Micka l DOUBLET 3e A Histoire des Arts BnC La guerre OTTO DIX
HISTOIRE DES ARTS Œuvre étudiee en classe : ÉLÈVE : Mickaël DOUBLET- 3eA HISTOIRE ET GEOGRAPHIE « DER KRIEG » – La Guerre Mme MOREAU (1929-1932) or 10 Sni* to View Nom de l’artiste . OTTO DIX (1891-196 Frise chronologique Reproduction de lioeuvre -1914 Première guerre mondiale -1918 – 1929-1932 : réalisation de lioeuvre « la guerre » dessins. Il est traumatisé par les visions apocalyptiques auxquelles il a assisté et les qualifiera de « retour à l’animalité’ . Rendu à la vie civile, Dix se remet à la peinture.
Son art va lui serair, tant d’exutoire que de moyen de dénonciation de a barbarie de la guerre. Influencé par divers courants artistiques pendant ses études d’Arts appliqués de 1909 à 1914, Dix s’essaiera au cubisme, au fauvisme et plus tard au DadaiSme. Mais au lendemain de la guerre, l’artiste souhaite livrer une vision expressionniste de la réalité. Son travail interpelle, interroge ou choque. Sa peinture agressive n’hésite pas à crltiquer la société dans laquelle il vit, comme l’illustre « Rue de Prague », Huile sur toile qu’il peint en 1920.
Otto Dix y représente un monde hostile. Cest un cri de désespoir lancé en réaction à un monde qui n’offre qu’horreur t absurde. La peinture expressionniste allemande est brute, et le recours à la déformation est utilisé à dessein, pour exprimer des sentiments intérieurs que les gens n’osent pas dire ou montrer. Cette même année, il réallse « Les joueurs de Skat ». L’œuvre est un hommage aux soldats rescapés, dont la plupart sont revenus atrocement mutilés.
Pourtant, Dix va la traiter avec le regard de l’écœurement, car il est exaspéré par le rictus de fierté imbécile qu’arborent les anciens combattants. Avec génie, il parvient à transformer ce qui devrait être un nsoutenable spectacle, en peinture tragi-comique, gratifiant ses personnages d’attributs ou de postures, qui les rendent, au mieux. grotesques, voire ridicules. Ex • les anciens combatta 10 postures, qui les rendent, au mieux, grotesques, voire ridicules. Ex – : les anciens combattants exhibent leurs propres mutilations, avec une certaine fierté. n joueur de droite porte d’ailleurs sa Croix de Fer, un autre toise ses camarades avec son œil de verre. La perte de dignité est poussée ici jusqu’à l’impudeur comme le souligne le sexe apparent d’un joueur. À partir de 1927, la peinture de Dix va évoluer. II sera un des pères-fondateurs d’un nouveau courant artistique « Nouvelle objectivité » dont la volonté est de peindre une réalité sans fards. Le peintre est un cadre qui doit emprisonner dans son œuvre, une réalité débarrassée de tout artifice artistique.
Nous pourrions ici, dans une certaine mesure, tenter la comparaison et le rapprochement de ce courant de peinture, avec le courant littéraire réaliste du XIXe en rappelant le sens que Stendhal accordait au roman : » un roman, c’est un miroir qu’on promène le long d’un chemin » Stendhal Le peintre néo- objectif partage ce projet initial. Nommé professeur d’Art en 1927, Dix enseigne à l’École des beaux-Arts de Dresde. Contexte historique, social et artistique Pendant la décennie qui débute après la guerre, et jusqu’en 1929, le monde connaît une période de grâce.
Si l’ampleur des réparations de guerre, exigées par les alliés lors du Traité de Versailles, étranglent l’Allemagne, la reconstruction de l’Europe, l’essor industriel, des récoltes exceptionnelles aux États-Unis sont autant de facteurs qui entretiennent l’euphorie générale. Mais le 24 octobre 1929, le krach boursier de la bourse de New York, l’euphorie générale. Mais le 24 octobre 1929, le krach boursier de bourse de New York, essentiellement imputable à une surproductlon de matières premières et manufacturées, précipite bientôt les économies des états dans une crise mondiale.
Cette crise atteint l’Europe en 1931. Elle provoque un effondrement des prix, une réduction de la production industrielle et du chômage en masse. Cette crise, entre autres causes profondes, conduira directement à la Seconde Guerre Mondiale. La crise économique rappelle subitement aux artistes que ces machines qu’ils admirent et qui sollicitent leur créativité, euvent engendrer la misère, la guerre et la mort. Histoire des Arts- Mickaël DOUBLET – 3eA On assiste alors à un retour à la figuration, au réalisme dans la représentation artistique : (c’est un réalisme social, un témoignage direct de la misère sociale).
Cest dans ce contexte qu’émergera le mouvement d’Otto Dix: La nouvelle objectivité. Ce mouvement se caractérise par une volonté de représenter le réel sans fards. L’artiste réalise sa toile « La guerre », durant la période de crise qui va suivre ; entre 1929 et 1932 : entre le krach boursier de New York et l’arrivée au pouvoir d’Hitler n Janvier 1933. À la prise du pouvoir par Adolph Hitler, en janvier 1933, Otto Dix sera un des premiers professeurs d’Arts, à être En 1937, ses oeuvres sont jugées « dégénérées » par les nazis et 260 d’entre-elles sont retirées des Musées.
