la modialisation
Mondialisation Carte du monde Le terme de mondialisation (aussi appelée globalisation) désigne le processus d’intégration des marchés et de rapprochement des hommes qui résulte notamment de la libéralisation des échanges, du développement des moyens de transport de personnes et de marchandises, et des retombées des technologies de l’information et de la communication à l’échelle planétairel . Elle se manifeste par, outre l’interdépendance croissante des économies (mondialisation économique) et l’intensification de la concurrence, l’expansion des échanges et des interactions humaines2.
Sommaire 1 Étymologie Globalisation et mo 3 Définitions 7 p g 3. 1 Nouveau défi pour les Etats-Nations 3. 2 Recomposition de l’espace territorial 4 Autres approches 4. 1 Dimensions multiples 42 Caractère inéluctable 4. 3 Conceptions 4. 3. 1 Conception unitaire 4. 3. 2 Conception conflictuelle et pluraliste 5 Histoire 5. 1 Préhistoire 5. 2 Antiquité 5. 3 Avant le XVIIe siècle 5. 4 Révolution industrielle 5. 5 XXe siècle 6 Aspects contemporains l’échelle du monde et s’inscrit dans une réflexion sur la réorganisation de la vie internationale après la guerre.
Cependant, les occurrences restent rares durant l’entre-deux-guerres. En 1907, dans le cadre d’une réflexion sur la place de l’ethnographie dans Fenseignement, Arnold van Gennep parle d’« un « mondialisme » croissant »4; en 1933, il écrit : « car nous vivons en plein dans ce que je nommerai la Mondialisation de l’Humanité »5. Les guillemets dans un cas, l’italique dans l’autre montrent que les mots sont nouveaux. La pensée reste tâtonnante. [travail inédit Après la Seconde Guerre mondiale, le mot est employé de façon croissante6.
Globalisation et mondialisation La distinction entre ces deux termes est propre à la langue française. Au départ, d’un point de vue étymologique, comme our le sens commun, monde (tiré du latin mundus : univers) et globe (tiré du latin globus : en tous sens) sont suffisamment proches a priori pour que mondialisation et globalisation soient synonymes dans leur emploi initial en langue française. En anglais américain, l’usage premier revient au terme « globalisation », repris d’ailleurs par la plupart des autres langues.
Le terme anglophone globalization recouvre largement le même débat que la variante sémantique francophone. Différentes personnes peuvent accorder telle ou telle nuance de sens aux termes employés, selon qu’ils mettent l’accent sur la dimension ?conomique, culturelle ou politique, en fonction de leur appartenance, consciente ou non, à tel ou tel courant de pensée. En français, malgré la proximité de « globalisation » avec l’anglais, la particularité de « mondialisation » repose sur une divergence sémantique.
D’après le sociologue Guy Rocher : « La mondialisation pourrait être définie comme l’extension à l’échelle mondiale 2 ,’ sociologue Guy Rocher : « La mondialisation pourrait être définie comme l’extension à l’échelle mondiale d’enjeux qui étaient auparavant limités à des régions ou des nations. ? Tandis que l’internationalisation « nous réfère aux échanges de diverses natures, économiques, politiques, culturels, entre nations, aux relations qui en résultent, pacifiques ou conflictuelles, de complémentarité ou de concurrence. ? D’après lui « si l’on parle de mondialisation, on entend évoquer une autre réalité, contemporaine celle-là : l’extension de ces relations et de ces échanges internationaux et transnationaux à l’échelle du monde, conséquence de la rapidité toujours croissante des transports et des communication dans la civilisation contemporaine. Quant ? la globalisation – un terme qui a la préférence du sociologue – elle ferait référence à un système-monde au-delà des relations internationales, au-delà de la mondialisation, un fait social total au sens propre du terme, un référent en soi. ?7 Définitions Le terme s’enrichit au cours du temps au point de s’identifier, d’après Robert Boyer, à une nouvelle phase de l’économie mondiale8. Plusieurs définitions peuvent être distinguées. En 1983, Théodore Levitt désigne sous ce terme « la convergence des marchés qui s’opère dans le monde entier Terme qui s’applique surtout à la gestion des multinationales et concerne xclusivement les échanges internationaux. Globalisation et technologie semblent façonner avec constance et résolution les relations internationales.
