Le Matin
Inflation ou chômage, le gouvernement peut-il encore choisir ? LE MATIN 28 mai 2014 – 12h48 Rares sont les électeurs qui jugeront le gouvernement de Monsieur Benkirane sur la réduction du déficit budgétaire, l’augmentation des flux de capitaux étrangers ou encore la maîtrise du déficit commercial, tant ces notions sont loin de leurs soucis quotidiens et ne concernent qu’une minorité d’initiés qui arrive à faire le lien entre ces indicateurs et le bien-être général.
Ce qui intéresse le citoyen, ce ne sont pas les actions de réformes entreprises ce gouvernement, m ésument le plus sou nt, assurer du travail po pour les autres. La m avoir les deux. econnaitre, par Et celles-ci se • parlant du moins, ? r le pouvoir d’achat on peut rarement LJn échange très vif a eu lieu au Parlement la semaine dernière, au sujet des conséquences que peut avoir une baisse des prix sur le niveau général de l’activité économique. On y a défendu, sans l’exprimer explicitement, un principe économique connu, que les mouvements de prix ont un impact inversé sur l’activité et donc l’emploi.
En d’autres termes, plus les prix augmentent (inflation) lus le chômage régresse ; et plus les prix baissent (déflation, qui n’est pas à confondre avec la désinflation qui correspond à un ralentissement de la h Swipe to vlew next page hausse des prix et non pas à leur diminution), plus le chômage augmente. C’est ce que l’économiste néo-zélandais Alban William Phillips a mis en évidence, en 1958, dans une courbe à laquelle on a donné à tort son nom. Dans ce graphique, il a observé une relation empirique négative (relation décroissante) entre le taux de chômage et Hinflation.
Ainsi, Philips observa une relation négative entre la hausse es salaires et le chômage dans l’économie britannique sur la période 1861-1957. Des situations similaires ont été par la suite observées dans plusieurs pays. Si bien qu’en 1960, les économistes Paul Samuelson et Robert Solow reprennent les travaux de Phillips et trouvent une relation comparable. Une relatlon qui décrit un arbitrage du chômage non plus avec la variation des salaires, mais avec la variation des prix (inflation ou déflation). La courbe de Phillips joue un rôle important en macroéconomie.
Il s’agit en effet d’une relation empirique observée ndépendamment d’un cadre théorique précis. Chaque école de pensée l’expliquant en utilisant son propre cadre de référence. Les économistes keynésiens y voient la relation manquante de leurs modèles macroéconomiques, illustrant la posslbillté d’un arbitrage entre inflation et chômage. pour les monétaristes, ils admettent que la courbe de Phillips est valide sur le court terme, car les anticipations des agents sont fausses, ils sont victimes d’illusion (l’augmentation des salaires ne se traduit pas une augmentation du pouvoir d’acha