MAI 68
Thème : Révoltes, mouvements sociaux, conflits et progrès Les professeurs: Mr. Parroco Mr. Claude Nom des élèves : Joanna Laurent Marina Panciatici Arthur Moreau-Blasi Classe : 1 ère LT/ES Année scolaire : 2014-2015 2 Introduction or2A Sni* to View « La réforme, oui. La chienlit, non ! Il faut que cela se sache. » Pour comprendre la société actuelle, il est intéressant de se remémorer les événements qul ont bouleversé l’ordre établit il y a 47 ans. Mai 1968 est un mouvement de contestations sociale, culturelle et politique en France survenu durant la Vème République de mai à juin 1968.
Ces éléments sont qualifiés de crise, de révolte, de grève et parfois même de révolution. Ils sont révélateurs d’un profond malaise de la société et ont eu d’importante interpréterons et nous essayerons de comprendre d’où vient cette crise et pourquoi elle a échoué. Puis, nous montrerons dans un dernier temps ce qu’il reste de mai 1968. Pour cela nous nous appuierons sur diverses sources médiatiques : des vidéos de journaux nationaux télévisés, des archives de presse et certains extraits de livres historiques. ) « La poupée russe de mai 1968 » : Trois crises en une ? La Poupée Russe de Mai 1968 », car à l’image de ces « poupées » s’emboîtent l’une dans l’autre, la crise qu’a connue la France au printemps de 1968 a été une succession de crises d’abord étudiante, puis sociale et enfin politique qui se sont ajoutées et superposées au fil d’une chronologie bien rythmée : « 3 crises en une a) La crise étudiante Pour beaucoup d’historiens, les événements, de mai 1968 commencent réellement le 8 janvier 1968.
En effet, alors que François Missoffe, Ministre de la jeunesse et des sports de l’époque, vient inaugurer la piscine du campus de Nanterre près de pans, une cinquantaine de jeunes qualifiés d’anarchistes menés par Daniel Cohn-Bendit (un jeune étudiant en sociologie de Nanterre ayant déj? pris parti à quelques agitations étudiantes), l’apostrophe sur la condition de vie PAGF 3 étudiants interpelle le ministre Missoffe : « J’ai lu votre livre blanc. Six cent pages d’ineptie. Vous ne parlez même pas des problèmes sexuels des jeunes »1.
La réponse de Missoffe est révélatrice des mœurs de cette époque. Il conseilla à l’étudiant, si il avait ce genre de problèmes, de « piquer un plongeon dans la piscine Dès le mois de janvier, le pays a été secoué par de nombreuses agitations. En effet, plusieurs journées de grèves, de manifestations (aussi bien étudiantes qu’ouvrières), et d’affrontements se succèdent durant les quatre premiers mois de l’année. La jeunesse étudiante réclame plus de liberté, un meilleur système d’éducation.
Les travailleurs revendiquent une amélioration des conditions de travail, une augmentation des salaires et des retraites. Le mouvement contestataire étudiant qui débute en janvier, s’amplifie au fil des mois jusqu’à son paroxysme au mois de mai. On constate certaines erturbations au niveau mondial et notamment dans les sociétés les plus avancées. Le système éducatif est alors devenu un enjeu central. Le mouvement contestataire français se produit avec un certain décalage chronologique.
Mais Source : journal internet « Quoi ? L’actu expliquée » 4 c’est de loin le plus ample PAGF 3 3 roblème universitaire est et l’allongement de la scolarité, due à l’élévation générale du niveau de vie. Cest en 1965 que l’abondante cohorte de 1946 atteint l’âge des études supérieures. En 1967, près de 15 % de la classe d’âge née dix-huit ans plus tôt deviennent acheliers contre 2,5 % en 1931. Le nombre des étudiants ne cesse de croître : 128 000 en 1950, 250000 en 1963, ils avoisinent les 500 000 en 1968.
Cette croissance des effectifs pose de multiples problèmes financiers et pédagogiques. De poussée massive, elle devient peu à peu une poussée explosive, dans la mesure. Les enseignants n’ont pas su s’adapter, on les qualifiait souvent de mandarins c’est-à- dire qu’ils ne prenaient pas en considération les remarques et les opinions de leurs élèves. Cela a causé un réel décalage, une fracture entre ce pays archalSant et la jeunesse ébordante de changement. De plus, le nombre d’enseignants était dérisoire par rapport au nombre de ces nouveaux étudiants.
