Marmots

essay B

Avant la célèbre  » loi sur l’immoralité qui a interdit à partir de 1950 toute relation sexuelle mixte, les métis pratiquaient déjà l’endogamie. L’Afrique du Sud des colons britanniques discriminait suffisamment pour réserver à ses enfants illégitimes un sort particulier, certes meilleur que celui des Noirs, mais tout de même de second rang par rapport aux Blancs. Dans les familles métisses, les arbres généalogiques remontent à plusieurs générations.

Ils s’arrêtent sur les enfants naturels que leurs pères blancs n’ont pas reconnus, ou dont les familles des mères blanches n’ont pas voulu. Aujourd’hui encore, quinze ans après la libération de Nelson Mandela, les mères métisses ne manquent pa r devant les enfants des 2 ‘est distinguée pendant la lutte contre l’apartheid par la révolte des Cape Flats, ses townships métisses.

Improbable communauté que celle des Cape Flats, noyée dans la drogue et l’alcool, et qui ne semble reposer sur rien de plus tangible que la conscience de sa fragilité. Si les métis sont loin d’être les plus pauvres, avec un revenu annuel moyen qui représente le double de celui des Noirs, ils gardent la plus faible espérance de vie du pays : 62 ans, contre 63 ans chez les Noirs et 73 ans pour les Blancs. La criminalité y est pour beaucoup.

Malgré la mauvaise réputation de Johannesbourg, ‘est bien au Cap que tous les records de meurtres sont battus, indiquent les chiffres de la police. Particularité troublante, la majorité de ceux qui s’entre-tuent est des gens qui se connaissent. Les agressions vont des petits meurtres entre amis éméchés aux véritables batailles rangées, entre gangs de dealers se disputant le territoire des townships. L’Afrique du Sud métisse existe-t-elle ?

Quand ils parlent d’eux- mêmes, les intéressés mettent souvent des guillemets. l’ So- called colored  » ( » soit disant métis « ), entend-on dans les conversations… Même dans les Cape Flats, un monde sépare ncore le descendant desclaves malais qui fréquente la mosquée et milite contre toute forme de pouvoir, et le métis qui a embrassé la religion, la cuisine et les opinions politiques de l’ancien  » baas  » (maître, en afrikaans), votant toujours comme les Blancs, parlant toujours l’afrikaans.

Ni Noirs, ni Blancs En Afrique du Sud, plus qu’ailleurs, les métis souffrent d’être ‘ perçus comme n’étant ni Noirs, ni Blancs, bien qu’ils soient les deux ‘ 3 APARTHEID L’historien Hermann Gillomee rapporte que l’apartheid ne doit pas être considéré au départ comme un projet clairement défini ans sa conception, sa mise en œuvre est loin d’être immédiate ou globale et sa vision d’ensemble n’est ni cohérente ni uniforme[4].

Le concept de l’apartheid s’articule néanmoins autour de la division politique, sociale, économique et géographique du territoire sud-africain et de sa population répartie en quatre groupes raciaux hiérarchiquement distincts . Les Blancs : ce sont principalement les descendants d’immigrants européens arrivés dans le pays à partir de 1652 parmi lesquels on distingue, d’une part, les Afrikaners (60 % de ce groupe racial), principalement de souche néerlandaise, mais aussi française, llemande ou scandinave, de locution afrikaans ; et d’autre part, les anglophones (40 %), principalement d’origine britannique.

Ils représentent un peu plus de 21 % de la population sud-africaine au moment de la mise en place de l’apartheid. Les Indiens : ce sont les descendants des coolies recrutés dans les régions de Madras et de Calcutta à partir de 1860 engagés dans les plantations de ca u Natal. Ils représentent 4 relations entre des Blancs et des Hottentots aux XVIe et XVIIe siècles, et les Malais du Cap nés d’un mélange entre des Indonésiens, des Blancs et des Hottentots. es Coloured eprésentent 9 % de la population sud-africaine en 1950. Les Noirs, ou Bantous : ils représentent près de 67 % de la population sud-africaine au moment de la mise en place de l’apartheid mais sont les moins urbanisés des 4 groupes raciaux (80 % vivent alors en zone rurale). Ils se répartissent entre une dizaine d’ethnies dont les plus importantes sont les Xhosas et les Zoulous.

L’apartheid se distingue également en deux catégories. La première, le petit apartheid ou apartheid mesquin qui protège l’intimité des Blancs dans leur VIe quotidienne en limitant leur rapport avec les non-blancs, et la deuxième, le grand apartheid oncernant la division spatiale du pays imposant des zones de résidence géographiquement séparées et racialement déterminées.

Ce grand apartheid a été accompagné de mesures de déplacements et de regroupement des populations noires dans des foyers nationaux appelés bantoustans Histoire de l’ Apartheid En détail Colonisée par les Néerlandais au XVIIe siècle et devenue dominion britannique en 1910, l’Afrique du Sud possède déjà un Io urd passé de discrimination raciale lorsqu’est mis en place l’apartheid. Appliquée dès 1948 cette politique, disant favoriser le développement du pays et on des cultures de chaque S de plus en plus les foudres de l’opinion…

L’ Apartheid : En Détail Dates 1918 5 juin Fondation de l’Afrikaner Broederbond Le 5 juin 1918, on assiste à la fondation de l’Afrikaner Broederbond, à Johannesburg, en Afrique du Sud. L’Afrikaner Broederbond est en fait une société secrète établie dans le but de regrouper et soutenir la communauté Afrikaner. Les Afrikaners représentent les blancs d’Afrique du Sud d’origine néerlandaise, française, allemande ou scandinave. Cette fondation est notamment l’une des inspiratrices du courant de l’apartheid, ui consistait à opérer une séparation raciale et ethnique des peuples.

Voir aussi : Dossier histoire de l’ Apartheid – Afrique du Sud – Histoire de la Politique 18 juillet Naissance de Nelson Mandela Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 en Union d’Afrique du Sud. Il est connu pour être un homme politique aux commandes de la lutte contre l’apartheid, ce qui le mena à la présidence de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999. Sa vie s’est articulée autour du combat contre la séeréeati ur cela, il obtiendra le Prix S Sud. Devenu Premier ministre, il met immédiatement en place son système politique, l' »apartheid », reposant sur le éveloppement par la séparation raciale.

L’Union sud-africaine, qui possède déjà un lourd passé en la matière, va entrer dans un régime politique principalement centré sur la ségrégation raciale. Voir aussi : Dossier histoire de Il Apartheid Ségrégation – Union sud-africaine – Histoire des Elections 1949 nterdiction du mariage mixte en Afrique du Sud Dans le cadre de l’apartheid, une loi est promulguée et interdit formellement le mariage mixte sur le territoire. Le but de cette nouvelle politique est de séparer catégoriquement les différentes ethnies qui peuplent le territoire.

Plus tard, la loi sera complétée par l’interdiction formelle des rapports sexuels mixtes. Voir aussi : Dossier histoire de l’ Apartheid – Union sud-africaine – Histoire de la Société 1950 Les différents groupes sud-africains définis par l’apartheid Le « Population Registration A ct » est promulgué afin de distinguer les différents groupes composant la population de l’Union sud-africaine. Quatre groupes sont ainsi différenciés : les Noirs, composés de neuf ethnies, les Métis, les Indiens et les Blancs d’origine européenne. Voir aussi : Dossier histoire de l’Apartheid – Union sud-africaine