Les Causes De La De Colonisation Du Congo
2. 2 Les causes de la décolonisation du Congo L’indépendance du Congo s’est fait de façon précipitée et brutale. Mais qu’est-ce qui a pu soudainement pousser ce pays à réclamer son indépendance de sa mère-patrie la Belgique ? une multitude d’éléments externes et internes sont en cause du phénomène de décolonisation qu’a connu le Congo. 2. 2. 1 Les causes externes Il est premièrement important de mentionner que dans un Congo colonisé par les Belges, les Congolais n’ont aucun pouvoir chez- eux.
En effet, tout le contrôle politique et administratif du pays st détenu par les Belges, et ce, sous le commandement de leur roi Léopold Ill. La p banlieues éloignées cen Le peuple colonisé nr it do d’œuvre dans son pr Le fouet, par exempl en retrait dans des t réservé aux blancs. en u’à titre de main de plusieurs abus. mment utilisée. Ces conditions créent donc, de base, de la frustration au sein du peuple congolais2. Puis vient la Deuxième Guerre Mondiale, qui bouleverse radicalement l’équilibre des empires européens.
Les puissances coloniales subissent alors, sous les yeux du monde entier, un énorme revers. La Belgique notamment, tout comme sa voisine la France, est envahie en 1939 par les forces allemandes. Comme les autres colonisateurs, elle fait alors appel à ses colonies, le Congo dans ce cas-ci, afin de pourvoir en soldats et en ressources. Les congolais sont alors plus sollicités et occupés que jamais, car leur industrie page industrie minière est mise à contribution ce qui calme pendant ce temps les idées indépendantistes de la population.
Toutefois, la fin de la guerre en 1945 fait revivre les idées d’indépendance, mises de côté durant 7 ans3. puis les premières décolonisations, ui se déroulent aux philippines en 1946, en Union indienne et au Pakistan en 1947, et en Birmanie en 1948, engendrent un effet domino, qui accentue vivement la volonté d’indépendance des Congolais4 5. Les empires coloniaux s’étant effondrés, de nouvelles puissances voient le jour. C’est alors que les Etats-Unis et l’URSS entament leurs fameuses luttes idéologique.
Cependant, malgré leur grande rivalité, tous deux appuient les mouvements d’indépendance des colonies. Les Etats-Unis, car ils sont eux-mêmes une ancienne colonie, qui a acquis l’indépendance de sa mère-patrie, ‘Angleterre. L’URSS également, simplement car elle est anti- impérialiste6. De plus, la création, en 1945, de l’organisation des Nations Unies encourage aussi les mouvements d’émancipation. La charte de l’ONU prône en effet l’autodétermination des peuples, et les chapitres VI, VII et VIII de cette même charte sont consacrés aux peuples dépendants7.
Cela a pour effet d’encourager les aspirations des peuples dépendants à accéder à leur indépendance. puis la conférence de Badung de 1955 fait naître le tiers-monde8. Il réunit tous les pays nouvellement ndépendants, qui attestent leur soutien envers les peuples colonisés, mais refusent toutefois de s’allier à l’une ou l’autre des grandes puissancesg. Finalement, entre 1949 et 1960, l’économie locale congolaise chute. La dette de la colonie pa PAG » OF d entre 1949 et 1960, réconomie locale congolaise chute.
La dette de la colonie passe alors de 4 à 46 milliards de francs belges. Cette augmentation fulgurante de la dette détériore encore plus les conditlons de vie des congolais, et la tension entre le peuple et les autorités monte d’un cran. Le gouvernement belge interdit lors toute forme d’expansion de mouvements indépendantistes et tente de maintenir son emprise sur sa colonie en initiant, par exemple, de nouvelles missions catholiques10. 2. 2. Les causes internes Les salaires très bas, les conditions de vie dérisoires, les mauvais sen’ices médicaux et la faiblesse du système scolaire entraînent une grande frustration chez la population congolaise. Encouragés par les différentes polltlques et l’aide des grandes puissances qui souhaitant que la situation congolaise change, des mouvements autonomistes voient le jour malgré pinterdiction u gouvernement belge. Ceux-ci sont dirigés par des congolais occidentalisés qui se disent frustrés de ne pouvoir accéder à de meilleurs postes et conditions de vie.
En 1949, Joseph Kasa Vubu (qui deviendra le 1er président de la République Démocratique du Congo) crée l’alliance des Bakongo (ABAKO)11 un parti qui a des idées radicales sur l’indépendance. Le parti est fondé dans un but d’abord culturel, soit la conservation et l’expansion de la langue Kikongo. Un de leur manifeste intitulé Conscience africaine, qui revendique l’africanisation des cadres et l’octroi aux Congolais de roits fondamentaux et politiques, fait éclater plusieurs révoltes au Congo.
Les Belges tentent de censurer son message et de freiner l’ascension du parti révoltes au Congo. Les Belges tentent de censurer son message et de freiner l’ascension du parti. Ils interdisent d’ailleurs la tenue d’une réunion à Léopoldville, ce qui déclenche une émeute et un massacre 12. En 1956, un nouveau parti, le Mouvement national congolais (M. N. C), voit le jour, dirigé par Patrice Lulumba. Le but de ce dernier est la création d’un territoire national unique, une fois ‘indépendance obtenue. Le parti devient de plus en plus influent, ce qui déplait grandement aux Belges.
Ces derniers, de plus en plus inquiets retardent la déclaration gouvernementale sur la nouvelle politique coloniale qui était prévue pour le 18 octobre 1958. Cet étrange retard choque beaucoup les dirigeants du M. N. C, et le 13 décembre les trois chefs (Lumumba, Diomi et N’Galoula) se rendent à la conférence panafricaine d’Accra. 13 C’est à ce moment qu’ils prennent conscience de la grande solidarité africaine, en plus de réaliser que pour les nationalistes fricains c’est la tribune des Nations Unies. 4 Lulumba revient donc au pays le cœur plein d’espoir, et il fait un compte rendu enflammé à son peuple de la conférence, sa phrase finale aura un impact majeur sur les évènements à venir. En effet, il conclut sa conférence en prononçant ces mots : « L’indépendance n’est pas un cadeau de la Belgique, mais bien un droit fondamental du peuple congolais ». 15 La réaction du peuple se traduit alors par des émeutes violentes, qui se déroulent du 4 au 7 janvier 1959, soit à Faube de l’indépendance qui sera déclarée le 30 juin 196016.