méthodologie disseration
ntroduction La dissertation sur œuvres fonctionne de la même manière que dissertation hors programme. Le seul changement est dans la gestion des exemples. Si l’oeuvre est une pièce, tout doit être tiré de là. Les exigences sont évidemment beaucoup plus grandes sur la précision des exemples qui, dans ce cas, doivent être des citations. S’il s’agit de plusieurs œuvres, il convient évidemment de chercher plus les ressemblances que les différences lors de l’élaboration du plan, mais sans nier les différences et tenter à tout prix de les réduire à un dénominateur commun.
Ainsi, il aut aussi essayer de parler chaque fois des trois pièces, d’en évoquer deux vite et d’approfondir l’exemple d’une, ou alors de Sui # to page faire des parallèles. S moment du plan, le d une transition, ou si sans simplement se correspond pas… 1 p g tre pas dans un Ire éventuellement l’on va justifier, quer que cela ne Commentez et discutez, à partir des trois pièces, ces affirmations de René Bray : « Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance En vérité, il ne pense qu’à nous faire rire. Le théâtre n’est pas un oyen, c’est un but.
La comédie n’a pas sa fin hors d’elle-même, dans une moralisation par le rire à laquelle personne ne peut ajouter foi : elle est une création autonome qui se justifie par sa seul seule existence, par la force avec laquelle elle s’impose au spectateur (Molière, homme de théâtre, paris, Mercure de France, 1992) L’idée est celle d’un rire gratuit chez Molière, qui ne viendrait pas d’une moralisation ou d’une quelconque intention morale, mais du seul désir de faire rire. Ily a donc un refus de donner à l’œuvre de Molière une autre intention qu’elle-même : une comédie our faire rire.
Cela s’oppose à la fois à ce que dit Molière de ses œuvres et à ce que tout un pan de la critique a voulu voir dans l’oeuvre de Molière. On se place ainsi dans la dimension autotélique des œuvres de Molière. C’est une opinion critique, qui le place dans les querelles critiques D’où l’usage d’un ton péremptoire, polémique (personne ne peut ajouter foi, la critique, etc. ). « Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance »: Le discours commence donc en parlant de Molière et de ses déclarations critiques.
On peut penser à la préface apologétique du Tartuffe : « l’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes » « rien ne reprend mieux la plupart des hommes que la peinture de leurs défauts Premier placet présenté au roi sur la comédie du Tartuffe : « le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que, dans l’emploi où je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle Corriger : idée de moralisation, en même temps de puniti Il ridicules les vices de mon siècle Corriger : idée de moralisation, n même temps de punition, qui renvoie à la notion de catharsis comique même si ce n’est pas dans une vocation médicale. Or, l’affirmation est de circonstance, c-à-d par commodité, ponctuelle, mais non sérieuse ou réellement révélatrice de la manière de Molière.
Or, l’attaque est non contre hypocrisie de Molière, bien sûr, mais contre la critique qui fait des efforts, « s’évertue », pour justifier une opinion apparemment absurde et dictée par les circonstances : censures, poursuites, etc. La critique scolaire a orienté l’interprétation du comique moliéresque dans le ens d’une visée morale, d’une catharsis comique purgeant les individus de leurs défauts et de leurs travers, cf. Bénichou : « le théâtre agit comme spectacle, et c’est par l’intermédiaire d’une mise ne œuvre spectaculaire qu’il peut exercer une action morale, et suggérer telle ou telle conduite « En vérité, il ne pense qu’à nous faire rire. » : Affirmation de l’opposition à cette opinion et volonté de rétablir la « vérité La négation ne que exclut tout autre moyen.
Formule très péremptoire : le « il » désignant Molière, le critique se faisant l’interprète des idées du dramaturge. ? Le théâtre n’est pas un moyen, c’est un but » : ici, autotélisme du théâtre qui n’a pour but que lui-même, et qui ne serait pas le véhicule d’une idéologie. L’opposition asyndétique rend l’affirmation plus forte. La comédie renvoie à elle-même, elle n’est pas orientée vers un objectif, mais est à elle-même s comédie renvoie à elle-même, elle n’est pas orientée vers un objectif, mais est à elle-même sa propre fin. Il y a donc le refus d’instrumentaliser le théâtre de Molière, qui n’est pas là pour faire passer des messages. La suite de la citation ne servira qu’? xpliciter ces idées. ? La comédie n’a pas sa fin hors d’elle-même, dans une moralisation par le rire à laquelle personne ne peut ajouter foi » : encore une fois, le discours se fonde sur une négation pour contredire les propos des critiques contre lesquels il se place. « Elle est une création autonome qui se justifie par sa seule existence, par la force avec laquelle elle s’impose au spectateur » : l’autonomie de la comédie est proclamée encore plus fort, en invoquant la véritable indépendance de pœuvre qui est encore mieux soulignée. Force… spectateur, termes qui donne l’idée ‘un effet sur le spectateur. La comédie s’impose donc à l’instinct primitif, au corps, au rieur. Mais son effet n’est pas qualifié : peut-être un effet moral somme toute ?
