L’argent Mme Bovary
Il est possible de diviser les personnages en fonction de leur appartenance à l’un de ces deux mondes que Flaubert met Swape nextp g en concurrence : Le ‘être incapables de monde réel, peuplé d r. ‘ Elevée au couvent de ntimental, peuplé e la société, et le r une dame de bonne société, abreuvée d’œuvres romantiques chargées de lyrisme, elle est pourtant issue d’un monde rural assez frustre. Elle fera tout pour échapper à ce monde, épousera un officier de santé qui s’avérera médiocre, se réfugiera dans l’adultère, les dépenses, sans jamais trouver le bonheur.
Elle souffre de ce que l’on appellera le bovarysme, cette maladie psychologique née de l’écart trop grand entre les rêves d’une personne et la réalité Mais surtout, à travers Homais, on voit cette nouvelle société bourgeoise mettre à terre le passé et ses valeurs élevées. Il es Swige to vie' » next page est ainsi celui par qui le drame final devient possible. C’est lui qui propose à Charles d’emmener Emma voir une représentation de Lucie de Larnmermoor au cours de laquelle elle retrouvera Léon, ce qui précipitera sa fin tragique.
Mais encore, eest dans sa pharmacie qu’Emma se procure l’arsenic qui mettra fin à ses Jours. A la fin du roman, la croix d’honneur qu’il reçoit symbolise le triomphe le la médiocrité dans la société moderne. La dette Le roman La première rencontre entre Emma et M. Lheureux a lieu dans la voiture en route de Yonville (p. 135). Quelques jours après, il lui rend une visite à la maison, mais elle ne montre point d’intérêt pour ses marchandises (p. 164). Après la liaison manquée avec Léon, Emma tombe malade de dépression, et elle commence à consommer beaucoup (p. 88), tout à fait la même chose qui arrive après la r odolphe. Enfin, Lheureux 2 8 Lheureux propose qu’Emma, en utilisant une procuration, prenne la charge de toutes les affaires de son mari (p. 338), ce qu’elle propose un our à son mari qui l’accepte (p. 339). Maintenant elle commence à consommer comme jamais, elle « ne pouvait plus se passer de ses services » (p. 343). Ce qu’elle ne fait pas, c’est de payer les deux billets souscrits par Charles, elle maintient alors la dette. Comme elle ne peut pas payer, Lheureux lui propose de vendre une maison que possède le couple.
Alors, elle la vend et signe encore quatre billets de mille francs chacun (p. 357-359). Maintenant ils ont des problèmes financiers, alors la mère de Charles vient et fait en sorte que Charles annule la procuration, ce qui donne Emma une attaque de nerfs (p. 361 Le manque de confiance que Charles a montré envers Emma, la rend fort déçue, à tel point que Charles lui supplie de reprendre la procuration (p. 362). Enfin, tout est allé trop loin et le couple sera soumis à un « jugement du tribunal, et puis la saisie » (p. 72). Emma reçoit un papier disant qu’elle doit payer huit mille francs en vingt-quatre heures (p. 381). Elle demande de l’argent à Léon (p. 386) et à Rodolphe (p. 403), mais ni l’un ni l’autre ne l’aident. Les critiques Dumesnil décrit M. Lheureux comme un « singulier personnage qui a deviné en Emma Bovary une proie qui doit un jour se laisser prendre » (Dumesnil 1958 : 151). Quand les mauvais jours recommencent à Yonville, après l’affaire avec 3 prendre » (Dumesnil 1958 : 151).
Quand les mauvais jours recommencent à Yonville, après l’affaire avec Léon, Emma est certaine qu’ils 11 vont durer (Bopp 1951 : 201). Les problèmes de ses amours avec Léon et Rodolphe, de la dette et de sa vie conjugale mènent progressivement vers le choix qu’Emma fera au chapitre huit, c’est-à-dire de se suicider (Bopp 1951 : 462). Bopp trouve curieux qu’Emma ne se défie pas Lheureux, qui insiste « un peu trop ». Même si elle est en train de tromper son mari, elle est elle- même trop facile à tromper, cela parce qu’elle n’a que l’œil pour son amour.
Bopp la décrit comme aussi bien trahissante que trahie et non seulement dupeuse, mais aussi dupée (Bopp 1951 : 397). Le rire que fait Emma après que la mère de Charles avait brûlé la procuration semble, pour Bopp, une annonce du rire qui va venir au moment de sa mort (Bopp 1951 428). De même, le « commandement de payer » éveille chez Emma le même sentiment que le faisait la lettre de Rodolphe, et c’est pour cela qu’elle le lit négligemment (BOPP 1951 : 459). Les étudiants La dette et la consommation extrême à laquelle se consacre Emma sont peu traités dans les textes. Yun groupe de 97 étudiants, seulement 29 ont choisi d’en parler. Selon ceux qui les mentionnent il s’agit d’un phénomène toujours très actuel. Ils mentionnent des raisons différentes de la consommation d’Emma et de certaines personnes (souvent des femmes) de nos jours. une des raisons qu’ils proposen 4 certaines personnes (souvent des femmes) de nos jours. une des raisons qu’ils proposent est qu’Emma rêvait d’être riche, ce qui est quelque chose toujours actuel ; comme le dit Kristine Lindstròm «
Beaucoup entre nous, pensent qu’on peut trouver le bonheur dès qu’on obtînt une somme d’argent » Certains étudiants écrivent qu’Emma consomme pour se consoler et d’échapper à sa vie médiocre. On consomme pour se soulager, au lieu de résoudre les problèmes. La raison pour la consommation comme soulagement est bien mentionnée dans divers textes des étudiants. Emma l’a fait pour fuir la tristesse, éviter le quotidien, comme on le ferait aujourd’hui en trop regardant la télé, abusant des drogues ou de se lancer dans le monde virtuel.
