La grande ville au bout du monde
La femme chinoise du côté du réel. Mais elle incarne le Divers. de l’homme. Elle est le superlatif de l’exotisme mais pas plus désirable car son réel défie tous les artifices de l’Imaginaire. Diverses péripéties, tour à tour dominées par le Réel et C’est aussi une enquête sur une méthode de bonheur. Il faut apprendre à « déguster le Divers ». Mais constat d’échec, impossibilité de dire l’objet du combat entre le Réel et l’Imaginaire : Hêtre. Dédicataire : Jules de Gaultier Malgré sa méfiance pour ce genre, c’est un « récit de voyage et d’aventures. un voyage qui « n’est pas accompli encore » et dont le but est de répondre à ces questions : « Pirnaginaire déchoit-il ou se renforce quand il se confronte au réel ? Le réel n’aurait-il point lui-même sa grande saveur et sa joie ? » Le voyage et sa mise en scène permettent ce corps à corps brutal et rapide « La loi d’exotisme et sa formule — comme d’une esthétique du divers – se sont d’abord dégagées d’une opposition concrète et rude : celle des climats et des races. Montrer 1’« opposition entre ces deux mondes : celui que l’on pense et celui que l’on heurte, ce qu’on rêve t ce que l’on fait, entre ce qu’on désire et cela que l’on obtient Le but de ce livre est d’explorer ce conflit et d’observer à quoi il aboutit, « au retour de cette Équipée dans le Réel 2. Il ne faut pas aller au hasard mais au contraire définir un itinéraire. Pas de nostalgie mais la marche simple. Cest la route qui est le guide. Di vsaee qui sera observé, simple. C’est la route qui est le guide. Diversité du paysage qui sera observé, choix de la Chine « pays du réel réalisé depuis quatre mille ans. Mais il ne faut pas se laisser distraire par le pittoresque. 3. oint de départ : « une chambre aux porcelaines où l’Imaginaire se plaît. » Doutes : n’importe quel geste ne vaut-il pas plus que de longues méditations ? C’est pour se défaire de ce doute qu’il part pour pouvoir revenir au même endroit mais « enrichi 4. A-t-il le droit de partir ? Il est pris de « l’angoisse du réel réflexion sur les cartes géographiques. Sur les zones laissées en blanc. C’est là que l’expérience du réel se fera. Ses préparatifs. « le réel imaginé est terrible » 5.
La marche sur la route. Le système de mesure de la distance chinois (le li) qui prend en compte la nature du errain. Il apprend à marcher et découvre la notion d’étape. ‘imaginaire s’efface devant « le réel quotidien 6. Le petit dieu du voyage. Il n’a pas de sentiments. Opposition cœur/cerveau. Au pied de la montagne. « Du poète ou de l’alpiniste, lequel portera l’autre ou s’essoufflera le plus vite. » Le chemin qui n’est pas direct mais fait un détour, contourne, alors qu’il imaginait une domination de la montagne. L’ascension mesurée par le baromètre. . Le regard par-dessus le col. Plénitude. Comment atteindre le but ? pas au hasard. « II faut sais 3 équilibre tel que l’ampleur en soit balancée et conquise Apothéose de l’arrivée au sommet qu’il faut vivre avec dignité. La descente est décevante, c’est une déchéance . et rien ne vaut ce que j’imaginais ». La descente (avers/dévers) a mis en valeur la beauté de l’ascension. Jeu-balancement des contraires. 9. e fleuve est un lieu poétique par excellence. Il est plus intelligible que la mer car ila un « sens il a une Cause, un Désir. C’est un des points où le Réel et l’Imaginaire ne s’opposent pas, véritablement, mais s’accordent. » Le bonheur de la navigation fluviale. Il ne faut pas lui prêter de sentiments humains. Sanction du Réel : les courants du fleuve qu’il faut connaître et prévoir pour les éviter. Les rapides « Vraiment, on « n’imaginait » pas cela ». Il doit piloter l’esquif à un moment particulièrement critique. Au lieu de respecter les leçons, il a agi par instinct. Cest « la juxtaposition de deux Contraires : l’imaginé ou l’enseigné ; et la pierre d’achoppement ou de naufrage, le Réel. Entre les deux, non commandé, non ordonné, le Bête brute de l’Instinct-sauveteur » 10. Recherche dans les signes chinois, le symbole de ce conflit. Ying et Yang. Le Réel est femme. Il réfléchit au titre qu’il donnera à ce livre. Médiation sur un cachet qu’il a acheté par hasard. 11. Triomphe du réel pendant le voyage. Le déroulement de ses Journées : « Ceci tue l’Imaginaire rétif, au lieu de s’opposer tout simplement a lui. » On ne fait que subir le réel qui e 4 l’Imaginaire rétif, au lieu de s’opposer tout simplement à lui. On ne fait que subir le réel qui existe, tout simplement. Il n’y a pas de communication. « Cétait donc cela, le Réel Imaginer est bien plus plein d’angoisse que faire. » l’accomplissement n’apporte rien qu’une vague satisfaction d’avoir fait quelque chose. 2. Sur la sandale et le bâton. Ce sont ordinairement des symboles du voyageur. Il veut rendre leur pureté aux mots. Utilisation du bâton. Il permet le « balancé » dans la marche. La sandale est un « résumé de la chaussure », objet vite usé mais idéale pour la marche. 13. ain dans un gros torrent, lutte contre l’eau vive, jouissance de la peau. Puis froid et fatigue. 14. la grande ville de Tch’eng-tou est comme il se Fimaginait (description de la ville). 15. 2 L’escale longue (qui n’est pas le but) qu’il redoutait et qui brise l’élan de la marche quotidienne… 16. Le martyre du Christ. Les martyrs. Il rencontre le cadavre d’un martyr, un missionnaire exécuté par les lamas. « Le mort glorieux n’est qu’un mort 17. l’homme de bât. Science du portage, sous ses diverses formes. Formation d’une bonne équipe de porteurs. Supérieur aux bêtes.
