La versification
Fiche méthode….. La versification l- La prosodie (Les sons) 1. Les rimes – Qualité de la rlme : On peut établir une hiérarchie selon le nombre de phonèmes communs qui se trouvent en finale de la poésie régulière, mais elle est aussi souvent présente dans le vers libre. Rime pauvre : un seul son commun = la voyelle accentuée. Ex : Souverain / Main Rime suffisante : deux son communs (1 consonne + 1 voyelle) Ex : Rêve / achève. Rime riche : trois son o or 10 nsonnes + 2 voyelles). Ex : Hasard / bizarre. Disposition des rim Sni* to View Rime féminine : la terminaison des vers est un « e » muet.
Rime masculine : la terminaison des vers est un son correspondant à une consonne. – Les poètes jouent souvent sur l’alternance entre rimes masculines et rimes féminines. Rimes suivies ou plates : AA BB CC Ex : « une heure est à Venise, heure des sérénades, A Lorsqu’autour de Saint-Marc sous les sombres arcades, A Les pieds dans la rosée et son masque à la main, B Une nuit de printemps joue avec le matin 3 (Alfred de Musset, Premières poésies). Rimes croisées : ABAB CDCD Ex : « Depuis longtemps déjà je t’ai laissé tout seul A Cependant me voici rapportant mon mensonge B
Poète sois joyeux tu sembles un linceul A lui dîmes adieu et puis B De ce puits sortit l’espérance. » A 2- Les sons Dans le langage courant, la relation entre le son produit par un énoncé et le sens de celui-ci est le plus souvent arbitraire. Pourtant, dans certains cas, il existe une relation par imitation phonétique entre les sens d’un énoncé et la chose qu’il évoque. – On parle d’onomatopée lorsque les sons d’un mot suggèrent le bruit produit par la chose qu’il dénomme (le « tic tac » de la pendule, le « vrombissement » du moteur.
On parle d’harmonie imitative lorsque la répétition des sons dans un énoncé suggère un bruit particulier. Les messages publicitaires utilisent parfois ce procédé. -Ex : « Et parmi les moutons qui bêlent pêle-mêle Faire au frêle agnelet essayer sa voix grêle ». « Souffrez qu’Aliboron clopinant, ricanant, Et bravant le bâton d’un maitre chagrinant Ouvre une large gueule et s’évertue à boire (« Le mouton »/ L’âne », in Harmonie imitative de la langue française, Paul Claudel. Son en -an pour l’âne / son en « ê » pour le mouton ; imitant eurs cris (bêlement pour le mouton, etc.
Donc les échos sonores entre les mots invitent à mettre ces derniers en relation : s’établit ainsi un double rapport de son et de sens qu’il est intéressant d’étudier. – On appelle « assonance » la répétition d’un même ou de sons vocaliques voisins. – Ex : « Tout m’afflige et me nuit, et conspire à le nuire s. (assonance en -i). – On appelle « allitération » la répétition d’un même son-consonne ou de sons cons 10 ou de sons consonantiques voisins. – Ex : « Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala (allitération n -f et en —l). l- La versification : 1/ La composition en strophe : Une strophe se définit par : – La disposition dans la page : les strophes sont séparées par des blancs Le groupement des vers : mètres égaux ou alternance régulière des mètres – La disposition des rimes – Un strophe peut parfois être un refrain . Lorsqu’une même strophe revient régulièrement dans un poème (ou une chanson), on parle de refrain. Cette répétition a une valeur musicale et surtout rythmique. Le refrain peut également avoir une valeur sémantique : il dit et redit ressentiel e la signification du poème. Les principales strophes : Un monastique : 1 seul vers : Le poème d’un seul vers le plus connu est celui d’Apollinalre : « Et l’unique cordeau des trompettes marines », poème célèbre d’Apollinaire intitulé « Chantre Un distique : strophe de 2 vers Un tercet : strophe de 3 vers Un quatrain : strophe de 4 vers Un quintil : strophe de 5 vers Un sizain : strophe de 6 vers Un septain : strophe de 7 vers l_Jn huitain : strophe de 8 vers Un dizain : strophe de 10 vers un douzain : strophe de 12 vers. 2- Les différents mètres . Le mètre est la mesure d’un vers.
