Mini Anthologie Rimbaud
Poèmes de Rimbaud tirés du recueil « Demeny » Le dormeur du Val Cest un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant Dort ; il est étendu d pâle dans son lit vert Les pieds dans les gl ors Sv. ige to View nextÇEge mme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Rimbaud Analyse et impression semble calme, dorloté par cette nature presque maternelle « baignant » « berce » vers 6 et 11. La sérénité de ce personnage nous donne envie de pendre sa place de part la description alléchante de sa joie et de sa jeunesse « dort » « souriant » « pale » vers 7,8 et 10. Le lecteur envie presque ce moment de bonheur qui va être réduit à néant par une chute longuement murie vers 14.
En effet reuphémisme au dernier vers réduit de manière régulière le crescendo de la description méliorative que dressait Rimbaud. Le lecteur en lisant les derniers ots va tomber dans une désillusion qui fera naitre en lui une certaine colère face à la cause de la mort de cet être innocent. L’opposition entre « tranquille » vers 14 mis en rejet et « deux trous rouges » fait contraste entre le bonheur et la violence montrée comme inutile de part la description harmonieuse du monde, rejetant ainsi la faute sur la guerre et donc sur la bêtise de l’homme.
Rimbaud sollicite notre intelligence puisqu’il écrit dans l’implicite grâce en particulier à des euphémismes « frissonner sa narine » vers 12 « il a froid. » vers13. Ce style d’écriture détournée nous laisse tirer les conclusions qui encheraient vers la mort du jeune homme mais le côté incertain de nos pensées nous laisse néanmoins espérer qu’il ne fait que dormir, appuyé par le champ lexical du repos « llt » « somme » vers8et10. Cependant le dernier vers résonne comme un coup de grâce en nous, abattant tout espoi , tout en accentuant la peine pour le soldat décédé et la colère pour l’assassin : la guerre.
Ce poème m’a beaucoup touché d’abord par l’effet que produit sa stratégie guerre. produit sa stratégie de persuasion mais aussi car Rimbaud met en scène un jeune homme auquel j’aurais pu m’identifier de part on attachement à une nature immaculée de la trace humaine. La condition de cet enfant, enrôlé surement contre son gré dans l’armée, ne peut que nous toucher puisque Rimbaud choisit de prendre l’être le moins perfectible car encore dans l’insouciance de la jeunesse pour dénoncer la violence des guerres et la guerre en elle-même.
Rimbaud réussit à mettre tout le monde de son côté car il utilise nos sentiments les plus forts et les derniers mots de ce poème m’ont fait ressentir au plus profond de moi le sentiment qui devait habiter Rimbaud lorsqu’il écrivit ce poème. Rimbaud réussit ainsi à transmettre son émotion et son jugement tout en nous incluant dans sa démarche. On ne peut rester insensible à ce poème mêlant la langue française aux sentiments les plus forts.
Le Dormeur du val, anonyme Représentation de la nature sauvage mais accueillante avec présence du soldat décédé dans une position s’apparentant à une sieste d’où « Le dormeur» et non le « Le mort malinement coiffée Et, tout en promenant son petit doigt tremblant Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc, En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue, Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m’aiser ; Puis, comme ça, – bien sûr, pour avoir un baiser, – Tout bas : » Sens donc, j’ai pris ‘une’ froid sur la joue… Poème dans lequel Rimbaud décrit une fois de plus un moment de bonheur après des jours de marche. En plus du cadre agréable dressé par le poète travers son regard, par le champ lexical de la gastronomie « salle à manger », « plat « cuisine » vers 1,3et6, il sollicite aussi nos autres sens pour pouvoir mieux nous plonger dans Pambiance de ce moment de plaisir avec des sensations olfactives « parfumait » « vernis » « fruits » vers 1 et2 mais aussi tactiles avec « bouffée » « froid » vers Set 14.
Notre corps Immergé dans les sensations, notre esprit est aussi conditionné par l’oui («j’écoutais l’horloge » vers 5) puisque Rimbaud nous fait part de bruits qui pont marqué renforçant ainsi l’idée de poème autobiographique et ces bruits lui permettent de nous inclure avec lui durant le tem s du repas. Il fait mention, une fois encore d’une renc e sep,’euse perçue de insensible et mentionne l’envie de recevoir un baiser vers 14.
Toujours dans une écriture novatrice, Rimbaud décrit les causes de sa joie de manières sensuelles et douces. Cependant son coté enfantin reste tout de même présent à travers des préclsions qul pportent peu de sens au poème « horloge » vers5. Il décrit donc l’instant présent, un instant de bonheur mettant toutes précisions à égale d’importance car c’est un tout qui crée cette ambiance conviviale et accueillante.
Ce poème m’a intéressé car j’ai pris plaisir à établir des liens entre La Maline, Le Cabaret-vert et la vie de Rimbaud car son écriture et le contenu de ce poème permettent de nombreux parallèles entre ces trois dimensions. De plus l’écriture novatrice de Rimbaud se situe au centre de plusieurs émotions ressenties par le poète ce qui permet d’envisager plusieurs sens à ces ers ce qui rend la lecture agréable car l’on a l’impression qu’il veut nous parler directement, sur le vif de l’action.
Cest pour créer cette impression qu’il donne une description propice ? être visualisée (utilise pour cela un vocabulaire simple voire prosaïque « salle à manger » versl ) pour mieux se sentir présent avec lui et ainsi comprendre ce qu’il veut nous dire. Taverne du Tiefenkller de J. ix Ce tableau représente bien l’ambiance conviviale et joviale du lieu que décrit Rimbaud avec ne serveuse qui pourrait que décrit Rimbaud avec la présence d’une serveuse qui pourrait