Lecture Analytique Les Essais de Monataigne

essay A+

INTRODUCTION Michel de Montaigne est un moraliste et un philosophe du 16ème siècle né à Sainte-Michel-De-Montaigne. Il est issu d’une famille bourgeoise de négociants et il a élevé avec pour langue maternelle le latin. Il apprit ensuite le français et se lança dans une intense activité diplomatique (négociant entre Roi de France et Roi de Navarre) et politique (Maire de Bordeaux). On l’associe au mouvement humaniste et est l’auteur de : Les Essais.

Les Essais publié en 1595 est une œuvre majeure de Montaigne, il travaille dessus jusqu’à sa mort, dans son château. Les Essais traitent différents suj affaires domestiques éflexions sur la vie d Dans cet extrait, l’aut traitant d’une de ses un enfant monstrueux. ors ev onta : médecine, livres, y retrouve aussi des n de tolérance en s : la rencontre avec Comment Montaigne parvient-il à nous convaincre que cet enfant monstrueux est un être humain ? Tout d’abord, nous montrerons que Montaigne fait la description d’un enfant monstrueux.

Puis, nous étudierons la morale humaniste qui nous est faite. COMMENTAIRE l- Description d’un enfant monstrueux A. Un enfant qui semble normal « Je vis avant-hier un enfant que deux hom hommes et une nourrice, qui disaient être le père, l’oncle et la ante » (l. 1-2) : information temporel et emploi du passé simple qui permet d’ancrer l’histoire dans la réalité « Il était pour tout le reste d’une forme ordinaire et il se soutenait sur ses pieds, marchait et gazouillait » (l. -4) : accumulation de verbe d’action et détat à l’imparfait qui montre l’apparence au combien humaine de cet enfant. « s’il avait un bras plus court que l’autre, c’est qu’il lui avait été cassé accidentellement à leur naissance » (l. 6-7) : il est suggéré en filigrane un mauvais traitement de cet enfant qui nous semble déjà étrange. B. Mais anormal ? le père, l’oncle et la tante, conduisaient pour le montrer à cause de son étrangeté et pour en tirer de cela quelque sou. » (l. à 3) : idée de spectacle avec le fait d’exposer qqch d’étrange et peut- être idée de malveillance venant du père, de l’oncle, et de la tante qui se servent de l’enfant, qui l’utilise à mauvais escient « à peu près comme les autres enfants de son âge ; ses cris semblaient bien avoir quelque chose de particulier » (l. 4-5) : procédé d’atténuation, le narrateur se fit à l’ouïe pour juger si l’enfant est humain « il était attaché et collé à un autre enfant sans tête et qui avait e canal du dos bouché » (l. -6), « ils étaient joints face à face et comme si un plus petit enfant voulait en embrasser un 5-6), « ils étaient joints face à face et comme si un plus petit enfant voulait en embrasser un second » (l. 7-8) : verbes ? l’imparfait pour la description de cet enfant anormal dans deux phrases courtes et sans artifices. Montaigne s’attarde sur la description de l’enfant dans cette première partie et introduit déjà l’idée d’une morale en décrivant avec plus de précision les caractères « normales b, communs de l’enfant en opposition avec sa malformation ; une fusion avec un utre enfant qui aurait pu être son frère jumeau. l- Morale Humaniste A. Une leçon à travers Dieu « es êtres que nous appelons monstres ne le sont pas pour Dieu » (LIO) : phrase courte qui introduit la seconde partie morale de l’extrait mais qui peut sembler irréfléchi et baser sur qqch de non scientifique, qqch d’ordre plus religieux. « Dieu, qui voit dans l’immensité de son ouvrage l’infinité des formes qu’il y a englobées » (l. 10-11) : seconde idée fondée non sur la science mais sur la religion.

Montaigne prend comme point de départ que c’est Dieu qui a créé ce qui nous entoure ? De sa parfalte sagesse il ne vient rien que de bon et d’ordinaire et de régulier » (l. 13-14) : accumulation d’adjectif faisant partie du champ lexical de la normalité, nous informe qu’il n’y a rien d’anormal, que tous est normal. B. Puis, un constat plus scientifique « « Quod crebro videt, non miratur, eti est normal. « « Quod crebro videt, non miratur, etiam si cur fiat nescit. Quod ante non vidit, id, si evenerit, ostentum esse censet. » Ce que l’homme voit fréquemment ne l’étonne pas, même s’il en ignore la cause.

Mais si ce qu’il n’a jamais vu arrive, il pense que c’est un prodige. » (l. 4 à 18) : utilisation de référence concrète et reconnue par Montaigne ; Cicéron homme d’État et auteur romain du IIème siècle av. J. -C qui nous amène à une réflexion plus poussée. « Nous appelons « contre nature » ce qui arrive contralrement ? l’habitude » (l. 19) : au travers d’une définition, Montaigne établi un fait de société qu’il cherchera à réfuté par la suite ; « il n’y a rien, quoi que ce puisse être, qui ne soit pas selon la nature. ? (l. « Que cette raison universelle et naturelle chasse de nous l’erreur et l’étonnement que la nouveauté nous apporte. » (l. 20-21) : résent de vérité général, qui permet de clore le texte avec l’idée principale que Montaigne cherche à nous enseigner : ne pas avoir peur ou ne pas être étonné de l’inconnu, des nouveautés. CONCLUSION Montaigne montre donc au travers de la description d’un enfant siamois que l’anormalité ne l’est que par ce que c’est un fait inhabituel.

Par le portrait de ce bambin étrange, à l’apparence physique monstrueuse, il nous fait la démonstration argumentée que des êtres PAGF étrange, à Happarence physique monstrueuse, il nous fait la démonstration argumentée que des êtres dits « monstrueux » en aison de leurs différences, sont des êtres semblables aux autres. Il nous invite à revoir nos préjugés et nous ouvrlr au monde. Ce message de tolérance nous montre combien les différences sont des richesses pour nous car elles enrichissent notre humanité. ? Des Coches b, autre passage des Essais de Montaigne fait écho à ce texte. En effet, Montaigne dresse le portrait des Européens et des Indiens pendant la colonisation au XVIème. Il dénonce le comportement cruel des Européens qui ont tenté de déshumaniser les autochtones en les traitants de bêtes sans âme, n leur imposant la religion chrétienne, en pillant leurs métaux precieux Cet extrait comme celui étudié est un appel à la tolérance, au respect et à l’égalité entre les êtres humains : peu importe leur couleur de peau, leur origine ou leurs différences physiques ou morales.

Contrairement à Montaigne, Ambroise Paré dans Des monstres et prodiges (1573), étudie le phénomène des monstres et s’attache à expliquer pourquoi les enfants monstrueux viennent au monde. Il fait intervenir l’idée d’avertissement, voire de punition divine. Il établit un rapport entre l’existence des monstres et le comportement des hommes.