Mais il avoue en prendre moins soin que de ses bêtes, avoir moins de compassion. L’homme est plus commun, vul aire on le paie tandis qu’on achète le cheval. S marqué d’un certain cynisme quant aux idéaux de la Révolution. 18. La femme. Les femmes de Chine ne doivent pas être vues par Sa valeur est d’être exotique au plus haut point. Sa beauté est xtrêmement différente de celle des femmes d’ici. Rencontre avec une femme Neissou au détour d’un chemin qui le regarde dans les yeux et s’enfuit en riant. La femme tibétaine et ses habits, son odeur de beurre rance : son attrait vient de son pays. 9. Réflexions sur la valeur du mot et sur les poètes, dont Claudel (tiré de Feuilles de route) 20. « Favant-monde et l’arrière-monde, cela d’où l’on vient et cela où l’on va… » Mémoire et prévision… « choc incomparable du Divers Avancée dans une terre inexplorée vers le «village des Puits de Sel blanc(noir) ». Épisode de la découverte de ce pays. Il rencontre des gens et pour la première fois, il est regardé non comme un étranger mais « comme un être que l’on a jamais vu » . épisode d’un « grand exotisme l’envers » noblesse et dignité de leur regard.
Ce sont des Chinois d’un autre âge. Avant, ils ont vu un missionnaire. Segalen refuse de leur révéler la vérité moderne, il veut les préserver. Fin de Pépisode : « Ceci est un rêve de marche, un rêve de route, un sommeil sur deux pieds balancés, ivres de fatigue, à la tombée de l’étape. » 21. Topos de la littérature de voyage, la description de paysage, le « hromo verbal Description dans une prose encore plus poétique… Il n’avait ‘arnais rêvé ou imaginé ce qu’il a dans une prose encore plus poétique… Il n’avait jamais rêvé ou imaginé ce qu’il a 22.
Diatribe contre les missionnaires. Ce qu’ils devraient faire pour établir leur foi et ce qu’ils font réellement : vivre petitement en essayant d’agrandir leurs propriétés, en convertissant peu de Chinois. Ils ne pensent qu’à la terre… 23. Déconvenue : sur la foi d’un texte ancien, il espérait trouver une statue et ne trouve qu’un moignon de pierre. Toutes les arêtes ont disparu. Mais tandis qu’il dessine cette forme, sous les traits de crayon, le tigre ressuscite. « évocation magique et logique Il « retaille dans ce pur espace Imaginaire 24. l renonce à être fait dieu… 25. Atteignant le point le plus extrême de son voyage, la limite, après une journée pénible, il a rencontré « FAutre (expérience d’autoscopie) Plus Jeune, il ne répond pas aux questions. C’est lui-même, l’Autre. Pourquoi cette vision de sa jeunesse ? Cet Autre incarne ses espoirs de jeunesse, supérieurs à ce qu’il espérait avant d’entreprendre ce voyage et à ce qu’il voit. Il est temps de revenir. « Mon visage a changé de direction en revoyant l’autre visage. Je suis orienté vers le retour. » 26. e retour : il sait d’avance tout ce qui va se produire, cela n’a plus le même intérêt. Mais il est heureux, d’avoir pu mener son voyage jusqu’au bout. Il évite de passer par les mêmes endroits. Le retour est forcément répugnant, même s’il cherche à être n forcément répugnant, même s’il cherche à être nouveau. 27. « L’ami trop fidèle » qui n’a pas bougé pendant qu’on était en voyage. Il n’a pas changé (déception escomptée). 28. Conclusion . Ce voyage, imaginaire d’abord, est devenu un fait, avec son départ et l’hypothèse mouvante. » Comme un fait, il a eu lieu.