Le Misanthrope Introduction
Pour étudier la dispute, nous verrons en premier temps en quoi la scène est animée, en deuxième temps la thèse d’Alceste puis en troisième temps la thèse de Philinte. Dans cette scène les deux personnages principaux A et P se disputent sur un débat philosophique. Nous remarquons leur emportement qui fait de la scène une scène animée.
Nous ressentons une tension entre les deux personnages par la répétition de « non » v 41 53 67 qui relèvent bien du désaccord en P et A. De plus A parait être en colère, nous pouvons voir ette colère par l’utilisation d’injures comme « morbleu ! » v 60 et dont le point d’exclamation laisse paraitre une certaine agressivité que nous retrouvons dans l’accumulation au v 50 p g « vous jure amitié, zè d’un vocabulaire hyp « châtier, sans pitié » 7 . a tirade d’A comme semble véritablemen t dans la violence 1, « je ne hais » v 43, principalement 76, ce dernier ours car il parle à la première personne du singulier, et utilise des verbes de volonté : v 35 et 69 « je veux », v 61 « je refuse Cette scène animée doit ttirer l’attention des spectateurs, car elle place l’intrigue princi Suipe to View next page principale de la pièce, issue du débat philosophique entre A et P. Dans cette scène nous remarquons clairement la thèse d’A. En effet celui-ci s’emporte et exprime avec vivacité ses idées et ses convictions sur la vie en société de l’époque.
II porte en premier temps une critique sur la vie mondaine de l’époque et sur les vices de l’humanité, que l’on voit à travers l’utilisation d’adjectifs péjoratifs aux vers 41 « lâche méthode » qui critique n fait le manque de sincérité et l’hypocrisie beaucoup trop présente d’après A dans la société actuelle, « affables donneurs d’inutiles paroles » vers 45, v 48 « le fat « grands faiseurs de protestations » v 44, accusant les gens de l’époque d’utiliser cette « lâche méthode Nous trouvons des périphrases critiquant les hypocrites « gens à la mode »42.
Le vocabulaire hyperbolique « souffrir » v41, v 43 « je ne hais point », accentue sa position radicale contre la société dans laquelle il évolue « la plupart de vos gens à la mode » v42.
A est persuadé que l’homme est orrompu, il souhaite avant tout la sincérité entre les gens de la Cour « je veux qu’on soit sincère » v35, « que nos sentiments ne se masquent jamais sous de vains compliments La répétition de « je veux » v35, 63,69 traduit aussi le fait qu’A pense pouvoir changer les hommes et les corriger Nous pouvons voir ég 2 aussi le fait qu’A pense pouvoir changer les hommes et les corrlger Nous pouvons voir également la thèse de Philinte dans cette scène.
Il pense contrairement à A qu’on doit se plier aux exigences de la société, en effet on trouve cette idée dans le 66 « quelques dehors civils que l’usage demande » qui ici font référence à l’obligation de rester poli. D’après P, il faut vivre avec son temps, s’adapter, le v73-74 « la pleine franchise deviendrait ridicule et serait peu permise » montre bien cette Idée que tous les gens de l’époque sont obligés d’être conforme et de ne pas se distinguer, d’où la nécessité de porter un masque (hypocrisie) pour se protéger.
Ainsi la principale thèse de P est que la vie en société repose sur l’hypocrisie comme nous le montre le vers 76 ? il est bon de cacher ce qu’on a dans le cœur » mais que celle-ci ne peut pas être corrigée et qu’il faut y adhérer comme nous le montre les vers 38, 40 « Il faut bien payer de la même monnaie b, « et rendre offre pour offre, et serments pour serments » . Ces vers montrent également la civilité de la société sous forme d’un échange ou d’un trafic de politesses qui garantissent la tranquillité sociale.
