Le porno chic
L’expression porno chic est apparue aux États-Unis au début des années 1970 afin de désigner la première vague de films pornographiques de long métrage américains, tels que Deep Throat, Behind the green door, The Devil ln Miss Jones, et le phénomène social qui en résulta. Durant deux ou trois années, il a été en effet de bon ton dans la bonne société de commenter savamment et intelligemment de tels films. Afin de décrire ce phénomène, un article fameux et long de cinq pages du The New York Times Magazine[l] forgea l’expression qui est depuis passée dans le langage courant.
Plus récemment, porno chic a aussi été utilisé en référence ? l’usage de pornograp des photographes de o Les mannequlns son to nextÇEge (Roberto Cavalli, Dolc suite aux différents c par exemple par grandes marques. sales et en sueur ais ils arrêtèrent En France, depuis les annees 2000 et notamment à l’initiative de Nathalie Rykiel, qui a ouvert dans sa boutique de prêt-à-porter un espace porno-chic, l’érotisme, la sexualité et la pornographie sont à la mode et plus ouvert au grand public en faisant tomber les tabous.
En 2005 American Apparel commence à prendre de vrai actrices X (Lauren page Phoenix, Charlotte Stokely, Sasha Grey) pour la promotion de ses lingeries. House of Deréon la marque de Beyoncé Knowles fut taxée de « porno chic » par le New York post pour ses G-strlng[2]. Depuis quelques années sévit la tendance « porno chic » au sein de la sphère mode. Idolâtrée par certains, réprouvée par d’autres, elle est néanmoins bel et bien présente. Petit tour d’horizon de cette tendance anti-conventionnelle… La tendance porno chic, c’est quoi ?
Comme son nom l’indique, la tendance porno chic s’inspire de clichés, d’attitudes en rapport avec une sexualité totalement débridée. Le porno devient chic dès lors qu’on l’applique à la mode, puisque tout ce qui y a attrait ne peut être que glamour. C’est sans nul doute à Helmut Newton qu’on la doit, photographe réputé dans les années 1970. Désigné comme misogyne par certains, sa vision de la femme n’est pas acceptée par tous. Mais on ne peut pas plaire à tout le monde. Helmut, lui, plait, encore et encore. Chez les créateurs…
Tom Ford aurait pu être le précurseur de la tendance porno chic, si elle n’existait pas avant lui. Force est de constater qu’il lui donne un tout nouveau souffle, aidé dans cette entreprise par Terry Richardson. Le designer et le photographe donnent naissance ? des publicités toutes plus choquantes les unes que les autres, marquant à jamais la scène naissance à des publicités toutes plus choquantes les unes que les autres, marquant à jamais la scène mode. Quand on évoque le porno chic, c’est aussi à eux qu’on pense.
Parce qu’il n’a jamais été nécessaire de montrer des corps nus pour vendre des lunettes ou des parfums, avant eux. Dans les magazines (et leurs calendriers ) : Le « porno chic » n’a plus de secret pour le magazine Vogue, qui l’a popularisé dans les années 1970. A l’époque, on ne pouvait pas réellement parler de porno chic, cela dit. une fois le choc passé du nu dans les magazines, ne manquait plus au magazine que de donner un sens à cette tendance toute particulière ! Depuis, nombre de magazlnes en ont fat leur credo, de la derniere édition de Love Magazine au Purple Magazine, le porno chic est partout.
Et la tendance n’échappe pas aux calendriers, qui semblent même en être la figure de proue. Que ce soit chez Pirelli, Aubade ou encore les Dieux Du Stade, le sexe fait vendre, sans nul doute. A croire qu’il ferait même passer le temps un peu plus rapidement… Chez les icônes… Certaines icônes, anciennement considérées comme trash, sont carrément devenues des symboles de la tendance « porno chic b. Lou Doillon, par exemple, est emblématique du porno chic, avec ses clichés presque toujours provocants, parfois même à la limite du vulgaire.