Enfin un autre problème plus administratif cette fois, un manque de locaux, bloquait les universités dans leur gestion et leur fonctionnement. De plus, la centralisation administrative devient étouffante et la routine des méthodes d’enseignements plus prononcée. Il faut notamment mentionner que le président De Gaulle voulait instaurer une sélection pour rentrer à l’université. Edgar Faure, ancien Président du Conseil (1955), devenu ministre de l’Éduc 3 en 1968, a fait voter un inancière et pédagogique ; elle est considérée comme la réponse du pouvoir aux questions soulevées par la jeunesse française.
Elle ouvre la voie à la création de nouvelles facs dans tout le pays (notamment celle de paris VIII, en Seine-St-Denis) où l’on applique une utopie : la pluridisciplinarité2, les non bacheliers sont admis et les examens proscrits. Cependant, il est important de mentionner que seule une minorité proteste activement et que la majorité des étudiants reste inactive. Le reste de la population française est lui aussi assez immobile même si les brutalités policières uscitent parfois sa sympathie pour le mouvement étudiant. Il s’agit de faire coexister plusieurs disciplines sur un même objet d’étude. ) La crise sociale Une sorte de transition, de relais s’effectue entre les jeunes étudiants et les travailleurs et salariés. Le 3 mai se produit l’incident détonateur un meeting de protestation dans la cour de la Sorbonne dégénère et s’en suivent les premières barricades et l’intervention brutale de la police. Ce même jour, près de 600 étudiants sont interpellés dont 27 sont placés en garde à vue. Cela provoque un élan de solidarité dans le avec la minorité s 3 Il s’en suit la prise d’assaut des barricades par la police, les combats se prolongent cinq heures durant.
Le quartier Latin à paris est le berceau des révoltes et des affrontements. Cependant la phase proprement étudiante de la crise s’achève. La crise sociale se manifeste par les grèves et les occupations d’usines dès le 13 mai. Les usines comme Sud-Aviation de Nantes et Renault de Cléon stoppent leurs productions. Dans cette dernière, le directeur et les cadres de ont été séquestrés, le drapeau rouge est hissé et l’occupation à durée indéterminée est décrétée. On remarque que ce sont les actions de jeunes révoltés, et on voit par ailleurs qu’ils ne sont pas isolés.
Nous constatons aussi que la participation aux manifestations croît avec le niveau d’instruction et en raison inverse de l’âge. D’après les médias, les étudiants sont poussés par l’idée dune utopie libératrice qui vient des facultés et sont sensibles aux discours des autres étudiants contre l’aliénation ouvrière, la répression patronale. Bien que cette jeunesse ait grandi dans une société d’abondance, les biens et les acquis de leurs parents ne les satisfont pas. Cela ve de soi, ça leur est dû. ur en revenir aux faits, d’autres usines dans la France entière sont atteintes par ce mouvement comme l’usine Renault à Flins, ? Sandouville, au Mans partent de la base, sans mot d’ordre syndical. Ainsi, les grèves de mai 1968, semblent combiner deux types de critères : -le mouvement de longue durée, -la croissance économique relativement continue malgré les perturbations de 1968 Le 22 mai, une grève générale va paralyser une première fois la France. c) La crise politique La motion de censurel déposée par la gauche est rejetée, elle ne recueille que 233 voix.
Daniel Cohn-Bendit est interdit de séjour. Le Comité national de Défense de la République (CDR) est crée. Les syndicats se déclarent prêts ? négocier avec le gouvernement. A lieu l’attaque du local national conjoint des CDR et du Service d’action civique rue de Solférino par des manifestants. Cependant, le 22 mai, après que Georges Pompidou, ? l’Assemblée ce soit déclaré prêt à engager le dialogue avec les organisation syndicales, la CGT et la CFDT publient un communiqué par lequel elles réclament des négociations, tandis que Force Ouvrière déclare se tenir prête aux discussions.
