L’histoire des treize

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En effet, comme la critique ne cesse de le répéter depuis la première parution de ces romans, l’idée de l’histoire des treize, société secrète d’hommes « assez forts pour se mettre au-dessus de toutes les lois, assez hardis pour tout entreprendre, et assez heureux pour avoir presque toujours réussi dans leurs desseins », n’est guère nécessaire pour lire, méprendre ou interpréter la trilogie.

Sans la préface dont balança coiffa la publication de fermages c’est à peine si on comprendrait le sens des rares allusions explicites aux Treize que l’on trouve dans ces textes (« treize prêtres venus de diverses paroisses », « un convoi où il y avait treize voitures de deuil » dans fermages ; « treize démons humains arrivèrent au pied du promontoire », dans La Duchesse de Langeais ; mais aucune mentions dans La Fille aux yeux d’or).

Il est vrai que le premier épisode de la trilogie désigne fermages, comme le chef des Dévorants : « nom d’une des rébus de Compagnons ressortissant jadis de la grande association mystique formée entre les ouvriers de la premier boy satellite I HOF16pfi 05, 2009 20 pages comprendre ou interpréter la tri joie. Sans la préface dont chrétienté pour rebâtir le temple de jérémiades », espèce de franc-maçonnerie qui exerce une piu puissance qui ne respecte ni l’ordre social tel qu’il est juridiquement constitué, ni la morale naturelle ou religieuse.

Ces Dévorants interviennent dans l’action de manière quasiment diabolique d’une part pour assurer la mort d’un des personnages (Auguste mouliner) et ‘autre part pour exaucer le voué, interdit par la loi, du veuf de l’héroïne de garder près de lui les cendres mortuaires de son épouse. Il est vrai aussi que dans La Duchesse de Langeais montraient a recours aux compagnons pour enlever la duchesse, à Paris d’abord, puis une deuxième fois, alors qu’elle s’est réfugiée dans un couvent.

hennir de marras, protagoniste de La Fille aux yeux d’or, agira d’une manière semblable lorsqu’ se fera accompagner de trois amis, dont fermages, en allant chez piquait afin de se venger d’elle. Il n’est pas moins vrai que le nombre treize donne à la trilogie une tonalité sombre, aire maléfique. Mais ces interventions ne sont que des aspects relativement mineurs. Ce qui prime dans ces trois romans est le portrait présenté par chacun d’une femme amoureuse – toutes les trois constituant un type différent de l’amour – ainsi que les rapports entre la société parisienne et cet amour.

Premier épisode : FERMAGES l. L’HISTOIRE fermages, chef des Dévorants est l’histoire de l’épouse aimante, innocente et pure qui succombe sous le poids des soupçons, plausibles mais erronés, d’un mari qui l’adore. Nous sommes en 1819. Auguste de mouliner, jeune officier de cavalerie, se promenant dan ‘adore. Nous sommes en 1819. Auguste de mouliner, jeune officier de cavalerie, se promenant dans un quartier mal famé de Paris, aperçoit au loin une jeune femme mariée dont il est amoureux et dont il espère faire la conquête.

Elle rentre aussitôt dans une maison ignoble où elle reçoit 1’« obséquieux salut d’une vieille portière ». Quel est le secret de Clémence desserts ? Car il s’agit d’elle. La retrouvant le même soir chez me de ancienne, Auguste révèle ce qu’il a vu, provoquant ainsi un démenti formel. L’officier espionne la maison suspecte, rencontre fermages ui laisse tomber une lettre où il est question de reproches à son adresse formulés par une jeune femme, aida gruger.

Auguste monte chez fermages, et découvre une partie du secret : Clémence, épouse du riche agent de change, joules desserts, est bel et bien chez cet être aux airs dangereux. Surviennent plusieurs accidents qui auraient pu coûter la vie à Auguste ainsi qu’une provocation en duel par le marquis de renouvelles, soupçonné d’agir sous les ordres de fermages. Lors d’un bal, ce dernier saisit Auguste par le bras et lui annonce qu’il doit mourir. Devant ces menaces e jeune homme révèle au mari les détails de l’histoire. Désormais le récit se fixe sur joules desserts, sur l’ère du soupçon introduit dans un ménage jusquiames parfait.

joules surprend de petits mensonges, et conçoit pour la première fois des soupçons qui le font terriblement souffrir. Le reste de l’histoire retrace les diverses péripéties que le font terriblement souffrir. Le reste de l’histoire retrace les diverses péripéties qui conduiront joules à détruire sa femme adorée, car elle ne peut supporter l’idée d’une ombre de méfiance. La vérité se fera jour après sa mort élément, mort qui se double de celle d’Auguste, d’aida, de l’isolement de joules et du déclin physique et moral de fermages.

Il. HISTOIRE(S) DU TEXTE – Le manuscrit, commencé par balança en février 1833, se compose de 1 04 feuillets (liv.. A 99). Les deux premiers chapitres se caractérisent par une écriture soignée, alors que les deux derniers témoignent de la précipitation d’une composition accompagnée des harcèlements du directeur de la Revue de Paris, pichet. La « Préface » à histoire des treize paraît dans la Revue de Paris du 10 mars 1833. La livraison du 17 mars donne les deux premières parties de

fermages, chef des Dévorants : « me joules » et « fermages » ; le troisième chapitre « La Femme accusée » paraît le 31 , mais le quatrième « Où aller mourir », ainsi que la conclusion et une postface (jamais reprise) qui annonce les deux épisodes à suivre, ne seront publiés que dans un fascicule supplémentaire, tiré à part, dans le courant du mois d’avril. La version du texte publié dans la Revue de Paris est reproduite en 1 833 sous le titre Histoire des treize chez J. -P. Mélanine (un vol. Ni-1 6), et réimprimée en 1835 avec la mention « Premier épisode » précédant le nom de ‘auteur. L’édition originale est publiée dans le tome X des études de précédant le nom de l’auteur. De amours au sexe siècle (t. AI des Scènes de la vie parisienne) chez me charges-bêchée, Ni-8, en avril 1834. balança y supprime les noms d’écrivains et d’artistes « réels » que préparaient dans le texte de la Revue de Paris. – La deuxième édition (Charpentier, 1840, Ni-1 8) réunit fermages avec La Duchesse de Langeais (seulement) sous le titre Histoire des treize. C’est dans cette édition que disparaît la division en chapitres et qu’apparaissent les noms de ancienne et me de Langeais.

Enfin la troisième édition est celle qui paraît chez furie, eue tome de La Comédie humaine (t. I des Scènes de la vie parisienne) en novembre 1843. Corrections mineures : apparition du nom de marras. La préface, dans la Revue de Paris, est précédée d’une épigraphe ; «… Personne encore ne nous a raconté quelque aventure parisienne, comme il en arrive dans Paris, avec le fantastique de Paris, car je soutiens qu’il y a beaucoup de fantastique dans Paris.