Pourtant, la bel du vulgaire. Pourtant, la belle a plus d’adeptes que de détracteurs, on adore sa fougue ! Comme toute tendance, le porno chic s’égare, et ne va plus tarder à s’essouffler. Sans pour autant prôner à un retour à des valeurs puritaines, « l’érotisme soft » semble être une belle alternative. Affaire à suivre.. Porno-chic et porno-trash sont sur un bateau, porno-chic tombe ? l’eau… J’ai évoqué, à propos de l’Image des femmes dans la publiclté, le phénomène récent du « porno chic Y.
Il est étrange de constater que c’est l’univers du luxe, a priori le plus sage et le plus conservateur, compte tenu de sa clientèle traditionnelle, qui s’est offert la transgression la plus radicale que l’on ait observé ces dernières années dans la publicité. Certains visuels présentés par les magazines féminins les plus hauts de gamme, comme Vogue ou Elle, ont rivalisé dans l’audace. Certes, depuis une dizaine d’années, Madonna, dans ses clips musicaux, se mettait déjà en scène dans un environnement homosexuel, sado-maso et de violence sexuelle.
Les grandes marques de luxe se sont emparées ensuite de ce style, inspiré de l’esthétisme gay caractéristique des grands photographes de mode, pas seulement parce que c’est l’ambiance dans laquelle travaillent les grands couturiers d’aujourd’hui et q PAGF parce que c’est l’ambiance dans laquelle travaillent les grands couturiers d’aujourd’hui et que l’on retrouve dans leurs défilés ou leurs soirées : c’est un marketing voulu, à objectif commercial ffirmé, qui doit répondre à la situatlon nouvelle de ces entreprises.
L’industrie du luxe est en effet sortie de [‘artisanat, depuis que, propriété de grands conglomérats financiers, elle est entrée dans une logique commerciale et financière. Luxe et luxure se conjuguent, dans les magazines et les vitrines, puis, aux dépens d’un plus vaste public, dans les couvertures osées complaisamment affichées sur les kiosques. Tant que le porno-chic restait limité à quelques grandes marques communiquant dans les magazines les plus chers, son impact se rédulsalt au monde du luxe et au support magazine.
Mais, par ontagion, cette mode s’est étendue du luxe au prêt-à-porter, secteur déjà victime depuis plusieurs années du phénomène Benetton. La provocation y est beaucoup plus choquant, car nous sommes dans un monde différent : à l’univers du rêve, et même de l’imaginaire, que proposent la haute couture et le parfum, se substitue une réalité, plus terre à terre, de vêtements pour tous les jours. Lorsque les marques de prêt-à-porter, comme Célio, Sisley ou La City, s’emparent du porno-chic, le public réagit négativement. La levée de boucliers provoquée en 1999 par s’emparent du porno-chic, le public réagit négativement.
La levée de boucliers provoquée en 1999 par les modèles vivants du fabricant de lingerie Chantal Thomas dans les vitrines des Galeries Lafayette en est un exemple. Il y a un facteur aggravant quand c’est de l’affichage national quatre mètres par trois, vu par tous, qui diffuse ces images, et pas seulement des visuels qu’il faut aller chercher dans des magazines. Le porno-chic devient alors « porno-trash L’accueil réservé par exemple à l’affiche de La City en 2000 a été unanime Le BVP, saisi de plaintes nombreuses, a demandé le retrait de l’affiche, jugée contraire aux règles déontologiques des rofessions publicltaires.
La posture de cette femme, presque nue, et à quatre pattes, est dégradante et son dialogue avec un mouton n’apporte rien à l’axe de communication de « la marque qui habille les femmes nues La polémique déclenchée par cette affiche a été à l’origine du travail d’actualisation de sa déontologie sur Fimage des femmes menées en 2000. Aujourd’hui et sans doute grâce à l’autodiscipline qui a fait son travail les publicités « porno chic » se sont sensiblement réduites, et se limitent dans quelques magazines de mode, aux deux ou trois marques de luxe qui étaient à son origine.