Tout se passe comme si le « monde entier » constituait une entité unique vendant la même chose, de la même manière à des coûts relativement bas9. La firme multinationale doit s’adapter aux différences nationales, mais seulement à regret, dans la mesure où elle n’est pas parvenue à c 3 ,’ différences nationales, mais seulement à regret, dans la mesure où elle n’est pas parvenue a circonvenir ou à recomposer les demandes spécifiques qui s’adressent à elles. En 1990, Ken’ichi ÔmaeB applique la notion à l’ensemble de la chaine de création de valeur (R, ingénierie, production, marchandisation, services et finance).
La marche à la globalisation se fait par étapes : « Après avoir développé ses exportations ? partir de sa base nationale, l’entreprise établit à l’étranger des services de vente, puis produit localement, puis ultérieurement accorde une maitrise complète à la filiale créée sur place. » Le processus est alors à son terme : l’intégration globale où les firmes d’un même groupe conduisent leur R, financent leurs nvestissements et recrutent leur personnel à l’échelle mondiale. pour la grande firme multinationale, la globalisation pointe une forme de gestion totalement intégrée à l’échelle mondiale.
Nouveau défi pour les États-Nations La croissance de la part des firmes multinationales dans la production mondiale met sous pression les espaces économiques nationaux du fait de l’extrême mobilité dont elles bénéficient pour localiser leur actions de commerce, d’investissements, de financement, de R. Via le processus de mise en place de la mondialisation les entreprises les plus internationalisées peuvent irconvenir les règles statiques posées par les États-nations ou le régime international traditionnel (Accords de Bretton Woods).
De la sorte, les décisions réputées appartenir au domaine de la gestion des entreprises se répercutent sur l’architecture du système internationa18 : « On passe de la micro à la macro- économie, des règles de bonne gestion privées à l’établissement des politiques économiques et à la construction ou la redéfinition des institu 4 ,’ des institutions internationales. [… l Souvent, les tenants de la globalisation soulignent le caractère irréversible des tendances ? l’œuvre tant les politiques traditionnelles des gouvernements sont devenues Impuissantes face aux stratégies des grandes firmes. ? Recomposition de l’espace territorial Cette définition est la plus générale et la plus systémique : La globalisation marquerait une rupture nouvelle entre l’ancienne « économie inter-nationale » et une nouvelle « économie globalisée Dans cette dernière8, les économies nationales seraient décomposées et ré-articulées au sein d’un système de transactions et processus opérant directement au niveau international. ? D’une part les États-nations et gouvernements perdraient oute capacité à influencer les évolutions économiques nationales, au point que les institutions centralisées héritées de l’après-guerre devraient céder la place à des entités régionales ou urbaines, points d’appui nécessaire du réseau tissé par les multinationales. » « D’autre part les divers territoires soumis à ce nouveau modèle deviendraient fortement interdépendants au point de manifester des évolutions synchrones, à défaut d’identiques, en tout état de cause en voie dhomogénéisation.
Adieu donc aux compromis politiques nationaux et à la notion même de conjoncture locale. » Autres approches L’intérêt pour la mondialisation se généralise également au cours des années 1990. Il s’agit de la vision d’un monde qui évolue peu à peu vers le « Village global » décrit par Marshall McLuhan. Il s’agit de l’influence des mouvements antimondialistes et altermondialistes, qui attire l’attention du public sur l’ampleur et les conséquences du phénomène Dans le monde académique et particuli s ,’ l’attention du public sur l’ampleur et les conséquences du phenomene.
Dans le monde académique et particulièrement anglophone, la popularisation du terme globalization et son usage comme erme « fourre-tout » a accentué le débat académique. Il est maintenant admis que le terme désigne le développement de l’interdépendance au niveau mondial. À partir de cette définition générale chaque grand courant académique met l’accent sur la dimension qui lui parait la plus pertinente. Par exemple, certains universitaires comme Manuel Castells se concentrent sur le lien entre les dimensions économiques et sociales.