La aésie française utilise différents mètres qui, selo r, ne longueur, ne produisent pas le même effet. 1 syllabe : monosyllabe 3 syllabes : trisyllabe(s) 4 syllabes : quadrisyllabe(s) 5 syllabes : pentasyllabe(s) 6 syllabes : hexasyllabe(s) = Très peu, voire très rarement, utilisés. 7 syllabes : heptasyllabes(s) Assez peu utilisés et très rares, ils doivent leur originalité à leur structure impaire qui leur donne une plus grande légèreté. Ex : De la musique avant toute chose Et pour cela préfère l’Impair Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose b. (Paul Verlaine, « Art poétique », Jadis et naguère) 8 syllabes : Octosyllabe(s) Moins long que l’alexandrin, il offre une grande variété rythmique grâce à la mobilité de la coupe. L’octosyllabe est particulièrement adapté aux poèmes-chansons. Ex : « Entre deux bourgeois d’une ville S’émeut jadis un différend Lui était pauvre, mais habile, L’autre riche, mais ignorant (Jean de La Fontaine, Fables). 2 10 syllabes : Décasyllabe(s) : Très employé. 1 1 vers : Endécasyllabe(s) : très rare. 12 syllabes = Alexandrin
Ex : « O ce cri sur la mer // cette voix dans les bois » (Paul Verlaine, jadis et Naguère). Dans sa structure classique, l’alexandrin comporte deux accents principaux sur la 6ème et la 12ème s Ilahe, deux hémistiches (moitiés), sép ésure( coupe 0 mesuré. Le mot « métrique » (mètre ) mesure= désigne fétude des vers, de la strophe et des poèmes à forme fixe. pour mesurer en vers, il faut opérer le compte des syllabes. Ex : Cé/tait/ l’heu/re/ tran/quil/le où/ les/ liions/ vont/ boire. (Victor Hugo) 67 89101112 – Faut-il articuler une syllabe qui contient un « e » muet ?
Non, si la syllabe est en fin de vers « re » de « boire » dans l’alexandrin de Hugo. Non, si à l’intérieur du vers le « e » se trouve devant une voyelle • « le » de « tranquille b. Oui, si à Pintérieur du vers le « e » se trouve devant une consonne ou un « h » aspiré : « re » de « l’heure ». Le cas de la diérèse : Dans le mot « lion » prononcé en une syllabe dans la langue courante, on compte souvent deux syllabes en poésie « li/on On parle alors de « diérèse En revanche, lorsqu’un mot est prononcé en une seule syllabe, on parle de synérèse.
La diérèse a souvent une portée significative. Elle attire l’attention sur un mot important, qui n’étant plus prononcé comme dans le langage courant, prend une valeur poétique. III- Les rythmes : 1/ La mesure des rythmes : Dans la langue, certaines syllabes sont plus marquées que d’autres. (Exemple :lycée, fenêtre, roman). Les syllabes en gras sont appelées syllabes accentuées ou toniques. Les autres sont dites atones. Règles de l’accentuation Quand un mot se termine PAGF 10 e qui comporte un « e » » muet, l’accent tonique porte sur l’avant-dernière syllabe.
Ces mots sont appelés mots à terminaison féminine. (Exemple : orage, tempête). Dans les autres cas, l’accent tonique porte sur la dernière syllabe. Ces mots sont appelés à terminaison masculine. (Ex : jardin, maison). e rythme : Cest le retour des accents toniques qui crée le rythme : on les place sur la dernière syllabe tonique d’un mot ou d’un groupement de mots qui forme une unité grammaticale. (Ex Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace (Racine, Phèdre). – La place des coupes • La coupe ( / ) se place immédiatement après la syllabe accentuée.
On appelle césure ( // ) la coupe qui partage un alexandrin en deux hémistiches de six syllabes. Quand un mot se termine par une syllabe non accentuée, la coupe sépare cette dernière syllabe du reste du mot. 2/ L’étude des rythmes : Le rythme binaire : Le vers ou les deux moitiés d’un vers sont divisés en deux mesures égales. Ex : Son regard / est pareil // au regard / des statues. (Paul Verlaine). Le rythme ternaire : Le vers est divisé en trois mesures. Ex : Je marcherai / les yeux fixés / sur mes pensées. (Victor Hugo, « Demain dès l’aube). 4 6 0