Les nouvelles formes de parentalité
Ceci renvoie donc au fait que le terme de parent ne signifie pas forcément « ceux » qui ont engendré les enfants mais u’il qualifie les personnes qui les élèvent afin qu’ils deviennent adultes et cela par le biais des institutions. La notion de « parentalité » a connu depuis 40ans de nombreux Ripe next page S to page changement. La fami modèle nucléaire, c’e sous le même toit, o générations ou plus s nos jours on relève d 5 uement par le es enfants vivant ifie que trois âme foyer.
De talité » tel que la « monoparentalité » (un parent élevant seul ses enfants), la « beau-parentalité » (une tiers personne entre dans la vie des enfants comme conjoint d’un des parents) ou encore l’homoparentalité » (les enfants sont élevés par deux parents de même sexe). La « parentalité » est donc un sujet vaste et intéressant. Les mutations sociales qu’elle a connu sont un phénomène d’actualité et donc très intriguant.
Cependant, il m’a semblé judicieux de m’intéresser tout particulièrement à la « norme » de la la « parentalité En effet, notre société post-industrielle se distingue de la société traditionnelle de par ses formes modernes de sociabilité. Autrement dit, ceci engendre une transmission d’héritage culturel répercutant des changements sociétaux. A travers cette évolution on a vu apparaitre de nouvelles normes. La norme est « un principe ou un modèle de conduite propre à un groupe sociale ou a une société « 2.
Ainsi, en partant de la notion de norme, on appréhende le sujet par le départ, c’est- à-dire par la normalisation qu’en a fait la société. Cependant le principe ici, selon Durkheim, n’est pas de rejeter l’anormalité mais de l’intégrer puisqu’elle va permettre de fixer les bornes de la normalité. Ceci permettant la régulation sociale. Mon objet de recherche sera donc, la normalisation de la parentalité. ar normalisation j’entends « effet de norme En outre, s’interroger sur les nouvelles normes construite autour de la parentalité.
La parentalité est un sujet au cœur des débats surtout en cette période d’élection présidentielle. En effet, tous les candidats la présidentielle ont intégré dans leur programme la question de la parentalité. Par exemple, Éva JOLY propose l’égalité entre les couples homosexuels et les couples hétérosexuels en ce qui concerne la PMA (Procréation Médicalement Assistée) ou l’adoption. François HOLLANDE, plaide également le droit à l’adoption et à la PMA pour tous.
Marine LE PEN, quant elle, prône un « revenu parentale » plus élevé pour inciter les femmes à rester au foyer plus longtemps, ceci dans l’espoir de reconstruire des « familles traditionnelles ». Enfin, certains tel que Jean-Luc MELANCHON ou Fran 2 OF ES reconstruire des « familles traditionnelles Enfin, certains tel que Jean-Luc MELANCHON ou François BAYROU ne se prononcent pas distinctement sur le sujet mais laissent entrevoir une approche plus ou moins concrète. La parentalité est donc un sujet vaste et d’actualité, mais aussi un sujet qui touche l’ensemble de la société.
Cest pourquoi il ‘a semblé judicieux de m’intéresser aux normes qui peuvent ou non se trouver autour de cette notion, qui reste encore bien mal définie. pour ceci, comme pour toute enquête, il est important de se débarrasser de ses préjugés. J’ai donc entamé cette enquête en m’informant tout d’abord sur la définition d’un père, d’une mère, des parents et de la parentalité. Il est primordiale davoir des renseignements « neutres » sur le sujet traité et ne pas laisser place à ses propres définitions.
De plus, la phase exploratoire avant l’enquête m’a permis de découvrir toutes les nouvelles ormes de parentalité et d’en avoir une vision générale et non personnalisé. Ainsi, après un approfondissement de mes connaissances sur le sujet et la mise hors circuit de mes préjugés, un objectif principal est ressorti. Existe-t-il une normalisation de la parentalité? En effet, l’important ici est de savoir si cette normalisation est réellement présente dans la société, à quels degrés et quelles en sont les règles principales.
