La Th Orie De L Agence

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Collection MENTION Gestion & management Comptabilité et contrôle de gestion CLAUDE SIMON Annexe 1 La théorie de l’agence @ Groupe Eyrolles, 2007 Comptabilité or 5 Sni* to View 2 Dans une économie de marché, celui-ci est réputé permettre l’atteinte du meilleur équilibre si certaines conditions sont réunies (concurrence parfaite), en particulier l’atomicité (aucun agent économique, acheteur ou vendeur, ne peut à lui seul influencer le marché par ses seules décisions) ; la parfaite connaissance de toute l’offre (par les acheteurs) et de apportent souvent dans le maniement de leurs fonds.

Mais il fallut attendre 1976 pour que deux auteurs, Jensen et Meckling, donnent ? cette théorie la définitlon reconnue : « Nous définissons une relation d’agence comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engagent une autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir de décision à l’agent. » Les francophones puristes préfèrent les termes de mandant (à celui de principal), de mandataire (à celui d’agent) et de relation de mandat (à celle d’agence).

De fait, cette relation d’agence couvre non seulement les relations actionnairesdirigeants mais aussi toutes celles où il existe une délégation (un mandat) et un contrat formel ou tacite : supérieur hiérarchique-subordonné, client-banque, médecin-patient, étudiant-professeur… Mention Droit @ Groupe Eyrolles LA THEORIE DE L’AGENCE . SES IMPLICATIONS La relation d’agence pose problème dès lors • que les intérêts des deux ent (ce qui est le cas dispose généralement de plus d’informations que le principal, ainsi un directeur général est mieux informé sur l’entreprise ue factionnalre.

L’agent va profiter de cette information pour effectuer une sélection adverse, notamment en aménageant le contrat qui le lie au principal ? son avantage un opportunisme ex post. L’agent va, dans ce cas, profiter de sa mellleure information ou de ses pouvoirs pour contourner le contrat ou mandat. C’est le risque (ou aléa) moral (moral hazard). Il n’est pas toujours facile de distinguer dans la pratique ce qui relève de la sélection adverse du risque moral, mais ces comportements sont fréquents et bien connus.

Ainsi le dirigeant-agent risque de sélectionner et orienter ‘information dispensée au principal (problème fondamental dans la qualité de comptable dispensée par les sociétés cotées) pour dissimuler les problèmes de l’entreprise, améliorer les résultats et obtenir en contrepartie des primes (bonus) élevées. De même, le directeur général va céder ses actions de l’entreprise avant l’annonce publique d’un évènement défavorable à l’entreprise (risque de délit d’initié).

LA THEORIE DE L’AGENCE : UENCES DANS LES tant que science et pratique, se limite essentiellement aux risques affectant rentreprise et surtout es grandes sociétés cotées où ils sont les plus élevés. Deux axes sont privilégiés • renforcer les contrôles et rechercher une convergence d’intérêt entre le principal et l’agent Renforcer les contrôles Le contrôle de gestion est en fait un moyen pour les supérieurs hiérarchiques ou la société mère de contrôler la gestion de leurs subordonnés ou celle de ses divisions ou fillales (le reporting).

Mais depuis l’affaire Enron (décembre 2001), l’accent est surtout mis sur le contrôle des dirigeants eux-mêmes. Ainsi aux États-Unis, la loi Sarbanes-Oxley juillet 2002) a renforcé le rôle et la responsabilité des auditeurs (nos commissaires aux comptes). De plus, elle a créé une instance étatique de contrôle des auditeurs (un contrôle des contrôleurs l). En France, elle a été transposée par la loi sur la sécurité financière (août 2003), qui a notamment créé l’AMF (Autorité des marchés financiers) et le H3C (haut conseil du Commissariat aux comptes, instance publique de contrôle des commissaires aux comptes).

Parallèlement, les débats sur la gouvernance (en termes simples : le bon fonctionnement du conseil d’administration) se développent et se raduisent dans de nombreuses sociétés par la multiplication des comités (des rémunérations, d’audit… ) PAGF Rechercher une convergence d’intérêts L’idée est simple : si les Intérêts de l’agent et du principal sont identiques ou convergents, on élimine le risque de sélection adverse et le risque moral. Le développement des stock-options (options d’achat d’actions), de l’intéressement des salariés ou de leur actionnariat en sont les manifestations les plus courantes et évidentes.

Mais ces remèdes connaissent leurs propres limites : le contrôle st-il réellement amélioré en ajoutant un étage à la pyramide des contrôles ? Les stock-options ont incité certains dirigeants à déformer davantage encore l’information sur leurs entreprises pour en obtenir des avantages conséquents et à court terme. Les salariés d’Enron ont perdu, avec la faillite de celle-ci, non seulement leur emploi mais aussi une bonne partie de leur épargne (ils avaient bénéficié d’avantages pour devenir actionnaires) et de leur retraite (en partie investie en actions de l’entreprise). Comme toute théorie, cell a pour fonction de mieux