Lecture analytique Montaigne « De l’expérience », essais, III, 1588

essay B

De l’expérience , Montaigne, Essais, 1558 Introduction – XVIe siècle = siècle de l’Humanisme, courant littéraire et de pensée qui place l’Homme et ses valeurs au cœur de la réflexion – Montaigne (1533-1592), écrivain humaniste, choisi de garder le goût du bonheur en restant positif dans sa pensée et ce malgré les désillusions de son époque et sa conscience algue de l’instabilité de l’univers et de l’Homme du aux nouvelles découvertes scientifiques – Ainsi, rejetant les fo 1 572 la rédaction de genre argumentatif q (genre autobiographi psychologiques, pen mêle il entame en ouveau ep onnelle es, reflexions – donne un éclairage subjectif et partiel (essai permet tt les reprlses car n’est jamais achevé) de l’auteur sur un sujet donné Dans ce texte issu du livre Ill de ses Essais, Montaigne mêle plusieurs stratégies argumentatives. Comment Montaigne s’y prend-il pour nous dispenser son conseil ? Nous verrons que M. part de son expérience personnelle puis qu’il élargit sa réflexion pour appuyer son argumentation. – Nous fait participer à une promenade-méditation, nous partage son experlence perso (auteur tire cet enseignement de son expérience personnelle) t permet, avec l’emploi du pronom « nous », l’identification du lecteur (nous emmène dans sa réflexion, universalise son expérience personnelle) phrases complexes (longues) avec beaucoup de juxtapositions – auteur écrit au fil de sa pensée, sans contraintes d’écriture cette pensée à l’oeuvre que nous expose l’auteur suit le cours naturel des choses et s’élabore avec la vie puisqu’ici auteur nous présente la nature comme un moyen d’exercer sa pensée personnification de la nature : « Nature a maternellement observé cela » * Invitation à vivre le moment présent (carpe diem = cueille le our) •tps présent privilégié ds texte comme dans philosophie : – vérité générale (« a observé » ; « c’est injustice ») – habitude (« je danse », « je dors ») • tautologie permet également d’insister sur l’importance de prendre conscience de ce que l’on fait • . : « je les ramène » = revenir au moment présent •il est naturel, et agréable de vivre le moment présent • « voluptueux s, « douceur » •antithèses raison » / « appétit » ; «étrangères/ moi = Montaigne, Ainsi, Montaigne part de son expérience personnelle à valeur ‘exemple en nous faisant prendre part à sa réflexion pour nous montrer que la bonne pensée suit le court naturel des choses. Il nous invite en même temps à vivre le moment présent. ll- Elargissement, renforce argumentation Dans un deuxième temps, afin d’étayer son argumentation, l’auteur élargit sa réflexion à l’aide d’exemples antiques et d’un dialoeue argum PAG » OF d argumentation, l’auteur élargit sa réflexion à l’aide d’exemples antiques et d’un dialogue argumentatif singulier puis il finit par une Maxime, conclusion de son argumentation. Utilisation d’exemples antiques ?? emploie contre-exemples de l’antiquité (éducation humaniste) : « César et Alexandre » « si », « au plus épais « grande besogne » : figures de l’ironie chez Montaigne, pour se moquer et marquer ainsi les esprits car se moque de grandes figures héroiques de l’antiquité • César et Alexandre pensaient sur un seul fait « sa grande besogne » : déterminant possessif singulier • auteur cherche à montrer que leur pensée aurait pu être utilisée autrement, que cette façon de penser n’était pas la bonne (à ne pas réutiliser à l’oral mais cette pensée provoquerait une orte de « tendinite de l’esprit ») champs lexical de la contrainte : « roidir « soumettre laborieuse » Argumentation fonctionne dans ce passage par antithèse « sage »/ « fous » « ordinaire »/ « extraordinaire » un dialogue argumentatif singulier Pour définir opposé ses arguments à ceux de ses adversaires, et ainsi mieux démonter ces derniers, Montaigne va utiliser le dialogue argumentatif ( cher aux humanistes) mais à sa façon ( en toute liberté). • Les questions rhétoriques permettent le dialogue entre l’auteur et le lecteur • Les interventions entre guillemets (l. 13, 1. ), nous amènent à un personnage d’identité inconnue, fictif et inconsistant qui est l’opposé de la pensée de l’auteur/l’antithèse de ce qu’il veut démontrer. Ce personnage subit son sort, il est dans la plainte l’auteur/l’antithèse de ce qu’il veut démontrer. Ce personnage subit son sort, il est dans la plainte, c’est une victime. Montaigne veut ici, dire que chacun à la possibilité de mener sa vie et que la grandeur morale n’est pas réservée à une élite mais à chacun. •Avec l’expression« Avez-vous su composer vos mœurs » (l. 18), Montaigne nous montre que vivre est notre principale ccupation. Il oppose 2 point de vue : celui qui regrette Poisiveté et qui est à la recherche de grands accomplissements et celui qui défend cette oisiveté et vit selon les besoins de la Nature. ialogue argumentatif permet d’aboutir à cette conclusion sous forme de Maxlme : « Notre grand et glorieux chef-d’œuvre, c’est vivre à propos », le présent de vérité générale renforce cette morale, cette leçon que veut donner l’auteur au lecteu Conclusion Ainsi, afin de nous exposer son conseil, à savoir qu’il faut vivre pleinement mais simplement, en accord avec soi-même, et ne as exercer sa pensée sur un seul fait, Montaigne utilise un mode d’Argumentation original et complet. En effet, auteur implique le lecteur avec une promenade à travers les idées . Il part de son expérience personnelle (les Essais = genre autobiographique), et élargit sa réflexion à l’aide d’exemples antiques et d’un dialogue argumentatif pour conclure par une Maxime et tout cela en réfléchissant en même temps que le lecteur. Ainsi Montaigne, au lieu de nous opposer simplement une thèse et une antithèse, nous donne à voir une pensée à l’oeuvre pour mieux impliquer et convaincre le lecteur.