Le 24 mai, la France est de nouveau paralysée par 10 millions de révistes. Le 27, lors d’un meeting du mouvement étudiant au stade Charléty, on note la présence de Pierre Mendès France et de quelques notables de gauche. La tentative de récupération t est manifeste le 7 3 « gouvernement populaire ». La crise une motion de censure, sous la Ve République, est une motion proposée à l’Assemblée nationale ayant pour objet de mettre en cause la responsabilité du gouvernement et de le contraindre à démissionner. est à son paroxysme lors de la disparition de la scène politique du général de Gaulle. Le 29 mai 1968, le Général de Gaulle se trouve à Baden Baden en Allemagne pour rencontrer le général Massu (responsable des forces armées françaises) qu le rassure face à la fidélité de l’armée. Mais la situation se retourne avec son retour en France. Ce départ aura suscité l’inquiétude dans les plus hautes sphères de l’État. Georges Pompidou n’était lui-même pas au courant et la population a commencé à s’interroger sur cette escapade du pouvoir.
Dans un message radiodiffusé2, de Gaulle demande à ses fidèles de se joindre à une manifestation de soutien et annonce qu’il en appelle à l’opinion en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale. La « majorité silencieuse » se rassemble autour du Général : le défilé qui a rassemblé 500 000 gaullistes de la Concorde à l’Arc de Triomphe a connu un grand succès. Habilement, les gaullistes amalgament les gauchistes et la gauche, d’où un succès écrasant d ux élections : la France E 3 d’agitation. En effet les étudiants sont dans la rue, ils dressent des barricades dans le quartier Latin à Paris.
L’activité économique de la France est paralysée par les grèves d’ouvriers. Le gouvernement répondra donc par la force, il n’avait pas prévu cette situation. Des dessinateurs comme Siné4 s’investissent totalement et articipent activement aux évenements : manifestations, tracts, affiches… Durant cette période beaucoup de 2 cette technique de communication que de Gaulle a déjà utilisé le 18 juin 1940 3 Union des Démocrates pour la cinquième République, parti du Général de Gaulle. Maurice Sinet dit Siné, est un célèbre dessinateur et caricaturiste français. journaux sont en grève. e journal Action continuera à être distribué dans la rue par des étudiants, les dessinateurs Siné et Wolinski y publient des dessins engagés. Siné crée le journal L’enragé , après avoir quitté le journal Action ar des dessins sur la CGT lui étaient contestés. L’enragé est ainsi décrit par Jacques Glénat5 dans la revue « Opus6 » : «L’Enragé c’est aussi une page d’histoire. Ces douze numéros, et surtout les huit premiers, résument à la fois la colère d’une nation, ses motifs et le déroulement des événements.
On n’av ne contestation ouverte parfois très provocantes comme par exemple celle du deuxième numéro qui représente un faire-part de deuil avec deux mots écrits en caractère gothique : «Crève général ». De même, sur la couverture du cinquième numéro se trouve le portrait d’Hitler. Ainsi que huit pages de propagande nazi sans aucun commentaire. Le Général De Gaulle devient une cible privilégiée pour les dessinateurs : Willem le dessine handicapé, avec des béquilles en forme de sigle SS ; Cabu l’enterre déjà au Panthéon.
Les lettres d’injures, les inculpations, les procès pleuvent, rien n’est épargné à Siné qui pousse la provocation jusqu’? publier les lettres des lecteurs hostiles. Fin juin, Siné part pour le Brésil où un éditeur lui a commandé un livre sur la C. I. A. II confie le journal ? Georges Wolinski. A la rentrée de septembre, Jean-Jacques Pauvert 8 finance quatre numéros mais ixe un seuil de viabilité à 35 000 exemplaires. Les vacances d’été sont fatales à la révolte de mai.
La reprise de la vie économique, sociale et politique du pays démobilise les militants. La contestation s’est donc apaisée. Trois numéros de L’Enragé vont encore paraître, en novembre 1968, le no 12 sera le dernier. Mai 68 et sa vague de contestation aura déstabilisé le parti polltique de l’Union des Démocrates pour la cinquième République (UDR), le parti Gaulliste. 5 Jacques Glénat est le créateur de la SARL Éditions Glénat 6 Opus International était une revue d’art contemporain française fondée en 1967 et dispar