Cette idée de trafic est reprise tout au long de la tirade de par l’utilisation de vocabulaire de la vente « monnaie » « payer » v 38, « rendre » v40, « il faut bi l’utilisation de vocabulaire de la vente « monnaie » « payer » v 38, « rendre » v40, « il faut bien que l’on rende » v65. Dans cette deuxième partie, nous verrons en quoi cette scène peut être associée à une scène d’exposition d’une comédie sérieuse. Nous verrons donc en premier lieu, le comique présent dans la scène, en second lieu la gravité du ton de la pièce et enfin les deux personnages principaux a caractères opposés.
La dispute présentée dans cette scène n’est pas dépourvue de forme de comique. En effet, A par fexagération de ses propos n devient comique : «je ne puis souffrir de cette méthode » v41, « je ne hais rien tant que les contorsions »v43, « on devrait châtier sans pitié » v67, A est victimisé car il est obligé d’utiliser ce vocabulaire hyperbolique pour se défendre, cette image pathétique apporte une forme de comique à la dispute. L’injure « morbleu ! ? v60 et les nombreux adjectifs « grands faiseurs de protestations »v44, « ces obligeants d’inutiles paraoles » v46 traduisent son emportement qui contraste avec sa tirade sur une question morale et le rendent ridicule. De plus A est également risible par ses propos, il se tient contre la société entière de l’époque, il est seul contre tous « dans ces vices du temps »v59, il perd donc de sa crédibilité et n’est pas pris complétement pris au seneux. Mal 4 il perd donc de sa crédibilité et n’est pas pris complétement pris au seneux.
Malgré ces allures de comédie, la pièce a bel et bien un sujet sérieux. La scène a pour but de nous exposer ce sujet et de nous préparer à la gravité du ton de la pièce. En effet on remarque directement par ce débat philosophique que la pièce va amener es spectateurs à la réflexion sur des questions morales. Ici, les mœurs du temps sont évoqués dans la dispute entre A et P « dans ces vices du temps »v 59, dans lequel on comprend bien que le sujet est d’actualité. ar cette pièce le spectateur aura donc à réfléchir sur des sujets de la vie courante. De plus dans cette scène par le personnage d’A, Molière souhaite faire passer un message qui est la dénonciation du système de la Cour. Ainsi cette dénonciation est donc prise au sérieux par le public et apporte un ton grave à la pièce. A dans cette scène parait être a victime d’une société qui ne lui correspond pas : « je ne puis souffrir de cette lâche méthode qu’affectent la plupart de vos gens à la mode » v41-42, ce vers montre bien que A est seul contre tous.
A semble ainsi avoir un destin tragique, de ce fait, la pièce peut prendre une tournure tragique, en opposition à la comédie. La scène a pour but également de nous présenter les deux personnages principaux. Nous pouvons cerner en effet directem S également de nous présenter les deux personnages principaux. Nous pouvons cerner en effet directement les caractères ifférents de ces deux personnages. A apparait tout d’abord comme un homme de valeurs « je veux qu’on soit sincère et qu’en homme d’honneur »vl, « je veux que ron soit homme »v69.
Ces paroles nous montre A comme l’idéal de l’honnête homme mais peuvent aussi nous montrer un aspect égocentrique d’A qui a l’air de se surestimer par rapport au reste de la société : « et traitent du même air l’honnête homme et le fat »v48. A parait également impulsif, et emporté, on remarque cet aspect de cette personnalité dans ses réplique exagérées comme sa longue irade de 23v, son vocabulaire qui traduit son emportement : « morbleu ! ?v60, et les adjectifs péjoratifs montrant sa haine envers la société • « je ne hais « « » . Durant toute la dispute, il n’utilise aucune forme de ponctuations à l’exception des points. Nous trouvons donc un personnage mesuré et calme. Mais P à l’air également dans cette scène un personnage conciliant qui accepte les conformités auxquelles il est soumis. Nous remarquons ce trait de caractère aux vers « il faut » 38,65, 66 « que l’usage demande », 76« il est bon de cacher ce qu’on a dans le cœur