Plusieurs hypothèses sont donc possibles : la normalisation existe ; les normes n’ont pas évolué ou au contraire elles ont onnu un réel changement ; le seul modèle familial accepté par la société est le modèle nucléaire ; l’homoparentalité est la formes de parentalité la moins bien acceptée. L’important 3 OF ES nucléaire ; l’homoparentalité est la formes de parentalité la moins bien acceptée L’important sera donc de commencer par une exploration théorique du sujet, c’est à dire en faisant le point sur les auteurs et les théories.
Puis, il faudra décrire l’exploration pratique et ainsi expliquer le choix de la technique d’enquête. Et enfin, faire une synthèse des résultats obtenus lors de l’enquête. I. Cétude d’un thème : Chaque individu a sa propre vision de la parentalité, de ce qu’il entend par cette notion et sur le fait d’être un « bon » ou un « mauvais » parent. A) Étude des connaissances théoriques . L’étude de la parentalité est un défi continuel. En effet, cette notion est à la fois indéfinie et en évolution ininterrompue.
Une parentalité vaguement définie DELION Pierre3, en donne une définition plutôt simple, il qualifie la parentalité comme étant le fait de devenir parent non pas seulement sur le plan biologique mais aussi sur le plan psychique. En outre, pour cela il divise la parentalité comme ayant deux fonctions à la fois différentes et complémentaires, « la maternalité » (se référant à la mère) et « la paternalité » (se référant au père).
Cependant, pour comprendre réellement le terme de parentalité il est inévitable de se pencher sur la thèse de LEVI-STRAIJSS Claude, les structures élémentaires de la parenté, qu’il présenta à la Sorbonne en 1948 et qui sera publié en 1949. Cette théorie a pour fondement la prohibition de l’inceste. En effet, il va expliquer dans son œuvre que la prohibition de l’inceste n’est pas en lien vec la nature mais que tout ce joue sur la culture.
Ainsi, il va mettre en place deux formes de structur 4 OF ES nature mais que tout ce joue sur la culture. Ainsi, il va mettre en place deux formes de structures relevant chacune de communauté à la culture différente. La première structure dite « élémentaire Y, c’est-à-dire qu’il est à la fois question de la délimitation du cercle de parenté et de la délimitation de périmètre de rencontre du futur conjoint. Cela signifie que c’est la famille qui décide qui sera ou pourra être le mari de la fille.
La deuxième structure est donc une structure ite « complexe » puisque le cercle familial est délimité mais le choix du conjoint se fera par d’autres mécanismes tel que l’économie ou encore la psychologie. Cette deuxième forme de structure est la structure que l’on retrouve en occident. On parle essentiellement de la « fille » de la famille car LEVI-STRAIJSS a basé son étude sur l’échange des femmes. par cette analyse des structures et de la parenté LEVI-STRAUSS cherche a montrer l’opposition entre nature et culture, ce qui sera pertinent pour juger les normes construites autour de la parentalité. ne définition anthropologique L’anthropologue anglais, Esther GOODY, distingue cinq groupes de fonctions essentiels permettant à un individu d’être ou non considéré comme parent d’un autre individu. Ces cinq fonctions vont être reprises et rééditées par l’anthropologue français Maurice GODELIER. En effet, il va se servir de ces fonctions pour appuyer sa thèse qu’un individu peut être parent d’un enfant sans pour autant l’avoir engendrer. Il donne une définition précise de la parentalité.
