LECTURE ANALYTIQUE N 1

essay B

LECTURE ANALYTIQUE nol Louis-Ferdinand CELINE : Le voyage au bout de la nuit (1932) L’arrivé sur le front *Lire l’œuvre* L’œuvre étudié est Le voyage au bout de la nuit de Louis- Ferdinand CÉLINE – Auteur : Louis-Ferdinand CELINE – Bio : Louis Ferdinand Auguste Destouches, Céline, est né le 27 mai 1894 à cou plus traduits et diffus Son œuvre est toutef en raison de son anti particulière, son réali or 7 S »ige to rivains français les Marcel Proust. e lé miques violentes, Lefois, son écriture fait un écrivain très important. Son premier roman, Voyage au bout de la nuit , u’il publie en 1932 lui vaut une notoriété immédiate. San style parlé, l’abondance de son vocabulaire, le foisonnement de ses personnages, son réalisme, sa violence, l’enfer ordinaire qu’il décrit, font l’effet d’une bombe. Louis Ferdinand Céline est reconnu comme étant un très grand écrivain mais l’homme n’a pas toujours été à la hauteur de son art.

Après avoir, dans la première période de sa vie, écrit des romans dans lesquels il s’attaquait à la guerre, au racisme, au conformisme, à la déshumanisation de la société moderne, il a, de manière incompréhensible, pendant la 2ème guerre mondiale, écrit au ontraire des écrits violents, antisémites, proches finalement de l’idéologie nazie. L’écrivain choisit comme pseudonyme le prénom Céline, qui n’est autre autre que celui de sa mère. Type de texte : Narratif et explicatif – Mouvement littéraire : Surréalisme – Thème de cette œuvre : Roman – Année de publication : 1932 – Registre dominants : Tragique, ironique Introduction: Louis Ferdinand Céline (1894-1961) a marqué le XX ème Siècle de son œuvre si particulière : la publication de Voyage au bout de la nuit a été un événement. En rompant avec la tradition romanesque, il a permis le développement du genre en 1950. En effet, ce premier roman est représentatif d’un style insolite, reposant notamment sur la langue populaire.

Cette œuvre évoque les tribulations de Ferdinand Bardamu, le narrateur, qui nous livre, dans une 1 ère partie, ses peines face ? la guerre, la détresse, la maladie, ou nous conte, dans la seconde partie, son expérience de médecin. L’extrait suivant relate l’épisode où le personnage est confronté à la guerre, après s’être engagé sur un coup de tête. Personnage ordinaire, Bardamu transmet toutes ses émotions, loin de toute considération héroïque. On peut donc se demander quelle eprésentation de la guerre peut être traduite par un tel narrateur ?

Nous verrons tout d’abord que Bardamu, antihéros, est le 1er témoin des combats ; ensuite, nous montrerons que ce regard de l’humanité bafouée est un moyen de dénoncer la guerre. I Bardamu : Antihéros et témoin principal : Ce texte est extralt de la 1ère partie du roman. Bardamu s’est engagé sur un coup de tête dans l’armée, simplement parce qu’il avait été séduit par une parade PAG » rif 7 sur un coup de tête dans l’armée, simplement parce qu’il avait été séduit par une parade militaire.

Ici, il découvre Phorreur d’être u front et comme il est le narrateur interne, il nous livre ses réflexions. Ainsi le texte comprend de nombreux modalisateurs : « lâche » (l. 1), « fous héroïques et déchaînés » (l. 2), « plus enragés » (l. 5 et 6), « tellement plus vicieux » (l. Le narrateur nous fait part également de ses sentiments : « effroi » (l. 1), « perdu » (l. 1), « mon frère peureux » (l. 21 « j’étais dépucelé » (l. 27).

Bardamu se révèle être le contraire du soldat courageux : l’auteur nous expose avec realisme les émotions d’un être humain en proie ? l’horreur. L’engagement de Bardamu est absurde, comme le souligne le ara texte, puisqu’il s’est engagé sur un coup de tête. Absurde aussi l’agitation frénétique sur le front que décrit le narrateur au début du passage (l. 2 à 8). De plus, chez Céline, il y a des amitiés ou des amours précaires. Devant la menace du fort, deux faibles se sentent solidaires : l. 1 et 22, le narrateur aurait souhaité sympathiser avec « son frère peureux » mais ils n’ont aucun moyen de s’opposer aux nécessités qui les séparent. Dans le choix des pronoms, la solidarité se distingue aussi : « Nous » (l. 7) et « on » (1. 9). Bardamu se dit « lâche » dès la première ligne, il préférerait être illeurs mais ne peut fuir ces lieux où il est insupportable de rester. Il aurait préféré « voler » pour échapper à ça (l. 33 à 36). Le texte proclame qu’il faut avoir peur de la mort : « de la prison, on PAGF3C,F7 échapper à ça (l. 3 à 36). Le texte proclame qu’il faut avoir peur de la mort : « de la prison, on en sort vivant, pas de la guerre » (I. En outre, la simplicité du narrateur est exprimée aussi par le langage employé, sorte de langue parlée populaire. Céline a créé une langue littéraire fondée sur ce qu’on pouvait saisir à l’époque à Paris et sa banlieue. Ici se mêlent habilement registre familier et langage plus châtié. Pour le registre familier, on peut citer : « armés jusqu’aux cheveux » (l. 2), « foireux » (1. 1)…. On peut y ajouter les formes emphatiques empruntées aussi au langage parlé : « Et il n’était pas près de s’éteindre le charbon ! » (1. 29 et 30). En ce qui concerne le langage soutenu, on peut relever apocalyptique » (1,8), « abominatlon » (1,16), « méprise » (l. 17) etc. Il s’agit de jouer avec la langue, de créer un délire verbal qui rejoint le délire sur le front. De plus, ça prouve aussi qu’un roman e Céline n’est pas une narration mais un cri : la distance entre l’émotion et le mot est abolie.

On le voit aux points de suspension, éléments d’un dialogue rapporté et signes d’émotion dans le parlé (l. 1, 12, 26). Bardamu se retrouve donc prisonnier sur le front, victime d’une horreur qu’il n’avait pas soupçonnée ; dans sa description, il nous avoue sa peur, ose se présenter en antihéros, finalement humain et lucide, pour mieux dénoncer l’inacceptable : la guerre. Il -Dénoncer la guerre : Les qualificatifs employés par Bardamu pour désigner la guerre sont nombreux et négatifs, par conséquent, ils ont