Certaines sont brulées, d’autres, exposées lors de l’exposition nazie « Art dégénéré ». En 1938, Dix est arrêté et ant deux semain PAGF d 0 l’exposition nazie « Art dégénéré En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. À la fin de la guerre et jusqu’à sa mort, Dix s’éloigne des nouveaux ourants artistiques allemands. Il meurt le 25 juillet 1969 après un infarctus à Singen. 114 Développement : description et analyse de l’œuvre A/ Genre ou formes de l’œuvre.
Cette œuvre est un triptyque (tableau composé en trois parties). Elle rappelle la forme des retables. Dans une église, c’est un tableau placé sur un autel et sur lequel sont représentés les épisodes de la vie du Christ et des saints de la Renaissance. Lioeuvre est figurative, car on peut reconnaître des éléments du réel. Elle appartient au genre pictural de la peinture d’Histoire. B/ Thème Dans cette œuvre, Otto Dix aborde le thème de l’horreur des champs de bataille. Cest dans l’univers d’un enfer à visages humains que nous plonge « La Guerre ».
On y retrouve la thématique des atrocités de la guerre ; une vision dantesque dans laquelle le peintre semble se débattre sans parvenir à s’en défaire. C/ Description de l’œuvre a) Technique PAGF s 0 tradition presque religieuse : celle des retables du XVO siècle. b) Dimensions Les dimensions de l’œuvre sont assez imposantes : Le panneau central mesure 204×204 cm, les panneaux latéraux 02×204 cm et le panneau inférieur (la prédelle) 204 x 60cm. Les personnages sont donc représentés à taille réelle afin de permettre au spectateur de pouvoir s’identifier aux soldats.
Il n’y a pas d’écart d’échelle entre le spectateur et l’oeuvre. Ces dimensions, ce sont aussi celles des grands retables exécutés au XVIO siècle, par exemple, le Retable d’Issenheim de Matthias GRÜNEWALD (1 5121 516). Cette huile sur bois de 330 cm de haut, 590 cm de large est conservée au Musée d’Unterlinden, près de Colmar en Alsace. La gamme chromatique de l’oeuvre s’articule autour du gris leuté et des bruns dont les nuances vont de la couleur froide à la couleur chaude.
Les panneaux latéraux sont de dominante froide, et la chaleur s’inscrit ? l’arrière-plan dans le feu du ciel menaçant le matin (panneau de gauche), tumultueux le soir (panneau de droite), alors que les panneaux centraux ont des couleurs plus chaudes au premier plan, et froides ? l’arrière-plan sur le panneau central. 6 0 tout, ne forme qu’un seul homme. Les lignes sont à dominante horizontale rayées de bandes de brouillard ; mais le dynamisme du panneau est perceptible par les postures es troupes en ordre de marche et la légère inclinaison de leurs fusils.
Cette armée de fusils qui avance, rappelle également « La bataille de San Romano », peinte par Paolo Uccello, 1456 Sur le panneau central, on observe à l’arrière plan est occupe par des ruines qui représentent les vestiges d’un monde nu, d’où l’homme a disparu. Cest un monde revenu à la paix après le chaos, comme l’indlque la composition horizontale de l’a rière-plan Par contraste, le premier plan est le théâtre de la violence des combats. Cest un tombeau à ciel ouvert de corps déchiquetés et éviscérés urplombé par un cadavre aux yeux vides, à la bouche ouverte d’où jaillit un ver qui tend la main.
La ligne horizontale s’est transformée en tourbillon tourmenté. Presque invisible, à gauche de la scène, un survivant casqué et dont le visage est masqué, assiste à la scène. De cette forme ne se distingue plus de traits d’humanité. En ce sens, Dix indique le caractère déshumanisant de la guerre. De l’homme, il ne reste plus que la part d’animalité qui s’exprime. Sur le panneau de droite, un autoportrait d’Otto DIX le représente en sauveur. Il porte dans les bras un soldat blessé.
Ce personnage fait face au spectateur et avance vers le premier plan, comme pour indiquer une volonté de se sortir de cet enfer, de ce mande du déséquilibre, qui s’exprime le tronc d’arbre, ion oblique. 7 0 s’exprime le tronc d’arbre, dans sa position oblique. Mais l’homme peut-il encore espérer retrouver un équilibre après un tel enfer ? Toute forme d’espoir a dlsparu. Le panneau inférieur, appelée une prédelle, est situé juste sous le champ de bataille. Il semble symboliser le caveau qui accueille les soldats morts pour un repos éternel.
Où est-ce une tranchée ans laquelle les soldats viennent chercher un peu de repos ? Paix et tranquillité sont exprimées par les lignes horizontales de la composition. 4) But de l’oeuvre: qu’a voulu montrer l’artiste, le créateur? Ses intentions? Le triptyque d’Otto DIX décrit une journée sur le champ de bataille : Marche des soldats dans les brouillards de l’aube. Tout est possible. L’espoir la détermination, une énergie sont perceptibles. C] Violence des combats fixés dans leur intensité et leur barbarie maximales. Enfin, c’est le crépuscule et l’arrêt des hostilités ?
Seuls les blessés pourront y assister et pourront ller jouir d’un peu de sommeil et de protection dans la tranchée. Mais tous pensent aux morts qui vont dormir sous la terre ou s’amonceler pour un sommeil éternel sous la nue Dans les trois panneaux, la lumière accompagne la journée : C] panneau de gauche, c’est l’ouest, la lumière du soleil naissant qu’on devine perdu dans les brumes -panneau central, c’est la lumière du jour, il semble être midi, mais les nuages noirs qui baignent le ciel cachent une partie des rayons ; c’est à la fois la journée et déjà le crépuscule pour certains. panneau de droite, la lu placée PAGF 10