Marseille, une métropole ?

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De plus, Marseille présente une caractéristique particulière qui se traduit par un centre ville actif et lui aussi plusieurs facettes puisqu’il allie un centre historique avec un centre contemporain et un ensemble de banlieues aux alentours du centre. Cependant, cette ville s’avère être en retard, quant à sa S t o n page métropolisation, sur Paris. On distingue d même de la ville de difficulté, par conséq inégalitaire et en mar Swip next page e, telles que Lyon ou enclavés au sein ones en grande ît comme . Alors, comment qui se creuse face aux ports concurrents de l’europe du nord et du bassin Européen. our le trafic de conteneurs, au niveau mondial, le port de Marseille est passé de la 24ème à la 84ème place, en 20 ans seulement, en effet, dorénavant, on évite Marseille, on le contourne pour prendre un axe dit plus direct : Suez/Gibraltar. Un port qui génère 20 000 emplois dans la métropole mais il est progressivement devenu un port de distribution d’un arrière- pays limité par la concurrence grandissante des ports du nord de l’Europe. Cet affaiblissement structurel du port est masqué par le trafic pétrolier qui tente, toutefois, à baisser à moyen et à long terme. La recurrence des dysfonctionnements sociaux constituent aussi une difficulté, le port de Marseille est surnommé « port de l’angoisse » car il est l’épicentre des luttes des personnels grutiers et portiqueurs qui refusent leur transfert dans des entreprises rivées de manutention qui exploitent les terminaux. Un conflit se développe depuis 2009 notamment, on lutte contre la privatisation des entreprises de chargement et déchargement des marchandises basées sur le port, ce sont finalement environ 650 agents sur 1500 au total qui vont passer dans le secteur privé. Des particularités géographiques jouent un mauvais rôle dans la transformation économique du port. Le domaine portuaire s’étend sur 3 intercommunalités rivales qui ne partagent pas les ressources du même port : les bassins Est sont enclavés et séparés de la ville et ont alors décliné comme tous les ports du entre-ville. Désormais, ces ports sont affrét 2 ville et ont alors décliné comme tous les ports du centre-ville. Désormais, ces ports sont affrétés aux activités de croisière avec la construction d’une nouvelle gare maritime.

Les bassins Ouest assurent, quant à eux, plus de 80% du trafic grâce à des caractéristiques importantes à savoir la dimension, la profondeur mais surtout son accessibilité. Les bassins Ouest trouvent une nouvelle fonction de distribution à l’échelle sud-européenne qui garantit l’avenir de Fos par exemple. – Double localisation liée aux évolutions techniques des ctivités portuaires qui pose problèmes notamment parce que les richesses produites dans les bassins Ouest ne sont pas équitablement redistribuées.

De plus, la source d’oppositions politiques et sociales permanentes depuis 40 ans, et la réforme qui vient créer le « grand port maritime de Marseille » sont encore un objet de luttes, ce qui affaibli le port mais également les syndicats. – Marseille peine à s’intégrer à la nouvelle économie maritime mondiale symbolisée par la construction de la tour CMA CGM de 147 m de haut pour accueillir 1300 emplois, une société qui ontrôle du transport de conteneur du monde et se place la 3ème place mondiale, toutefois, Marseille ne représente que 3% du volume global transporté par le groupe dans le monde. La mutation s’est faite dans la douleur et fréquemment contre une « communauté portuaire » trop morcelée pour aboutir à un accord partagé et durablement respecté, condition préalable pour garantir le niveau de fiabilité suffisant aux armateurs internationaux. – Marseille disposait d’un 3 garantir le niveau de fiabilité suffisant aux armateurs – Marseille disposait d’un tissu industriel encore dense dans les nnées 1970 mais elle a dû affronter seule les effets sociaux et urbains de la mutation économique et notamment la perte continue d’emplois industriels.

On passe, dans la ville de Marseille, entre 1975 à 1999, de 345 500 à 293 000 emplois. Sa mutation économique était alors encore moins avancée que dans les autres métropoles de la région. – Fonctions administratives et hospitalières qui font de Marseille la « mecque de l’emploi public » selon l’expression de Jean-Claude Gaudin. Ceci explique sa conflictualité spécifique : grèves répétition, grèves plus dures, grèves plus longues.

Faiblesse u niveau global d’activité, inférieur de 5 à aux autres métropoles françaises, déficit d’emplois privés de qualité et d’emplois métropolitains, ce qui explique la modestie des revenus médians des Marseillais. Depuis 1 995 : 5500 emplois industriels perdus. – Crise des industries traditionnelles, départ des couches moyennes vers la périphérie, départ en masse des salariés vers les lotissements des communes voisines. – Les banlieues sont dans la ville et même, ce qui est plus rare, dans le centre•ville, classement en Zone Urbaine Sensible.

