Colonisation

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THÈME 4 COLONISATION, DÉCOLONISATION Michelangeli, 2012-2013 Page 1 CHAPITRE 1 LE TEMPS DES DOMINATIONS COLONIALES INTRODUCTION — . or 10 Sni* to View LES FONDEMENTS DE L’EXPANSION COLONIALE A. B. c. LES FACTEURS ÉCONOMIQUES 3 LA « MISSION HUMANITAIRE » — 4 CONSIDÉRATIONS GÉOPOLITIQUES ET AMBITIONS NATIONALES L’EMPIRE FRANÇAIS AU TEMPS DE L’EXPOSITION COLONIALE DE 1 1. Une domination multiforme . L’acculturation des peuples colonisés UNE DOMINATION CONTESTÉE . Nationalismes indigènes et anticolonialisme métropolitain 2. Les premiers craquements de l’empire — Michelangeli,

Page 2 2012-2013 Manuel p-220-239 Diapo 07/01-03 Titre + Sommaire + Chronologie I NTRODUCTION Le phénomène colonial européen débute au XVIème siècle ? la suite des Grandes découvertes. Le fait majeur est alors la colonisation de l’Amérique. Mais, dès le début du XIXème siècle, la olonies d’Amérique, franc PAGF 10 question se décline en deux moments historiques qui correspondent d’une part à la fin de la conquête, d’autre part à la domination coloniale maximale, marquée par la préoccupation de la gestion des empires.

Comment les Européens dominent-ils fAfrique et FAsie du ilieu du XIXème siècle ? 1945 ? Diapo 07/04-05 Sous-titre + Sommaire Diapo 07/06 Jules Ferry, discours de 1885 L ES FONDEMENTSDE L’ EXPANSION COLONIALE 1 Un fossé sépare l’Europe techniquement avancée et les mondes I ointains. Les progrès des communications, des transports à longue distance, les avancées médicales et sanitaires offrant à l’Europe un dynamisme démographique inédit, la supériorité des armes donnent des avantages décisifs aux Européens dans leurs entreprises.

Fin XIXe siècle, cette suprématie est écrasante. Mais qu’est- ce qui pousse l’Europe à se lancer ans l’aventure coloniale ? Paragraphe A p. 224 : « Les causes de la colonisation » + doc. 1 p. 262 : « Discours de Jules Ferry » + Biographie Jules Ferry p. 224 A. L ES FACTEURSÉCONO Dénoncée par Lénine, dans L’impérialisme, stade suprême du ca pitalisme. Page 3 des produits coloniaux et de leur transport, n’a pas résisté au règ ne du libéralisme économique durant les deux tiers du XIXe siècle3. B.

LA « MISSION HUMANITAIRE » L’Occident est persuadé de sa mission civilisatrice auprès de peup les qu’il considère comme « arriérés Doc. 1 p. 226 : « Victor Hugo exalte la onquête de l’Afrique Cette conception, largement répandue au XIXème siècle, remonte aux Lumières, tenant à la conviction que ces peuples doivent être libérés de leurs croyances barbares, de leurs gouvernements despotiques et de la traite des esclaves4. Combiné avec le développement de la curiosité géographique et la foi dans le progrès scientifique, cet état d’esprit aboutit à une théorisation de la supé riorité raciale.

C. C ONSIDÉRATIONS GÉOPOLI ‘QUES ETAMBITIONS NATIONALES Le besoin d’établir des ports d’avitaillement des navires conduit à la recherche de oints d’appui dans les espaces maritimes 101ntains. La France s’in stalle dans l’océan Indien, dans le Pacifique, en Cochinchine… L’Angleterre, qui occupe Singapour depuis 181 9, s’implante aux oints clefs des grandes routes de la Méditerranée ? 0 de la découverte de toute l’Europe y trouvent gloire et célébrité, et parfois la mort.

Cependant, les sociétés de géographie se mettent progressivement au service des intérêts nationaux. Par exemple, le roi des Belges, Léopold Il, après la grande conférence géographique qu’il réunit à Bruxelles en 1876, se construit un mpire personnel en Afrique avec l’aide de l’explorateur anglais St anley, qui vient de découvrir le Congo, et de traverser l’Afrique d’Est en Ouest. Stanle y est le grand rival du Français Savorgnan de Brazza, qui obtient de Makoko, roi des B atéké, la cession ? la France des territoires entre la future Brazzaville et l’Atlantique.

C’est ainsi que commence ce qu’on a appelé la « course au clocher » ou scramble (la ruée), c’est- dire la compétition pour l’appropriation des plus vastes étendues possibles de terres à des fins de pulssance et de prestige. Cette conquête donne lieu à des rivalités mportantes —dossier p-226-227 : « Concurrences européennes et partage de l’Afrique par exemple entre la France et le Royaume-Uni, au bord de l’affrontement direct en 1898 à Fachoda (Soudan) —doc. 5: « L’incident de Fachoda » +6 : « La puissance britannique vue par la presse française en 1898 » p. 27. Dans le cas de la France, fin XIXème siècle, la conquête coloniale offre à un nationalisme frustré par la défaite de 1870 1’occasion d’une recon quête du rane de PAGF s 0 que nous pourrions garder pour nous seuls : un privilège si hautement estimé que nous ne pensions pas le ayer trop cher, en accordant aux colonies le monopole de notre marché pour leurs productions » Cesclavage disparaît dans les colonies britanniques dès les années 1833-39, en 1848 dans les colonies françaises (Cf. action de Victor Schœlcher) .

La traite est quant à elle interdite depuis 1815. La plus connue et la plus active est la Royal Geographical Society de Londres. Page 4 Diapo 07/09 Clémenceau, discours de 1885 1885 : doc. 1p. 262), qul Clemenceau : doc. 2 p. 2626). Diapo 07/10-11 Titre + Sommaire Il rencontrent peu d’oppositions (Cf. L’E MPIRE FRANÇAISAU TEMPS DE L ‘E XPOSITION COLONIALE DE 1931 Cours 2 p. 230 : « L’Empire français dans l’entre-deux-guerres » + Dossier p. 232-233 : « L’EXPOSition incennes » 6 0 géopolitique.

C’est l’époque où se diffuse alors, par la publicité, par la chanson, une imagerie coloniale -doc. 3 p. 231 : « Une publicité pour le chocolat Banania » + Histoire des Arts p. 236-237 « Représenter les colonies », teintée d’exotisme et de racisme, qui triomphe avec IExposition c oloniale. 2. Mythe et réalités de«l’œuvre civilisatrice » Diapo 07/15 Vidéo : la propagande coloniale dans les actualités Paragraphe C3 p. 230 : « une domination aux résultats ambigus »-

Les Français sont convaincus d’être des bienfaiteurs : pacification, enseignement, pr ogrès sanitaires et évangélisation, urbanisation sont autant de réalisations dont ils se félicitent. Les réalités sont plus contrastées. Si l’on constate de réels progrè s avec la fondation d’hôpitaux ou l’organisation de campagnes de vaccination, les résultats de la politique de scolarisation sont plus modestes : faiblesse des effect ifs scolaires dans le primaire et plus encore dans le secondaire. Seules Alger et Hanoi abritent une université, très peu fréquentées par les popu ations colonisées… 6 7 0