la musique
La musique tunisienne La musique tunisienne est fortement marquée par le métissage d’une population majoritairement arabo-berbère avec les différents envahisseurs ou immigrants (puniques, vandales, roma ins, turcs, andalous, français, italiens, russes, etc. ) ayant occupé la Tunisie à un moment de son histoire. ?volutions historiques Années 1900 à 1950 Au début du xxe siècle, l’activité musicale est dominée par le répertoire liturgique lié aux différentes confréries religieuses répandues dans le pays et le répertoire profane constitué de pièces instrument tyles d’origines ess caractéristiques du la agœ Swip next page genres majeurs, les c différentes les unes es formes et empruntes des ôté de ces deux ines ou rurales, et les instruments utilisés, occupent une place importante.
Dans ce contexte, Ahmed el-Wafi peut être considéré comme l’un des pionniers du renouveau de la musique tunisienne. Ses compositions dans les formes traditionnelles offrent une véritable synthèse de courants musicaux tunisiens et orientaux. L’influence orientale sur la musique tunisienne à l’époque résulte des fréquents séjours de roupes venues essentiellement d’Égypte, de Syrie ou du Liban et qui contribuent à répandre en Tunisie des muwashshahs,dawrs et autres formes de musique traditionnelle et populaire originaires du Proche-Orient.
Le vide laissé par la mort d’el-Wafi place la musique tunisienne, au cours des années 1930, dans une relative léthargie alors que la chanson judéo-arabe connaît Sv. ‘ipe to connait dans le pays une certaine floraison grâce à des artistes issus de la communauté juive dont Cheikh El Afrit et Habiba Msika. La fondation en 1934 de l’association musicale de La Rachidia ‘inscrit dans le renouveau culturel et social mené par l’élite tunisienne de l’époque qui est consciente des risques de dénaturation ou de déperdition du patrimoine musical tunisien considéré comme l’un des fondements de l’identité nationale.
La création de La Rachidia va aussi dans le sens des recommandations du premier congrès de musique arabe organisé en 1 932 au Caire et qui incite les pays arabes ? collecter et à préserver leur patrimoine musical national. La Rachidia ne tarde pas à rassembler une élite de musiciens et de poètes érudits. Khemaïs Tarnane et Mohamed Triki, qui sont les principaux maîtres du renouveau musical entamé au sein de La Rachidia, mettent en chanson les poèmes de Jalaleddine Naccache ou deMahmoud Bourguiba. Saliha, avec sa VOIX suave et son interprétation raffinée, est l’une des grandes révélations de l’institution.
Années 1960 à 1980 Dans les années 1960 et 1970, on assiste à l’émergence de compositeurs et d’i nterprètes travaillant pour la plupart au sein de l’orchestre de la radio-télévision tunisienne. Dans cette vague, la variété occupe une place de choix. Ridha Kala-i, Salah El Mahdi (considéré comme un disciple de Tarnane), Kaddour Srarfi, Ali Chalgham, Chedly Anouar, Abdelhamid Sassi et d’autres contribuent à hisser plusieurs chanteurs et chanteuses parmi lesquels Naâma, Oulaya,Zouheïra Salem, Soulef, Safia Chamia, Youssef Temimi, Mustapha Charfi, Hana Rached, Choubeila Rached, Ezzeddine Idir et bien d’autres.
Tahar Gharsa (autre 2 Charfi, Hana Rached, Choubeila Rached, Ezzeddlne Idir et bien d’autres. Tahar Gharsa (autre disciple de Tarnane) œuvre à mettre en valeur les spécificités modales et rythmiques de la musique traditionnelle. Le répertoire de Raoul Journo s’inscrit dans la même lignée. Ce chanteur judéo-tunisien se distingue par son interprétation des taâlila(chansons traditionnelles liées à la naissance, à la circoncision, au mariage et autres rites).
En même temps, la chanson empruntant des mélodies et rythmes populaires connaît, notamment avec Ahmed Hamza et plus tard Kacem Kefl, une ascension importante. Originaires de Sfax, ils emboîtent tous les deux le pas à Mohamed Ennouri, maître incontesté de la musique populaire dans cette métropole du sud du pays. À partir des années 1980, la cène musicale voit émerger une génération de musiciens, compositeurs et interprètes de formation musicale arabe et occidentale qui considèrent que la musique tunisienne a besoin de nouvelles techniques d’écriture.