Selon lui « la parentalité désigne l’ensemble culturellement défini des obligations à assumer, des interdictions à respecter, des OF ES l’ensemble culturellement défini des obligations à assumer, des interdictions à respecter, des conduites, attitudes, sentiments et émotions, des actes de solidarité et des actes d’hostilité qui sont attendus ou exclus de la part d’individus qui, au sein d’une société donnée, avec tel ou tel système de parenté, se trouve Vis-à-vis d’autres individus dans des rapports de parents à enfants »4. ar cette définition, GODELIER explique que les parents ne sont donc pas forcément les personnes ayant donné la vie à l’enfant, mais ce sont les adultes (la plupart du temps deux adultes, mais pas oujours) qui apportent à l’enfant tout ce qui lui est nécessaire pour devenir adulte. Cette définition peut donc être illustrée par les cinq fonctions de GOODY, prolongées en 2004 par GODELIER à sept fonctions. La première fonction est celle de la conception ou de l’engendrement d’un enfant. La seconde, s’appuie sur l’attention portée à l’enfant dans ce qui est de l’élever, le nourrie et le protéger.
A ces deux première s’ajoute la fonction d’instruction et d’éducation. Ensuite, entre en compte la considération que l’on a vis-à-vis de l’enfant, c’est-à-dire que l’on doit se considérer omme responsable des actes de l’enfant. La cinquième fonction est donc de doter l’enfant à sa naissance dun nom et de lui apporter un ensemble de droits et de devoirs. puis, l’individu doit ainsi avoir le droit de punir l’enfant, donc d’avoir de l’autorité sur lui tout en lui apportant du respect et de l’affection.
Enfin, la septième et dernière fonction est de ne pas avoir de rapport sexuels avec l’enfant, référence à la prohibition de l’inceste. Ainsi, on ressort de ces théo 6 OF ES avec l’enfant, référence à la prohibition de l’inceste. Ainsi, on ressort de ces théories que le fait d’être parent ne se éfère pas forcément à la conception de l’enfant mais que le ou les parent(s) doivent avoir un comportement « normaliser » envers les enfants. On peut ajouter que les rôles et les fonctions parentales varient selon les cultures et les sociétés.
Ceci peut donc être mis en parallèle avec la théorie sur les structures de la parentalité de LEVI-STRAUSS. Un avis juridique De plus, nous pouvons aussi étudier l’avis de NEIRINCK Claire, professeur de droit privé et directrice du centre de droit privé l’Université de Toulouse. En effet, de part son avis juridique, vient onfirmer que le terme « parent » ne se réfère pas seulement aux auteurs biologiques mais qu’il est aussi possible d’être parent par l’adoption. L’adoption est un lien de droit, prononcé par un jugement et qui est un acte asexué (Article 346 du Code Civil).
Elle ajoute que la prise en charge matérielle et la considération affective suffisent pour être reconnus comme parent. sychanalyse de la parentalité Les psychanalystes considère la parentalité comme étant un « processus de maturation psychique »5 qui se développe aussi bien chez la femme que chez l’homme. Avant que Pierre DELION e l’emploie, le terme de « maternalité » ou « Motherhood » (en anglais) fut utilisé pour la première fois par BENEDEK Therese et BIBRING Greta en 1960.
Elles définissent ce terme comme étant le résultat du développement d’un ensemble de processus affectifs chez la mère au moment de le devenir. Cest ce que l’on appel « l’instinct maternelle Une sociologie de la parentalité OF ES devenir. Cest ce que l’on appel « l’instinct maternelle Sandrine GARCIA maître de conférences en sociologie l’université de Paris-Dauphine et enseignante chercheuse l’IRlSSO (Institut de recherche interdisciplinaire en sciences ociales), tout particulièrement dans son œuvre Mère sous influence, De la cause des femmes à la cause des enfants6.
Dans cet ouvrage Sandrine GARCIA montre l’évolution de la maternité par le passage de la fonction de revendication pour la libération des femmes à la fonction de maternité pour la cause de l’enfant. C’est une œuvre chronologique qui montre l’ascension des nouvelles idées sur la parentalité, et plus précisément de la maternité, dans l’espace public. Elle montre qu’il y a une déviance parentale qui s’est construit.
