Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir

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La sensation est une intelligence intuitive et immédiate, la prise de conscience d’un phénomène ( le chaud, le froid, le sucré, le bleu ), caractérisée par une réceptivité et une passivité pures. Les sens paraissent nous fournir des connaissances de la manière la plus simple, la plus naturelle. Mais toutes nos connaissances nous sont-elles fournies par cette sensibilité constante ou bien ne semble-t-elle pas provenir d’autres sources ?

Et de ces connaissances qui viendraient à nous par les sens, nous viendraient-elles viendraient à nous par es sens, nous viendraient-elles exclusivement des sens et par es sens, ou bien susciteraient-elles une fonction de l’esprit ( réflexion, intelligence, raison ) ? Faudrait-il alors recourir systématiquement aux degré de connaissance, c’est d’apercevoir » ( concilia Je vois un bateau au loin, ainsi je fais appel au sens de la vue et dès lors, je connais l’existence de ce bateau. De même, j’entends sonner le téléphone, je sens les clefs dans ma poche, etc..

Lorsque je lis un livre ou bien que j’écoute une information, je suscite également l’usage de mes sens. Il existe un courant de pensée, l’empirisme, notamment soutenu Ar locale ( 1632-1704 ) et Hume ( 1711-1776 ) qui affirme que nos connaissances ne proviendraient seulement du simple enregistrement passif de nos données sensibles. De même, montagne en son temps ( Essais ) puis volontaire ( microcosmes ) et impuissant ( Lettre d’un fou ) ont insisté sur le fait que nos connaissances ne reposent que sur nos sensations.

AI suffirait alors de contracter des expériences personnelles et par les données ou impressions des sens qu’le es nous fournissent, acquérir des connaissances. « Les choses qu’il faut avoir apprises pour les faire, c’est en les sinisant que nous les apprenons Cette phrase d’aristocrate résume les caractéristiques du savoir expérimental. Une expérience semble être tout d’abord de l’ordre du constat passif de nos sens. Supposons que chaque jour, nous voyions le soleil se lever et se coucher alors, naturellement nous nous attendrons à ce qu’un tel phénomène se reproduise. Roi se répéter tous les jours la même chose, ou bien de voir tous les jours le même objet, on n’ fait plus vraiment attention. On s’aperçoit également que cette simple expérience suppose une élaboration et suscite d’autres sages que celui de nos sens, qu’elle suscite notamment l’emploi de notre mémoire ( rapporter les mouvements du soleil ), de notre raisonnement ( le reconnaître à différents moments du temps ) et une certaine part d’intelligence ( être en mesure d’anticiper ses apparitions ).

Cependant, si l’on ne s’en tient qu’au constat de nos sens, une telle expérience permet sans doute de constituer une première forme de savoir, mais on en observe très vite les limites : il suffirait de nous situer au-delà du cercle polaire par exemple, pour que notre savoir parfaitement acquis soit pris en défaut.

Dans un premier temps, on peut donc dire que les sensations sont vues comme une base essentielle du savoir : je me brûle avec le feu, j’obtiens une connaissance par le feu ( c’est dangereux qi je m’approche trop, mais ca peut me réchauffer si je reste proximité ) mais ensuite, on se rend compte que les sensations peuvent nous tromper : je plonge le bout d’un bâton dans l’eau, j’ai l’impression qu’il est courbé mais ce n’est qu’une illusion d’optique. Dans la minéralogie, libelliez explique que de tels constats passifs de nos sens nous sont très probablement formes élémentaires de consécutifs.

Bien sûr, on aurait tort de les mépriser : « Nous ne comme qu’empiriques dans les trois quarts de nos actions » et nous obtenons de cette manière des résultats en pratique très satisfaisants. Mais nous n’ développons aucune compréhension véritable du phénomène : nous enregistrons sa répétition, anticipons sa venue, observons ce que nos sens nous laisse voir, mais ainsi nous ne sommes en mesure de fournir aucune explication véritable. A tout cela s’ajoute la subjectivité : on ne perçoit jamais les choses de manière totalement neutre.

En conséquence, nos sens nous aident à fonder ne connaissance mais ils n’ suffisent pas Si les sens ne sont pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances, c’est dans la mesure où certaines réalités ne sont pas accessibles par les sens et nécessitent, pour être découverts, une élaboration intellectuelle, raisonnée et réfléchie. Par opposition à la philosophie empiriste, il existe la philosophie cartésienne dont e père, dessertes ( 1596-1650 ) soutient que les travail intellectuel et de la raison est le plus important dans l’acquisition d’une connaissance.

ces en effet l’intelligence qui, grâce à son travail d’interprétation et ‘an se, transformerait les sensations en connaissances. Allant ( 1868-1951 ) a montré ce travail intellectuel : par exemple, je dis que je vois un cube ; or je n’ai pas vraiment puisqu’ cube possède par définition six faces et douze arêtes et qu’il m’est impossible de voir cela simultanément ; j’ai au mieux la sensation de trois faces et de neuf arêtes. Donc lorsque je dis que je vois un cube, je fais appel à mon raisonnement qui me permet d’avancer une conclusion d’après les trois faces et les neufs arêtes que je vois.

Certes, il convient d’être attentif pour bien déduire mais ces opérations intellectuelles font connaître des vérités car elles établissent comment les effets dépendent nécessairement des causes. Démocrate déclarait qu’il existe deux types de connaissances, l’une due aux sens, l’autre à l’intellect : à celle due à l’intellect, il donne le qualificatif de légitime, en lui accordant crédit pour juger de la vérité ; à celle due aux sens, il donne le nom de bâtarde, en lui ôtant l’infaillibilité dans le discernement du vrai.

Il dit « Il est deux formes de connaissances, l’une légitime, l’autre bâtarde. De la bâtarde relèvent tout ensemble la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher. En revanche la légitime en est distante Notons au passage que les objets de la connaissance légitime, ce sont pour Démocrate, les atomes et le vide : impossible, autrement dit, d’avoir à propos des atomes et du vide, une connaissance par les sens.

De même, à la fin de la deuxième Méditation métaphysique, dessertes prend l’exemple d’un morceau de cire, « qui vient d’être tiré de la il est dur, il est froid, relativement solide et si on le touche, il rend un son. Mais dès qu’on approche du feu ce même morceau de cire, tout change : sa forme se édifie, il devient liquide, s’échauffe et ne rend plus aucun son. La cire n’est donc conçue que par une « inspection de l’esprit » en conclut dessertes, qui soutient par là que les sens ne fournissent jamais que des informations fugitives, disparates.

En fait, pour pouvoir généraliser, évoquer, comparer, identifier, distinguer, analyser, établir des relations, etc.. , il faut supposer l’exercice de fonctions de l’esprit qui diffèrent de la sensibilité, de la simple réceptivité passive des sens. On est donc amené à dire que, bien que les sens ne suffisent pas à eux seuls à fournir des naissances élaborées et fiables, ils ont besoin d’un apport intellectuel et raisonné pour tirer d’une moindre chose une connaissance objective.

Mais a-t-on alors nécessairement besoin d’un raisonnement, d’une démarche intellectuelle et réfléchie pour acquérir des connaissances ? Si l’on réduit les sens une fonction de pure réceptivité passive, ils ne peuvent rendre compte de façon effective d’aucune de nos connaissances, si simples soient elles.