Programme ambitieux de l’installation du tramway au coeur de a cité à la fin 2007 mais inachevé et partiel. Redynamisation de l’offre commerciale avec les prolongation du tramway, le développement d’une offre résidentielle diversifiée et la réservation de certaines aux vélos et aux piétons, notam 4 offre résidentielle diversifiée et la réservation de certaines aux vélos et aux piétons, notamment dans le vieux ports. Centre-ville actif mais manque de moyens financiers et enjeux sociaux et politiques aigus. Large front de mer : chance unique, effets moteurs avec à terme 1 million de ma de bureaux, 15 000 emplois et 30 000 habitants. Guerre de position entre le port et la ville, entre les pauvres et les riches, entre la modernité,la tradition et la dénaturation identitaire marseillaise : soit on présen,’e l’identité populaire, laborieuse, rebelle et portuaire traditionnelle, soit basculer vers le tourisme, les loisirs, le tertiaire et la reconquête par les plus riches du centre-ville où les pauvres résistent pour ne pas être chassés.

Mais tout de même des hésitations Identitaire quand la situation de Marseille par rapport au monde, à l’Europe et à la France et ses autres villes. – Profonde ségrégation, quartiers populaires, logements sociaux dossésaux autoroutes et au port qui les coupes de la ville alors que les quartiers sud, bourgeois et résidentiels, sont ouverts sur les plages et le futur parc national des Calanques. Déficit migratoire, la ville est devenue plus attractive et a regagné des habitants grâce à la reconquête économique et urbaine de la ville. Construction de 3000 à 4000 logements par an.

Mais la ville reste en retrait vis-à-vis des autres métropoles. – Bas revenus. Les cadres et les couches moyennes de 30 à 59 ans qui n’habltaient pas les quartiers sud ont massivement quitté la ville. Réalité brutale qui explique aussi la dureté des mou S quartiers sud ont massivement quitté la ville. Réalité brutale qu explique aussi la dureté des mouvements sociaux, comme une lutte des classes. – TGV, Ryanair, Air France : les liens avec le nord de la France et le Nord de l’Europe ce sont consolidés. Les partenaires du sud sont plus désignés comme virtuels et faibles. Marseille ne joue pas vraiment son rôle de capitale régionale parce qu’elle est refusée par les autres collectivités, la ville étant désignée comme un boulet économique et un repoussoir social. De plus, oppositions politiques nombreuse entre la gauche et la droite. Marseille est un cas spécifique où le centre ville est plus peuplée mais plus pauvre que la périphérie, extrême fragilité économique, la faiblesse des ressources de Marseille est le problème majeur. Souhait d’élargir Marseille Provence Métropole, la récente communauté urbaine créée en 2000. Marseille est toujours regardée comme la ville trop puissante, hégémonique et dangereuse par ses voisins ; Pays d’Aix et sa maire qui annonce une fin de non-recevoir à toute idée de « Grand Marseille », idem pour Aubagne. Exemple de l’incinérateur qui pose un conflit entre différents acteurs, les habitants se mobilisent contre cette Idée d’incinérateur de déchets, Marseille a acheté un terrain mais le projet n’a toujours pas abouti. Autre conflit : la ligne LGV, on ignore son apport pour une ville au retard relatif telle que Marseille.

Le devenir de la capitale régionale indiffère Il. Le rôle décisif de l’Etat stratège et arbitre. – Comparé à l’isolement historique de Marseille vis-à-vis décisif de l’Etat stratège et arbitre. – Comparé à l’isolement historique de Marseille vis-à-vis de ses oisins, l’Etat est le seul acteur à porter franchement intérêt la ville, il prend toutes les décisions essentielles (implantation du Commissariat d’Energie Atomique, d’un Centre d’Etude Techiques de l’Equipement, création de la Zone dllndustrialisation Portuaire, L’Etat veut accélérer l’urbanisation associé à la ZIP.

On créé deux vastes zones franches pour faciliter l’implantation des entreprises et résorber le chômage, et le soutien de l’Etat à la capitale culturelle européenne en 2013. – Les acteurs politiques hésitent entre réduire les inégalités et pousser le développement économique avec ou sans edistribution des richesses. Le centre-ville souffre du manque de financement. – Marseille représente de la population de la communauté et cette dernière détient théoriquement des compétences.

Pourtant, même dans cette communauté urbaine trop petite et incohérente, les 17 petites communes de Marseille Métropole ne perdent aucune occasion pour dénoncer les visées hégémoniques de la ville-centre. – On comprend que la VIIIe et la communauté de Marseille n’ont pas les moyens de financer les équipements dune ville capitale, de ce fait, elles sont l’otage des différents financeurs xtérieurs. Raisonnant comme le fit Margaret Tatcher (« give me my money back »), les 17 communes hors Marseille se sont entendues sur le plus petit dénominateur commun et ont détruit l’esquisse avortée d’intercommunalité.

La référence identitaire est systématiquement culti détruit l’esquisse avortée d’intercommunalité. La référence identitaire est systématiquement cultivée sur le plan politique au risque d’enfermement alors que la vie urbaine est faite d’échanges, de mobilité et de complémentarité. Conclusion Après ce diagnostic pessimiste, il convient de mesurer les volutions en cours qui semblent vouloir corriger le déficit de conscience métropolitaine et prendre enfin en compte le changement d’échelle des questions posées.

Quelques iniciatives : fusion des universités d’Aix et de Marseille, création d’un syndicat départemental des transports intégrant les réseaux de communautés voisines, création d’un syndicat départemental des déchets accéléré par les directives européennes. Marseille figure dans le top 20 des métropoles européennes. Toutefois, la ville n’est pas parvenue à rallier les agglomérations voisines, les lus nombreux résistent encore à toute mutualisation excessive.