Morale et politique
Pour la morale, qu’elle condamne à la terreur si celle ci souhaite incarner la pureté dans l’ordre factuel et historique de la politique, pour la politique qu’elle condamne l’impuissance car on ne peut pas réussir en politique si l’on honoré scrupuleusement les exigences morales. Morale et politique se distinguent : Du point de vue du but : L’un se soucie de la vertu de la personne, l’autre du bien public. L’une met en jeu une liberté dans son rapport à elle même, l’autre cherche concilier des libertés dans leurs relations extérieures sous des lois communes.
L’une prend donc en charge le salut de l’âme, l’autre le destin d’une collectivité. La morale correspond à une exigence intérieure, la politique à une nécessité de la vie sociale. On peut être moralement bon, dans une cité politiquement malade, et une cité peut avoir ne vertu politique sans que ses membres aient individuellement une grande vertu morale. RASSORTIE : AI est possible d’être un bon citoyen dans posséder la vertu qui nous rend homme de bien. Du point de vue des moyens: la morale est affaire d’intérêt vertu qui nous rend homme de bien. Du point de vue des moyens: la morale est affaire d’intériorité.
On est moral par la qualité de son vouloir (référence à l’analyse contienne de la bonne volonté et la distinction entre moralité et légalité). La pureté de la volonté fait la moralité de l’acte (distinction de BÉER entre l’éthique de la conviction et de la responsabilité). L’action politique se déploie dans l’extériorise et elle est moins jugée sur les intentions qu’elle proclame que sur les résultats qu’elle obtient. Cette observation conduit MACHINALE à affirmer que la politique est un ordre des réalités humaines absolument irréductible à tout autre.
Elle est une lutte agonie pour la prise et la conservation du pouvoir, obéissant à une logique quasi autonome. Il s’agit de vaincre et ici la fin justifie les moyens. Il montre que la conquête et l’exercice du pouvoir sont l’enjeu de luttes féroces dans lesquelles m’homme politique ne doit pas trop s’encombrer de scrupules moraux car c’est à le noyé le plus sûr d’échouer. Il est important de paraître vertueux car sur la scène sociale l’apparence est reine, ce qui conduit le peuple à ne considérer que la réussite. Les hommes ne sont pas des êtres de raison mais de passions.
Le peuple est travaillé par ce qu’il appelle des humeurs. SI l’homme était raisonnable, il serait possible de ne gouverner que par qu’il appelle des humeurs. Si l’homme était raisonnable, il serait possible de ne gouverner que par la loi, mais l’homme étant déraisonnable, le politique ne peut contenir les effets de violence de la déraison qu’en ayant la force du ion et la ruse du renard. La grande vertu politique est de flairer quel est le moyen au bon moment, car si la réussite politique met en jeu un art politique, cet art est avant tout celui de savoir tirer parti des circonstances.
Il y aussi une tension entre morale et politique du fait que disposer du pouvoir politique, c’est disposer de l’usage de la force publique puisque l’état est selon BÉER l’instance qui a le monopole de la violence légitime. AI. L’ARTICULATION DE LA MORALE ET DE LA POLITIQUE Pointer l’hétérogénéité des ordres ne signifie pas que la disjonction de la morale et de la politique soit totale. ROUSSE : Ceux qui voudront traiter séparément la morale et la politique n’entendront jamais rien à aucun des deux (mile AV).
Que le bien politique soit fondé sur le mal n’exclut pas que le pouvoir politique soit le seul moyen d’instituer concrètement certaines valeurs que nous cautionnons moralement. La politique met les doigts dans la roue de l’histoire (BÉER) et s’il lui arrive de s’ salir, c’est souvent pour réaliser des fins ayant rapport à ce que AKAN appelle notre vocation éthique : sortir de I’ pour réaliser des fins ayant rapport à ce que AKAN appelle notre vocation éthique : sortir de l’état de nature, instituer rééduquèrent le rapport de l’homme avec l’homme, dépasser la violence et instaurer le droit.
Ainsi au nom de la pureté morale, toute action peut être critiquée, puisque pour réussir, l’homme politique doit ruser avec les contraintes du réel. La faute du rigoriste moral est de ne pas voir que les grands hommes ont fait ce qu’ils ont voulu et voulu ce qu’ils ont fait (GELÉ), sa faute est de jouer les valets de chambre de la moralité. On peut articuler la politique et la morale de deux manières différentes : Avec AKAN, on peut subsumer la politique et la morale : Cette position consiste à dire que ‘action politique trouve on fondement dans un devoir.
L’homme a le devoir de sortir de l’état de nature et d’instituer l’état de droit. Cette perspective idéaliste qui déduit l’action politique d’un devoir moral n’exclut pas une analyse réaliste de l’action politique concrète. De ce point de vue, AKAN n’ aucune illusion sur ce qui a détermine. Elle est liée au conflit des intérêts et à la violence des passions. AI reconnaît que l’homme n’agit pas comme un être raisonnable.