Leur approche repose sur l’écriture harmonique et contrapunctique ainsi que sur l’orchestration où la variété des timbres instrumentaux constitue un élément essentiel. Les premières expériences dans ce domaine remontent aux années 1960 avec Mohamed Saâda, suivi une décennie plus tard par les fondateurs de l’Orchestre symphonique tunisien. Cette tendance « modernisante » est oujours adoptée par quelques compositeurs tels que Ahmed Achour, Mohamed Garfi,ouanès Khligène ou Kamel Ferjani.
Sur un autre plan, de nombreux artistes ont brillé en tant qu’instrumentistes solistes tels qu’Ali Sriti, Salah El Mahdi, Ahmed Kalai, Mohamed Saâda, Anouar Brahem, Yousra Dhahbi, Mohamed Zinelabidine 3 El Mahdi, Ahmed KalaÎ, Mohamed Saada, Anouar Brahem, Yousra Dhahbi, Mohamed Zinelabidine, Mourad Sakli ou Fawzi Chekili. Années 1990 à 2010 La création en 1983 de la Troupe nationale de musique sous la direction de son fondateur, le compositeur Ezzedlne Ayachi, onne une impulsion significative à la création musicale.
Parmi les compositeurs actuels figurent Ezzedine Ayachi, Adnène Chaouachi, Fethi Zghonda, Abdelkrim Shabou, Mohamed Majri, Abderrahmane Ayadl, Mohamed Salah Harakati, Naceur Sammoud, Mohamed Driss, Abdelhakim Belgaid, Rachid Yeddes, Samir Agrebi et Lotfi Bouchnak. Parmi les interprètes les plus représentatifs se trouvent Latifa Arfaoui, Lotfi Bouchnak, Amina Fakhet, Dhikra Mohamed, Najet Attia, Soufia Sadok, Sonia M’Barek, Saber Rebai, Slah Mosbah, Noureddine El Béji, Chedly Haji ou encore Nawal Ghacham. ?mergence de nouvelles tendances de métissage et de musiques Improvisées depuis la fin des années 1990 fait évoluer le paysage musical tunisien. Les partisans, instigateurs prometteurs de ce nouveau phénomène, sont ceux qui privilégient l’improvisation. Parmi les références, on cite les compositeurs-interprètes Dhafer Youssef (oud), Anouar Brahem (oud), Fawzi Chekili (guitare), Jasser Haj Youssef (violon et viole d’amour), Fayçal Karoui (saxophone), Lassad Hosni (percussions), Riadh Fehri (oud), Béchir Selmi (violon),Achref Chargui (oud), Yousra Dahbi (oud), Hichem Hemrit (guitare) t Wajdi Cherif.
Un courant underground et engagé s’est également développée avec le groupe Neshez autour de Heykal Guiza et Skander Bouasslda. Une autre tendance plus électronique est représentée par le groupe ZeMeKeN. En 1992, Amina Srarfi (violoniste et fille de 4 électronique est représentée par le groupe ZeMeKeN. En 1992, Amina Srarfi (violoniste et fille de Kaddour Srarfi) bouleverse le champ musical tunisien en créant un orchestre entièrement féminin, El Azifet.
Dans le domaine de l’enseignement musical, la Tunisie a également progressé depuis la fin des années 1 990 grâce ux initiatives de quelques musicologues tunisiens formés en France comme Mourad Sakli et Mohamed Zinelabidine. La création de cinq instituts supérieurs de musique implantés sur tout le territoire, le lancement d’une vingtaine de festivals internationaux et l’ouverture d’une unité de recherche doctorale en musicologie sont les preuves d’une évolution dans ce domaine.
Les instruments principaux de la musique tunisienne traditionnelle oud : luth composé de cinq doubles cordes : sol la ré sol do Qanûn : Cithare à vingt-six triples cordes rebab : (rebek) ancêtre du violon ay : simple flûte en roseau naqarat : deux petites timbales jouées à l’aide de deux baguettes Derbouka : peau de chèvre tendue sur poterie. Le Mezoued, instrument à vent originaire de Tunisie et une forme de la musique populaire tunisienne. Il s’agit d’un instument de musique apparenté à la cornemuse, d’une longueur totale de 64 cm, répandu en Tunisie mais aussi utilisé en Algérie et en Libye.