D’autres, comme John Orry (en), mettent l’accent sur la complexité croissante qui caractérise tous les échanges humains (économiques, culturels et politiques). Aussi, le terme et sa popularité sont liés aux problématiques de développement, comme le montre Jan Nederveen Pieterse et son concept d’hybridity. Les polémiques qui agitent le milieu universitaire anglophone reflètent l’existence d’un débat planétaire. Urry est Anglais mais Castells est Espagnol et Pieterse Hollandais. e géographe Laurent Carroué, spécialiste de ces questions, plaide pour une distinction plus nette de ces deux termes.
Pour lui, la mondialisation peut être définie comme le processus historique d’extension du système capitaliste à l’ensemble de l’espace géographique mondial. Il critique l’usage trop vague de globalisation. Dimensions multiples La genèse du terme explique que ce processus soit le plus souvent envisagé sous le seul aspect de la mondialisation économique, développement des échanges de biens et de services, accentuée depuis la fin des années 1980 par la création de marchés financiers au niveau mondial.
Toutefois s’y ajoutent : l’aspect culturel qu’apporte l’accès d’une très large parti 6 ,’ Toutefois s’y ajoutent : l’aspect culturel qu’apporte l’accès d’une très large partie de la population mondiale à des éléments de culture de populations arfois très éloignées d’une part et aussi la prise de conscience par les pays développés dans leur ensemble de la diversité des cultures au niveau mondia110. l’aspect politique que représente le développement d’organisations internationales et d’ONG11. ‘aspect sociologique de la mondialisation résumé par Zygmunt Bauman, sociologue et professeur émérite des universités de Varsovie et de Leeds : « La mondialisation est inéluctable et irréversible. Nous vivons déjà dans un monde d’interconnexion et d’interdépendance à l’échelle de la planète. Tout ce qui peut e passer quelque part affecte la vie et l’avenir des gens partout ailleurs. Lorsque les mesures à adopter ont évolué dans un endroit donné, il faut prendre en compte les réactions dans le reste du monde.
Aucun territoire souverain, si vaste, si peuplé, si riche soit-il, ne peut protéger à lui seul ses conditions de vie, sa sécurité, sa prospérité à long terme, son modèle social ou l’existence de ses habitants. Notre dépendance mutuelle s’exerce à l’échelle mondiale (… )12. » révolution touche aussi de plus en plus aux identités et aux valeurs, c’est-à-dire à l’idéologie dans es composantes socio-économique et socio-culturelle.
Les espoirs qu’elle suscite -et sont parfois de l’ordre du fantasme13 – sont aussi à la hauteur des désillusions provoquées par la crise économique persistante des années 2000. Le nouvel équilibre mondial qui se dessinait est ainsi remis en cause par ces nouvelles données économiques et la dépression du marché mondial qui touche d’abord l’Europe et dans une moindre mesure les États-Unis14. l’aspect géographique : la mondialisation est une réalité s ,’ moindre mesure les États-Unis14. ‘aspect géographique : la mondialisation est une réalité spatiale ui est aujourd’hui largement étudiée par de nombreux géographes notamment Laurent Carroué. Elle ne correspond pas à une uniformisation du monde ou à la disparition des territoires mais plutôt à la double logique d’intégration-fragmentation qui entraîne une hiérarchisation et une polarisation très forte des territoires. l’aspect managérial de la mondialisation consiste en la localisation des toutes fonctions de l’entreprise (les firmes multinationales) à l’échelle mondiale en fonction du critère du coût de revient.
L’effondrement du bloc communiste à partir de la chute du Mur e Berlin en 1989 a reconfiguré le marché mondial et l’a unifié au profit du libéralisme economique qui règne en maître dès lors sur la planète. En toute rigueur, il conviendrait ainsi de parler des » mondialisation« s afin de distinguer le domaine considéré (économie, culture, politique) et la période historique envisagée. Caractère inéluctable Le caractère inéluctable ou naturel du processus de mondialisation est souvent mis en avant.