Elle nous montre que l’évolution des « normes parentales » commencé par l’évolution de la libération sexuelle et donc de la « libre maternité En effet, de nombreux mouvements seront, aux alentours des années 1970, déclencheurs de réels changements pour les femmes tel que l’accès à la contraception et à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). Elle ajoute à son analyse l’entrée de la médecine dans la conception de l’éducation de l’enfant. Elle met en avant la thèse de Françoise DOLTO. Cette psychanalyse mise en place par Françoise DOLTO semblait au départ impossible puisque FREUD n’y faisait pas référence.
Dans a thèse Psychanalyse et pédiatrie en 1939 elle met en avant le fait que l’enfant doit être considéré comme un individu à part entière dès son plus jeune âge. pour elle l’enfant est doué de communication et de compréhension, 8 OF ES dès son plus jeune âge. Pour elle l’enfant est doué de communication et de compréhension, il est donc nécessaire d’interagir avec lui. Elle insiste donc sur le fait que l’adulte doit communiquer avec l’enfant pour lui vouer une parole qui lui permette de se construire personnellement. Pour illustrer ce propos on peut prend l’exemple d’une de ses patientes, une etite fille de 3ans muette.
Françoise DOLTO avait compris par son comportement que la non parole de l’enfant venait d’un trouble subit durant sa plus jeune enfance. En effet, la fillette ne s’était jamais exprimé et ceci à cause d’un IVG fait par sa mère et dont elle n’avait pas compris le sens. Elle aurait pris la parole pour la première fois le jour ou cet IVG a été révélé et expliqué dans le cabinet de la psychanalyste Françoise DOLTO. Selon Sandrine GARCIA, cette psychanalyste a mis en place, en prônant l’enfant comme un individu à part entière, la cause de l’enfant.
Françoise DOLTO va en effet contribuer à l’émergence de l’ dée que l’enfant est souvent abimé par l’éducation qu’il reçoit. Ainsi, va se créer l’image qu’il faut d’abord éduquer les parents bien avant d’éduquer l’enfant. Avec le temps seront donc mis en place des centres pour « apprendre » à être parents. Elle met donc l’accent sur la transmission de la bourgeoisie des « méthodes » d’éducation. Dans son œuvre elle met donc en avant ce nouveau phénomène et insiste sur l’accompagnement de la parentalité et la bien-traitance des enfants.
Elle veut donc montrer dans cet ouvrage que la cause de l’enfant ‘oppose en partie à la cause des femmes et des mères en allant contre leurs attentes et leurs espérances. Selon Patrick ES des femmes et des mères en allant contre leurs attentes et leurs esperances. Selon Patrick PELEGE se sont les liens et les lieux d’éducation qui permettent aux individus de se découvrir sexuellement et donc de choisir leur modèle de famille et de parentalité. pour lui, cette recherche de sexualité et de besoin de fonder une famille est du au besoin de se différencier des générations antérieures et donc de marquer la différence des places.
De lus, il met lui aussi l’accent sur le fait que les adultes étant responsables d’enfant ne sont pas forcément leurs parents biologiques. Il affirme que « dans les familles et les sociétés modernes, c’est à dire les nôtres, la parenté est moins à entendre dans l’organisation sociale des liens biologiques entre géniteurs et enfants,entre conjoints dans le cadre du mariage et de la filiation légitimée ou interdite, que dans des liens de sens qui organisent des individus, parents ou pas à des enfants avec qui ils ont ou pas des liens d’éducation et des liens affectifs « 7.
Cependant, il ne faut pas oublier de remarquer que dans les ociétés occidentales, la parentalité se réfère souvent à des moments essentiellement féminins tel que l’accouchement, l’allaitement, ou encore la relation mère/bébé. On est donc dans un dénis de la paternité, même si depuis les années 1980 le vécu paternel est de plus en plus pris en compte.