D’origine bédouine, cet instrument s’est propagé des campements nomades vers les campagnes puis les villes. Il se joue généralement accompagné du bendir, du tbal et de la derbouka. Pour jouer du mezoued, le musicien place la poche en peau sous le bras et sien sert comme d’un soufflet. Le son est obtenu en se servant des trous comme d’une flûte, l’air étant fourni par le soufflet. Styles Malouf S en se servant des trous comme d’une flûte, l’air étant fourni par le soufflet. Malouf tunisien et Mezoued.
Sur le plan musical, la Tunisie est réputée pour son répertoire classique arabo-andalou, le malouf, importé de IAndalousie musulmane d’où fuient les musiciens juifs et musulmans devant la reconquête espagnole (principalement à la chute de Grenade au xve siècle). Le malouf, musique de tradition orale qui se métisse d’éléments berbères, turcs ou persans, faillit pourtant être perdu à jamais au début du xxe siècle s’il n’y eut une grande initiative de lettrés, de musiciens et de mécènes pour fonder une institution réputée dans le monde arabe : La Rachida.
C’est dans ce cadre que sont transcrites et enregistrées pour la première fois les plus grandes noubas, sortes d’œuvres complètes répertoriées par modesou maqâms, qui servent de charpente, codifiées de façon précise avec des suites de maqâms, de rythmes et de genres poétiques apprises et connues des élomanes, permettant à l’interprète de s’exprimer. En effet, l’interprète est le personnage le plus important du trio compositeur-poète-interprète à l’origine des compositions le plus souvent anonymes.
Ces interprètes, souvent aussi compositeurs, sont rassemblés au sein de La Rachidia dans un immense travail d’archivation des très nombreuses tendances de la musique classique tunisienne. La plupart d’entre eux continuent leur œuvre en la modernisant, en opérant une symbiose d’éléments occidentaux, comme le piano ou la guitare électrique, ou de rythmes comme le tango ou la rumba. mi les autres styles de la musique tunisienne figurent le mezoued, le stambali qui peut être comparé aux rites des Gnaouas du musique tunisienne figurent le mezoued, le stambali qui peut être comparé aux rites des Gnaouas du Maroc, du diwan algérien et du makeli libyen, et lesalhi qui allie mysticisme, poésie et ambiances de fête et de transe. Parmi les grands noms connus de ces genres figurent Ouled Jouini, Belgacem Bouguenna, Fatma Boussaha, Hedi Habbouba, Faouzi Ben Gamra, Fathi Weld Fajra, Hbib Jbali, Lotfi Jormana, Walid Ettounsi,Neji Ben Nejma ou Salah El Farzit. Situation actuelle
Après avoir dénoncé la répression brutale des premieres manifestations anticorruption à Redeyef, en 2008, Badiaa Bouhrizi s’est réfugiée au Royaume-Uni où on l’a vue chanter seule devant le consulat de Tunisie durant la « révolution de jasmin ». D’autres, comme Emel Mathlouthi et Bendir Man, Bayram Kirani de son vrai nom, méritent d’être mentionnés. Il aura toutefois fallu un rappeur pour galvaniser la jeunesse tunisienne. Il y a encore quelques mois, Hamada Ben Amor, alias El Général, n’était qu’un jeune aspirant rappeur de 21 ans en sweat à capuche, veste en cuir et casquette de baseball.
Il vivait avec ses parents et son frère aîné dans un modeste appartement de Sfax, morne ville balnéaire au sud de Tunis, où sa mère tient une librairie et son père travaille à l’hôpital. El Général n’avait même pas été repéré sur la scène du rap tunisien, dominée par des artistes comme Balti, Lak3y, Armada Bizerta ou Psyco M. Une scène en proie aux habituelles rivalités internes et éclipsée par celles, bien plus prolifiques, des raps marocain et français. El Général Lebled : la relèv Si (Adieu Balti) El Général Lebled : la relève du rap tounsi (Adieu Balti)