Le voyage initiatique – Candide
Candide, dont le titre complet est Candide ou l’optimiste, est un conte philosophique de Voltaire paru en 1759. Le héros éponyme, à travers ses péripéties, vit un véritable voyage initiatique. En effet, ce terme désigne une œuvre dans laquelle un personnage est confronté à des péripéties qui lui permettent d’évoluer et de « grandir Et c’est le cas du récit de Voltaire qui pourrait être présenté comme un récit proche de l’apologue de par son enseignement.
Car, de même que Candide, l’auteur nous ouvre les yeux, nous fait découvrir le monde sous un autre regard. ne construction linéaire montre la volonté didactique du livre Candide voyagera d’abord par contrainte : il se fera chasser du château de Thund Cunégonde, il sera e les prédicateurs et le S. v. next page humaines telles que dans le but de sauve ir embrasser re puis rencontrera Ira les atrocités la guerre haineuse, mpagné de Cacambo, Martin et Pangloss qui est d’ailleurs un philosophe optimiste critiqué tout au long de l’œuvre, Voltaire dénonce par Swige to next page ce personnage l’arrogance de la théorie de Leibniz, « Tout va pour e mieux dans le meilleur des mondes »). Il va ainsi voyager dans différents pays rencontrant des gens intéressants, visitant pays exotiques ou s’instruire par le biais d’échanges, ne perdant son optimisme enseigné de Pangloss qu’au bout des 30 chapitres.
De part ses aventures, il s’est instruit et a surtout appris a poser son regard sur le monde environnant. Et chacun de ses périples s’achève par une remise en cause de la théorie de Pangloss (le voyage en Eldorado et sa morale « il n’y a rien de solide que la vertu et le bonheur de revoir Mlle Cunégonde la rencontre avec e nègre de Surinam : un dialogue terminé par une maxime : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe dénoncent l’illusion de l’optimisme).
Au départ jeune homme naïf et innocent, nourri à l’optimisme aveugle des idées de Pangloss, il va peu à peu se confronter aux réalités du monde et se forger une vision plus pragmatique. Ce n’est qu’à la fin du récit qu’il peut enfin, ayant évolué et mûri, penser par lui même et exprimer son idéal. Toutes ces expériences l’ont conduit à la sagesse et donc ? « cultiver [son] jardin » (Candide, chapitre XXX). Cette citation, clôtura 2 conduit à la sagesse et donc à « cultiver [son] jardin » (Candide, chapitre XXX).
Cette citation, clôturant l’évolution de la vision de Candide, est une métaphore qui signifie qu’il faut travailler intérieurement son raisonnement et sa pensée, l’entretenir, pour améliorer les choses du monde. Par cette simple phrase, le héros montre toute son intelligence et sa modestie. Mais si l’on pousse l’analyse un peu plus loin, on se rend compte de cohérence entre cette phrase et le récit global. Effectivement, le voyage est, dans la tradition chrétienne, une mage de la vie humaine.
Or, le jardin auquel il fait allusion est notre terre par opposition au jardin terrestre d’Eden. C’est donc aussi une pique à l’égard du catholicisme. Cette interprétation peut être déduite de la comparaison avec le début du récit où Candide vit le paradis terrestre chez le baron de Thunder-Ten- Tronk. Mais ce bonheur et ce paradis sont illusoires. Par sa citation, il démontre qu’il a enfin compris que c’est sur terre et avec un travail acharné qu’on peut construire le bonheur, et non par une philosophie optimiste ou par la croyance en une religion. 3