Ce que remet René Bray en cause est l’intentionnalité de rœuvre de Molière, pas le résultat qu’il peut créer chez le spectateur, ce qu’atteste la fin de la citation… donc, il dit juste que le but de Molière n’était pas de moraliser ; mais cela peut peut-être être le résultat quand même. Les pièces de Molière sont des « machines a rire » (Bernadette Rey-Flaud). Mais en même temps, avec un impact indéniable, utant que les satires de l’époque de Louis XIV, mais aussi avec des traits plus profonds de la nature humaine. On 4 OF Il satires de l’époque de Louis XIV, mais aussi avec des traits plus profonds de la nature humaine. On ouvre ainsi une réflexion sur relation entre rire et morale.
Problématique : Entre l’excès d’une peinture trop moraliste et celui d’un comique absolu détaché de toute signification, poser les bases d’une réflexion sur une éthique du rire qui dépasse la contradiction du ridicule en tant que dérision à visée corrective et un esthétisme du rire dépourvu de tout contenu éthique. Une moralisation par le rire Un théâtre tourné vers la réforme des mœurs et leur déconstruction satirique. 1- Ridicule et disconvenance « La disconvenance est l’essence du ridicule »(Molière). La comédie présentée dans ce texte comme un mécanisme de régulation sociale qui, au nom des principes de l’honnête homme, montre du doigt ce qui sort de la norme. Le ridicule, rire empreint d’un jugement moral, mettrait en évidence l’écart entre la norme raisonnable et un comportement déviant.
Si ma raison pousse les individus à abdiquer leurs désirs pour s’insérer dans le corps ocial, alors le ridicule est comme la sanction informelle qu’afflige le corps social pour celui qui s’oppose à toute évolution. Cf. l’honnête homme incarné par des personnages dans chacune des pièces : Béralde dans le Malade Imaginaire, Chrysalde dans L’Ecole des Femmes. La satire moliéresque s’appuie sur un effet de reconnaissance des spectateurs, de miroir où ils peuvent reconnaître leurs contemporains ou eux-mêmes. L’appareil est culpabilisant, comme un outil répressif au servi comme un outil répressif au service d’une société des honnêtes gens.
La comédie est la gardienne des bienséances, qui traque ‘extravagance de celui qui revendique trop son ego au détriment de l’harmonie collective. Cf. personnage du vieux barbon, Arnolphe, Argan. Ou celui des Précieuses. Cf. encore Béralde qui propose à son frère de venir assister à une comédie de Molière, comme thérapie. La comédie est ici une catharsis à fonction éthique pour tirer Argan de l’erreur où il se trouve et lui ouvrir les yeux. 2- La critique de la société Cf. Médecine dans le Malade Imaginaire, et préciosité des Précieuses Ridicules. Dans ces oeuvres, Molière veut représenter le ridicule de la médecine comme de la préciosité. our la médecine, il s’agit de montrer l’écart entre la réalité et les apparences, le mensonge et la vérité.
La comédie est alors une entreprise de démystification : les Précieuses Ridicules en se rendant compte que ce sont des valets qui les ont bernées, sont démystifiées, comme la précieuse qui observe ces ridicules agir. Pour la médecine, renversement complet : le médecin donne la mort, II, 2. Ces charges contre la vanité, la puissance, le goût passionné du pouvoir, dénoncent la médecine comme une hypocrisie, une fausse dévotion. La volonté est de démasquer les mposteurs, ce que l’on constate aussi pour L’Ecole des Femmes et le sort de la femme. La comédie ne cherche peut-être pas ? donner une leçon de morale, mais travaille plutôt à ouvrir les yeux de ses conte peut-être pas à donner une leçon de morale, mais travaille plutôt à ouvrir les yeux de ses contemporains. – Une philosophie de la nature, théâtre et éthique Si Molière ne cherche pas à corriger les hommes et leurs mœurs, rappelle du moins certaines évidences, fondées sur un rapport plus juste avec la nature et la vérité, l’optique d’une vie personnelle et sociale plus harmonieuse (Cf. ‘éducation d’Agnès contre nature, et l’union avec Barbon contre nature, la nature reprend ses droits sur elle lorsqu’elle retombe amoureuse et empêche sa bêtise). Toinette oppose le réel, cf. scène avec Tomès « Hippocrate dira ce qu’il lui plaira, mais le cocher est mort Cf. aussi la discussion entre Béralde et Argan (III, 3), raisonneur qui, par son argumentation, se livre à une déconstruction du monde totalitaire et fanatique des médecins.
