesure de choisir une part de ses rôles sociaux, sa profession par exemple, de ses croyances, de ses goûts personnels… Le thème de la démocratie (autocratique) désigne le triomphe du principe d’égalité qui implique une transformation de la structure sociale et des relations hiérarchiques.
On passe des ordres traditionnels (noblesse, tiers état, castes diverses) aux classes sociales, et des classes aux masses. Le règne du principe d’égalité permet de dégager un grand nombre de traits des sociétés modernes dans l’ordre de la consommation, de l’action collective, de la famille, de l’éducation, du rapport aux l’action collective, de la famille, de l’éducation, du rapport aux religions. L’égalité et l’autonomie individuelle se substituent progressivement à la définition de soi en termes d’appartenances collectives obligées.
Mais en dépit de ce mouvement vers la démocratie et l’individualisme nous ne vivons jamais dans des sociétés parfaitement libres et égalitaires. Aussi, cette perspective d’analyse met elle en évidence les processus de formation de certains régimes autoritaires et totalitaires qui apparaissent comme des réactions hostiles à la démocratisation individualiste. Il est possible de situer l’couvre d’alias dans cette tradition dans la mesure où elle vise à définir la modernité comme un processus de civilisation au cours duquel l’individu s’affirme comme « maître de lui-même. On passe ainsi du contrôle social externe (le jugement et la sanction des autres) au contrôle interne grâce au polissage des m?ours emprunté à la société de cour. L’individu moderne résulte e l’autocollante social, il est autonome dans la mesure où il produit son propre contrôle par le biais de la culpabilité, des techniques de contrôle de soi comme l’hygiène, le sport, le sérieux dans le travail.. – La rationalisation désenchantée Cette dernière perspective s’interroge sur la singularité de l’occident où ce se sont notamment développés la science moderne, la technique et le capitalisme qui sont tenus pour les caractéristiques fondamentales de la modernité. Max béer conçoit la modernité comme un processus de rationalisation et de désenchantement impliquant une ramification du rapport au sacré, à la science et à la une transformation du rapport au sacré, à la science et à la légitimité alors que déclinent de la pensée magique et religieuse.
Le paradoxe mis en lumière par béer, c’est que ce mouvement de rationalisation du monde est issu d’une mutation de la pensée religieuse. C’est là la thèse centrale de L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme. Les changements apparus dans l’ordre de la croyance ne concernent pas seulement l’univers de la foi. Ils ont des conséquences indirectes et pas forcément voulues par les formateurs protestants dans les attitudes à l’égard de l’économie, mais aussi de l’art, de la science et de la politique.
Le protestant sera invité à produire un travail rationnel et ascétique au fondement du rapport moderne au monde. La rationalisation et le désenchantement du monde engagent la plupart des interprétations culturelles de la modernité et de ses contradictions culturelles perçues comme la manifestation de la « guerre des Dieux. » La vie sociale n’est pas la conséquence de valeurs homogènes, mais elle résulte d’un ensemble de débats et de conflits ratant sur la définition même des croyances et des principes qui commandent la vie sociale. – Quelques exemples En fait, toutes ces lignes d’analyse se mêlent et s’entrecroisent constamment dans la plupart des travaux des sociologues. Nous illustrerons ce phénomène à partir de la généalogie et des dimensions d’un concept, celui de travail. Dans une filiation démocratique, le travail cesse d’être un châtiment divin et se conçoit comme le support de la et comme propriété individuelle au sortir de la communauté : le travailleur vend sa force de travail, mais pas sa personne-même.
locale, smash) Dans un récit issu de la division du travail, l’activité de travail est perçue comme le support de la solidarité sociale et de la division du travail ; le travail confère des droits et des obligations, il attache aux autres. (derrière, castes) Enfin, du point de vue de la rationalisation, le travail est conçu comme la manifestation de la créativité humaine dans un monde qui n’est plus dominé par la prière et par l’héroïsme de la guerre. Marc) Ces trois dimensions du travail ont été longuement intégrées dans le mouvement ouvrier car le travail a été aussi considéré comme le lieu principal des inégalités et des conflits dans la société industrielle. Le même type de raisonnement peut être illustré à propos de la formation des systèmes politiques démocratiques qui s’inscrivent dans plusieurs récits de la modernité. La division du travail. La démocratie peut être conçue comme la séparation croissante le l’État, de la société et de la religion. La démocratie suppose que l’État ne contrôle pas tout et qu’il agisse dans un domaine propre.
L’individualisme démocratique et l’autonomie du citoyen : la participation politique, des droits naturels, aux rôtit de l’Homme repose sur la formation d’un citoyen capable de définir ses choix politiques à partir de ses intérêts idéologiques et économiques. Les changements de légitimité. La agitée démocratique ne tient pas à des valeurs communes transcendantes de type religieux, mais au fonctionnement des procédures considérées comme justes. On pp transcendantes de type religieux, mais au fonctionnement des procédures considérées comme justes.
On passe ainsi d’un pouvoir défini comme sacré au pouvoir tirant sa légitimité du fonctionnement des institutions. En conclusion, la sociologie inscrit nombre de concepts et d’analyses dans des récits de la modernité qui sont, à la fois, des problématiques et des explications. Dans une large mesure, la sociologie, surtout la sociologie classique, peut être conçue comme l’entrecroisement de plusieurs récits de la modernité dans lesquels la tradition est perçue comme une altérait théorique bien plus que comme un fait puisque la modernité d’hier devient parfois la tradition d’aujourd’hui.
Il – Structure et classes sociales 1 – Inégalités et classes sociales De quoi parle-t-on ? Les classes sociales semblent à la fois évidentes et extrêmement difficiles à définir car elles ne sont pas réductibles aux seules inégalités et surtout, toutes les inégalités sociales ne sont pas des inégalités de classes. Quels critères retenir ? béer, distingue la classes, le statut et le pouvoir en fonction de la nature du critère choisi de définition des inégalités : l’économie, le prestige et la puissance.
Ainsi, les classes ne définiraient que les inégalités de pouvoir dans le domaine économique. Bourbier reprend une distinction assez proche de celle de béer en distinguant plusieurs types de capital, économique, culturel et social. Ainsi certains acteurs peuvent posséder tous les types de capitaux ou, au contraire, être privés de tous, mais en général, les positions ne sont pas homogènes sur ces divers registres. C’est ce qui fait que la notion de classe est à la fois permanente car elle renvoie à l’expérience forte des inégalités, et difficile construire.
Par exemple, selon le critère qu’il choisit, Marc comptera deux classes (ce qui est peu) ou treize (ce qui est beaucoup. ) Il faut surtout noter que dans tous les cas, les classes sont liées à la modernité, elles ne sont ni des castes, ni des Ordres, ni des minorités ou des communautés culturelles ; en ce sens, les classes sont liées aux sociétés démocratiques, elles supposent une égalité en principe et une certaine mobilité sociale.
Pour exister sociologiques, une classe doit aussi posséder une conscience de classe ; celle-ci est l’articulation d’un sentiment d’appartenance à un groupe large, d’un sentiment d’opposition à une autre classe et de la définition d’un espace d’enjeu de cette opposition (tournante. ) AI ne peut y avoir de classes sociales sans conflits de classes. Tous les acteurs partageant la même nidation n’ont pas forcément une conscience de classe et pour que la classe soit autre chose qu’un dénombrement statistique, il fait que les individus aient le sentiment d’avoir des intérêts et des idéaux communs.