Pour atteindre un bonheur impossible, Emma s’endette. Aujourd’hui on onsomme pour devenir quelqu’un qu’on n’est pas, pour s’approcher de l’idéal du temps (comme le faisait Emma en consommant pour être comme les dames nobles dans ses livres dans une époque où la richesse et l’amour étaient des signes du bonheur, d’une vie parfaite) tandis que, écrit une étudiante, les signes d’aujourd’hui sont le mode et l’idéal de beauté. 12 Lisa Nilsson écrit que le sens de la vie, pour Emma comme pour nous, semble être le luxe matériel.
Il y a quelques-unes qui comparent les « shopoholics » d’aujourd’hui avec la situation d’Emma. une autre raison donnée serait qu’on veut toujours avoir plus qu’on , ou tout simplement parce u’on est malhe S donnée serait qu’on veut toujours avoir plus qu’on a, ou tout simplement parce qu’on est malheureux. Selon une, la raison pour une consommation exagérée est une tentative de remplir un trou avec des choses matérielles. Une étudiante relève que le marché sait profiter des faiblesses humaines, comme le faisait M.
Lheureux avec Emma. Elle écrit qu’on est tous prêts à dépenser l’argent qu’il faut pour réaliser les images et les illusions qu’on a (c’est alors cela qu’en profite le marché). Comme écrit une autre, on achète des vêtements pour être accepté, especté ou pour être quelqu’un qu’on n’est pas. Une troisième écrit, en ce thème, que « Monsieur Lheureux [… ]sait bien que la soif de dépenses est inséparable du désordre amoureux » (Leif E Bjurstrbm). On a écrit que le capitalisme et le matérialisme sont toujours actuels.
Un aspect qui est soulevé par ces étudiants est le problème d’être inconscient des sommes qu’on dépense. Comme nous avons aujourd’hui les cartes de crédit, on peut dépenser de l’argent qu’on n’a pas, de la même manière que le faisait Emma par acheter des choses à crédit chez monsieur Lheureux. Plein de gens ujourd’hui s’endettent et cela est toujours un grand problème. Un étudiant écrit que chaque femme connait le symptôme d’Emma, c’est-à-dire que lorsqu’on est insatisfait de sa situation, on veut renouveler quelque chose en soi-même. étudiant ajoute • « Mais shopping est un remède à court terme » (Inconnue). une autre expllc Cétudiant ajoute : « Mais shopping est un remède à court terme » (Inconnue). Une autre explication proposée de l’extrême consommation est qu’on essaie de remplir un vide dont on ne connait pas la source, ce qui est mentionné par plusieurs étudiants. Une va jusqu’ rétendre que « l’image de la femme rend les femmes dans des dépenses incontrôlés » (Anne Jinert).
II s’agit là des femmes qui sont poussées par le rêve de perfection physique ou des jouissances matérielles qui sont montrées par les médias. Et, dit elle, c’est cela qui nous rapprochent d’Emma. Selon une étudiante, le capitalisme n’était pas aussi développé pendant le temps d’Emma qu’aujourd’hui. La chasse d’Emma aux plaisirs ég61Stes et matériels est très répandue aujourd’hui ; une personne écrit qu’on ressemble Emma parce qu’on cherche aussi le bonheur dans les choses qu’on n’a pas. tant un thème peu traité, il y a quand même un consensus concernant l’actualité. Ils sont d’avis qu’une consommation extrême qui conduit à une dette est 13 d’actualité, mais les raisons mentionnées sont diverses. Les raisons étant le rêve de la richesse, de se consoler, d’échapper à sa vie médiocre ou tout simplement le désir d’être quelqu’un qu’on n’est pas. Quant à s’endetter, l’achat à crédit d’Emma et celui de nous est mentionné comme la raison parce qu’on n’est pas conscient de combien d’argent qu’on dépense.
Le préjugé offert pour ce thème est que toutes les femmes reconnaissent le problème u qu’a Emma avec la consommation. Pourtant il faut remarquer une chose, peut-être due au fait divers qui a servi d’exemple à Flaubert, mais qu’il n’était pas obligé de reproduire dans sa fiction, si Emma Bovary en vient se suicider ce n’est pas tant en raison d’un désespoir amoureux que parce qu’elle s’est ruinée et avec elle son mari et sa famille, la bienséance bourgeoise ce n’est pas tant celle du sexe que celle de l’argent.
Célément déclenchant de son suicide ce sont ses achats intempestifs et l’attitude d’usurier de M Lheureux. C’est assurément là pour Flaubert à la fois un moyen d’échapper aux lichés du romantisme et d’exonérer Emma de la culpabilité de l’adultère. CYune certaine façon si Emma est coupable et donc si elle se punit elle-même ce n’est pas tant d’avoir eu des aventures que d’avoir succombé au bonheur matériel bourgeois que lui promettait le marchand de commerce.