Cependant, cette idée, présentée comme une « idée reçue » par les mouvements d’extrême gauche, peut être nuancée lorsqu’on[Qui s’intéresse e plus près aux aspects commerciaux et financiers du phénomène. En effet, d’une part « la part des exportations dans la production mondiale de 1913 ne sera dépassée qu’en 1 970 et stagne depuis lors », et d’autre part « les mouvements nets de capitaux sont actuellement plus modestes qu’au début du XXe siècle »15.
Ainsi, pour l’éditorialiste Martin Wolf, responsable des rubriques économies au Financial Times, « la mondialisation relève sinon d’un mythe, du moins d’un abus de langagel 6. » Conceptions Aussitôt que la mondialis 8 ,’ d’un mythe, du moins d’un abus de langage 16. ? Aussitôt que la mondialisation s’est imposée comme phénomène planétaire, l’homme économique a cherché à la définir. Deux conceptions, « unitaire » et « conflictuelle et plurielle » s’affrontent autour de l’explication de ce phénomène17,18.
Conception unitaire Selon la conception unitaire, la mondialisation évoque la notion d’un monde uni, d’un monde formant un village planétaire, d’un monde sans frontières. Ceci dans une approche géographique, idéologique ou économique. Cette conception est soutenue par des organisations internationales ou institutions internationales notamment le FMI, l’OMC et autres), par le courant idéologique notamment le mondialisme.
Elle est également partagée par quelques analystes19. Définir la mondialisation comme l’unification du monde signifie qu’il est question de l’interpénétration des cultures, des technologies et des économies (intégration dans l’économie mondiale). De ce fait, les expressions comme culture mondiale ou civilisation mondiale, gouvernance mondiale, économie mondiale, voire citoyen mondial sont de plus en plus utilisées.
La conception qui définit la mondialisation comme Hunification u monde contient par ailleurs une position intellectuelle qui prône plus d’ouverture pour arriver à une paix mondiale, une suppression totale des frontières. En revanche, même si cette conception présenterait l’avantage de créer dans l’homme le germe de l’espoir, elle resterait cependant restrictive dans la mesure où elle négligerait les autres manifestations de la mondialisation.
Conception conflictuelle et pluraliste Opposée à la conception unitaire, la conception conflictuelle et pluraliste considère la forme actuelle de la mondialisation comme la source de nos problèmes. Elle met en ava 3,’ onsidère la forme actuelle de la mondialisation comme la source de nos problèmes. Elle met en avant une approche de coopération plutôt que de mise en concurrence, qui est le principe de base de la forme actuelle de la mondialisation.
Les partisans de cette conception sont notamment les courants altermondialiste et antimondialiste. Elle est également partagée par quelques analystes indépendants. Les problèmes que pose cette approche de la mondialisation sont ceux de l’hétérogénéité, de l’incompatibilité, de la fragmentation et de l’intégration, de l’ordre et du désordre, de l’inégalité, de l’exclusion et de la olidarité, de la domination, de l’exploitation, des affrontements idéologiques et des relations humaines qui sont souvent régies par des rapports de force.
Cette conception présenterait selon ses tenants l’avantage d’appréhender un peu plus clairement les éléments divers de ce phénomène aux multiples aspects alors que la première s’articulerait autour d’un seul point de vue. Du fait d’être défendue par les altermondialistes, cette conception est généralement vue comme une théorie économique et sociale proche du socialisme, notamment parce qu’elle prend la défense des plus pauvres. La VISIOn de l’altermondialisme est davantage de coopération que de mise en concurrence des populations.
Histoire Si le vocable « mondialisation » est récent, il désigne cependant différentes périodes de l’Histoire, dont certaines sont fort anciennes. La mondialisation -processus qui donne, selon la définition des dictionnaires, aux diverses activités et aspirations une « extension qui intéresse le monde entier » a commencé depuis bien longtemps. Des milliers d’années avant que n’apparaisse la racine du mot « monde » ou « globe La mondialisation actuelle trouve des racines dans la réalité 0 7