Ily a ici l’exposé d’une philosophie de la nature plus conforme au bon déroulement de la vie humaine : « la nature, d’elle-même, quand nous la laissons aire, se tire doucement du désordre où elle est tombée. C’est notre inquiétude, c’est notre impatience qui gâte tout ; et presque tous les gommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies Il est donc difficile de nier la portée satirique et morale de l’oeuvre de Molière, puisqu’il est question de la compréhension de la nature humaine et de la société, du démontage des mécanismes du pouvoir et des ressorts profonds du comportement : cupidité, vanité, soif de puissance, etc. Le souci moraltransparait dans le ridicule susceptible de fai cupidité, vanité, soif de puissance, etc.
Le souci moraltransparaît dans le ridicule susceptible de faire réfléchir les spec. Rire pourrait alors rendre efficace le propos moral. Mais peut-être faut-il renverser cause et effet : la description des travers et défauts est peut-être juste le meilleur moyen pour Molière de parvenir a son but réel: faire rire. Rire, non pas au service de la morale, mais utiliser la morale pour susciter le rire. ll- Une création autonome La peinture de vices a pour dessein de faire rire 1- Le primat du rire et du plaisir Molière sait que ce n’est pas en tendant aux spectateurs le miroir e leur existence et de leurs vices qu’on peut capter durablement leur attention. Cf. a Critique de l’Ecole des Femmes : « ces sortes de satire tombent directement sur les mœurs, et ne frappent point les personnes que par réflexion ; ce sont des miroirs publics, où il ne faut jamais témoigner qu’on se voie » : satire et correction des mœurs constituent la matière de la comédie mais n’en sont pas le but au sens où la comédie aurait pour fonction d’agir sur la société. Ce qui compte pour Molière n’est pas le miroir tendu aux spectateurs mais le rire qu’il provoque chez eux. Dorante « Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire Y. Le rire pour Molière est l’apanage du bonheur, le signe d’une coïncidence harmonieuse et gracieuse entre la Nature et la vie soiale. Cf. Angélique qui rit quand son père lui parle de mariage car elle pense que c’est Cléante que lui propose. uand son père lui parle de mariage car elle pense que c’est Cléante que lui propose. Les Précieuses Ridicules sont celles qui n’ont pas le sens du rire, ni du plaisir. Quant à Agnès, son éducation consiste aussi à lui ôter le rire. – Farce et carnaval L’art comique de Molière relève largement de la farce, même dans les pièces les plus sérieuses, (cf. déshabillage du faux précieux). C’est un comique de gestes et de paroles qui ne visent qu’à faire rire. Courses poursuites entre Toinette et Argan, quiproquos entre Arnolphe et Horace, déguisements, fantaisie verbale des Précieuses Ridicules, (cf. l’accumulation des maladies qui menacent Argan avec Purgon).
Cela pourrait presque faire la satire de la médecine simplement parce qu’elle lui fournit un langage, un costume, et un réservoir d’effets. La morale est mise entre parenthèses, et les mystifications sont tolérées, contre les précieuses, ou contre Argan. 3- Le plaisir du spectacle Le rire vient aussi de cet ambiance de comédies-ballets, d’une atmosphère de gaieté. Il y a aussi la mise en spectacle de la vengeance des amoureux éconduits. Le rire est privilégié. Mais il peut être excessif de dire que la comédie n’existe qu’en vue de sa représentation, délestée de toute sign’fication, au profit de la seule performance scénique. Sort-on vraiment indemne sur le plan éthique d’un spectacle réussi de Molière ? t-ce que le rire moliéresque, Inscrit dans un dispositif dramatique qui se révèle particulièrement efficace, ne comporte pas en lui-même une forme d’éthique, une vision d se révèle particulièrement efficace, ne comporte pas en lui-même une forme d’éthique, une vision du monde, voire métaphysique qui ne veulent pas à proprement parler imposer une correction morale mais seulement suggérer un rapport différent au monde ? Dimension purement théâtrale à intégrer et éventuels pouvoirs éthiques. Ill- Une éthique du rire Chez Molière, la réflexion morale se situe à un autre niveau que la ure utilité sociale. 1- Le théâtre médecin Pour Defaux, dans Molière ou les métamorphoses du comique, l’évolution du théâtre de Molière conduit vers une sagesse comique qui n’a plus rien à voir avec le désir d’infléchir les mœurs en fonction d’une norme morale, mais opère un renversement. ‘espace comique devient de plus en plus en soi la norme, un lieu de plaisir et de liberté offrant un regard sur le monde susceptible de le rendre supportable.
En fait d’un univers prosaïque et moral, on découvre un univers esthétique, surréaliste et poétique. Dans e Malade Imaginaire, la fantaisie et la folie prennent le pas sur la satire, tous les personnages entrent dans la danse finale et plutôt que de vouloir changer les personnages, on danse et on rit autour d’eux. L’espace comique est comme une source d’énergie et d’affirmation, le théâtre devient médecin. 2- Le théâtre du monde La valeur éthique du rire se traduit par la vision que Molière pose sur le monde par le biais du théâtre. Il y fait correspondre la profonde théâtralité dans laquelle nous vivons : le monde est un théâtre. On évolue parmi des personnages qui j 0 1